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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 24 février 2020

Quand le corps trahit la conscience…

C’est un drame !
 
On passe sa vie avec une enveloppe charnelle absolument incroyable de complexité, quasiment parfaite, auto-réparatrice dans bien des circonstances, parfois très nombreuses.
Mais nous ne l’avons pas choisi.
 
Je n’ai pas choisi d’être né.
Je n’ai pas choisi d’être né ici et pas là-bas.
Je n’ai pas choisi d’être né à ce moment-là et pas à un autre, plus tôt ou plus tard.
Je n’ai pas choisi d’être né avec des yeux bleu ou vert, pas choisi d’être né grand beau et svelte, ou petit moche et gros.
Je n’ai pas non plus choisi mon sexe, cet appendice parfois encombrant qui n’en fait qu’à sa tête (de gland), ou cet orifice caché dans ses plis qui parfois gêne, saigne et fait mal.
Personne ne choisit d’avoir un gros kul et des petits seins ou inversement.
Ni d’avoir un visage ingrat ou un sourire lumineux…
Et pourtant je suis là. Tel que je suis et pas autrement : Incontournable !
Et c’est pour tout le monde pareil, sans exception.
 
Personne ne choisit non plus ses handicaps, ses infirmités, son QI, ses maladies génétiques, ses tares congénitales, ses limites, ni la contrainte d’être un humain ou bien un animal, un végétal…
Personne ne choisit non plus ses géniteurs.
C’est comme ça.
Il m’a fallu attendre quelques mois pour que mon cerveau retourne l’image du monde qui m’entoure, perçu à travers mes pupilles, encore quelques mois pour que je puisse « bouger » dans mon espace, puis encore plein d’autres pour que je puisse marcher, m’assoir, m’allonger et des années pour que je sache nager, faire du vélo et que sais-je encore, car je n’ai pas les « outils » pour voler de mes propres ailes.
Toute le monde mettra plus de deux ans avant de pouvoir dire « je », mais mes premiers souvenirs attendront ce jour-là, alors que d’autres, déjà oubliés auront influer mon mental, pour la vie entière, sans que je ne le sache ni que je les aie choisis.
C’est comme ça.
 
Il paraît que je choisis mes « goûts et couleurs », mes attirances et mes répulsions.
Mais mon doudou, ce sont me parents qui me l’ont procuré : il est là pour me rassurer parce que j’y reconnais mon odeur (de lait caillé) comme unique au monde sans même en avoir conscience.
Et puis la vie me happe comme tout le monde qui survit jusque-là.
Je me forme des projets qui parfois dureront toute une vie, parfois que l’espace d’un rêve.
Parfois mes organes me disent que j’ai faim, que j’ai froid, que j’ai soif, que j’ai chaud. De temps à autres, j’ai le ventre qui gonfle et j’ai appris à déféquer et à uriner pour le soulager, à péter et roter.
Parfois, je me fais mal et je suis doté d’un réseau de neurones complexe qui me fait savoir à quel endroit du derme ou d’ailleurs, je me suis provisoirement estropié.
Parfois, c’est seulement de la fièvre : Je suis attaqué par plus petit que moâ tellement petit que je ne le vois pas et qu’on appelle ça des « micro-bes », voire des virus.
Les « macrobes », je les vois venir : j’ai appris à les éviter ou à leur faire face.
Mais la douleur, je la subis : Ma « machine » va réparer les conséquences de l’origine de mes maux, mais en attendant la douleur envahit mon esprit par cette « urgence » que « ça fait mal » !
Et comme je passe le tiers de mon temps à dormir (ça soulage le cœur, les vaisseaux, les muscles, mes organes et même mon cerveau et sa psyché), quand ça fait si mal que je ne peux plus dormir, je deviens de très mauvaise humeur.
Et pourtant, je ne l’ai pas choisi…
 
En fait, je suis le jouet de la vie qui passe et des circonstances qu’elle m’offre de croiser.
Les « anciens » disaient même que nous étions tous les « jouets de dieux » qui s’amusent des humains, ces pôvres mortels irrécupérables.
Un jeu qui dure si peu de temps, exceptionnellement près de 130 millions de secondes, guère plus pour chacun d’entre nous.
Et c’est quoi une seconde ?
Rien, à peine le temps d’un battement de cœur. Il m’en faut au moins trois pour une seule inspiration.
C’est quoi 100 millions de secondes par rapport aux 13,7 milliards d’années qu’est né l’Univers, le nôtre, celui dans lequel chacun vit sans rien avoir réclamé ?
Je n’en aurai de toute façon jamais assez pour satisfaire ma curiosité.
Tout juste à peine assez pour me « reproduire » et lancer à mon tour des êtres humains comme l’ont fait mes parents, seulement pour passer le relai et encore.
Mes souvenirs disparaîtront à jamais avec moi, même les plus beaux. Et d’autres se feront les leurs qui à leur tour disparaîtront…
Une atroce condition humaine (animale, végétale) qui n’est jamais que provisoire, éphémère, très éphémère finalement.
Et que je n’ai pas demandé.
 
