Les comportements
individuels ont un impact très limité sur la transition énergétique
J’allais presque dire « loué soit le Conard-virus » !
Si au moins nos « écololos-bobos » et les « sachants »
pouvaient en tirer quelques leçons, on pourrait espérer être moins enquiquinés par
tous ceux-là qui veulent nous faire prendre, de force, des lanternes pour des
vessies.
Car si l’épidémie a donné encore plus d’ampleur au débat sur la transition
énergétique (tous ceux qui veulent un « monde neuf » et propre), sur
son urgence, sur les moyens financiers et technologiques à y consacrer, sur les
changements nécessaires de société, de modes de vie et de comportements
soulevés par tous les dogmatiques « écololo-bobos », cette
expérimentation contrainte et forcée, en grandeur réelle, de la mise à l’arrêt
d’une grande partie de l’économie mondiale, apporte des enseignements précieux.
Qu’on compte bien : Depuis peu, les deux tiers de la planète limitent
grandement leur usage de l’automobile et des transports collectifs, ne prennent
plus l’avion, ont adopté un mode de vie plus frugal quitte à courir à l’allure
d’un sprinteur vers la faillite généralisée.
Il faut oser, mais les kons, ça ose tout ! C’est même comme ça qu’on
les reconnaît nous en disait Audiard…
Imaginez bien que les échanges internationaux ont fortement diminué tout comme
l’activité industrielle : EDF compte 30 % d’électricité en moins pour
faire tourner ses coûteux compteurs Linky.
La décroissance, tant souhaitée par tous les « collapsologues
d’opérette », est là sous nos yeux !
Résultat, le confinement et la pire récession depuis la seconde guerre
mondiale devraient se traduire, d’après plusieurs analyses, par une diminution de près de 30 % de la pollution dans nos villes et bassins industriels (poussières, suies, nanoparticules, soufre, etc.) mais par une baisse
moyenne des émissions de CO2 cette année de seulement… 5 à 6 % à
l’échelle mondiale !
Magnifique, n’est-ce pas ?
Confirmation (de ce que le bon sens commandait) : Confiner la moitié
de la population mondiale a un impact très limité sur le climat et l’état de
santé de la planète (tant qu’on ne découvre pas encore quelques effets pervers…).
Car cette baisse, conséquence d’une pandémie tragique et d’un
appauvrissement sans précédent sur une si courte période avec un coût social
terrible, est presque dérisoire à l’échelle de ce que doit être la transition
énergétique.
« Si c’est tout ce que nous obtenons en mettant à l’arrêt le monde
entier, cela illustre l’ampleur et l’échelle du défi climatique, qui consiste
fondamentalement à changer la façon dont nous fabriquons et utilisons
l’énergie… », en dit un expert en énergie de l’Université de Pittsburgh.
Pessimiste, le bonhomme, même si ce n’est pas comme ça que je dirai les
choses.
Il est en effet une autre façon de présenter ce constat, car force est de
reconnaître que les changements de comportements individuels, aujourd’hui
imposés à des milliards de personnes, ne font pas le poids par rapport à une
modification structurelle radicale des modes de production et de consommation
d’énergies et des technologies utilisées.
Ce qui montre bien que finalement, seules l’innovation, la technologie, la
compétitivité économique et des évolutions longues planifiées et généralisées
par les gouvernements peuvent éventuellement avoir l’impact nécessaire.
On en est loin, très loin, même.
L’idéologie, le dogmatisme-aveugle, le militantisme, les choix individuels
et une morale facile « du bien et du mal » ne sont de toute façon ni
à la hauteur ni à la dimension des enjeux.
Si je relis les traités signés, l’objectif est de parvenir, chaque année,
à une baisse significative, ni artificielle, ni ponctuelle, des émissions de
gaz à effet de serre, est engagé : « D’ici 2030, les émissions devront
être réduites de 25 % ou de 55 % par rapport à 2018 pour mettre le monde sur la
voie d’une limitation du réchauffement climatique à respectivement 2° C ou 1,5°
C à la fin du siècle », exigeait de vous le Giec l’an dernier.
Entre un quart et la moitié… quand la moitié au moins de l’humanité
s’arrête de respirer pour un gain d’un quart, ce n’est franchement pas gagné.
« Même aujourd’hui, avec des centaines de millions de personnes tout
autour du monde, et notamment dans les pays les plus développés, confinées chez
elles, l’économie mondiale continue à consommer de grandes quantités d’énergies
fossiles et à émettre beaucoup de CO2. Cette dynamique illustre les
limites de l’action individuelle et la nécessité de transformer la façon dont
l’économie est alimentée en énergie », en dit un autre professeur d’une autre
Université, celle d’Indiana, spécialisé dans l’étude des comportements humains
et du changement climatique.
« Utiliser des ampoules basse consommation, laver ses vêtements à l’eau
froide, manger moins de viande, recycler et acheter une voiture électrique…
Nous sommes bombardés d’instructions par les défenseurs de l’environnement, les
lanceurs d’alerte sur le climat et les médias sur ce que nous devons faire tous
les jours pour lutter contre le réchauffement climatique.
Malheureusement, ses injonctions banalisent le défi du réchauffement
climatique et détournent notre attention des énormes changements technologiques
et politiques nécessaires pour le combattre. »
Les actions individuelles pour lutter contre le changement climatique,
même additionnées, ont finalement un impact assez dérisoire parce que les
enjeux de l’énergie sont d’une toute autre dimension.
« La réalité est que nous brûlons chaque année 10 milliards de tonnes
de carburants fossiles. Comment pouvons-nous nous débarrasser de 10 milliards
de tonnes… ».
