Ils en causent au lieu d’en faire…
Ils devraient parce qu’ils viennent de découvrir que
ça fait scientifiquement paraître « plus jeune ».
Avoir une activité sexuelle régulière contribuerait à
être plus jeune que son âge selon le neuropsychologue britannique David Weeks, neuropsychologue
à l’hôpital d’Édimbourg (Écosse), qui a mené sa petite enquête.
À ses yeux, le principal moyen de sembler plus jeune,
c’est de pratiquer une activité physique régulière, loin devant les poudres et
crèmes de perlimpinpin que s’étalent sur la caouane la plupart des dames !
Et, à défaut, la deuxième solution, certes un peu
moins efficace mais pas inutile non plus, c’est d’avoir en moyenne trois
rapports sexuels par semaine !
Pas plus, m’interroge-je ?
Et de rajouter que contrairement aux idées reçues,
parmi les êtres vivants, le sexe n’est pas uniquement pratiqué dans le but de
se reproduire. De nombreux bestiaux s’octroient des « parties de plaisir »
en dehors des périodes de fécondité. Mais l’homme et la femme sont quand même
un des champions en la matière.
Puisque la femme peut se reproduire qu’une fois par mois,
l’homme doit rester avec elle pour éviter qu’un rival ne prenne sa place, et
entretenir des rapports réguliers pour avoir une chance de procréer les jours
favorables.
Ce qui se traduit par de nombreux essais infructueux,
surtout à l’heure de la contraception généralisée.
En parallèle, il ne faut pas négliger l’aspect santé
et bien-être de la chose. Car l’orgasme régulier, procurerait des bénéfices
réels pour la survie. La jouissance libère des endorphines, antidouleurs
naturels, bien utiles contre la migraine par exemple (Mesdames, voyez donc
jusqu’où il faut aller pour se soigner le crâne !).
À raison de deux éjaculations par semaine, l’homme diminuerait
ses risques de mortalité de moitié, selon une étude galloise de 1997.
Pour les femmes, se faire caresser les seins pourrait
aussi limiter les risques de cancer du sein, d’après certaines hypothèses.
Là, je demande à voir…
La liste des bienfaits est encore longue. À celle-ci,
il faudrait ajouter un élément mis en évidence par l’équipe susmentionnée : Faire
paraître plus jeune !
Devant la British Psychological Society, le
neuropsychologue vient de brièvement exposer les résultats de ses travaux.
Ont été recrutés 3.500 participants, hommes et femmes
de 20 à 104 ans (avec un nombre important de quinquagénaires) qui paraissaient
moins âgés que leur état civil ne l’indiquait. Ceux-ci s’installaient dans une
salle et étaient interrogés sur de nombreux paramètres de leur vie, aussi bien
sur les moments intimes.
Derrière une glace sans tain se tenait un jury composé
de six membres, dont la fonction était d’estimer les âges de chacun des
participants.
Après analyse des entretiens, les auteurs ont remarqué
que ceux qui paraissaient les plus jeunes étaient surtout des habitués de l’activité
physique. Et le deuxième secret pour faire moins que son âge réel était mis en
lumière : Avoir trois rapports sexuels par semaine en moyenne.
Cela permet de donner l’impression d’avoir entre 7 et
12 ans de moins, rien de moins !
Car avoir une plus faible fréquence de rapports
sexuels ne procure pas cet avantage, mais au-delà, c’est de la « pure
gourmandise » et on ne peut gagner d’années de jeunesse supplémentaires !
Dommage…
D’autres critères semblent influencer ce paramètre : Avoir
des activités sociales avec des gens de sa génération, être marié avec une
personne plus jeune ou, pour les femmes, prendre un traitement hormonal
substitutif après la ménopause (tout de même : Un petit crochet pour l’industrie
pharmacologique qui paye probablement ses travaux…).
Pour David Weeks, ces résultats le confortent dans l’idée
qu’il est bénéfique de pratiquer le sexe durant toute la période adulte, y
compris pour les seniors.
Cependant, il reproche à la société de diffuser l’idée
qu’il y a un âge où il faudrait s’arrêter (lequel ?).
Or, précise-t-il, « la satisfaction sexuelle est un
des contributeurs majeurs à la qualité de vie, se classant au moins aussi haut
que les aspects spirituels ou religieux ainsi que d’autres facteurs moraux,
donc une attitude plus positive à l’égard de la sexualité des personnes âgées
doit être vigoureusement promue ».
Et c’est un scientifique qui vous l’affirme…
L’obsédé…
Il n’empêche, on peut se poser plusieurs questions
autour de ce sujet.
Une autre étude vient de sortir : Quid entre
faire bonne chère et bonne chair ?
Les deux premier « B » de mon
régime « 3BF »…
Bouffer ou baiser ?