Mais que se passe-t-il quand en plus, funeste destin, la machine trahit l’âme (ou l’esprit) et que l’enfer sur Terre fait son apparition ?
Quand le corps ne cesse de lancer des messages de souffrance au cerveau, tel que le cerveau n’en peut plus et/ou n’en veut plus… ?
La science, cette chose qui n’est jamais que la somme des connaissances découvertes au fil du temps et que les humains ne cessent de se transmettre de bouche à oreille ou sur tout autre support, et qui s’enrichit de génération en génération (qu’on appelle parfois « progrès ») a déjà des solutions thérapeutiques.
On peut faire cesser les douleurs insupportables !
Un coup d’épée ou de fleuret, de couteau ou de pistolet, une chute (aidée ou non) qui vous fracasse le cou et c’est terminé.
Plus de souffrance, plus de souvenir, plus de vie, plus rien : La délivrance seulement, mais définitive !
Naturellement, il y a « moins sauvage »…
 
La « civilisation » aura inventé des « poisons » indolores qui opèrent ce genre de « soulagement ».
Et les pouvoirs publics et son armée de « sachants » s’en mêlent forcément, puisque ça vous concerne : Quand faut-il, quand peut-on, dans quelles circonstances et selon quels protocoles la « sédation-civilisée » est autorisée au lieu et place de la bonne vieille méthode « d’achever les chevaux », euthanasier son chien ou son chat, ces « ultimes trahisons » imposées à l’animal… selon les « circonstances de la vie » ?
Après tout, nous ne sommes que des animaux, pas des végétaux…
 
La semaine précédente, à ma grand surprise le ministère de la Santé a décidé de répondre favorablement aux instances de la Haute Autorité de santé (HAS) en permettant, par modification de son autorisation de mise sur le marché, la vente en pharmacie, d’ici quatre mois, du Midazolam.
C’est un puissant anesthésique, jusqu’à présent réservé aux hôpitaux, pour la pratique de la « Sédation Profonde Continue Maintenue jusqu’au Décès » (SPCMD) !
Une pendaison chimique, jusqu’à ce que mort s’en suive selon la formule rituelle…
 
Une décision saluée par le syndicat des toubibs généralistes, car la plupart de ces médecins n’ont pas la possibilité de prendre en charge les patients en fin de vie à domicile, faute de pouvoir se procurer le Midazolam et de l’administrer.
Une molécule qui « suspend » la conscience du patient avec le bon dosage sans provoquer immédiatement son décès.
Et pour cela le médecin recevra un « guide de bonne pratique », revu et corrigé en janvier 2020…
J’admire la précision de la décision… et du « dosage ». Trop ça tue (de toute façon ça tue…) pas assez et on vous entend encore râler : Insupportable !
 
Rappelons que dans le serment d’Hippocrate, le médecin promet : « Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. »
C’est le texte « post-moderne ».
Compliqué…
Car où se trouve la limite entre la sédation profonde menée jusqu’au décès et l’euthanasie ?
N’est-ce pas utopique de légitimer l’une en interdisant l’autre, tant la possibilité de glissement est aisée ?
 
Comme il y a des vivants (qui n’ont pas non plus demandé à être là à cette époque-ci) qui se servent aussi de leurs neurones pour réfléchir, ceux-là distinguent bien les contradictions et proposent six critères :
– L’intention : Soulager une souffrance et répondre à la demande de mort.
– Le moyen : Altérer la conscience et provoquer la mort.
– La procédure : Distinction entre médicament sédatif et dose létale.
– Le résultat : Sédation profonde et mort du patient.
– La temporalité entre l’euthanasie lente et la mort immédiate.
– Enfin le respect de la législation qui autorise la sédation mais rend parfois illégale l’euthanasie active.
Et dans tout ça, quid du patient qui ne peut pas exprimer sa volonté…
Quid du cas difficile de Vincent Lambert ?
Qui pour se substituer à « son absence » ?
 
