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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 1 octobre 2018

Le « monde d’après » émerge lentement mais sûrement

Assemblée générale de l’ONU…
 
Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir, quoique… nous étions un grand nombre à penser que le « monde d’avant » ne pouvait disparaître qu’après s’être effondré.
Effondré à l’occasion d’une de ces crises magistrales dont il a le secret depuis 2001 (première année « de l’an mille qui vient après l’an mille »). Ça va être bien plus compliqué que ça, semble-t-il, parce que ses crises, « l’ordre mondial » les digère les unes après les autres et probablement jusqu’à celle qui l’emportera dans les poubelles de l’Histoire.
Le « monde de Yalta » a probablement du plomb dans l’aile il en a aussi dans la cervelle et sait faire de la « résistance sauvage ».
 
Je résume : Les chefs d’États du monde entier se succédaient à la tribune pour leur discours annuel à l’Assemblée Générale de l’ONU la semaine dernière.
Un événement central ? Non : Pas du tout !
Parce que les dirigeants chinois, indien et russe ne se sont même pas déplacés à New-York…
C’est la confirmation de la naissance d’une nouvelle organisation mondiale dont la Chine assure désormais le leadership face à l’unatéralisme-trompien.
Celui-là, il déchire sans le savoir, mais avec constance, un siècle d’Histoire, ponctué par deux guerres mondiales qui ont fait l’unité du monde occidental.
 
Principal instrument de ce nouvel ordre mondial : L’organisation de coopération de Shanghai qui réunit la Chine, la Russie, d’anciennes républiques soviétiques, l’Inde et le Pakistan. Soit 3,2 milliards d’habitants et 37.000 milliards d’US$ de PIB, ou environ 50 % de la population et du revenu mondial annuel du globe.
Un ensemble jeune, en pleine expansion économique et assumant pleinement ses valeurs anti-occidentales (refus du modèle de la démocratie libérale, absence de volonté interventionniste dans les affaires internationales).
Un nouveau monde.
D’ici 2050, l’Indonésie, le Brésil et/ou le Mexique auront « sorti » la « Gauloisie » et l’UK du G8, deux pays – sur cinq – bénéficiant d’un droit de veto au Conseil de sécurité de ladite ONU…
C’est dire l’obsolescence programmée du « Machin » !
 
Cette année, Xi Jinping, Narendra Modi, « Vlad. Poux-Tine » ont brillé par leur absence. Or, la Chine et l’Inde seront pourtant les puissances démographiques et économiques majeures du XXIème siècle balbutiant, et la Russie est une puissance régionale qui compte, grâce à son engagement militaire. Ces absences font mieux que souligner en creux la perte d’influence de l’organisation, le « Machin », elles mettent en lumière un fait majeur : Un autre ordre multilatéral est en train de naître, dont l’Occident sera cette fois le parent pauvre.
C’est assez curieux, car on aurait pu avoir l’impression, depuis l’arrivée au pouvoir de « MacDo-Trompe », que les États-Unis étaient les champions de la charge contre le multilatéralisme. Avec son programme d’« America First », où la  relation bilatérale et le protectionnisme sont préférés, le président américain n’a pas ménagé ses coups de boutoir envers aucune institution, de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) aux Nations unies, en passant par l’ALENA, le Tribunal International Pénal, et j’en passe.
Convaincu que ces arrangements « entre amis » lui rapportaient finalement assez peu, il préfère améliorer son jeu en profitant du rapport de force dont il dispose encore pour un temps.
Abus de position dominante = aveu de faiblesse future…
 
Notons toutefois que la déliquescence de l’organisation de l’ordre mondial telle que nous la connaissons est plus ancienne. Elle date de deux chocs successifs. Celui du  11 septembre 2001, puis de la crise financière de 2008, qui ont débouché sur une « contestation de l’ordre occidental », explique diplomate. Il constate que jusque-là, les « Brics » (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) avaient profité de la globalisation pour moderniser leurs économies et asseoir leur statut de puissances émergentes.
Mais hors la Chine et l’Inde, les « Brics » ne sont pas dans un état flamboyant.
Et encore, les deux pays cités doivent faire face à des problèmes pour le moins « difficiles » : Un torrent tumultueux plutôt qu’un long fleuve tranquille.
 
