Le célèbre physicien britannique…
Notez que pour
une fois, le « Tsar de toutes les Russies-éternelles », qui se
fait réélire aujourd’hui, n’y est probablement
pour rien. Pas plus que pour le décès anticipé de JCD, dit Capitaine Haddock, dont j’ai appris le décès hier, chez lui, entouré de ses proches : J’y reviendrai naturellement, mais ultérieurement, le temps de digérer l'information.
Pour le Tsar de toutes les Russies, nous y reviendront également, car, dans un autre registre, s’il sait flatter le rêve-russe d’une revanche
historique sur le dos des « prématurément-prédécédés » réfugiés en
UK, Stephen, du fond de son fauteuil – quatre décennies à survivre à la « maladie
de Charcot », contre tous pronostics – n’était probablement pas dangereux
ni utile à la mégalomanie d’un « pouvoir-mafieux ».
Et dangereux.
J’avais lu –
en format poche – sa « Brève histoire du temps », un bouquin qui aura
cramé à Venise dans les décombres de l’attentat dont j’ai été victime il y a
plus d’un an… Un « truc » absolument passionnant, pas totalement
dénué d’intérêt ni de bon sens. Qui ouvrait des perspectives extraordinaires,
même pour un esprit obtus comme le mien, même s’il était profondément athée.
Et on comprend
pourquoi par la bande…
En fait, il
était d’abord « cosmologiste », qui aura travaillé à la description
de l’univers et de son histoire dans le cadre de la théorie de la Relativité
générale. Ses travaux, qui concernent également les trous noirs, mais initialement
ont porté sur la fameuse singularité cosmologique du Big-Bang.
Moi j’adore
quand on me raconte de belles histoires…
En extrêmement
simplifié, ça tient en cinq contributions majeures :
– Au
commencement Stephen Hawking réfléchit, un soir de novembre 1970 alors qu’il va
se coucher, à la façon de décrire un trou noir. « Mon invalidité rend
cette opération
très longue, aussi avais-je le temps de réfléchir » raconte-t-il dans sa « Brève histoire du temps ». Il s’attarde sur les phénomènes se
déroulant sur l’horizon, cette limite immatérielle marquant en quelque sorte la
frontière du trou noir. Et il aboutit à une curieuse conclusion : « Si deux trous noirs se heurtaient avant de se fondre
pour n’en former plus qu’un, la surface de l’horizon du trou noir final serait
supérieure à la somme des surfaces des trous noirs originaux. Cette propriété
de non-croissance limite considérablement le comportement possible d’un trou
noir. Je fus si excité par ma découverte que je ne dormis guère cette nuit-là.
Le lendemain, j’appelais Roger Penrose. »
Et c’est un
raisonnement assez logique : Si la surface d’un trou noir ne peut que
croître, ce comportement évoque une quantité physique qui se comporte de la
même manière, l’entropie.
Elle décrit le
désordre d’un système et le second principe de la thermodynamique affirme qu’elle
ne peut que croître dans un système isolé.
Mais le
rapprochement semblait initialement problématique. Si un trou noir se trouve
entouré de gaz qu’il avale en partie, il absorbe du même coup l’entropie du
gaz.
Or, le second
principe de la thermodynamique implique que l’entropie totale de l’ensemble
gaz-trou noir ne peut diminuer. Il n’est pas violé que si la surface de l’horizon
des événements est bien une mesure de l’entropie du trou noir. Alors, en effet,
elle augmente avec l’absorption de ce gaz.
Logique…
Mais, un
système physique qui a de l’entropie a aussi une température et ce qui a une
température émet forcément un rayonnement.
Or, à cette
époque-là, les trous noirs ne sont pas censés émettre quoi que ce soit, leur
propre masse absorbant absolument tout dès « l’horizon » du trou noir
franchi : Matière certes, mais toute autre forme d’énergie rayonnement ou
quoique ce soit d’autre, puisque la force de gravité est supérieure jusqu’à ce
que même la lumière s’y engouffre.
D’où le nom de
« trou noir ».
Pas de
discussion là-dessus : Les équations de la physique relativiste sont
claires, comme celle de la « physique-banale », celle de tous les
jours…
– Ceci
raisonné, il lui faut alors confirmer par une démonstration, à savoir que
finalement, à sa grand surprise et celle d’un grand nombre de ses confrères,
que les trous noirs doivent bel et bien rayonner.
