On ne remerciera jamais assez « McDo-Trompe »…
C’est tout de même assez curieux : Il aura fallu que le peuple
« ricain » élise un rageur du « twist » qui depuis trois
ans s’en prend à tous ceux qui le contrarient pour que l’Alliance
Nord-atlantique tangue et qu’enfin les européens prennent conscience que le
parapluie nucléaire US devient très… « aléatoire ».
Ça et la force de frappe de l’UK qui tout d’un coup fout le camp « à
l’anglaise » après le « Brexit », ça commence à les faire
réfléchir.
Naturellement, les Britanniques resteront solidaires du continent
européen, quoiqu’il arrive, on le sait bien.
Eux-mêmes se souviennent encore de ce que leur a coûté d’avoir les troupes
nazies belliqueuses à leur proximité durant de longues années.
D’autant mieux que les SIS de la royale couronne ne portent pas dans leur
cœur les russes, présentés comme l’adversaire le plus dangereux du moment.
Et également le plus manipulateur, vient de vous rappeler
« Jupiter » de passage à München : Ce sont des joueurs d’échecs,
ils aiment ça.
Quoiqu’à ce jeu-là, ils sont nombreux à compétiter…
Un sentiment partagé par les « Teutons » (le peuple, pas les
chancelleries) qui estime à 61 % que les « ricains » sont devenus
dangereux, prêts à les faire participer à une guerre dont ils ne veulent pas.
Ce que d’ailleurs on voit poindre en Syrie, avec ou sans les Turcs.
Dans l’échelle de la dangerosité et dans leurs esprits, les USA viennent
même tout juste avant les Iraniens, mais derrière les Coréens…
C’est dire les dégâts que trois ans de mandat ont pu générer.
Et pas idiots, les dirigeants « Teutons » en viennent à se dire
qu’il serait temps à la « Gauloisie-atomique » de partager sa
dissuasion nucléaire.
Fantastique !
Souvenez, il y a encore peu, les « Teutons » accueillaient sur
leur territoire les SS20 « Ricains » (il y en a peut-être encore),
pointés contre les troupes du Pacte de Varsovie et redoutaient d’être le glacis
des « Gauloisiens » en cas d’embrasement du continent.
Mais vous n’étiez peut-être pas encore né(e)s et il aura fallu des trésors
de diplomatie pour rassurer les différents chanceliers qui se sont succédés à
Bonn du temps de « Giskard-A-la-Barre » et de ses propres
successeurs.
Souvenez-vous, on parlait même de la bombe à neutrons, qui tue mais ne
détruit pas…
Un vaste foutaise.
Et la réponse de « Jupiter » a été apportée, à l’occasion d’un
discours sur la dissuasion nucléaire en parlant de souveraineté (son
dada-à-lui : Il n’a que ce mot-là à la bouche depuis qu’il a été élu
Président…)
Or, pour être souveraine, selon lui, l’Europe doit maîtriser ses
infrastructures maritimes, énergétiques et numériques : 5G, cloud, systèmes d’exploitation,
réseaux de câbles sous-marins, rien de moins.
Un discours pour le moins ambitieux.
D’autant que la « vieille-Europe » s’est laissée dépasser depuis
des décennies sur tous ces plans-là…
Mais au-delà de ce discours très attendu sur la dissuasion nucléaire, « Jupiter »
a partagé sa vision sur ce que doit être la souveraineté du pays et de l’Europe.
Autant sur la dissuasion nucléaire, le président est resté dans les pas de ses
prédécesseurs, autant sur la souveraineté, « Jupiter » aura été complétement
en rupture avec la stratégie des anciens locataires de l’Élysée dans son
discours qui va bien au-delà de la politique de défense.
La défense n’est pas seulement au niveau national, elle est européenne !
En outre, la « Gauloisie-impériale » tout comme l’Europe sont
chaque jour confrontées aux « conséquences de la mondialisation,
directes ou indirectes, sur notre souveraineté et notre sécurité ».
« La liberté d’action européenne, la défense et la sécurité de l’Europe,
ne peuvent reposer sur une approche uniquement militaire. (…) Il nous
faut, au niveau européen, maîtriser nos infrastructures maritimes, énergétiques
et numériques », a-t-il tenté d’expliquer.
Pour le chef de l’État, les Européens ont commencé « à élaborer
concrètement les outils qui leurs permettent de faire émerger une conscience
commune, de défendre des intérêts partagés, et d’agir de façon autonome et
solidaire chaque fois que cela sera nécessaire ».
