Quand
ils ont une idée dans la tête, ils marchent dessus et vous l’avez dans le kul !
Le projet de loi contre le gaspillage alimentaire sort
de devant le Parlement et prévoit d’interdire l’élimination des invendus dans
tous les secteurs…
Naturellement, ses mesures vont vous bouleverser vos
modes de consommation et de production : C’est sciemment voulu !
Notez qu’au démarrage, c’était pour éliminer les déchets
(je ne suis pas contre si on supprime aussi l’écotaxe que vous payez sans le
savoir…) et donner un coup de pouce à l’économie « circulaire ».
Lundi 21 janvier dernier, le projet de loi relatif à
la lutte contre le gaspillage avait entamé le dernière ligne droite de son
parcours législatif au Palais Bourbon. L’ultime étape s’est achevée devant les
sénateurs, le 30 janvier…
Après, il sera trop tard : Elle sera promulguée
et entrera en vigueur au fil du temps.
Premier point, le Législateur, dans son « immense
sagesse », a fait de la lutte contre le gâchis alimentaire son cheval de
bataille. Très bien : On avait même organisé le recyclage obligatoire des
invendus dans les associations liées à la banque mondiale pour l’alimentation !
Mais c’était avant et désormais quand les petites-sœurs
des pôvres me demanderont de leur acheter du dentifrice, des couches-culottes ou
des yaourts, j’irai leur répondre de s’adresser directement au directeur de mon
supermarché qui aura des invendus à ne plus savoir quoi en faire, puisque je ne
les lui achèterai plus…
En revanche, « l’indic de police » en
guenilles qui traine sur le trottoir en tendant la main, il aura encore son sandwich
au thon (autant de moins d’invendu) : Il adore ça et il m’appelle « mon
prince », moâ qui suis « ignoble » (sans noblesse, même pas d’âme)
et infrEEquentable (tellement je suis mal vu… sauf de mes fans !).
J’adore et rigole bien à chaque fois !
Mais en fait, le texte légifère dans tout un tas de
secteurs.
Prévention des déchets à la faveur du réemploi,
réutilisation, interdiction de jeter les invendus, informations obligatoires…
Toutes les filières sont concernées, et en clair,
toutes les choses que l’on peut trouver dans un supermarché ou une grande
surface seront soumises à cette nouvelle législation très attendue (paraît-il).
Personnellement, je n’attends rien des « sachants »
qui s’inventent tous les jours des « trucs » pour vous gâcher votre
joie de vivre (seulement pour ceux qui en ont encore un peu dans ce foutu pays…
qui est le mien, que j’aime tant et qui me le rend si mal…)
Le message est clair : Les systèmes de production et
de consommation, à bout de souffle, doivent impérativement changer.
(Ah ? Personnellement, je trouve qu’ils ont une
vigueur jamais atteinte depuis les années 50).
Sinon, gare : Il pourrait pleuvoir des
grenouilles ou des crapauds, voire seulement des bataillons de CRS et gendarmes
mobiles !
Le gouvernement aura surtout lancé un processus
d’accélération en juillet dernier et entend atteindre un triple objectif de
réduction, réutilisation et recyclage (« 3R »), dans l’espoir,
seulement dans un premier temps, de réduire le gaspillage alimentaire d’ici
2025 de 50 % par rapport à son niveau en 2015 (dans les domaines de
distribution alimentaire et de la restauration collective).
Une bonne chose : Il y a tellement de ventres
creux dans ma patrie qui dorment à la belle étoile sur les trottoirs de sa
kapitale !
Et puis 5 ans plus tard, en 2030, il est prévu une
réduction de moitié également dans toutes les filières de la consommation, de
la production, de la transformation et même dans la restauration commerciale,
pas seulement les cantines des ministères : 50 %, ça ne devrait pas être
trop difficile, vu ce qu’ils arrivent à jeter.
Dans les cantines scolaires, ça a toujours été facile :
On brasse le tout et on en fait du hachis parmentier une fois par semaine…
Pour le reste, je ne sais pas comment ils vont faire,
sauf à organiser la pénurie locale « généralisée ».
En effet, pour ne pas jeter de la marchandise périmée,
le mieux c’est encore de ne pas en acheter quand on est « pisse-marre »
(épicier).
Ou alors juste pas plus qu’un peu moins que pas assez :
Bref, un magasin aux gondoles vides le soir venu, ce qui va entraîner des
fermetures intempestives, y’a pas à dire !
