Bé non : Suite du « Brexit » !
Là, maintenant, on entre seulement dans « le dur »…
C’était en fin de journée de vendredi dernier et je m’attendais
à voir des colonnes d’exilés prendre la route de Calais dans des voitures surchargées…
Bé pas du tout.
C’est seulement quelques « eurodéputés » qui
ont fait leurs valises et j’imagine quelques « fonctionnaires » de la
commission qui ont lâché leur logement de fonction à Bruxelles.
Tous les autres sont restés, y compris ceux qui étaient
arrivés entre-temps…
Faisons le point.
Le Royaume-Uni est désormais officiellement un pays
extérieur à l’Union européenne.
C’est la fin d’un très, très long feuilleton et… le
début d’une période de transition qui devrait être courte.
Trois ans et demi après le vote des Britanniques par
référendum et après d’âpres manœuvres diplomatiques, le « Brexit » est
enfin effectif. Mais avant de mettre fin à quarante-sept ans de vie commune, il
restait encore quelques étapes, protocolaires notamment.
Mercredi dernier, le Parlement européen a ratifié
l’accord de divorce entre Londres et Bruxelles : On va enfin savoir ce qu’il
y a dedans puisque les députés européens se prononcent lors d’un vote en séance
plénière.
Une étape qui n’a pas posé de problème, au moins sur le moment.
Le document qui entérine le « Brexit » a fait un aller et retour à travers la Manche. Validé le mercredi précédent par le
Parlement britannique puis promulgué par la reine Elisabeth II, il a été signé
vendredi de la semaine avant-dernière les présidents de la Commission européenne et du Conseil, « Ursule-la-Lyre »
et « Charlot-Michou », avant d’être renvoyé le jour même à Londres
pour être paraphé par le Premier ministre britannique « BoJo ».
Aparté : On ne le sait pas toujours, mais « BoJo »,
né aux USA et souvent pris pour un clown sur le continent, est généralement
perçu comme un membre de l’« upper class » traditionnelle
britannique. Il est passé par Eton et Oxford et n’est jamais qu’un des nombreux
descendants du roi George II métissé d’Amil Kemal, ministre de l’intérieur ottoman
en 1919, son arrière-grand-père paternel…
De là, bien des éléments de compréhension à suivre.
On se souvient aussi de son parcours politique – après
avoir fait différentes brèves carrières dans le journalisme – Maire de London,
ministre conservateur et… « Brexiter » pour finir premier ministre à
la faveur des divisions du parti conservateur, il a été confirmé à ce poste par les dernières
élections générales de 2019.
Il poursuit sa tâche, à savoir « voler » le « Brexit »
populaire à ses électeurs !
Je m’explique : À l’occasion du référendum de
juin 2016, clairement, le peuple britannique ressort fissuré, scindé en deux.
Chez les « intellos-britanniques », il y a les
« ceux-ce » qui ne voient l’avenir (et la puissance glorieuse de l’empire
britannique) qu’à travers l’adhésion dans une entité plus vaste qu’est l’UE. Et
les « ceux-ce » qui estiment qu’il faut d’abord retrouver une
souveraineté pleine et entière en refusant les diktats de la Commission pour
retrouver cette ère victorienne flamboyante.
Après, c’est de la démagogie et de la manipulation des
opinions populaires, qui ne décident rien comme ailleurs, mais servent de « levier »
et d’alibi « démocratique ».
Je sais, je ne vous l’ai pas vraiment expliqué jusque-là
de cette façon-là, parce qu’en fait j’étais plongé dans le « nerf de la guerre »,
à savoir la City et ses monstres financiers, « globaux »…
Mais en fait, c’est la même chose.
J’entends que la « Perfide Albion » a une
mainmise « globale », sur le monde entier, avec leurs cousins « ricains »
et le contrôle d’un écheveau inextricable de « paradis fiscaux » (et
financiers) sur « tout ce qui bouge » sur la planète quand on parle d’argent et même d’homme.
Lui échappe seulement la « Sainte-Russie »
rétive à ces manœuvres, la Chine (et encore… Shangaï et Hong-Kong et leurs
bourses… on peut en dire beaucoup !) alors que les bourses de Tokyo et de
Singapour leur sont totalement ouvertes.
