La théorie de l’évolution mise à mal ?
C’est un peu passé inaperçu dans la communauté scientifique,
car elle (et nous) a été biberonnée(s) depuis « l’âge-tendre » à la théorie
de l’évolution lancée par Darwin : L’homme descend du singe (et parfois
remonte à ses origines)…
Point-barre, tiret, à la ligne.
D’abord, il ne s’agit que d’une hypothèse construite à
travers une synthèse de diverses théories biologiques du XIXème
siècle et du début du XXème siècle, dont les lois de Mendel, la
génétique des populations et la sélection naturelle. Elle fut menée au cours
des années 1930 et 1940 par, notamment, R. A. Fisher, J. B. S. Haldane, Sewall
Wright, Theodosius Dobzhansky, Julian Huxley, Ernst Mayr, Bernhard Rensch,
George Gaylord Simpson, George Ledyard Stebbins et quelques autres.
D’ailleurs, le nom même de « théorie synthétique »
lui fut donné par Julian Huxley en 1942, mais cette théorie est aussi appelée « synthèse
néodarwinienne », « théorie néodarwinienne de l’évolution » ou
simplement « néodarwinisme » pour souligner le fait qu’elle constitue
une extension de la théorie originale de Charles Darwin, laquelle ignorait
encore les mécanismes de l’hérédité sur lesquels travaillait Mendel.
C’est devenu « le
paradigme qui a dominé la théorie de l’évolution dans la seconde moitié du XXème
siècle » utilisé comme une connaissance acquise dans les études
scientifiques en biologie. L’idée de mécanismes cellulaires associés à la
sélection de gènes est rejetée dans cette théorie synthétique, même si
certaines théories issues de la biologie moléculaire et de l’épigénétique
remontent à la création de ces disciplines dans les années 1940 à 1960.
Excluant désormais la possibilité de transmission des caractères acquis (sur
laquelle Darwin ne se prononçait pas), cette synthèse ne retient donc comme
mécanismes acceptables de l’évolution que des mutations aléatoires du
patrimoine génétique et une sélection naturelle de différences dues au hasard.
Globalement, il convient de reconnaître que la « théorie
de l'évolution » permet d’expliquer assez simplement l’immense diversité
des formes de vie rencontrées dans la nature, en partant du principe que chaque
espèce vivante se transforme progressivement au cours des générations, tant sur
un plan morphologique que génétique. Toutefois, l’évolution, un terme pour la
première fois employé par Charles Darwin en 1859, peut amener à l’apparition de
nouvelles espèces.
Mais on a du mal à en préciser les limites, même si on
peut accepter l’affirmation.
Seulement voilà : Récemment, une étude génétique
d’envergure révèle que 90 % des espèces animales sont apparues en même temps !
Pour les tenants de la théorie de l’évolution, c’est une
énigme.
L’étude de l’ADN mitochondrial dans le cadre d’une
recherche génétique de grande envergure affirme que 9 espèces animales sur 10
sont apparues sur Terre à peu près en même temps que l’homme, il y a 100.000 ou
200.000 ans.
L’un des principaux auteurs, David Thaler, généticien
à l’université de Bâle, reconnaît que la conclusion de sa recherche est « très surprenante ».
« Je l’ai
combattue autant que je l’ai pu », avoue-t-il.
Pourquoi ? Parce qu’elle ne « colle » pas avec les
faux dogmes obligatoires de ce qui demeure une théorie et à laquelle nous avons
toutes et tous été biberonnés (lui aussi !).
Avec son collègue Mark Stoeckle de la Rockefeller
Université, il a exprimé son étonnement devant plusieurs faits constatés à
travers ses analyses de cinq millions de « codes barres » d’ADN mitochondrial
de 100.000 espèces actuellement présentes dans différentes régions du globe
terrestre. D’une part, ils ont constaté que les variations « neutres » – les
petites variations d’ADN qui se succèdent au fil des générations – sont
beaucoup moins fréquentes que « prévu » par les évolutionnistes.