Cette
prédiction de « l’évaporation » des trous noirs est une découverte
faite par le calcul par Stephen Hawking en 1974.
Il montre
surtout que si un trou noir émet un rayonnement, il doit adopter le spectre du
rayonnement d’un corps chaud particulier que l’on appelle un « corps noir »,
avec une température ne dépendant que de sa masse. Et c’est précisément ce qu’il
fallait pour assurer l’existence de l’entropie d’un trou noir.
Et il trouve
cette explication dans la physique quantique : Les fluctuations quantiques
du vide créent des paires de particule-antiparticule virtuelles qui ne vivent que
très peu de temps avant de s’annihiler mutuellement sans quoi elles violeraient
le principe de conservation de l’énergie.
Par
conséquent, tout près de l’horizon d’un trou noir, juste son extérieur, les
paires de particules peuvent être séparées par des forces de marée qui
fournissent de l’énergie et rendent ces particules réelles, autant que celles
qui nous entourent. Lorsque l’une d’elles passe l’horizon, pour un observateur
extérieur, elle se comporte comme une particule d’énergie négative, tandis que
l’autre a une énergie positive.
Le même
observateur extérieur voit donc de l’énergie émise par le trou noir sous forme
de particules (de matière ou d’antimatière), lequel absorbe en permanence un
flux d’énergie négative, ce qui, d’après la célébrissime formule E=mc²,
correspond à une perte de masse.
Donc, un trou
noir « s’évapore », annonce-t-il. Lentement mais sûrement.
– Mais ce n’est
pas si simple. Tout ce qui tombe dans un trou noir disparaît à jamais. Ou plus
exactement, le trou noir semble ne retenir des caractéristiques de cette
matière que sa masse, son moment cinétique et ses charges électriques et
magnétiques. Plus aucune formes ni de structures : Une planète entière avec
tout ce qu’elle portait serait réduite à une collection d’objets décrits par
ces quatre nombres.
Autrement dit,
tout le reste, toute l’information, qui était nécessaire pour décrire (ou
représentée par) les océans, les plaques tectoniques, les organismes vivants,
les bibliothèques ou les pages Web, ont disparu.
Impossible répond
la physique quantique qui, pourtant, affirme que le rayonnement de corps noir
émit par le trou noir ne doit pas coder de l’information, étant aussi
désordonné que possible !
Notez que malgré
de gros efforts, ce paradoxe n’est pas encore résolu.
– Oui mais parallèlement,
entre 1965 et le début des années 1970, Roger Penrose s’attaquait à la question
de savoir si la formation des trous noirs avec un horizon des évènements
implique aussi qu’il s’y forme une singularité de l’espace-temps, avec une
courbure et une densité infinie.
Sa réponse est
positive et Stephen Hawking va étendre les travaux de Penrose, d’abord seul
puis en sa compagnie, au cas du Big-Bang.
Là encore, les
deux chercheurs aboutissent à la conclusion qu’une singularité est inévitable…
seulement si la théorie de la relativité générale seule est employée pour
décrire ces phénomènes, précisent-ils.
– Et en 1983, pour
avancer, James Hartle et Stephen Hawking proposent une description quantique de
l’univers tout près du Big-Bang dans laquelle le temps se comporte exactement
comme n’importe qu’elle autre dimension d’espace.
Le temps ne
serait apparu, si l’on peut dire, qu’après la fameuse « ère de Planck »
relevant d’une théorie quantique de la gravitation.
L’espace-temps
doit alors se décrire non pas uniquement par des nombres réels mais aussi par
des nombres complexes au sens mathématique du terme (« I² = – 1 », ce
qui n’existe pas, alors que « I3 » existe, la preuve vous
lisez sa prose !…) le temps pouvant alors même être décrit uniquement par
la partie imaginaire de ces nombres (« I », toujours au sens
mathématique du terme).
Il n’y aurait
plus alors de singularité !
Assez génial :
Au moment du Big-Bang, le temps tel que nous le ressentons aujourd’hui n’existait
donc pas et la question de l’avant-Big-Bang n’a dès lors plus aucun de sens.
Assez
lumineux, finalement…
Quoique
justement dans « l’ère de Planck », il n’y a même pas l’ombre du
moindre photon possible.
De quoi vous « scotcher ».