Mais pas seulement : À travers la communauté du
renseignement anglo-saxon (USA, UK, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande), les « Five
Eyes » (5 yeux) où ces pays partagent les informations et moyens, en vue d’anticiper
les manœuvres de tous les autres, ils ont les moyens de « tout savoir »…
La position de l’UK active au sein de l’UE pendant
plus de quatre décennies en faisait la tête de pont sur les bourses européennes
et ne se gênait pas pour « anticiper » les politiques européennes et
financières des principaux dirigeants, de la BCE, de la Commission et du Parlement
inclus… et des Membres !
C’est plus facile pour faire « des affaires »
voire pour « influer » les décisions avec des armées complètes de « lobbyers »
dévoués et à leurs soldes.
La décision populaire, il fallait bien s’en accommoder.
Et curieusement, elle a été très combattue par « la City » et ses « remainers »,
alors que les « campagnes » et le monde « périphérique »
aura apporté son soutien au Brexit.
D’ailleurs, les dernières élections générales l’ont
encore démontré : Ce n’est pas dans les bastions conservateurs
traditionnels que « BoJo » les a gagnées, mais dans ceux des Midlands
et ses villes et cités rurales traditionnellement « travaillistes ».
Belle manip politicienne : Le « conservateur
de la « classe huppée » promet monts et merveilles aux « gueux », augmentation du
Smic local, reprise des investissements dans la santé, dans les formations scolaires,
etc. à la piétaille qui paye ses loyers aux lords locaux dont il n’est pas
question de remettre en cause les privilèges et rentes de fait, elle vote pour
lui.
En plus, il promet de sortir de l’UE rapidement, cette
entité supranationale qui veut imposer ses lois et circulaires (dont on ne peut
pas changer librement, même par la négociation, une seule virgule) dont chacun
comprend que c’est là l’unique source de tous les malheurs du peuple…
Comme chez tous les « populistes ».
Finalement, l’astuce des conservateurs aura été de
gagner du temps. On l’aura bien vu à l’occasion des « tergiversations »
de « Théière-Mais » qui aura quand même mis presque deux ans avant de
venir à la table de négociation pour un « accord de divorce », sous
la pression de « Barre-Niée », pour finalement aboutir à un accord
qui aura capoté dans la dernière ligne droite (pour des raisons de politique
interne pour l’essentiel) et finalisé, presque à l’identique, en quelques
semaines avec « BoJo ».
Et en trois ans, passé l’effarement du premier moment,
tout le monde aura anticipé le divorce, chacun dans son métier.
Les avocats se sont inscrits à Dublin, les succursales
continentales ont déménagé (laissant des immeubles entiers vides, sans compter
les logements libérés pour leurs personnels) et les banquiers et assureurs de la
City sont partis à Francfort ou à « Paris-sur-la-plage » pour avoir
une licence et persister à « trader » de l’euro…
Cet euro honni par la City qu’ils voulaient lui faire
manger les pissenlits par la racine dès avant sa création…
Reste l’aspect « global » de l’empire victorien
à refaçonner. Figurez-vous que ça eut été facile : Les accords de défense
tiennent toujours, l’Otan surnage, les coopérations anti-terroriste et Interpol
fonctionnent parfaitement (malgré la condamnation de son secrétaire général
chinois pour corruption à Pékin…).
Les réseaux de communication sont toujours interceptés
et analysés par la NSA et les SIS et, bonus incroyable, « Jupiter »
aura confié à Palentir (une boîte de la CIA) les bases de données de la DGSE et
de la DGSI pour traitement !
(Une hypothèse que j’avais imaginé et anticipé en « amont »
dans le roman « Ultime
récit- suite », qui expliquait d’ailleurs comment « Jupiter »
avait pu collecté 8 millions d’euros venus de nulle part pour financer sa
campagne entre décembre 2016 et janvier 2017 : À signaler d’ailleurs que
personne n’a jamais cherché à infirmer ou confirmer…)
Autrement dit notre défense et notre police sont désormais
aux mains des anglo-saxons et des « Five Eyes ».
Fabuleux, d’autant que les logiciels de l’armée fonctionnent
encore sous Windows et ses nombreuses « Back-doors » dérobées,
incapables que nous sommes dans la cyberguerre qui fait rage d’en faire de
corrects à partir de Linux…
Bref, le maintient de l’UK dans l’UE ne se justifie même
plus de ce point de vue-là…
Il faut dont « acter ».
Et c’est presque fait.