Et ce, quel que soit le nombre d’individus que
comptent aujourd’hui les dites espèces.
Le patrimoine génétique reste donc d’une remarquable
stabilité dans le temps, générations après générations…
Par ailleurs, ces variations qui permettent d’évaluer
l’âge d’une espèce, un peu comme les anneaux d’un arbre, indiquent que 90 % des
espèces existant aujourd’hui sont apparues, aux termes des datations retenues
par les scientifiques, il y a « 100 à
200.000 ans » (précis, n’est-ce pas, du simple au double) : C’est leur « âge
génétique ».
La méthode employée par les chercheurs a consisté à
utiliser l’ADN mitochondrial qui est plus facile à décoder que l’ADN nucléaire
propre à chaque individu avec ses 3 milliards de paires de molécules organisées
en milliers de gènes.
Les mitochondries sont les usines énergétiques des
cellules. Elles comportent un ADN particulier avec 37 gènes, dont le gène COI
qui permet de relever un « code barre ADN
» particulier à chaque espèce. Facile d’accès, peu onéreux à étudier, il permet
par exemple de vérifier si une viande vendue comme du bœuf est en réalité du
cheval, ou si un bonbon gomme « halal » contient de la gélatine de porc.
Similaires mais bien distincts selon les espèces, ces « codes-barres » permettent de les identifier efficacement.
Ce fameux gène COI a même l’élégance de correspondre «
presque à la perfection avec les
désignations des espèces déterminées par des experts spécialisés dans chaque
domaine animal », souligne Thaler.
Pour l’étude en question qui a été menée sur une
dizaine d’années, on ne s’attendait certainement pas à trouver une aussi grande
« uniformité » à l’intérieur des
espèces, ni une telle absence de passerelles entre elles.
Et cette étude révèle que les mutations ne sont pas
proportionnelles au nombre d’individus des espèces.
En effet, il a ainsi été constaté que, contrairement à
ce que voudrait l’« évolution » enseignée dans les manuels de biologie, les
espèces ne sont pas d’autant plus génétiquement diverses qu’elles se sont
beaucoup répandues et multipliées à travers le temps.
Qu’il s’agisse des 7,6 milliards d’êtres humains qui
peuplent la planète, ou des 500 millions de moineaux domestiques, ou des 100.000
bécasseaux, la diversité génétique « est
à peu près la même ».
En outre, comme l’explique Thaler, les espèces ont des
frontières génétiques très nettes, et il n’y a pas grand-chose qui permette de
les relier entre elles. « Si les
individus sont des étoiles, alors les espèces sont des galaxies. Ce sont des
amas compacts dans l’immensité de l’espace vide de séquences », s’est-il
étonné dans un entretien avec l’AFP. Et de rappeler que le grand Darwin
lui-même restait « perplexe » devant
l’absence d’espèces « intermédiaires
».
Évidemment, ces résultats suscitent de nouvelles
hypothèses : Y’a-t-il eu une catastrophe majeure qui a réduit le nombre des
espèces pour ne laisser que celles que nous connaissons aujourd’hui ?
Ou au contraire une catastrophe qui a permis
l’éclosion de tant d’espèces neuves à peu près en même temps ?
Stoeckle, qui ne veut pas lâcher l’idée de
l’évolution, affirme : « L’interprétation
la plus simple est que la vie est en constante évolution »… ce qui
n’explique rien du tout. « Il est plus
probable que – à toutes les époques de l’évolution – les animaux vivant à un
moment donné sont apparus relativement récemment », avec une durée de vie
limitée avant de se transformer en quelque chose de neuf ou de disparaître.
Toutes ces interprétations restent du domaine de
l’hypothèse que rien ne permet de vérifier. La perplexité de Stoeckle et
Thaler, et Darwin avant eux, est bien plus intéressante. Et la réponse a toutes
les chances de relever d’un autre domaine, non accessible à la science : Quelque
chose qui s’appellerait la création… ?