Un pas de plus vers l’autonomie vis-à-vis des « ricains ».
« Tout cela aujourd’hui suppose un aggiornamento de l’approche
européenne, de ces approches économiques et budgétaires pour que chacun en tire
les conséquences. Nous ne sommes plus dans le monde des années 90 ! »
Eh oui, l’OTAN est en « mort cérébrale », chacun l’a entendu…
Un temps pas si lointain où « l’Europe était devenue un gros
marché, confortable, théâtre d’influence et de prédation à tout-va », pour
le président cette époque-là est une « funeste erreur ».
Et de rappeler que les Européens avaient abandonné des pays du Sud de l’Union
Européenne comme la Grèce, aux investisseurs, notamment chinois, prendre des
infrastructures stratégiques.
Dès lors, « Jupiter » se dit convaincu que « les
Européens doivent d’abord et avant tout définir ensemble ce que sont leurs
intérêts de sécurité et décider souverainement de ce qui est bon pour l’Europe ».
Bla-bla et compagnie, même s’il n’y a pas que du faux.
Conséquence, « la bonne utilisation de ces outils de souveraineté commune
nécessite, d’abord et avant tout, bien évidemment des investissements, une
politique industrielle, des standards de souveraineté, beaucoup plus forte et
ambitieuse mais aussi la construction d’une culture stratégique partagée, car
notre incapacité à penser ensemble nos intérêts souverains et à agir ensemble
de façon convaincante met chaque jour en cause notre crédibilité en tant qu’Européens.
Elle offre aux autres puissances la possibilité de nous diviser, de nous
affaiblir ».
« Fondement de toute communauté politique, la défense est au cœur
de notre souveraineté ».
Et de préciser que « pour que la France soit à la hauteur de son
ambition européenne, elle doit rester souveraine ou décider elle-même, sans les
subir, les transferts de souveraineté qu’elle consentirait, tout comme les
coopérations contraignantes dans lesquelles elle s’engagerait ». Le
chef de l’État préconise la promotion du multilatéralisme qui fonctionne, le
développement de partenariats stratégiques et la recherche d’autonomie européenne :
L cadre est fixé unilatéralement !
Ok ! C’est le retour de la CED, mais avec les outils du XXIème
siècle.
Pour « Jupiter » la stratégie de défense se définit par sa
capacité à protéger les « Gauloisiens », à contribuer à la sécurité
et à la paix de l’Europe et de ses approches. « Mais elle ne s’y limite
pas ».
Une stratégie qui doit également donner au pays « la capacité de
défendre nos intérêts souverains partout dans le monde, en lien avec notre
géographie des outremers et avec la densité de nos partenariats stratégiques.
Elle doit nous permettre d’assumer nos responsabilités dans le maintien de la
paix et de la sécurité internationale. Elle doit nous mettre à l’abri d’un
chantage, et ainsi préserver notre autonomie de décision. Elle doit nous
permettre de tenir notre rang et notre influence parmi les nations. Elle doit,
en somme, nous garantir la maîtrise de notre destin ».
Très gaullien, finalement.
Car selon « Jupiter », « cette volonté de souveraineté
nationale n’est absolument pas incompatible avec notre volonté de développer
les capacités européennes, je dirais même que c’est un prérequis indispensable.
On coopère mieux quand on peut décider souverainement de coopérer ».
Or, avec beaucoup d’échecs mais aussi quelques succès importants comme le
Fonds européen de défense quand bien même son budget va être probablement
réduit, car ce n’est pas gagné…
« La construction de cette culture stratégique européenne
partagée, c’est ce à quoi s’emploie la France, sur la base des importants
progrès accomplis depuis, un peu plus de deux ans, et qui rendent, je le crois,
d’ores et déjà, plus tangible la vision arrêtée en 1999 : le Fonds européen de
défense, la coopération renforcée mais aussi l’Initiative européenne d’intervention
que nous avons proposée, portée, voulue et qui se déploie ».
C’était donc ça…
Et qui paye ?
Les pays européens doivent s’engager sur un « réel investissement
européen en matière de défense ». Car pour longtemps encore, l’Europe
« ne pourra tirer sa force que des armées nationales. C’est une
certitude et le redressement des budgets et des capacités de ces armées
nationales doit être la priorité ».
Paradoxalement, « McDo-Trompe » ne dit pas autre chose…
C’était d’ailleurs l’objectif fixé lors du Conseil européen de Cologne, de…
1999.
