On a voté en Helvétie, mais si !
Pour ou contre la redevance audiovisuelle suisse, l’une
des plus élevées d’Europe (451 francs suisses soit 392 euros), qui sert à
financer à 75 % la RTS. Eh bien sa suppression a été largement refusée ce
dimanche !
Incroyable… et à 71,6 % des votants et la totalité des
cantons alors que cette taxe sera désormais payée par tous, même ceux qui n’ont
pas de poste de télévision ou de radio, les autorités ayant fait valoir que la
télévision et la radio étaient désormais regardées et écoutées sur internet…
« Le rejet
le plus important de cette proposition revient à Neuchâtel avec 78,25 % devant
le Jura 78,09 %. Côté romand, Fribourg dit non à 77,62 %, Vaud à 76,47 %, Berne
à 75,10 %, Genève à 74,80 % et le Valais à 71,16 % » détaille le
principal intéressé, la RTS sur son site.
Ils me font marrer… Les autres aussi, même si c’est un
peu moins.
Ceci dit, ils ont aussi voté en « Ritalie »
(législatives et sénatoriales : Cinq ans de mandat pour les 630 membres de
la Chambre des députés et les 315 membres du Sénat). Pour aboutir à des résultats
attendus mais jusqu’à dimanche soir « très indécis » : Pour une
percée historique des forces antisystème, eurosceptiques et d’extrême droite,
majoritaires en voix et en sièges bouleversent la donne et plongent, une fois
de plus, le pays dans l’incertitude politique.
Une sorte de plébiscite les partis antisystème et d’extrême
droite dimanche mais qui n’a donné de majorité à aucun d’entre eux, mettant le
pays en situation de blocage politique.
Aucun des trois grands blocs en compétition ne pourra
gouverner seul. Les scénarios qui circulaient dimanche soir évoquaient une
coalition plutôt eurosceptique, voire de nouvelles élections.
Mais également et compte tenu d’un mode de scrutin
panachant vote uninominal à un tour et proportionnelle, une marge d’erreur de
quelque 4 % aux premiers dépouillements.
La coalition de droite formée autour de Forza Italia
de « Berlu-la-quéquette-sauvage en liberté » est donnée en tête,
devant le Mouvement Cinq Etoiles (M5S), qui opère une percée spectaculaire et
devient ainsi le premier parti politique ritalien (leur « Mes-Luches »
à eux). La coalition de centre gauche au pouvoir autour du Parti démocrate de l’ancien
président du Conseil « Mat-et-eau-Rein-zi » arrive troisième. On en
dit que les électeurs auraient voulu protester contre la pauvreté qui augmente,
le chômage élevé et l’immigration massive venue des côtes africaines.
Je n’en suis pas bien sûr : L’abstention reste
supérieure à 50 % !
Et vous savez les dégâts que fait l’abstention dans
les démocraties électives, que ce soit en « Démocrature-gauloisienne »
ou ailleurs…
« L’Italie
est loin d’avoir réglé ses problèmes de fond et maintenant, elle va en avoir de
nouveaux. Préparez-vous à de longues et difficiles négociations qui prendront
des mois », a déclaré Lorenzo Codogno, ancien économiste au Trésor
italien. Aucun parti ni aucun bloc de coalition n’obtiendra la majorité absolue
à la chambre basse.
« Nous
serons un pilier de la législature », a pourtant déclaré Alfonso
Bonafede, un proche du dirigeant du MS5. Et comme ils n’ont pas l’égo dans leur
poche, ils s’emportent : « C’est
un véritable moment de gloire », déclaré le député M5S Alessandro Di
Battista, figure du mouvement…
« Tout le
monde va devoir venir nous parler », a-t-il ajouté, en faisant
allusion aux négociations qui vont devoir être entamées entre les différentes
formations politiques pour parvenir à former un gouvernement.
J’adore…
Durant les deux mois de campagne électorale, les
dirigeants des partis ont dit sur tous les tons qu’ils excluaient toute
alliance avec leurs adversaires après les élections. Mais l’histoire politique
de la Ritalie est riche en compromis inattendus ayant permis de débloquer des
situations a priori inextricables.
Ne vous en faites donc pas : L’attrait d’un
portefeuille ministériel est plus fort que tout respect de la « parole-donnée ».