Pour lui, l’âme, l’esprit était déjà parti. Seul fonctionnaient encore les fonctions vitales « de la machine » (et sans assistance…).
Elle a mis d’ailleurs plusieurs jours à s’éteindre, faute d’avoir été nourrie et hydratée.
Son corps est en fait mort de faim et de soif…
 
Justement, en ce qui le concerne, il avait émis « un avis » de pleine conscience : Avant son accident.
Alors, le « législateur » (en l’occurrence le gouvernement et ses « sachants ») fait comme pour les dons d’organe : Sauf si le patient s’y est opposé dans des directives anticipées, le médecin peut arrêter un traitement de maintien en vie au titre « du refus de l’obstination déraisonnable », et mettre en œuvre une « SPCMD ».
Tant pis pour vous : Il faut libérer la place.
Notez, je comprends…
 
D’autant qu’il est prévu que cette « sédation profonde » peut même être demandée par le patient « atteint d’une affection grave et incurable » et « susceptible d’entraîner une souffrance insupportable ».
Ça a été le cas récent de ma « Môman-à-moâ-même » : Elle n’en pouvait plus.
Mais la loi pose quelques limites : Une procédure collégiale réunissant un médecin extérieur (là, elle n’y a pas eu droit…) et les soignants pour vérifier que les critères de la loi sont bien respectés ; et consultation de la personne de confiance ou de la famille du malade qui n’a pas donné ses directives anticipées (ni ma « sœur-petite-sœur » ni « moâ-même » n’avons été consultés : De toute façon, on savait).
Et c’est toujours au médecin seul que revient l’ultime décision.
Il y en a qui en font même leur métier « dans le civil » : Ils œuvrent dans les établissements de « soins palliatifs »…
 
Mais s’agit-il de mourir ou seulement de ne plus souffrir ?
Attention à la volonté de faire l’amalgame entre l’euthanasie et la demande de soulager la souffrance…
On vous expliquera parfois que « les patients réclament une meilleure qualité des soins. (…) Lorsqu’une personne en fin de vie est soulagée par des soins adaptés, la demande d’euthanasie est neutralisée dans la majorité des cas. »
Ah oui tiens donc…
Et oui, la Morphine, j’en ai des tonnes : Toutes ces boîtes marquées « Oxy-quelque chose »
De toute façon, il est plein de molécules qui vous abrutissent pour « soigner » tel ou tel organe en défaillance et finissent par vous emporter par empoisonnement.
Ma « Môman-à-moâ-même » les évitait : C’est pourquoi j’en ai un stock phénoménal, remboursé par la « Sek-Sok »…
Alors, « consentait-elle » comme elle l’affirmait crânement ou inconsciemment s’y refusait-elle ?
 
Restons donc vigilants : Le président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) dénonce « l’hypocrisie de la loi Claeys-Leonetti » et demande un nouveau texte législatif sur le droit au suicide assisté et l’euthanasie…
Le groupe « soce-y’à-liste » du Sénat le recevra prochainement et compte soumettre, cet été, une proposition de loi sur « l’aide active à mourir », au nom de la « Liberté, Égalité, Fraternité ».
De quoi je me mêle ?
Comme disait le poète (Brassens) « Lorsque mon âme et (mon corps) ne seront plus d’accord/Que sur un seul point : (le divorce). », les choses se font toutes seules.
Qu’a-t-on donc besoin d’une nouvelle loi et d’un débat de conscience difficile juste pour libérer des lits ?
 
C’est la douleur qu’il faut combattre, pas la vie. Parce que personne n’a jamais voulu naître là quand il est né et devoir « partir » en souffrances.
Ce qui n’empêche pas d’avoir un peu de compassion, d’autant mieux que les molécules sont archi-connues et d’usage quasiment courant : Un toubib, une ordonnance et hop, c’est même remboursé avec votre carte vitale.
Quoi de plus simple.
Et c’est si facile de tuer « un malade » : Il lui suffit d’avaler la boîte en une seule prise… à condition d’agonir en solitaire.
Ça tombe bien, la mort est une aventure solitaire, au sens d’être forcément « intime », en toutes circonstances.
 
Il n’empêche, quelle idée de disposer d’une machine « parfaite » et de devoir s’en séparer quand elle dékonne !
Ça, c’est incompréhensible.
Ne naître que pour pouvoir mourir ?
Excusez du peu, question schizophrénie !
Me vient à l’esprit le « souvenir » de « ma nichée » qui te vous réclame un château de sable sur les plages de Balagne, juste mieux que pour les piétiner.
Est-ce là le véritable « secret de l’humain » ?
Rester des gamins toute une vie, si courte soit-elle ?

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