Cette autonomie est « le pendant d’une relation transatlantique
rééquilibrée, d’une alliance dans laquelle les Européens sont des partenaires
crédibles, efficaces ».
Et de reconnaître que « ce rééquilibrage est d’ailleurs souhaité
par les États-Unis ».
« L’OTAN et l’Europe de la défense sont les deux piliers de la
sécurité collective européenne. Assumons-le ! ».
Pour cela, les Européens doivent se poser les vraies questions et non plus
les adresser aux Américains : « Pourquoi ont-ils diminué à ce point
leur effort de défense depuis les années 90 ? » Moâ je sais : La
chute du mur de Berlin et la réunification « Teutonne ».
« Pourquoi ne sont-ils plus prêts à inscrire la défense parmi
leurs priorités budgétaires et à faire pour cela les sacrifices nécessaires,
alors même que les risques s’accumulent ? Moâ je sais : Pour converger
vers les critères de Maastricht !
« Pourquoi avons-nous aujourd’hui des débats si
compliqués sur les montants à allouer au Fonds européen de défense que nous
venons de créer – parce que c’est une question accessoire, dont d’autres se
chargeraient pour nous ? »
Moâ je sais : C’est jugé coûteux et inutile…
« Pourquoi y a-t-il de tels écarts entre les budgets et les
capacités de défense des États européens, alors que les menaces auxquelles nous
sommes exposés nous sont très largement communes ? »
Moâ, je ne sais pas encore…
Mais pépère, moi je vous le dis, il se voit déjà en impérator du
continent, mieux que César ou Charlemagne.
« Les Européens doivent pouvoir ensemble se protéger. Ils doivent
pouvoir décider et agir seuls lorsque cela est nécessaire. Ils doivent le faire
en n’oubliant jamais ce que l’Histoire leur a appris : La démocratie et le
droit sans la force ne tiennent pas longtemps ! »
« Marinella-tchi-tchi » ne dirait pas autre chose…
« Pour construire l’Europe de demain, nos normes ne peuvent être sous
contrôle américain, nos infrastructures, nos ports et aéroports sous capitaux
chinois et nos réseaux numériques sous pression russe ».
Au moins, c’est clair et net.
Conclusion logique pour « Jupiter », il faut nous maîtriser « au
niveau européen, les infrastructures maritimes, énergétiques et numériques ».
C’est le cas pour « les infrastructures 5G, le cloud, décisif pour le
stockage des données, les systèmes d’exploitation, les réseaux de câbles
sous-marins, systèmes névralgiques de notre économie mondialisée ». En
outre, il souhaite que soit maîtrisé au niveau européen l’accès à l’espace tout
comme l’Europe doit décider elle-même « des standards qui s’imposent à
nos entreprises ».
Parce que « nous vivons dans le monde de l’interopérabilité, avec
des équipements de plus en plus numérisés. Dépenser ce que nous dépensons pour
avoir des équipements parfaits et remettre les infrastructures de connexion,
entre nos équipements et nos pays, à d’autres, sans garantie, serait quand même
une étrange naïveté. (…) Nous devons pour ces infrastructures critiques,
retrouver, au niveau européen, une vraie politique de souveraineté ! »
Je ne sais pas ce qu’il avait fumé, mais il était drôlement remonté…
là !
Et de conclure : « Les partenaires européens qui souhaitent s’engager
sur cette voie pourront être associés aux exercices des forces françaises de
dissuasion. Ce dialogue stratégique et ces échanges participeront naturellement
au développement d’une véritable culture stratégique entre Européens ».
Vous avez compris ?
Non ? Alors d’ajouter : « Notre indépendance de décision
est pleinement compatible avec une solidarité inébranlable à l’égard de nos
partenaires européens ».
Et d’insister : « Soyons clairs : les intérêts vitaux de la
France ont désormais une dimension européenne ».
Je traduis : La « Gauloisie-européenne » sans ses
partenaires économiques européens, c’est un non-sens.
Pour sûr !
Or, comme il n’est pas question de « Frexit » (à l’heure du
« Brexit »), c’est tous sous ma bannière !
Impérator, vous dis-je…
Et sans tirer un seul coup de feu ni faire couler la moindre goutte de
sang ?
Le « Cousin Napoléon 1er » n’osait même pas en
rêver : Il lui a même fallu culbuter Marie-Louise l’Autrichienne pour
l’espérer… l’espérer seulement.
