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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 31 mai 2020

La nouvelle a fait l’effet d’une bombe…

Même moi-même, j’ai été consulté sur le sujet !
 
Je ne suis pourtant pas un « spécialiste » reconnu…
Un univers parallèle détecté en Antarctique !
Non mais tu rigoles ?
Non. Si !
Que bien entendu, j’en rigole lourdement, notamment parce qu’à l’occasion du prochain volume des « Enquêtes de Charlotte » (« Dans le sillage de Charlotte »), il est un passage qui traite justement de l’impossibilité, dans le monde réel, des « univers parallèles ».
Je cite (dans sa version actuelle que je relis et corrige) :
 
« Et c’est là qu’on rejoint Christin et les voyages sur la flèche du temps dont vous avez pu faire l’expérience[1]. Sur ce point, George Lucas a fait l’impasse et même Christin s’est un peu emmêlé les pinceaux puisqu’à un moment, la naissance de Galaxity est avortée en raison de la disparition du moment déclencheur de « l’âge noir » datant, dès les premiers épisodes de 1986.
Et pour s’en sortir, il invente des univers parallèles.
Or, on ne sait pas s’ils existent, ni de quoi ils sont faits.
(…)
Ça devient un peu trop compliqué pour moi. Je quémande des précisions.
« Il faut que vous compreniez que tout ce qui existe autour de nous a au moins une dimension. Du plus petit élément physique au plus vaste, comme tout l’univers dans son ensemble, celui qui nous entoure. Sans dimension, on ne peut pas avoir de réalité physique.
Or, ces « dimensions » sont obligées de se « refermer » sur elle-même pour exister, ce qui implique que le temps, qui n’a qu’une seule dimension, doit se « refermer » sur lui-même pour exister également. »
Ce qui veut dire ?
« Le paradoxe, c’est qu’on parle de « flèche du temps », alors qu’elle n’a qu’une seule dimension. C’est d’ailleurs probablement le seul « objet » de la physique qui n’a qu’une seule dimension. Tous les autres en ont au moins deux ou trois et parfois, pour quelques-uns probablement plus d’une dizaine.
On sait que la flèche du temps a eu un début, mais on ne sait pas si elle a une fin. Probablement pas si le temps se referme pour exister. Quoique… »
Je ne comprends toujours pas : ça me dépasse totalement.
« Je ne suis pas assez clair ? »
Alors là, oui, pas de doute !
« On peut imaginer, et les mathématiques nous l’autorisent, qu’il y a une infinité de « bulles » qui se referment sur elles-mêmes. Celles qui forment les atomes dont nous sommes faits, pas de doute. Mais aussi celles qui formeraient un « univers parallèle » entier. Or, non seulement on ne sait pas où le trouver, mais on ne sait pas non plus sur quelle flèche du temps il se situe.
Dès lors, la notion d’univers parallèle est stérile, elle ne débouche sur rien et aucun lien ne peut être opérationnel avec le nôtre : Christin se trompe et avec lui tous les auteurs de science-fiction qui usent et abusent de cette « innovation littéraire » dont on ne trouve pas de trace jusque dans notre monde.
C’est juste une hypothèse mathématique qui repose sur des postulats indémontrables. »
 
Il en est d’autres, des postulats : et sauf si je me trompe, un postulat ne se démontre justement jamais ! Je pense à celui qui dit que deux droites sont dites parallèles si elles sont dans le même plan et n’ont aucun point commun… (je n’en connais pas beaucoup d’autres !)
« Bien sûr, mais la plupart s’observent… ou sont seulement des définitions commodes. Or, pour des « objets » qui se referment sur eux-mêmes pour exister, nous n’observons pas d’univers parallèles. »
Par définition, non puisqu’ils ne se croisent pas ?
« C’est donc une hypothèse commode. Non, je pensais que vous pensiez, comme ces auteurs, que ces « univers parallèles » sont inclus dans le nôtre pour pouvoir « communiquer » comme il est prévu par la littérature spéculative.
Ce sont ceux-là que nous ne pouvons pas observer… »
Ce qui n’est pas une preuve : « On les découvrira peut-être un jour ! »
« Mais alors ils ne sont plus parallèles mais sécants : ils sont dedans avec la même flèche du temps… »
Contradictoire, effectivement.
Paul aura décidément toujours le dernier mot.
Je change donc de sujet… »
 
En bref, ça « marche » dans les équations mathématiques (au prix de quelques « acrobaties imaginaires »), mais pas dans nos instruments de mesure et d’observation.
Pourtant on nous rapporte que cette découverte a été réalisée en 2016 par une équipe de scientifiques, en Antarctique justement, et qu’elle a refait surface ces derniers jours dans des médias du monde entier.
La « preuve » de l’existence d’un univers parallèle au nôtre, tient dans des anomalies qui ne pourraient s’expliquer que par un temps qui défilerait à l’envers !
Cette histoire infiniment séduisante, digne des meilleurs scénarios de science-fiction, des médias du monde entier l’ont relayée ces derniers jours.
Très clairement, un « voyage » sur la flèche du temps est probablement possible. Il est d’ailleurs indispensable pour une navigation intra-galactique dans des conditions opérationnelles à peu près praticables.
Mais au prix d’une dépense d’énergie fabuleuse.
 