Et Dieu
là-dedans ? Bé il n’a aucune place. Il n’existe même pas et l’Univers n’en
a pas plus besoin.
Encore un
paradoxe resté irrésolu : Dans « l’ère de Planck », il y avait
quelle que chose, de l’énergie en quantité assez fantastique pour évoluer dans
trois dimensions jusqu’à des valeurs non pas « infinies » mais « universelles »,
puisque c’est à ce moment-là que s’est produite l’inflation cosmologique qui
trainasse dans tous les télescopes du monde qui détectent jusqu’au rayonnement
fossile partout où ils pointent leur focale, moment où la lumière fut (enfin).
Mais « avant »,
on n’en sait rien : On n’en saura probablement jamais rien de rien.
Justement « rien »,
ça n’existe pas en mécanique quantique : Même le vide le plus absolu n’est
pas « rien ».
Peut-être que
lui aura reçu une réponse là où son âme (si elle existe encore) erre désormais. Mais il en disait que l’homme
n’est jamais qu’un animal doté d’un « gros ordinateur » qui lui
permet d’explorer l’univers. « Quand
un ordinateur tombe en panne, il n’existe plus ».
Aussi simple
que ça…
Reste
seulement sa carcasse.
Hommages
mérités de la part d’un humble et toutes mes sincères condoléances pour la famille de Haddock, son épouse, ses enfants et petits-enfants.
Bonne fin de
journée à toutes et à tous tout de même !
I3
Le capitaine est-il donc lui aussi de l'autre côté ?
RépondreSupprimerBienvenu "anonyme" !
SupprimerDe quel côté ? Celui d'Hawking" (et ses trous-noirs) ?
Je n'en sais rien, mais il reste sa carcasse inanimée à inhumer.
Et des proches et amis qui le pleurent et le regrettent.
Peut-être aussi est-ce le côté de la "délivrance". Pas facile d'améliorer les statistiques de la lutte contre le "crabe", à se laisser empoisonner à petite-dose.
D'ailleurs, dans un premier temps, il avait refusé de s'y soumettre...
Ce n'est désormais même plus son problème.
Clap de fin.
Bien à vous !
I-Cube
Merci pour la bienvenue l'ignoble.
SupprimerJe vous avais perdue de lue, bienheureux de voir que vous êtes encore en ligne infréquentable.
J'ai découvert "l'ami râle" au travers de sa participation à la lente divulgation à l'oeuvre. L'ayant vu vers Barcelone, je fus touché par sa fébrilité face au public, inversement proportionnelle à l'importance de son témoignage " de chez nous". C'est aussi grâce à ses écrits que je vous lis et lie.
Plutôt qu'un clap de fin, j'écriraiS entr'acte.
Considérablement.
Kama
De rien (pour la bienvenue) Kama : C'est une tradition vivace d'hospitalité bien Corse et plurimillénaire !
SupprimerIl est vrai que "l'Ami-Râle" aura eu un vol au-dessus de Paris, en plein jour, qui sort de l'ordinaire : Longue observation, détaillée, plus contact radar des contrôleurs du ciel d'un OVNI (le terme officiel).
On en a longuement discuté (notamment avec quelques des "Muets").
Pas courant.
Moi-même, j'ai été le témoin direct de plusieurs observations, la dernière il y a quelques années de ça au-dessus de Paris, à relativement basse altitude, confirmée par d'autres qui ont filmé l'engin au-dessus de la Seine : Vous imaginez ma surprise...
Ceci dit, il était actif dans les milieux "Ummistes" et je pense l'avoir converti au "(f)ummisme" : Trop de choses sont trop incohérentes. Mais c'est un autre débat.
D'autant que je préfère nettement une hypothèse encore plus ahurissante, mais qui a le mérite d'être cohérente et probablement confirmée par ailleurs en Angleterre à l'occasion d'une observation d'il y a une trentaine d'année (je ne sais plus où) qui l'avait frappé.
A savoir que ces engins - au moins une partie - viennent de notre futur !
Je sais, c'est encore plus loufoque que les traversées de l'espace intersidéral sur des dizaines années-lumière, mais là, ça devient cohérent : Quand on vise, même avec un laser, une étoile, on vise son emplacement passé, "à côté". On la loupe systématiquement, même en anticipant sa trajectoire.
En revanche, quand on plonge dans son avenir, on la touche à tous les coups quelle que soit sa trajectoire, même très lointaine.
