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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 11 mars 2018

Le PQ

Histoire de cagade !

Ma petite-sœur (celle que si elle n’existait pas, il faudrait quand même l’inventer) à une activité sur « Fesses-book » absolument débordante : C’est devenue une experte, au fil du temps, des réseaux et autres informations que l’on peut trouver sur « la toile ».
Et elle m’a envoyé un lien sur l’histoire du « PQ », point central des emmerdements scatologiques de « la vie des bêtes ».
J’y ai appris qu’aujourd’hui utiliserions environ 6 kg/an de PQ, en moyenne. Mais que ça n’a pas toujours été le cas : En 1960 un Européen n’en consommait que 500 grammes par an.
Personnellement, j’ai noté pour ma part qu’un rouleau me faisait à peu près une semaine. En revanche, quand il y a « des filles » à bord, il faut compter 3 fois plus par « poulie-fendue »…
Est-ce que parce qu’elles sont plus propres ou plus « dégueulasses » ?
On dit toujours qu’un « garçon » c’est sale, mais quand on compte le linéaire de fil de séchage sur l’égouttoir à linge (celui perché au-dessus de la baignoire) et bien les « filles » ça salit manifestement beaucoup plus de linge qu’un « garçon ». Deux à trois plus selon mes observations personnelles.
Passons…

Le PQ est une invention de la fin du XIXème siècle… Et alors, comment faisaient nos ancêtres pour se curer les « trou-duc » ?
Eh bien j’ai appris qu’en Grèce antique, les meks s’essuyaient rarement les fesses. Ou alors, ils le faisaient avec les doigts, les vêtements ou des cailloux lisses. Dans l’une de ses satires sociales, Aristophane explique d’ailleurs qu’il faut trois pierres raboteuses ou quatre pierres polies pour s’essuyer. Il raconte aussi que les personnes issues des couches sociales les plus aisées peuvent utiliser les feuilles du poireau…
Le plus dégueulasse, c’est quand même les fringues. Le Grec (ou la Grecque) antique se poste entre deux chemins ou dans des latrines publiques, il fait son affaire et ensuite utilise sa chemise pour se nettoyer. Or, il va garder sa chemise toute la journée, voire plus. Alors pour peu qu’il ait un transit intestinal rapide, il peut avoir besoin de sa chemise plusieurs fois par jour.
Concrètement, ça ne sentait plus la lessive à la fin de la journée.
Dans Homère, Nausicaa demande d’ailleurs à son père de pouvoir utiliser son char et ses chevaux afin d’aller nettoyer « les chemises merdeuses » de ses frères.
Ça ne fait pas vraiment rêver, quoi…

Qu’on se rassure, dans l’Empire Romain, ce n’était pas mieux : Les romains utilisaient également les cailloux. Genre des galets. Mais ils ont aussi recours à une éponge accrochée au bout d’un bâton, on appelle ça un « tersorium ». En fait, on ne sait pas trop si c’était pour se nettoyer l’anus ou si c’était pour nettoyer les latrines.
Les Romains disposaient aussi une petite bassine remplie d’eau salée ou vinaigrée, dans laquelle ils nettoyaient les éponges.
Mais à Rome, on utilisait aussi des fragments de céramique, des « pessoi ». On en a retrouvé durant des fouilles archéologiques de latrines.
Ça et l’invention des VRD (Voirie Réseaux Divers) dont le tout-à-l’égout beaucoup, beaucoup plus tard, la vie devait y être si « délicate » que ça sentait forcément la porcherie plutôt que l’eau-de-rose…
Catulle, un poète vivant à Rome au premier siècle avant notre ère précise également que la classe patricienne (celle qui a le fric) se sert de petites serviettes de tissu, souvent découpées dans des vieux vêtements usés.
Au début du deuxième siècle après notre ère, le poète latin Martial, fait référence à l’utilisation de laine comme papier nettoyant. Il arrivait même qu’il soit parfumé. Comme votre rouleau lotus à l’eucalyptus…

En revanche au Moyen-âge, on utilisait un bâton courbe pour gratter le plus gros. Et ensuite, on utilisait du foin, de la terre ou des feuilles pour « affiner » la « lessive ». Principalement des feuilles de marronnier, réputées pour être un bon torche-kul.
En 996, les bénédictins voyagent avec un « aniterge » : C’est soit un mouchoir, soit du tissu, soit un truc végétal qui ne sert que pour s’essuyer. Mais faut se l’avouer, le plus courant, ça reste le vêtement…
Un auteur du XIIème siècle écrit : « Nous voyons des gens élevés avec soin et versés dans les sciences et répandus dans le monde, en qui néanmoins la nature laisse encore éclater un goût décidé pour la merde. Qui ont ce goût pour la merde si puissant qu’ils ne sont jamais sans en porter un peu avec eux. Non pas, va s’en dire, dans des vases mais du moins après la chemise et dans les vêtements ».
On en dira que les mecs de l’époque portaient la « chemise dorée »…