C’est dire s’il payait de sa personne, lui.
Aussi sec, un responsable des conservateurs allemands avait plaidé juste
avant lundi en huit pour que l’UE dispose à l’avenir de sa propre force de
dissuasion nucléaire, suggérant une mise en commun de l’arsenal atomique Gauloisien.
Que De Gaulle a dû en faire une série de loopings incontrôlés dans son
cercueil…
Car la « Gauloisie-impériale » est désormais le seul pays de l’Union
européenne doté de l’arme atomique depuis la sortie du Royaume-Uni, comme
chacun aura pu le noter (dès le premier paragraphe de ce post), ce qui donne
des ailes.
D’autant que « Jupiter », qui prend son envol aura affirmé que
le « Brexit » ne changeait rien à « la coopération sur les
sujets nucléaires » entre Paris et Londres.
« Seules puissances nucléaires européennes, la France et le
Royaume-Uni ont dès 1995 affirmé clairement qu'ils n’imaginaient pas de
situation dans laquelle les intérêts vitaux de l’un des deux pays pourraient
être menacés sans que les intérêts vitaux de l’autre ne le soient aussi. Je
veux réaffirmer aujourd’hui solennellement ce constat ».
Nous on savait, alors à qui s’adressait-il vraiment ?
Aux « Popovs », aux « Ricains », aux « Chintoks »,
à « Kim-tout-fou », aux « Rosbifs » ou aux Européens ?
Il n’empêche, que les « Teutons » veuillent changer de statut
(de « Glacis » à celui de codétenteur « du bouton »), ça
m’en bouche un coin : Après tout, ils renoncent aux centrales atomiques
sous le couperet de leurs Grünen !
Ou alors poursuivent-ils en secret des recherches dans le domaine
nucléaire hors des contrôles de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie
atomique) ?
Curieux, non ?
Et puis rappelons que l’article 4 du nouvel accord du 22 janvier 2019
entre les deux États stipule déjà : « Ils se prêtent aide et assistance par
tous les moyens dont ils disposent, y compris la force armée, en cas
d’agression armée contre leurs territoires. »
Depuis l’an passé, on se questionne : Le parapluie nucléaire « Gauloisien »
protège-t-il l’intégrité de notre (désormais) partenaire privilégié germanique
?
Et ce sujet capital concerne également, plus largement, les pays membres
de l’Union européenne et l’assistance mutuelle qu’ils se doivent.
Il convient de rappeler que « Jupiter » aura tenu, le 7 février
dernier, un discours important devant les officiers de l’École de guerre, dont
l’un des sujets, sinon le principal, était la sécurité européenne.
On pouvait déjà y découvrir que « Les Européens doivent pouvoir
ensemble se protéger. Ils doivent pouvoir décider et agir seuls lorsque cela
est nécessaire » ou encore « c’est pour cela que je suis convaincu que
les Européens doivent d’abord et avant tout définir ensemble ce que sont leurs intérêts
de sécurité et décider souverainement de ce qui est bon pour l’Europe » :
C’étaient les amuse-gueules.
La sécurité de l’Europe passe donc par l’arsenal nucléaire
« Gauloisien », jouant « un rôle dissuasif propre, notamment en
Europe ».
Arguments confortés par l’appel aux pays concernés à participer à des
exercices d’entraînement.
Est-ce à conclure enfin hâtivement que le parapluie nucléaire tricolore
couvre désormais la totalité des pays de l’Union européenne ?
Hélas, la réponse n’est pas encore très limpide.
Elle est même entachée d’une certaine incohérence qui tient à la
détermination de tout Président ayant cette terrible responsabilité de
déclencher le feu nucléaire.
En bref, on en est encore qu’au début : Parce que les
« Teutons » avec un « co-doigt » sur le
« bouton », la prochaine étape c’est de partager le fauteuil de
« permanent » au conseil de sécurité du « machin » à
New-York.
Nous vassaliserons-nous « souverainement » pour complaire à
« Jupiter », débarrassé de « McDo-Trompe » renvoyé à ses
« twists » et écartant « Poux-Tine » comme d’une
menace cybernétique pour « la » démocratie ?
Curieux de voir ça…
Et puis questions annexes : Qui paye ?
Qui paye l’entretien de l’arsenal qui compte aussi dans le déficit budgétaire ?
La « Teutonnie-excédentaire » ?
Qui paye la lutte contre le terrorisme au Sahel pour l’endiguer hors de
l’Europe-Unie ?
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