L’attentat du 11 septembre est perçu comme un refus des valeurs libérales occidentales, tandis que la crise financière – dont les économies émergentes vont être une des premières victimes – les ébranle profondément.
Si elles ont été favorables à la mondialisation, elles souhaitent désormais en réécrire les règles. En commençant par refuser l’occidentalisation.
D’où l’hindouisme triomphant de Modi ou l’exaltation de la Turquie de Soliman par « Air-Do-Gan ».
Voire l’OPEP qui se moque bien des injonctions de leur « protecteur » américain.
Demain, la même organisation décide de fermer ses puits comme en 1973, ce n’est plus un « choc pétrolier », c’est un tsunami qui va ravager l’occident…
Et les « émergeants » auront la ressource de se tourner vers l’Iran ou le Venezuela, la Chine de se retourner vers ses centrales à charbon alors que l’Europe sera privé du gaz russe et le Japon obligé de démultiplier dans l’urgence ses centrales nucléaires.
C’est juste une question de tempo…
 
Il y a lieu de se rendre compte que la formidable locomotive qu’est devenue la Chine, derrière laquelle beaucoup de pays souhaitent s’arrimer, lui permet de devenir dès aujourd’hui le leader du « monde d’après » qui émerge. En quarante ans, elle s’est profondément enrichie et transformée. Et sa nouvelle puissance lui permet de réorganiser l’ordre international comme elle le voit… autour de « l’empire du Milieu ».
Elle veut devenir le leader technologique du XXIème siècle, se réarme et se crée des obligés et des débouchés sur la moitié de la planète avec son programme  « one belt, one road » (une ceinture, une route).
Et elle finance déjà la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, qui entend marcher sur les plates-bandes du FMI comme de la Banque mondiale, noue des deals avec les continents de l’hémisphère sud, s’implante sur des îlots désertés…
 
Enfin, la Chine soutient de nouvelles instances intergouvernementales, comme  l’Organisation de coopération de Shanghai. Conçue à son époque comme une réponse à l’effondrement de l’URSS qui promeut la coopération économique et sécuritaire, celle-ci réunit la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan (la ceinture). L’an passé, elle a accueilli l’Inde et le Pakistan. Et, contrairement aux États-Unis, la Chine continue d’investir dans les organisations internationales de l’après-guerre, réclamant ou conquérant davantage de poids autant au FMI qu’aux Nations unies, et profite à loisir de la tribune de Davos.
Quant « à la route », elle est déjà tracé à travers le continent : La nouvelle route de la soie tirée jusqu’à Berlin, mais aussi les routes océaniques avec des escales jusqu’aux Pirée ou en Islande…
 
« Jupiter » aurait raison : Le multilatéralisme est donc loin d’être mort. Mais son épicentre a bougé. Il n’est plus sur la 47ème rue Est à New York, qui a démontré son impuissance à résoudre les conflits, notamment la crise syrienne (et partout ailleurs). Surtout, les solidarités et les ambitions sont différentes.
Les « émergents » se tiennent les coudes, se retrouvent sur des valeurs anti-occidentales, et sont surtout non-interventionnistes. L’Inde est désormais collée à la Russie, la Chine anime une coalition hétéroclite d’obligés, du Pakistan à la Corée du Nord. De nombreux pays d’Afrique ou d’Amérique latine peuvent y trouver leur compte, soit par intérêt économique, soit par anti-américanisme.
« Poux-Tine » s’intéresse d’ailleurs davantage à l’organisation de Shanghai qu’à réintégrer un G8 dont il sait déjà que la « Gauloisie-étriquée » et le Royaume-Uni seront sortis dès 2030, au pire à l’horizon 2050.
Pour les Occidentaux, « il est urgent de trier entre ce qui est fondamental et ce qui peut relever d’un compromis avant que les Chinois ne nous mettent devant le fait accompli » en disait encore un ex-sinistre des affaires étrangères avec un certain bon sens (ce qui reste rare chez les « soces-dogmatiques » et mérite d’être souligné).
 
Dans son dernier ouvrage, « Quand le Sud réinvente le monde » (La Découverte), l’auteur, expert en relations internationales, décrit la fin d’un système international « westphalien » – qui tire son nom de la paix de Wesphalie en 1648, et qui s’organisait autour d’États, de souveraineté, de territorialité.
Certes, mais ma référence à Yalta où les futurs vainqueurs de la dernière guerre mondiale se partageait le globe n’est pas « hors-sujet ».
À la faveur de la globalisation, expliquait-il, « on découvre que la stabilité internationale ne dépend plus tellement de l’équilibre de puissances, mais de l’équilibre très précaire des conditions sociales. Autrement dit, le positionnement du faible et son excès d’impuissance deviennent presque mécaniquement la source des grandes menaces qui pèsent sur la stabilité de l’ensemble. »
Je veux…
C’est quand on n’a plus rien à perdre que l’on prend les armes pour aller voir si l’herbe n’est pas plus verte chez le voisin.
Saddam Hussein au Koweït, les printemps arabes et leurs conséquences, la crise grecque qui a menacé l’édifice européen, en sont des illustrations brillantes.
On peut aussi en dire autant des réfugiés syriens, comme autrefois des palestiniens au Liban, ou encore aujourd’hui comme ça se passe en Afrique sub-saharienne…
De plus, l’auteur notait également que, désormais, l’acteur régional, voire l’acteur local, détient plus de capacités que l’acteur mondial : Pour preuve, l’Iran, la Turquie, mais aussi les groupes terroristes ont une capacité d’action supérieure à celle de puissances mondiales dans le conflit syrien, par exemple.
 