Car la phase la plus délicate va pouvoir commencer. Après
sa ratification mercredi par les européens, ce fut le tour des diplomates
européens de l’approuver par écrit, le jeudi suivant. L’original du document sera archivé
au sein de l’Union européenne avec d’autres traités internationaux et une copie
sera envoyée à Londres.
La phase la plus délicate du « Brexit »,
celle des négociations, pourra alors commencer. Le Royaume-Uni et l’Union
européenne doivent maintenant convenir d’un traité sur leurs relations communes futures : Pour l’heure, l’UK est dehors, mais avec encore un pied dedans : Ils appliquent les décisions de l’UE mais sans y participer !
Ils se sont donnés onze mois pour se mettre d’accord.
Le début d’un nouveau compte à rebours.
Sur les grands principes, « BoJo » obtiendra
un accord « copié/collé » du CETA, signé mais pas encore approuvé par
les législations internes des États-membres.
Au pire une adhésion à l’EEE, comme beaucoup de pays européens
qui ne font pas partie de l’Union (style les suisses, la Norvège, l’Islande, Andorre, le Vatican,
Monaco, etc.)
Car les vrais problèmes demeurent…
Car les vrais problèmes demeurent…
À savoir les deux frontières « physiques »
avec l’UE : En Irlande et à Gibraltar (et le partage des eaux poissonneuses)…
Le reste est sous contrôle des ports, aéroports et
gares ferroviaires : Tout le monde sait faire sans trop de difficulté.
Et puis une troisième en devenir qu’il faut anticiper
aussi : L’éventuelle indépendance de l’Écosse et son adhésion en « solo »
à l’UE. Que des cocus à venir !
L’Écosse est farouchement « remainer », exploite
de larges gisements pétroliers en Mer du Nord et ne porte pas dans son cœur l’Union-Jack.
C’est un pays conquis par la force des armes des rois d’Angleterre.
Notez que je ne crois pas à sa possible indépendance,
mais ne peut-on pas imaginer une « adhésion » par la bande, un peu
comme le Vatican qui a même adopté l’Euro comme monnaie ? Quant l’Irlande du nord qui ne veut pas de frontière en dur comme son voisin de Dublin, il va bien falloir qu’elle fasse un choix !
Bref, ça va être plus compliqué qu’il n’y paraît de
prime abord.
Ce qui me fait dire que le vote du peuple britannique
sera allégrement violé : Ils ne voulaient pas des « circulaires »
européennes, ils vont devoir les appliquer sauf à prendre le risque d’un vrai « no
deal » à la fin de l’année.
Comme entre-temps, « McDo-Trompe » va
proposer un accord « formidable » à « BoJo » pour faire
passer la pilule, vous comprenez bien que les élections US de novembre prochain
marque « une borne » importante.
Si l’accord intervient avant, c’est tant mieux et « BoJo »
fera tout pour faire plier « Barre-Niée », ce qui va être compliqué, parce que lui a les mains liées par les 27. Si c’est après, ça va être
bien plus épineux et aléatoire. Et c’est « BoJo » qui mettra genou à
terre, bien obligé lui aussi, même si on vous annoncera le contraire à grands renforts de
tambours et trompettes.
Et on remettra les pendules à l’heure dans 5 ans, à l’occasion
des prochaines élections générales britanniques.
Voilà comment les choses vont se passer, sauf…
Sauf si « Poux-Tine » persiste en président « à
vie » à faire les yeux doux à l’UE.
Jusque-là « Jupiter » se laisse faire :
Il sait qu’il est en position de force. C’est le russe qui a le plus besoin de l’UE
que l’inverse, quoiqu’en disent et redoutent les « Teutons » et les « Polaks » :
Il est prêt à beaucoup pour vendre son gaz contre de la devise fraîche. Mais
pas à tout non plus.
Et il compte sur « Jupiter » pour faire
plier la future chancelière présumée (AKKK) et l’Europe de l’Est (qui garde un très
mauvais souvenir de l’occupation de l’Armée-Rouge).
Point d’ancrage de ceux-là, pour le moment : C’est
l’Otan.
Mais si « Trompe » est réélu triomphalement,
qu’en restera-t-il dans quelques années alors que l’organisation se tourne
maintenant vers un autre océan ?
Comme vous le constatez, il y a encore quelques années
de grosses rigolades à venir.
Je m’en réjouis, même si je sais déjà où se trouvent
les cocus de service.
Sûrement pas parmi les classes dirigeantes…
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