En bref, le plus probable, alors que les « ritaliens »
ont décidé, finalement et collectivement, de ne pas être gouvernés (un peu
comme les Belges en leur temps, les Teutons encore jusqu’à récemment), le M5S
et la Ligue devraient avoir suffisamment de sièges pour gouverner ensemble, s’ils
le veulent bien.
Ils ont par le passé partagé des positions très
opposées à l’euro. Mais, alors que la Ligue dit vouloir toujours abandonner la
monnaie unique au moment qui sera le plus opportun, le MS5 estime que le moment
de quitter l’euro est passé…
Les deux chambres du nouveau Parlement siégeront pour
la première fois le 23 mars prochain. Les discussions formelles en vue de
constituer un gouvernement ne devraient pas commencer avant début avril.
Et l’incertitude sur qui gouvernera demeurera
jusque-là…
« L’Union
européenne va passer une mauvaise soirée », a commenté dimanche soir
sur Twistter, « Marinella-tchi-tchi », presque joyeuse.
Pas bien sûr : Si la bourse de Milan a décroché
lundi matin, l’Euro lui est resté à des niveaux antérieurs après un léger
décrochage durant le week-end et les heures qui ont suivi.
Je pensais que les indices auraient à anticiper « avant »
le scrutin. En fait ils ont attendu et probablement attendront encore avant de
réagir (probablement à la baisse, tirée par les valeurs bancaires et
financières qui accusent les plus fortes chutes) que les négociations pour
former un gouvernement aboutissent, avec naturellement des hauts et des bas au
fil des tractations…
Ce qu’il faut en retenir, c’est que le Parti démocrate
(PD, centre gauche) de « Mat-et-eau-Rein-zi » a de son côté confirmé
dans les urnes le mauvais résultat anticipé par les sondages très loin des 40 %
remportés aux élections européennes de 2014.
Désormais, il appartient au président ritalien, « Sergio-Mat-a-rella »,
de démêler l’écheveau de ces résultats, dans les semaines qui suivent, et de
confier un « mandat exploratoire » à celui ou celle qui lui paraitra
en mesure d’obtenir une majorité devant le Parlement.
D’ici là, ils entrent dans une période « d’instabilité »
dont les ritaliens ont le secret.
« Le
verdict contre l’Italie est toujours le même : le pays vit une instabilité
permanente. L'ingouvernabilité est désormais une maladie endémique »,
se désolait La Repubblica.
Quelque 46 millions de ritaliens étaient appelés à
voter. Et nombre d’électeurs se sont montrés amers ou désabusés, à la sortie
des bureaux de vote, après une campagne aux accents parfois violents, dominée
par les questions liées à l’immigration ou l'insécurité, à l’instar de la
campagne du Brexit en Grande-Bretagne.
En outre, les mouvements néofascistes avaient multiplié
les rassemblements publics, ce qui a provoqué des tensions avec les militants d’extrême
gôche, en particulier après les coups de feu d’un militant d’extrême droâte
contre des Africains à Macerata (centre), en représailles à un fait divers
sordide attribué à des Nigérians.
Ainsi la troisième puissance économique de la zone
euro, se dirige vers une situation de blocage politique.
Le vocabulaire politique ritalien appelle cette prochaine
phase post-élection la « phase de décantation ». Plus prosaïquement, certains l’évoquent
comme « le marché aux vaches ». Le Parlement italien se caractérise en effet
par une grande fluidité des élus. Durant la dernière législature, 566 députés
ou sénateurs ont changé de parti. Certains par choix politique, d’autres pour
des motivations plus terre à terre.
Les observateurs et les chancelleries parient sur la
formation d’une grande coalition entre le Parti démocrate et Forza Italia,
rebaptisé « Renzusconi » (Renzi + Berlusconi). Cela impliquerait une rupture au
sein de la droite, car la Ligue, xénophobe et antieuropéenne, est incompatible
avec le PD. L’autre solution serait une alliance entre le M5S, la Ligue et
Fratelli d’Italia, l’union des populismes.
Dans un pays où près 33 % des moins de 25 ans et 17 %
des moins de 35 ans sont au chômage, le Mouvement 5 étoiles (M5S) a bien
compris l’enjeu électoral de cette « génération chômage ». À quelques jours des
élections législatives le parti populiste, était le seul à tracter à la sortie
de gymnases. Près de 40 % des moins de 25 ans pouvaient s’abstenir. Pour le
directeur de l’institut de sondage italien IPR, ce chiffre s’explique « par une perte de confiance généralisée dans
le monde politique ». Il y a dix ans, ils étaient 10 % à dire croire aux
partis politiques. Ils ne sont plus que 7 % : Ne vous étonnez pas du niveau de l’abstention.