Car si le « pas de marchandise, pas de business »
(règle du commerce des temps de guerre et de disette) règne toujours en maître
dans les épiceries (librairie, station-service et timbre-poste), franchement je
vois mal de devoir attendre la livraison matinale pour aller se consommer son « café
du matin » sur comptoir. « Ah désolé, mais je ne suis livré que de
la bière et du Fernet-Branca, ce matin… Mais je peux vous verser un Picon-Bière
ou un glaçon tout frais dans du Cointreau… »
Je ne te vous dis pas le matin avant de prendre le
volant…
Parce que la gestion « juste-à-temps » des
stocks « optimisés », c’est déjà le casse-tête chez les industriels
et les concessionnaires de pièces détachées, mais là, pour la motte de beurre,
il faudra drôlement bien soigner ses « dates de péremption » pour ne
pas jeter…
On aurait d’ailleurs mieux fait de les supprimer pour
ne laisser que la « date de ponte » : Au consommateur d’être
attentif après tout…
Passons : Tout le monde sait que ça marche très
bien sur le papier (et les beaux quartiers des ministères), mais que dans la
réalité quotidienne, c’est une autre paire de manches.
On s’inquiétait l’autre jour du sort des sandwichs
invendus des boulangers, on va devoir s’inquiéter pour la santé des
vendeurs de Bic-Mac qui devront repartir à se rendre malade en fin de service
avec tous les invendus du jour…
Heureusement, le principe c’est de vous le faire devant
vous, mais bon, il faut aussi décongeler la viande en amont…
Car dans un deuxième temps, vos « sachants »
visent la fin de la vente d’emballages en plastique à usage unique d’ici 2040.
Un autre truc délirant… où il va falloir « rapporter »
ses boutanches de lait comme d’une consigne pour en acheter une pleine…
Et on va se retrouver avec des montagnes de cartons
inutilisables, genre Tetrapak !
Déjà que ça encombre dans les allées…
Une stratégie nationale « révisée en concertation
avec les filières industrielles concernées, les collectivités et les
associations de consommateurs et de protection de l’environnement »,
indique le texte projet de loi.
Même pas une proposition du comité citoyen consultatif
sur les mesures à prendre pour réduire la signature carbone de la planète ?
Non : C’est du « technocrate » tout
craché, ça.
Et qu’est-ce que cela va vous changer dans votre
quotidien de va-nu-pieds (qui pue le gasoil et la clope) ?
Bé simplement, on cherche aussi à mettre un terme au «
green bashing », une technique marketing trompeuse qui promeut à tout va le
respect de l’environnement tout en étant un pollueur invétéré !
Désormais, l’étiquetage des produits vendus en grande
surface devra respecter des critères d’informations précis : Par exemple,
lorsqu’un produit est recyclé et le mentionne sur son étiquette, le pourcentage
de matières recyclées incorporées devra être indiqué.
Bon, je dis tout de suite que le « recyclé »
dans ma viande hachée ou les bouteilles rebouchées, moâ c’est NON !
Il y a déjà assez de microbes comme ça pour que je ne sois
pas obligé de boire la bière du voisin…
Mais aussi un indice de réparabilité devra également
être accessible avant l’achat. Il devra répondre aux questions « est-ce que ce
produit est réparable ? ».
Pourquoi, il pourrait tomber en panne avant même que j’en
use ?
Ou « combien de temps les pièces détachées sont-elles
produites » ?
Parce que ce n’est pas déjà calculé par les ingénieurs
concepteurs ?
Je croyais que la loi avait déjà prévu une obligation
de 10 ans de stock de pièces détachées…
Je crois à des balivernes, alors…
Et puis chacun sait que les marchés d’occasion, y
compris dans l’automobile et même l’aviation, alimentent les marchés des pièces
détachées bien au-delà des délais de péremption par « cannibalisme »,
sans ça on ne pourrait même plus faire rouler les voitures de collection…
Bref, autant d’indices qui permettront aux
consommateurs de faire un « choix éclairé avant d’acheter et de se
responsabiliser », souligne la sénatrice (LRD) des Yvelines, rapporteuse
du projet de loi.
Pas bien sûr qu’elle soit la première à se ruer sur un
soutif ou une culotte d’occasion « recyclé » pour soutenir « l’économie
circulaire »…
C’est un peu comme cette petite-annonce : « Vend
parachute n’ayant jamais servi pour cause de décès… »
Ça donne envie, tiens donc !
Mais le texte prévoit également un renforcement de
l’information auprès des femmes enceintes sur certaines substances à caractère
endocrinien, qui peuvent entraîner diverses pathologies chez le fœtus.
Il serait temps…
La viande de vachette sera-t-elle obligatoirement étiquetée
de la sorte ?
Autre mesure délirante au moment où les « Teutons »
vont rendre obligatoire la délivrance d’un ticket de caisse (pour pouvoir faire
jouer la concurrence à tête reposée entre commerçants…) en « Gauloisie-jupitérienne »,
il deviendra « facultatif ». Comme ça, si tu oublies le total de tes
achats, tu l’auras dans le kul pour faire tes comptes en fin de semaine (ou de
mois)…
Plus moyens de limiter ses achats à l’approche des « grandes
colères » de ton banquier (celui qui surveille le robot qui te détecte un « risque »
de découvert).
D’ailleurs, afin que ça te coûte un peu plus, plus de
ticket de promotion, souvent donné en même temps que les tickets de caisse et
de cartes bleues : « Dans cette loi, il y a aussi l’idée de changer les
mentalités et de ne plus pousser à la consommation », précise la même rapporteuse.