« Il y a beaucoup de choses que nous ne pouvons pas faire aujourd’hui
sans énergies fossiles.
Comment chauffer en hiver des centaines de millions de
logements ?
Comment produire par an 1,6 milliard de tonnes d’acier, 4,6
milliards de tonnes de ciment et 180 millions de tonnes d’ammoniac ?
L’industrie n’a pas aujourd’hui de solutions réalistes et
viables et n’en aura pas, au mieux, avant dix à quinze ans.
Nous n’avons pas aujourd’hui la moindre technologie pour
remplacer les carburants fossiles dans le transport maritime.
Les avions électriques sont une plaisanterie : Deux sièges
et vingt minutes d’autonomie… ».
Pour les navires, je ne suis pas d’accord : L’humanité a toujours su
se déplacer sur les mers avec des rames (vive le retour des
galériens !) ou à la voile (vive le retour des grands-clippers !)
Évidemment, lancer des satellites avec du courant électrique, voir faire
Paris-Marseille en voiture, s’il faut utiliser le courant électrique nucléaire,
autant la mettre sur un train : On le fait bien sous la Manche ou pour
aller en « Corsica-Bella-Tchi-Tchi » dans un ferry (même s’il n’est pas
électrique…)
En réalité, les énergies fossiles ont assuré l’an dernier 81 % des besoins
énergétiques dans le monde. Elles devraient en représenter encore 74 % en 2040.
En réalité, nous dépensons déjà 129 milliards de dollars par an pour
subventionner la production d’électricité solaire et éolienne, mais, selon
l’AIE (Agence internationale de l’énergie), ces sources n’assurent seulement qu’1,1
% des besoins énergétiques mondiaux.
En réalité, l’AIE toujours, estime que d’ici 2040, en ayant dépensé 3.500
milliards de dollars en subventions, le solaire et l’éolien assureront moins de
5 % de nos besoins en énergie.
En réalité, s’il faut en faire 20 fois plus pour y arriver, ce n’est pas
en mettant tout le monde à l’arrêt que nous y arriverons, évidemment !
Les actions individuelles, qui peuvent réellement avoir un impact,
consisterait à exiger des gouvernements qu’ils augmentent considérablement les
impôts et leurs taxes pour financer les dépenses de recherches et de
développement dans l’innovation énergétique et qu’ils construisent des
stratégies de très long terme (sur des décennies) permettant de remplacer
progressivement les énergies fossiles en utilisant le solaire, l’éolien, le
nucléaire, l’hydrogène, la géothermie, les nanotechnologies, la géo-ingénierie…
et en capturant et séquestrant le CO2.
Comme avec le confinement, nous sommes tous ruinés, ce n’est pas demain la
veille !
Et le reste, c’est de la littérature pour alimenter des débats sans fin
dans les médias et des injonctions militantes de nature quasi-religieuses pour
se donner bonne conscience… expier nos péchés et éviter l’effondrement !
Personnellement, je persiste à continuer de dire que ce n’est décidément
pas comme ça qu’il faudrait agir si l’on se sent une âme de « défenseur de
la nature ».
Ce n’est pas en opposant l’Homme à la planète (ou aux bestioles) dans le
style, « soit l’un, soit l’autre » qu’il peut y avoir source de
progrès.
De toute façon, je donnerai toujours priorité à l’Homme, sur la bête ou
sur toute autre chose.
Question de principe : Je défends mon espèce avant tout.
Et vu les effets du confinement généralisé sur ladite espèce et le climat,
franchement, dans la balance des avantages/inconvénients, le climat n’y a rien
grapillé (ou presque) en revanche l’humain a drôlement morflé.
Heureusement que ce n’était que provisoire.
Je crois que je deviendrai vraiment « écolologiste » le jour où
un « un peu moins kon » viendra m’expliquer que le progrès technologique
va accélérer et trouver des solutions aux problèmes environnementaux de la
planète. Me dire seulement qu’on ne peut pas s’en passer (de la planète), c’est
forcément enfoncer une porte largement ouverte et ça ne justifie en rien que
mon espèce soit sacrifiée pour le bonheur des petites-fleurs : C’est même criminel !
En revanche m’expliquer que l’espèce se doit de mettre en place des
procédés qui préserveront au mieux l’environnement pour les générations
futures, c’est encore du bon sens appliqué : Une vraie nécessité, mais
comme cette espèce a toujours fait par le passé.
On veut de l’énergie stockable et disponible à profusion qui ne pollue
pas et ne détruise pas les matières premières « tendues » ?
Mais enfin, on a la solution sous notre nez : Moyennant quelques
efforts, on peut stocker de l’énergie sous forme d’hydrogène (c’est même avec
ça qu’on a marché sur la Lune…) produite à partir d’énergie électrique…
nucléaire !
Alors si on est un tant soit peu « écolologiste », il ne faut
pas avoir peur du nuage de Tchernobyl et plutôt se mettre fabriquer des
milliers et des milliers de petites centrales (pas des monstres ingérables)
sans danger au thorium et, si tu as vraiment très peur, de les enfouir dans nos
sous-sols étanchéifiés.
Pas très compliqué à comprendre tout de même.
Je n’espère pas que les « écolologistes-bobos-collapsologues »
d’opérette ferment leurs clapets à boniment, mais seulement qu’ils
comprennent enfin que « leurs solutions » sont invivables : On
vient d’en avoir un petit aperçu avec l’épisode du « Conard-virus »
qui les aura tous enfermés derrière leurs volets clos !
Que ça a même fait des vacances…
Les deux seuls points positifs de cette crise sanitaire : Plus de
200.000 morts pour la gloire de la médecine qui n’a rien vu venir, il faut que
ça serve à quelque chose, tout de même !
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