J'espère l'avoir réjoui avec cette hypothèse-là, lui qui passait ses nuits à scruter le ciel (comme on regarde une carte postale forcément issue d'un lointain passé), puisque j'en ai fait plusieurs "romans" (rubrique les enquêtes de Charlotte jusque sur ce blog), que le prochain m'oblige à "revenir sur Terre" pour tirer les conséquences du précédent (Ultime récit).
Si je ne rejoins pas "l'Ami-Râle" trop tôt : Nous avons le même "crabe", mais à 12/15 mois d'écart.
Ca fixe les choses...
Bien à vous !
I-Cube
Mince ! Du coup vous avez vos petites doses ?
SupprimerFeue ma mère s'y était refusée, avec son crabe du Christophe qu'avait déjà traversé presque toute la plage, histoire de pas en caguer trop longtemps, au diable les statistiques. Passé les derniers mois à ses côtés, belle saloperie.
Je vous souhaite d'être en bonne compagnie. Personnellement, si cela m'arrive un jour, je ferai comme dans "Les invasions barbares", histoire de partir avec le sourire.
Je vous souhaite une bien belle erreur dans le titre de votre dernière "fiction". J'ai particulièrement apprécié vos extraits.
Sinon, les (f)ummistes je connais un peu, je les suis même sur twitter, ils doutent de rien quand même ! Leur logique voudrait que, face aux dégénérés des hauteurs, il faille passer par la base pour changer quelque chose, tellement qu'on est dans la mouise éco-socio-economico-psycho-and co-planétaire.
Mon foie pourquoi pas ! C'est comme vos histoires du futur .... la réalité dépasse la fiction.
Au plaisir de vous lire.
Considérablement.
Kama
Bonjour Kama !
SupprimerPas encore pour "les doses". Mais quand j'en aurai, c'est qu'il sera trop tard : Haddock vient là pour le confirmer...
"Ultime récit - suite", une erreur ? Probablement pas : De toute façon, c'est un travail de documentaliste absolument chronophage. Il faudrait que je passe à "autre chose" si j'en ai le loisir.
Mais là encore, "bâtir" des personnages crédibles, ce n'est pas facile : "Charlotte", c'est une invention de mes années jeunesse, même si je n'avais pas encore le surnom (c'est beaucoup plus récent : 2008).
Et puis je manque totalement d'imagination : Un lourd handicap.
L'opus à présenter, c'est effectivement la suite des "extraits" : Il faut aller au moins jusqu'à juillet 2017 et je regrette que "l'Ami-Râle" ne soit plus là pour lire cette partie-là, parce que c'est le tournant, le vrai "Rubicon". Après tout est permis !
Et c'est d'ailleurs ce qui se prépare en coulisse.
Même si là encore, c'est d'un compliqué extrême.
Je m'explique : "MacRond" a un plan qui n'est évidemment pas le sien mais qu'il déroule avec intelligence (il faut le lui reconnaître). Ce plan est celui de la Trilatérale, du Groups Bilderberg et de la "maçonnerie".
Or, je viens d'apprendre qu'une partie de celle-ci se ligue désormais contre ses projets : Les fraternelles parlementaires ne veulent pas qu'on touche au texte de la constitution et elle sont nombreuses et puissantes !
On va voir ce qui va en devenir.
Je note simplement que les loges de mes "cousins-Corsi" se sont fait baiser en beauté : Ils se croyaient autorisés à appuyer sur la pédale "indépendantiste", ils déchantent de façon inopinée !
Assez magnifique.
Ce qui veut dire que rien n'est joué et que ça va être passionnant à suivre.
Quant aux "(f)ummistes", ce qu'il y a de très intéressant à suivre, c'est de "décoder" leurs "avancées" : Elles répondent, avec un peu de retard à l'allumage, aux grandes questions du moment.
Dans le temps, c'était le risque de guerre nucléaire totale (et la disparition de l'espèce humaine), aujourd'hui ce sont les questions "écolologistes" et climatiques.
Je parie que demain on en reviendra au "totalitarisme" des hyperpuissances. Ou aux risques d'effondrement monétaire.
Des préoccupations très "humaines", finalement, absolument pas "venues d'ailleurs" comme ils le prétendre, d'autant qu'ils ne proposent jamais aucune solution "novatrice"...
Bien des "(f)ummistes" !
A suivre !
Bien à vous !
I-Cube