Or, on ne le sait pas assez, mais dans ce combat, 36 %
des « Gauloisiens » ont choisi le camp du plaisir des papilles alors
qu’ils sont légèrement moins nombreux à préférer les sensations d’un orgasme
(30 %).
Étonnant mais c’est ce que rapporte très sérieusement
ce mois-ci une étude Ifop menée du 15 au 17 janvier dernier pour le livreur de
repas « Just Eat » auprès d’un échantillon de 1.011 personnes âgées
de 18 ans et plus.
Les femmes, quant à elles, sont 48 % à choisir la
bonne chère tandis que 43 % des hommes portent les faveurs pour l’autre… chair.
Et après elles s’étonnent de grossir…
La nourriture ? Un ingrédient sensuel pour pimenter un
ébat, elle peut bel et bien avoir un rapport avec le sujet abordé par « Just
Eat » : 31 % des personnes interrogées ont par exemple déjà dégusté leur
plat de façon sexy pour exciter leur partenaire.
Ainsi 38 % des « Gauloisiens » confient
avoir déjà utilisé des aliments pour faire l’amour : Une habitude même
pour la moitié des jeunes âgés de 25 à 49 ans, les coquins !
Mais, ce n’est pas toujours une affaire gagnante
puisque 9 % des sondés avouent avoir déjà vécu une expérience catastrophique : Attention
à la température du chocolat…
Au rayon des produits préférés pour faire l’amour, la
chantilly reste incontournable (58 %), devant le champagne (32 %) et le
chocolat (30 %). Certains ont de l’imagination et n’hésitent pas à utiliser des
bonbons (10 %) ou même… des sushis (3 %) !
Mais, il n’y a pas que les couples qui ont le monopole
du sexe gourmand : Un Gauloisien sur dix a déjà pensé à utiliser un
aliment pour assouvir un plaisir solitaire.
Ah oui ?
Ce serait une nouvelle tendance, car 20 % des 18-24
ans y ont déjà eu recours.
Mais lequel donc ?
Une bonne vieille pizza ou seulement un cassoulet ?
Ah mon avis, il est possible qu’il ne s’agisse pas de
cela.
D’ailleurs, une troisième étude vient de tomber (parce
que bon, la Saint Valentin vient de passer et on se demande quid des « esseulés »).
En 2019, la masturbation solitaire (ou non) reste l’objet
de nombreux questionnements, principalement en raison d’un manque d’éducation à
la sexualité. Pourtant, cette pratique est une partie inhérente d’un
développement sexuel sain, et peut contribuer à l’épanouissement sexuel.
Tant que certaines limites ne sont pas dépassées, nous
précise-t-on…
L’onanisme, en principe solitaire, peut toutefois
trouver sa place au sein du couple si le désir s’en fait sentir.
Selon le Petit-Larousse illustré, la masturbation est
« l’excitation manuelle des organes génitaux externes dans le but de
provoquer le plaisir sexuel ».
On appelle ça aussi la « PMS » (Pompe
Manuelle de Sécurité) dans certains milieux.
Mais cette définition est quelque peu désuète depuis l’essor
des sex-toys, et ne tient pas compte de la diversité des masturbations (qui ne
sont pas forcément externes), mais la visée reste la même : Encore et toujours
le plaisir sexuel !
En 2017, un sondage Ifop nous avait révélé que 95 %
des hommes et 74 % des femmes se sont déjà masturbés au cours de leur vie.
Et ces chiffres ne cessent d’augmenter depuis les
premières statistiques, apparues il y a une cinquantaine d’années : En
effet, en 1970, seulement 19 % des femmes mais déjà 73 % des hommes avouaient s’être
adonnés à la masturbation (solitaire).
La même année, un autre sondage Ifop dévoilait que 49
% des « Gauloisiennes » et 47 % des « Gauloisiens » utilisaient
des sex-toys là où 10 ans plus tôt ils n’étaient que respectivement 9 % et 10 % :
Un marché en forte progression…
Si le plaisir solitaire s’est répandu au sein de la
société, il est souvent mal compris, voire tabou.
Malgré l’évolution des mœurs, 45 % des femmes n’auraient
jamais dit à leur partenaire qu’elles « se caressaient » !
La masturbation est-elle le signe d’une insatisfaction
sexuelle ? Non.
S’il s’avère que les « Gauloisiennes » s’étant
déjà masturbées sont plus nombreuses à ne pas être satisfaites de leur vie
sexuelle, la comparaison avec d’autres pays montre que cette corrélation est
trompeuse : En effet, en « Gauloisie-de-la-luxure », trois
quarts des femmes « se sont touchées » au cours de leur vie, tandis
que ce chiffre grimpe à 91 % pour les Pays-Bas.
Or, les Bataves sont notoirement davantage épanouies
au lit, paraît-il.