Et rappelez-vous donc du discours aux ambassadeurs de « Jupiter », où il constatait lui-même que « les nationalismes se sont réveillés. L’Europe affadie est affaiblie. Le système multilatéral est remis en cause par des acteurs moyens et des régimes autoritaires. »
Bien vu…
Lui apporte toutefois une réponse « pour une refondation en profondeur de notre ordre mondial » : Il s’agit de construire des alliances tactiques pour « la protection des biens communs mis en danger par la crise du multilatéralisme et la politique des États-Unis ».
Climat, éducation, santé, espace numérique, commerce international : Une stratégie multilatérale qui se gère chapitre par chapitre, et qui dépasse les seuls États, puisqu'il est impératif, à l’instar de la COP 21, d’inclure un maximum d’acteurs non étatiques.
Pas bien certain qu’il puisse trouver des acteurs de poids…
 
Je note pour ma part que les modèles « émergeants » du « monde d’après » autour de la Chine, ont une proportion inquiétante à maintenir des systèmes socio-économiques « stressants ». La Russie fait payer cher « russes-autochtones » ses engagements militaires en Syrie, non pas pour le bonheur des peuples, mais pour garder un port en eau-profonde au fond de la méditerranée. Elle y reçoit des navires militaires chinois qui y font relâche…
Et elle arme les syriens de BUK 300 pour, un jour, interdire l’approche du ciel Palestinien Israélien. C’est bien ce qui ressort des déclarations des ministres concernés à Moscou.
Ceux-là mêmes qui sont capables de shooter par mégarde un avion russe de surveillance… ce qui promet pour l’avenir.
L’Iran n’est pas non plus un modèle de démocratie « à l’occidentale » mais a un pied autour du Golfe persique et « encercle » son ennemi juré, non pas Israël, mais l’Arabie Saoudite en entretenant un conflit épouvantable au Yémen, alors que les chinois prennent pied dans la corne de l’Afrique…
La Chine n’est pas non plus un modèle d’émancipation démocratique allant jusqu’à refuser, en représailles aux droits de douanes US, un « droit de mouillage » et de visite à Hong-Kong à un navire militaire américain…
Et j’en passe, naturellement.
 
Les relations internationales se tendent sous l’impulsion de l’administration « Trompe ». Avec une Amérique en profonde mutation interne sous la conduite des « twists » de leur président.
C’est probablement de là que partira la secousse déterminante : Un « twist » de trop, la remontée de taux directeur de la FED, un ralentissement du commerce international et la globalisation pourrait durablement vaciller.
Alors, alors seulement, les flux de migration pourraient s’inverser : L’Europe a failli s’étriper pour 58 malheureux réfugiés encore dernièrement, il n’est même plus envisagé par ceux-là – ou tellement d’autres venus de pays en conflit – de migrer jusqu’en Angleterre, parce que ce n’est plus le « paradis-promis » des damnés de la Terre. Ils s’arrêtent tous avant alors que les flux s’épuisent.
Dans le temps, les russes blancs, les polonais et plein d’autres venaient jusqu’en « Gauloisie-d’accueil ». Les Irlandais allaient en Amérique.
Mais si demain vous deviez fuir mon pays (celui que j’aime tant et qui me le rend si mal…), poussés par la misère rampante, le déclassement perpétuel, la gabegie des finances publiques ruineuses, où iriez-vous « migrer » ?
 
Avec un peu de bol, si vous avez un bon diplôme d’ingénieur ou que vous baragouiniez le mandarin, la destination idoine sera la Chine : Ils vont manquer de main-d’œuvre qualifiée, docile et corvéable à merci !
Idem pour l’Inde, située moins loin… mais les vaches y sont sacrées !
Trop drôle, finalement…
Ce n’est pas ce qui se prépare, mais si l’Europe ne se soude pas mieux sous la poussée des « nationalismes-étriqués », c’est clair que la région finira le siècle complètement dépassée !

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