Les militants du M5S peinent d’ailleurs à intéresser
les jeunes étudiants. « Remballe ton tract,
on n’y croit plus à tes conneries ».
« Si les jeunes
comptaient dans ce pays, on commencerait par leur donner le même droit de vote
», lance-t-il amer. En Italie, les électeurs âgés de 18 à 25 ans n’ont le droit
de voter que pour les députés, et non les sénateurs…
« Comment on
peut croire qu’un homme de 31 ans, qui n’a même pas eu son diplôme de droit,
n’est pas la marionnette d’autres personnes qui orchestrent en coulisses ?
» faisant référence au leader du M5S devenu moins europhobe que par le passé, « un parti qui change d’avis comme de chemises
».
« Comment vous
voulez qu’on croie en quelque chose quand on a toujours connu un Berlusconi pas
loin du pouvoir et le sentiment que la seule solution pour la stabilité du
pays, c’est encore et toujours Berlusconi ? »
En bref, les « d’jeunes » n’y croient plus
eux non plus et ils sont plus de 50.000 à s’être exilés…
Dur pour l’avenir d’un pays…
En revanche, les militants Teutons se sont également
prononcés sur la « Groβ-Ko ». Les membres du parti social-démocrate allemand ont
approuvé à une large majorité une nouvelle coalition avec « En-Gel-la-Mère-Quelle »,
levant le dernier obstacle à la formation d'un gouvernement, selon des
résultats officiels annoncés dimanche.
Le « oui » l’a emporté avec 66,02 % des
suffrages, et quelque 78,4 % des 463.000 membres du SPD ont participé au vote. On
rappelle que la coalition entre sociaux-démocrates et conservateurs détient
seulement une courte majorité au Bundestag (53,5 %), après les élections
générales du 24 septembre marquées par une percée historique de l’extrême droâte
(AfD) et une érosion des partis traditionnels, dont la CDU/CSU de Mme Merkel. C’est
dans ce contexte et après des semaines de tergiversations que les militants du
SPD ont donc approuvé la reconduction de la grande coalition sortante.
La direction du parti avait négocié en février un
accord avec la chancelière et les membres du plus vieux parti de « teutonnie »
devaient l’approuver, sur fond de divisions internes. Le feu vert de la base du
SPD met fin à cinq mois d’imbroglio post-électoral inédit dans le pays, au
moment même où l’Europe, secouée par la crise du Brexit et la montée des
nationalismes, a plus que jamais besoin d’un exécutif solide outre-Rhin.
Et elle devrait être formellement élue chancelière par
les députés mi-mars, le 14 probablement, et entamera alors son quatrième mandat,
un peu avant que les « Ritaliens » ne désigne leur Président du
Conseil ».
Les législatives de septembre auront toutefois
considérablement affaibli la chancelière, dont le parti conservateur a fait un
score historiquement bas alors que l’extrême droâte faisait une percée
historique (pour cause de « migration-massive).
À 63 ans, elle n’a jamais été autant critiquée dans
son parti qu’elle dirige depuis environ deux décennies. Surtout depuis qu’elle
a cédé au SPD le ministère des Finances (Olaf Scholz), traditionnelle chasse
gardée des conservateurs très attachés à l’austérité budgétaire, et probablement
un des bouleversements les plus importants du futur gouvernement…
Lors des négociations sur le contrat de gouvernement
ainsi que les Affaires Étrangères, la Justice, le Social et le Travail. Mais la
CDU n’est pas pour autant déshéritée, puisqu’elle a de son côté obtenu des
ministères-clés pour les combats qu’elle souhaite mener.
Notamment Horst Seehofer, de la CSU, à l’Intérieur et
à la Patrie, la nomination qui risque de faire le plus grincer des dents en « Démocrature-Gauloisienne »
et en Europe. La CSU, c’est l’alliée bavaroise très conservatrice de la
chancelière.
Jens Spahn et à la Santé, 37 ans, un incontournable.
Dès l'âge de 15 ans, il rejoint les rangs de la CDU, dont il devient vite une
des nouvelles figures médiatiques. Désormais, on l’évoque comme l’un des
successeurs potentiels de la Chancelière qui doit désormais penser à passer le
flambeau. Il fait pourtant partie de ceux qui se sont élevés contre sa
politique migratoire et n’hésite pas à se faire le défenseur de « la
patrie ».