Pour faire simple, depuis Einstein, on sait que plus un objet approche de la vitesse limite et indépassable de la lumière, plus il acquiert de la masse (jusqu’à s’effondrer dans un « trou noir ») et plus la flèche du temps se ralentit (le paradoxe des frères jumeaux de Langevin) et ses dimensions originelles se réduisent.
Les ondes n’ont pas de masse – pas plus que la lumière – et c’est pour cette raison qu’elles se déplacent à la vitesse de la lumière sans déformer l’espace qu’elles traversent.
Et les mathématiques peuvent, sans problème, manipuler l’infini et « théoriquement » se retrouver avec des valeurs négatives de masse et même de vitesse… sur le papier.
Or qui dit une vitesse négative, dit nécessairement un « temps négatif » (qui s’écoule à l’envers de ce qu’on connaît pour nous faire vieillir outrageusement) voire même des masses « négatives » qui au lieu de s’attirer mutuellement selon l’inverse de la racine carré de leur distance, se repousseraient selon la même loi de l’inverse des carrés.
Ce qui peut devenir violent…
 
Le reste, ça relève de la fable. Et à son origine, il y a un projet très sérieux baptisé Anita (pour Antarctic Impulsive Transient Antenna), financé en partie par la Nasa.
En effet, à plusieurs reprises depuis 2006, un ballon bardé d’antennes radio a survolé l’Antarctique à la recherche de particules venant de très loin dans l’espace et pouvant renseigner sur l’origine de rayons cosmiques.
Pourquoi au-dessus du continent blanc ? Parce que pour détecter ces particules à très haute énergie, les chercheurs s’intéressent aux ondes radio émises lors de leurs interactions à la surface de la Terre et, seuls des matières comme le sel ou la glace sont suffisamment transparentes pour que l’on puisse les percevoir.
Or, en scrutant leurs données, les scientifiques ont constaté des choses bizarres : À de très rares occasions, les rayons cosmiques semblaient non pas se refléter dans la glace mais surgir de la glace, comme s’ils ne venaient pas d’un endroit éloigné de l’espace mais de la Terre elle-même.
Dès lors, les chercheurs du projet Anita ont tenté de comprendre ce qui apparaissait comme des « anomalies » et ont publié leurs premières observations en 2016.
 
C’est aussi à partir de là que les choses ont commencé à leur « échapper ».
L’étrange découverte a en effet titillé de nombreux autres scientifiques. En mai 2018, l’équipe de Luis A. Anchordoqui, de l’Université de New York, a postulé que les « événements d’Anita » seraient la « preuve » de l’existence d’un « univers symétrique ».
Son raisonnement ? Les particules en question n’ayant pas pu selon eux « traverser » la Terre, si elles semblent en surgir, c’est parce qu’elles remontent… le temps, et évoluent donc dans un univers parallèle.
Une hypothèse qui a été détaillée en avril 2020 dans New Scientist, une revue britannique pour le moins réputée.
Et c’est de manière pas toujours scrupuleuse que l’information a été reprise dimanche de la semaine précédente par le tabloïd britannique Daily Star, puis dans les jours qui ont suivi par d’autres titres à fortes audiences de part et d’autre de l’Atlantique (New York Post, The Sun, Daily Mail...), y compris en « Gauloisie-déconfinée ».
 
Ils en disent qu’à l’origine de cette observation, « qui pourrait révolutionner la science et notre perception de l’univers » (moi, j’aime bien l’emploi du conditionnel…), il y a le physicien Peter Gorham, spécialiste des particules expérimentales à l’université d’Hawaii qui est en charge de l’expérience baptisée Antarctic Impulsive Transient Antenna (Anita) où un ballon équipé d’un détecteur traque les rayons cosmiques qui frappent en permanence notre planète, une région où l’absence d’ondes radio est susceptible de ne pas parasiter la détection de ces rayons.
Mais durant des vols en 2006 et 2014, Anita a observé un phénomène bien différent : Une « fontaine de particules » de haute énergie, autrement dit à une émission de rayons cosmiques de bas en haut et non de haut en bas : « Ce que nous avons vu est quelque chose qui ressemblait à un rayon cosmique, comme on les observe dans le reflet de la calotte glaciaire, mais il n’a pas été réfléchi. C’était comme si le rayon cosmique était sorti de la glace elle-même » nous rapporte-t-on.
 