Ne vous emballez pas pour autant : Le
créationnisme désigne au sens large une doctrine plutôt d’ordre religieux selon
laquelle un ou plusieurs êtres divins sont les créateurs de la vie, ce qui s’oppose
généralement au principe d’évolution du vivant fondé sur la sélection naturelle.
Depuis que sont décrits des phénomènes évolutifs en
astronomie, en géologie et en biologie, les créationnistes entretiennent la
polémique à cet égard, car l’explication scientifique de ces phénomènes n’est
pas compatible avec leur interprétation des textes religieux.
Les courants créationnistes montrent en effet une
grande diversité, depuis ceux qui soutiennent le fixisme en élaborant une
théorie de la nature théiste à ceux aux positions plus déistes qui embrassent
la théorie transformiste.
Le « créationnisme Jeune-Terre » lit la Bible ou le
Coran comme s’ils étaient des livres de sciences naturelles et d’histoire,
véhiculant la croyance selon laquelle le récit de la création de l’univers tel
que fourni par les textes religieux, donne une description littéralement exacte
de l’origine de l’Univers.
Cette interprétation littérale de textes comme la
Genèse s’appuie sur la conviction que ces textes ont été « dictés par Dieu »
comme vérités absolues, définitives et indiscutables. Un courant de pensée est
généralement associé au refus de toute idée d’évolution biologique et
géologique.
Par malchance, l’Histoire de l’Univers est bien plus
longue (et riche) que dans les textes bibliques.
Quant à l’Histoire de l’humanité…
Notez que la plupart des traditions religieuses
monothéistes (judaïsme, christianisme et islam) postulent la création du monde
par Dieu. La lecture fondamentaliste est refusée par la majorité des Églises
chrétiennes actuelles, qui privilégient une lecture herméneutique.
Pour les « papistes » (dont je suis), la
création de l’univers par Dieu ne s’oppose pas en soi à l’évolution : La
création est avant tout la relation entre les créatures et un Créateur, leur
premier principe.
Le créationnisme ne se restreint néanmoins pas aux
seuls courants interprétant des textes religieux de façon littérale, mais
inclut également divers créationnismes dits « Vieille Terre » qui admettent que
l’univers a plus de 6.000 ans, les partisans du dessein intelligent, des
courants qui admettent des aspects de la théorie de l’évolution mais en
excluent l’Homme, l’évolution théiste qui admet que l’évolution des espèces a
lieu mais qu’elle est dirigée ou influencée par des divinités ou un Créateur
qui donnerait naissance à l’univers, au vivant et aux mécanismes leur
permettant ensuite d’évoluer par eux-mêmes.
Bref, c’est assez passionnant, notamment lu à travers
les résultats de l’étude de l’ADN dont il est fait mention dans ce post.
6.000 ans, ce n’est pas assez par rapport aux 100.000
ans repérés par ladite étude – qui ne règle pas le cas des 10 % d’espèce qui n’entrent
pas « dans le cadre ».
Et puis alors, vis-à-vis de l’Histoire de la planète
et de son étoile, qui date de près de 4,5 milliards d’année et de celle de l’univers
qui remonte à 13,6 milliards d’année… je ne vous raconte même pas.
Sans compter que ledit univers – post ère de Planck et
« inflation » – a probablement une dimension de l’ordre de 45 à plus
de 100 milliards d’année : C’est dire que dans notre petite-bulle de
temporalité, nous resterons à jamais de grands ignorants « du tout ».
Alors, « Dieu-créateur », dans tout ça,
personne n’en a encore réellement détecté la trace.
Mais ça avance, ça avance… puisqu’au fil du temps on
découvre l’intimité des mécanismes de la « grande horloge » !
Bonne fin de journée à toutes et à tous quand même !
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