Quelle kon, puisque c’est le magasin qui l’offre
puisqu’on l’oblige par ailleurs à vendre plus cher (pour cause de Loi
alimentaire aux résultats plus que controversés) !
Remarquez, il suffira de « recycler » l’imprimante
et le tour sera joué…
Idem pour les automates des caisses en libres-services,
elles ne délivreront plus de factures papiers, excepté si le client en fait la
demande (ah merde étron ! Il va encore falloir faire la queue à la
caisse centrale après l’avoir faite une première fois pour payer…).
Désopilant…
Notez que cette dernière disposition bénéficie
cependant d’un report par rapport à la future date de promulgation de la loi
car sa mise en place est complexe, notamment chez les petits commerçants,
reconnait-on en « haut lieu ».
Ah oui ? Chez ceux à qu’on a obligé à acheter des
caisses-enregistreuses réputées fiscalement inviolables, par hasard…
Mais certaines enseignes le proposent déjà : C’est le
cas du groupe Casino et son enseigne Franprix (et autres).
Heureusement, en caisse automatique, les clients
peuvent choisir d’imprimer ou non leur ticket : Je vais me gêner…
Et gare si le rouleau ne débite rien, parce que moâ j’ai
besoin de mon ticket de CB pour vérifier que ma banque ne se trompe pas.
Car je sais qu’elle se trompe : Je collectionne
des achats qui sont « en rapprochement » depuis plus d’un an,
toujours pas débités…
Un test du « repas zéro déchet » est également en
cours dans certains points de vente. Les clients qui souhaitent manger sur
place ou à emporter auront droit à un contenant en carton. Plastique à usage
unique banni
(S’obligent-ils aussi à tout bouffer, y compris les
miettes, même si c’est dégueulasse ?)
« À emporter », je veux bien, parce que c’est
pour manger chez moâ assis à une table comme un être civilisé, avec mes
couverts et mes verres. Mais « sur place », ne pourrait-on pas avoir
des verres « récupérables » ?
Après tout, on est dans la « petite-restauration »,
non.
Et boire de la bière dans du carton, c’est comme boire
du champagne dans un gobelet au lieu d’une flûte (ou une coupe) : Ça en
devient dégueulasse…
Décidément, les « sachants » ne savent pas
vivre !
À noter également que les prospectus publicitaires
devront impérativement être imprimés sur de papier recyclé ou issu de forêts « durablement »
gérées.
Alors, un, une forêt normalement gérée, elle est faite
pour durer. Autrement dit c’est une tautologie ; deux, le papier recyclé
est moins cher que le lavé-couché-blanchi d’origine (qui est très polluant).
Encore une invention de « sachants » qui ne
savent même pas comment on fait du papier à partir de pate-à-bois.
Mais qu’apprennent-il à la grande ékole des ânes (l’ENÂ) ?
Plus fort, pour éviter le gaspillage des médicaments –
près d’un médicament sur deux remboursés n’est pas consommé nous affirme l’IGAS
(Inspection générale des affaires sociales) – lorsque la forme du traitement le
permet, la délivrance de médicament pourra se faire à l’unité.
Je ne te raconte pas les délires d’emballages à
prévoir… Et ceux-là, ils ne sont pas « circulaires » !
Les vendeurs de boissons à emporter devront « adopter
une tarification plus basse lorsque la boisson est vendue dans un récipient
réemployable présenté par le consommateur par rapport aux prix demandé lorsque
la boisson est servie dans un gobelet jetable », stipule le texte.
Je ne te dis pas les meks qui arriveront avec leur
carafon au MacDo…
Le truc intelligent, je l’ai vu à Rouen à l’occasion
de la fête des grands-voiliers : Si tu rapportes ton gobelet en plastique,
on te le rembourse un euro (que tu as payé avant, naturellement…), comme les
caddies des hypermarchés !
Le projet de loi encourage également les commerçants à
communiquer sur la vente en vrac : Si le produit est adapté (pinard,
cacahouète, pâte, dentifrice, savon liquide, gel douche, shampoing, flotte, etc.)
les clients pourront parfaitement apporter leur propre contenant, à savoir
votre bombonne de flotte (ou de pinard).
Et là encore je me vois bien apporter avec moâ mon porte-PQ
(papier hygiénique) : « Vous pouvez m’en mettre 1,20 m, s’il
vous plait ? »
Ce texte voté et adopté la semaine dernière devrait
être promulgué heureusement par le premier ministre que cet été (histoire de
vous gâcher vos vacances et de vous équiper de cubitainer : J’en ai plein dans
ma cave…).
D’ici 2040, « il n’y aura plus une seule bouteille
d’eau en vente » : Tous au vin ou à la bière ?
Vive le retour des « verres-perdus » ou du
litron étoilé et consigné !
Quel progrès, mazette… Enfin une nouvelle vie pour Saint-Gobain.
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