Dans un premier temps, cette anomalie a été balayée d’un revers de manche. Puis, il a été suggéré que les particules avaient traversé la planète pour ressortir par le Pôle sud mais cette possibilité ne concerne que les neutrinos de basse énergie.
Les particules de haute énergie détectées par Anita n’auraient pas pu effectuer ce voyage par le centre de la Terre.
Aucune explication issue de la physique traditionnelle n’a donc permis d’élucider, pour l’heure, ce mystère.
Une fois l’impossible écarté, il n’est resté que l’improbable : Ces particules ne se déplaceraient pas à l’envers dans l’espace mais dans le temps !
Une simple « formulation mathématique »…
Et la seule hypothèse scientifique qui permet de rendre compte de cette inversion est celle d’un univers parallèle né en même temps que le nôtre au moment du Big Bang, un monde miroir où le fleuve du temps s’écoule en sens inverse…
Certes, la possibilité d’une erreur d’Anita est infime mais les scientifiques se refusent encore à l’écarter définitivement. Si bien, résume Ibrahim Safa, l’un des chercheurs engagés dans ce projet, qu’il ne reste que deux solutions à l’énigme : « La plus excitante, l’existence d’un univers parallèle, et la plus désolante, un simple bug. »
 
Voyant ses travaux mal interprétés, Peter Gorham, le responsable d’Anita, a mis alors les choses au clair : « Toute cette histoire d’univers parallèle n’a pas été inventée par nous, mais d’une manière ou d’une autre, nous y avons été associés », a-t-il déploré jeudi de la semaine dernière sur le site de l’Université de Hawaï, où il enseigne la physique.
« Un journaliste s’est trompé, l’a lié à nous et il a malheureusement fait boule de neige. En fait, nous n’avions rien à voir avec le développement de l’idée d’un univers parallèle. »
 
Cité le vendredi suivant par le site ScienceAlert, Peter Gorham décrit la démarche adoptée par son équipe : « Nous avons rencontré un petit nombre d’anomalies dans nos données, et une fois que nous avons épuisé toutes les explications possibles dans le modèle standard de la physique, c’est seulement alors qu’il est temps d’examiner d’autres idées qui repoussent ces limites – nous ne sommes vraiment pas encore, certainement pas, au point où des univers parallèles sont nécessaires ! »
 
En effet, les astrophysiciens savent que certaines particules, les neutrinos, interagissent très peu avec la matière. Ceux qui nous proviennent du Soleil sont ainsi capables de traverser notre planète sans laisser de traces. Ce qui les étonne, c’est qu’il en soit de même avec des particules à très haute énergie venues de loin.
« À ces niveaux d’énergie incroyables, les neutrinos sont comme des taureaux dans un magasin de porcelaine – ils deviennent beaucoup plus susceptibles d’interagir avec les particules de la Terre », expliquait même le professeur Alex Pizzuto, de l’Université de Wisconsin-Madison, dans un billet de blog en janvier dernier.
Pour que quelques-unes de ces particules soient passées au travers de la planète, il faudrait donc que celle-ci en ait été « bombardée ».
Par exemple, par une étoile qui explose, type supernova, comme l’a suggéré l’équipe d’Anita. Mais cette idée n’est pas corroborée par les expériences de l’observatoire IceCube, qui s’intéresse également aux neutrinos en Antarctique et pour lequel travaille Alex Pizzuto.
Du coup, les deux équipes sont d’accord sur un point : Si l’anomalie n’est pas due à un problème de détection, l’explication pourrait défier le modèle standard de la physique des particules…
 
Interrogé par Le Parisien, Fabian Schüssler, astrophysicien au Centre d’énergie atomique (CEA), défend une autre hypothèse mise en avant dans un article scientifique l’an dernier : La forme des couches de glace pourrait avoir eu une incidence sur la détection des signaux.
Ce qui est le plus probable.
Il suggère d’aller sonder la calotte aux endroits précis où se sont produites les anomalies. Ce qui permettrait peut-être de lever le mystère…
Sans avoir à chambouler toutes les connaissances acquises et vérifiées depuis près d’un siècle.
 
Bref, « petite validation » par la bande des dires de Paul de Bréveuil, alias « Charlotte » dans le prochain « roman » qui retrace ses pérégrinations entre août et décembre 2019.
Ça méritait ce petit-billet de mise au point, pas plus.
 
Bonne fin de week-end (prolongé) à toutes et à tous !
 
I3



[1] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « Alex cherche Charlotte », aux éditions I3

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