Au XIVème siècle, le papier est encore trop rare et trop cher pour être utilisé pour les toilettes… Faut pas dékonner, on préfère en faire des manuscrits trop beaux. C’est trop précieux le papier. On utilise tout de même du chanvre ou du lin dans les familles les plus aisées et même royales.
Le duc de Berry, en 1398, a utilisé du coton et des livres d’étoupe pour s’essuyer. Charles VI, lui, préfèrera l’étoupe de lin.
Au même moment, ailleurs, on utilise aussi le bâton, notamment en Chine. C’est un bâton de 20 à 25 cm. Il permet un usage externe et… interne !
Le « bâton de toilette » est un objet précieux qui se passe de père en fils. Si, si. Mais on utilise aussi des coquillages. Et surtout on utilise des pierres, des végétaux, des fourrures animales, des tissus à base de laine ou même de dentelle, mais on utilise aussi l’eau.
Surtout dans les pays musulmans où le papier toilette est inconnu ou presque. Il est d’usage de se nettoyer l’anus avec une douchette ou un seau d’eau.
Notez que pour les mahométans, seule la main gauche sert aux ablutions, la droite, servant à se nourrir ne doit pas être souillée…
Bref, tu ne te lèches pas les doigts pour les rendre aptes à cuisiner…

Au XVIème siècle, le papier est encore cher et donc rare. Chez les roturiers du royaume des Francs, on utilise encore un tissu issu du chanvre ou du lin. En revanche, dans la noblesse, on s’essuie les fesses-book avec du velours : C’est plus confortable.
Parfois, des manuscrits sont découpés et utilisés comme torche-kuls.
D’ailleurs, dans la cour Napoléon du Louvre où se trouvaient les anciennes latrines, lors de fouilles archéologiques on a pu y trouver des fragments de manuscrits dont 700 cachets de cire aux armoiries des meks super importants de la fin du XVIIème et du début du XVIIIème siècle. En gros, les personnes utilisaient leurs courriers comme papier toilette jusqu’au développement de la presse écrite.
Le papier journal va enfin remplacer les lettres d’amour de la cour.

Le XIXème est le siècle de l’hygiène, de la prise de conscience et de la mise en pratique plus ou moins correcte de mesures médicales. On sait désormais que se laver est très important pour éviter les bactéries et les infections. C’est pareil pour le « trou-duc ». Mais, la pudibonderie gauloisienne n’aide pas…
La population s’offusque lorsqu’on dit qu’il est important de se laver le rectum. Le Docteur Rochard met les pieds dans le plat à la fin du siècle : « La région de l’anus est souvent le siège d’irritations qu’on doit prévenir par un état de propreté rigoureux. »
Pour cela, on utilise donc du papier journal… C’est un bon début, même si l’encre laisse des traces noires sur les fesses…
Mais en fait, on utilise le même morceau de papier, plusieurs fois, et pour plusieurs personnes…

Et puis ça va être l’apparition du papier toilette en 1857 aux États-Unis d’Amérique. On commence à l’industrialiser et de fait à le produire en masse.
En fait, ça ne marche pas très bien : En Europe, les journaux sont encore majoritairement utilisés jusqu’à la moitié du XXème siècle et bien après la guerre. C’est seulement après la Seconde Guerre mondiale que le papier toilette en rouleau va connaître un essor considérable qu’on lui connaît aujourd’hui.

Mais notez – pour les globe-trotteurs – qu’au Japon, on utilise de plus en plus le jet d’eau. C’est une invention Gauloisienne du XVIIIème siècle, mais c’est quand même encore mieux que le PQ : Il s’agit d’un jet d’eau tiède et d’un courant d’air chaud installés dans les toilettes. Ça nettoie et puis ça sèche le kul dans le même élan. Probablement plus hygiénique et forcément plus confortable : Vous devriez essayer…
Et au moins, puisque le papier usagé ne dissimule pas les scories de vos métabolisations, vous pourrez fait comme Salvador Dali qui passait des plombes à scruter d’une admiration non-feinte ses « crottes en forme de corne de rhinocéros ».

Bonne fin de week-end à toutes et tous !

I3

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