En 2002, il est devenu le plus jeune député teuton jamais
élu au Bundestag à tout juste 22 ans, avant d’être nommé au poste de secrétaire
d'État aux Finances en 2015. « Merkel
a annoncé qu’elle voulait renouveler son cabinet et engager de jeunes talents.
Spahn est sans conteste un des candidats les plus ambitieux ».
C’est une certaine stratégie de la Chancelière que de
s’assurer ainsi la loyauté d'un des frondeurs de son parti…
Ainsi va l’Europe, en ordre dispersé face aux menaces
du « Brexit », du « America-First » de « Trompe »
et sa guerre commerciale renouvelée (et de la riposte attendue de l’UE) et du
prochain renouvellement de « Poux-tine » du 18 mars prochain, qui
bande ses muscles de son côté, alors que c’est toujours le boxon au
Proche-Orient après 7 ans de guerre : Il en est à affirmer à « Air-do-Gang »
que la Turquie n’a plus besoin d’être affiliée à l’Otan, au moment même où on
redoute une aggravation du conflit régional après la découverte d’un
gigantesque gisement de gaz sous-marin au fin fond du bout de la méditerranée
(impliquant Chypre, la Syrie, le Liban, Israël et même l’Égypte) et que les Kurdes
font encore barrage à la « route de la soie » voulue par Pékin.
Je te vous jure, l’alignement des planètes n’est pas
du tout celui qu’on vous a vendu depuis plus d’un an, loin de là !
Je lis encore ce matin un article de Marc Rousset sur un site, comment dire , un peu identitaire ? qui prévoit un krach dans les 18 mois à venir en faisant état de manœuvres de la part d'un fond américain très important.....
RépondreSupprimerhttp://www.bvoltaire.fr/resultats-votes-allemands-italiens-krach-vue/
C'est vrai que les signes électoraux de ces deux dernières années ne nous rendent pas très optimistes....
Bienvenue, Jean-Paul, au "petit-club" des commentateurs !
SupprimerRousset n'a probablement pas totalement tort, mais je ne suivrai pas la spéculation (à la baisse et à 18 mois) dudit hedge-found : Ca va être beaucoup plus rapide.
La bourse de Milan a bien assumé les dernières élections, pour à peine accuser le coup (une baisse de 2 % en ouverture lundi matin, puis un retour en zone quasi-positive depuis).
En revanche, le dollar US dévisse lentement mais sûrement, l'or et le VIX progressent alors que le pétrole reste relativement étal. Ce qui veut dire que la maillon-faible, ça reste l'économie américaine où les opérateurs anticipent (depuis un moment, mais ça se confirme) une hausse des taux de base de la FED (prévu pour la fin du mois).
En fait deux sont pratiquement sûres, coup sur coup.
Sauf que la démission du conseiller économique de "Trompe", intervenue après la fermeture des marchés hier soir va probablement secouer les marchés : Ils perdent leurs repères... et les automates vont faire des konneries avant d'être "ré-étalonnés".
Et ceux qui vont souffrir, ce sont les "Teutons", pas tout de suite et on n'aura les chiffres qu'à l'automne 2018.
Et par ricochet, naturellement les "Gauloisiens". De toute façon, il faut "une crise" pour que "Jupiter" passe sa réforme de la constitution, faire peur au gens : C'est prévu comme ça et c'est prévu pour la fin de l'année (si ça "s'emboîte" correctement).
Par conséquent, le hedge-found fera sa plus-value avant Noël, pas dans un an ou plus !
Rousset ne peut pas savoir tout ça, même s'il le pressent.
Reste que comme d'habitude, ce qui est écrit à l'avance, hors l'élection de "Jupiter", ça ne se passe en principe jamais comme ce qui est écrit.
Il faut toutefois reconnaître à "Jupiter" un certain talent en la matière (et quelques autres).
Pour l'heure, il étouffe le chaland sous une rafale ininterrompue de projets de réforme "en même temps".
Il faudrait d'ailleurs que j'en fasse un post, parce que c'est assez étonnant : Son équipe ne manque pas d'inspiration depuis des mois et des mois qu'on en arrive à se demander ce que foutait les autres, avant !
Bref, à suivre et surtout rester prudent !
Bien à vous !
I-Cube