Précisément, une enquête Ifop a mis en lumière que
seulement 24 % des Hollandaises sont insatisfaites de leur vie sexuelle, contre
31 % des « Gauloisiennes ».
D’ailleurs, au sein du couple hétéro, la masturbation
est parfois une source d’appréhension, voire de dégoût. Mais pas forcément.
Chez les « homos », je ne sais pas : Je
ne fréquente pas !
Le partenaire pris la main dans le panier peut être vu
comme un pervers solitaire.
L’autre personne peut croire qu’elle ne comble pas ses
désirs, ou avoir l’impression d'être trompée. Ainsi, les cabinets de sexologues
voient régulièrement la détresse des personnes dont le ou la partenaire se font
plaisir sans elles.
Apprendre que son ou sa partenaire se masturbe peut
porter un coup au couple.
Pourtant, le plaisir solitaire ferait partie d’une
sexualité normale, et ne démontre ni une insatisfaction ni un désir d’infidélité.
Dans cette situation, la meilleure des solutions reste la communication, afin
de comprendre les raisons de la masturbation et d’apaiser la personne
tourmentée.
Cet acte est présenté comme parfaitement naturel. Voire
ordinaire : Ne vous gênez donc pas !
On a même vu un juge le faire au tribunal en plein
audience…
Et surtout, c’est non représentatif de l’épanouissement
sexuel du couple.
Une personne appréciant la masturbation continuera de
la pratiquer, que ce soit en couple ou célibataire, tandis que les personnes n’en
raffolant pas seules… n'en raffoleront toujours pas en couple.
Tout simplement.
Pour certains « sexologues », il faut aller
plus loin. Si votre affection pour la masturbation semble culturelle, s’y
adonner serait une aubaine pour l’épanouissement sexuel. En effet, elle permet
d’établir un rapport plus réel avec le corps, loin des préjugés et fantasmes
que la culture pornographique insuffle.
De là, l’onanisme est une belle opportunité pour le
développement d’une sexualité saine : D’une part, il pousse à la
découverte de son propre corps. Cela permet de guider plus facilement son ou sa
partenaire vers ses zones érogènes favorites, et de lui expliquer comment s’y
prendre.
D’autre part, la masturbation peut titiller et
réveiller les autres parties de la sexualité. Par exemple, elle fait surgir
sans inhibition les fantasmes qui font le plus d’effet. Une fois sortis de leur
cachette, ils ne demandent plus qu’à être exploités.
De surcroît, l’autostimulation permet de ne pas « perdre
la main » (si on peut dire…), et de ne pas laisser sa libido s’éteindre en
période de disette.
Et on vient de le dire, ça vous fera paraître plus
jeune, c’est indispensable pour protéger la bonne santé de vos organes, et ça
ouvre l’appétit !
Toutefois, il arrive que cette pratique pose certains
problèmes, notamment via la pornographie. En effet, les films X consommés à l’excès
peuvent brouiller la limite entre le réel et l’imaginaire, et perturber le
développement de la sexualité. Ils peuvent aussi conduire à l’addiction du
plaisir facile.
Quelques clics et l’orgasme est assuré !
Cela, additionné aux angoisses de performance inoculées
par l’industrie du sexe, peut amoindrir le désir de rapports sexuels à deux (ou
plus).
Par ailleurs, l’onanisme au sein du couple peut
provoquer des difficultés indirectes. Par exemple, un homme découvrant que sa
partenaire se masturbe avec des sex-toys peut remettre ses capacités en
question. Et craindre de ne pas être à la hauteur à côté de cet objet
infaillible. Tandis qu’une femme a plus souvent peur que son partenaire ait
envie d’une autre personne ou ne soit pas comblé par la fréquence de leurs
rapports. Ces inquiétudes sont également visibles chez les couples homosexuels,
mais dans une plus petite mesure.
Pourtant, et heureusement, la « science »
confirme que ces appréhensions sont bien souvent infondées. Elles proviennent seulement
d’un manque d’information sur les divers pans de la sexualité. Et trouvent leur
origine dans une honte culturelle du plaisir non reproductif, instillée par les
religions depuis plusieurs siècles qui cherche à capter la sexualité des croyants.
Dépassez-vous donc et libérez-vous !
Mais pensez que la sexualité ne se résume pas
seulement à l’appareil génital : On a tous plus ou moins 2 m² d’épiderme à
stimuler, pas seulement quelques centimètres carrés (même si ce sont les « plus
intenses »).
Et pour ça, n’en déplaisent aux « chercheurs »,
il vaut mieux être deux.
Enfin, je suis content d’être devenu moins kon en
découvrant tout ça.
J’aime bien les « scientifiques » quand ils
restent des obsédés-sexuels…
Surtout s’ils nous commandent de devenir des bonobos insatiables en
nous vantant tout plein de vertus !
Bonne fin de week-end à toutes et tous !
I3
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire