La
semaine dernière,
Dans son discours de Mansion House, la
Première-sinistre britannique a tenté de baliser un chemin pour sortir de
l’Union européenne.
Il neigeait sur Londres quand « Théière-Mais »
a fait son discours, sinon le plus important, au moins un des plus attendus,
sur sa vision du « Brexit » depuis qu’elle le pilote côté « britan-nique ».
C’est assez drôle, car quand vous le
reliez à celui de « Bling-Bling », ça vous annonce quelques
« chaudes-heures » pour la « démocrature-appliquée ».
Je résume : Les trottoirs étaient
gelés et glissants à souhait comme le terrain incertain sur lequel se retrouve la
Grande Bretagne aujourd’hui.
Un discours si attendu qu’elle en a
changé de ton. Elle a donné sa vision sur Brexit beaucoup plus forte qu’auparavant
reconnaissant que son pays était dans une situation délicate (traduisez une merde-noire),
et du coup, implicitement reconnu qu’elle n’était pas vraiment en position de
force alors qu’elle devrait donc faire des concessions… fortes.
Un rappel à la réalité dirigé notamment
vers le camp « hard » de son propre parti.
Toutefois, même après 45 minutes d’explications
parfois très détaillées, les contradictions de la position britannique
restaient là, totalement inchangées.
Les cinq principes posées en préambule
paraissaient en effet bien vagues : L’accord devra respecter le résultat du
référendum ; tenir longtemps ; protéger les emplois et la sécurité ;
correspondre à un pays qui se veut « moderne,
ouvert, tolérant et être une démocratie européenne » ; et renforcer
son unité…
C’était en réponse à la feuille de
route de « Barre-Niée » publiée peu avant et renforcée par les
déclarations du Président de l’UE qui estimait que les choses n’avançaient pas.
Si « Théière-Mais » a pu faire
preuve de réalisme (« La vie va être
différente avec l’Union européenne, et l’accès au marché de l’autre sera moins
facile que ce qu’il est aujourd’hui », presque une lapalissade !),
même si, pour la première fois, elle reconnaît que des coopérations vont se
poursuivre dans certains secteurs (la sécurité aérienne, l’atome, l’industrie
chimique…), quitte à payer pour cela, il n’y a que « Beau-Boris-Johnson-and-Son »,
son sinistre des Affaires étrangères, pour pouvoir sérieusement affirmer que
« le discours de Mansion House
établit une vision claire et convaincante de notre futur partenariat avec l’Union
européenne ».
Et il ne rigole même pas en disant ça…
Peut-être qu’il venait de fumer un
« truc pas clair » juste avant ou avait mal digéré son
porridge-matinal mélangé avec son « Fish-&-chips »…
La première contradiction n’a pas bougé :
Le gouvernement britannique réclame des échanges aussi ouverts que possible, « avec le minimum de frictions » mais
ne se voile pas la face : « Nous allons
quitter le marché unique », a réitéré sa première-sinistre (« vision claire et convaincante »,
effectivement).
Ce qui est quelle que part une position
intenable, comme le souligne un député conservateur (de son camp) qui n’a pas
peur de critiquer la chef du gouvernement : « Le dilemme britannique est très clair : Theresa May veut une solution
qui permettrait de quitter l’Union sans la quitter. Moi, je ne vois pas comment
l’Union pourrait céder aux exigences britanniques. »
Point de vue partagé à Bruxelles où les
commentaires acides sont toujours les mêmes, qualifiant le discours de Mansion
House de « cakeisme », pour
moquer le proverbe anglais « to have
the cake and eat it », autrement dit, vouloir le beurre et l’argent du
beurre.
La crémière, une autre fois…
La deuxième contradiction vient du refus
clairement affiché vendredi d’une solution « à la norvégienne », qui
bénéficie de l’accès au marché unique, mais paye et accepte un cadre
réglementaire pour cela : « Nous ne
voulons pas des obligations imposées à la Norvège », a clarifié « Théière-mais ».
Voilà qui est posé. Or, elle a beau
être à la tête d’un pays souverain, elle ne peut laisser de côté les pressions
qui s’exercent du reste du monde. Il n’y a même pas quinze jours, elle a reçu à
Downing Street une délégation d’industriels japonais qui ont fait une
déclaration très explicite : « Nous
nous sommes implantés ici pour profiter du hub britannique à destination du continent,
et nous entendons que l’accès au marché européen soit préservé. »
Quelles assurances a-t-elle pu leur donner
?
Quelle papier a-t-elle pu signer pour
rassurer Carlos Ghosn, venu la voir l'année dernière en tant que président de
Nissan, afin de lui garantir que l’usine de Sunderland, la plus importante d’Europe,
pourrait continuer à assembler des véhicules, avec des stocks de pièces
détachées qui représentent moins de deux heures de production, et dont 80 % des
unités sont vendues sur le continent ?
On se demande…
Enfin la troisième contradiction
passionne véritablement les Britanniques et Bruxelles : C’est la situation
inextricable de la frontière entre les deux Irlande, que tout le monde veut
conserver aussi virtuelle que possible, alors qu’elle marquera bel et bien le
passage entre l’Union et un pays souverain qui ne veut plus en entendre parler.
Pour l’heure, il n’y a toujours pas
l’esquisse de la moindre vague solution…
En réalité, de l’avis quasi-unanime, « Théière-Mais »
a fait un coup politique : Elle a enfin réussi à prononcer un discours qui n’a
pas mis le feu à son parti !
Mais elle n’a pas convaincu pour autant
l’opinion qu’il y avait un chemin clair et des bénéfices assurés liés au choix
du Brexit.
« C’est pour cela que fondamentalement l’équilibre des forces ne bouge
pas » en dit, la rédactrice en chef de The Economist. « D’un côté, les arguments des Brexiters n’impriment
pas. Et de l’autre, la catastrophe économique promise par les partisans du « Remain »
ne s’est pas produite : Même si la Grande Bretagne affiche désormais une
croissance moins élevée que celle de l’Union européenne, la situation ne s’est
pas à ce point dégradée que les pro-Brexit puissent regretter leur choix. »
Et c’est là qu’il faut remettre en
perspective (peut-être un peu « hasardeuse »)
« Bling-Bling » qui a évoqué le lendemain à Abu Dhabi aux Émirats
arabes unis, sa vision de ce que doit être un leader politique sur la scène
mondiale. Et le conférencier de regretter que les démocraties modernes « détruisent »
les leaderships… Mais si !
En commentant l’actualité
internationale samedi soir à Abu Dhabi au forum « Abu Dhabi Ideas
Weekend », qu’accueillait l’antenne locale de l’Université de New-York, l’ancien
chef de l’État a défini ce que doit être un « leader mondial ».
Selon « The National », le
principal quotidien basé à Abu Dhabi, il aurait affirmé : « Comment pouvons-nous avoir une démocratie
et, en même temps, accepter un leadership ? Comment pouvons-nous avoir une
vision à 10, 15, 20 ans et en même temps avoir un rythme électoral aux
États-Unis, par exemple, de quatre ans ? Les grands leaders du monde viennent
de pays qui ne sont pas de grandes démocraties », a-t-il constaté.
« Je crois que c’est le leadership qui fait le pays » avant de
citer en exemple Abu Dhabi et le prince Mohammed ben Zayed. « J’étais le chef de l’État qui a signé le projet
du Louvre d’Abu Dhabi. J’y ai mis mon énergie toute entière et le prince
Mohammed y a mis sa vision toute entière. Nous avions besoin de dix ans. Dix ans !
Et nous avons été rapides. »
Pour avoir un leader fort dans des pays
« qui ne sont pas de grandes
démocraties » ce n’est toutefois pas synonyme de populisme : « Où est le populisme en Chine ? Où est le populisme
ici (à Abu Dhabi) ? Où est le
populisme en Russie ? Où est le populisme en Arabie saoudite ? Si les grands
leaders quittent la table, les dirigeants populistes vont venir et vont les
remplacer. » Ce qui n’est objectivement pas faux…
Et abordant la situation européenne, il
a qualifié le Brexit de « cauchemar
pour tout le monde ».
« Tout le monde y perd. (…) Le
projet européen est vieux ».
« Nous avons besoin de mettre un nouveau traité européen sur la table qui
repense l’Europe – sans considérer les 60 années passées, mais les 60 années à
venir – et dire aux Britanniques : Vous avez décidé de quitter la vieille
Europe, mais voici une nouvelle Europe. Votez maintenant si vous voulez être
membre de ce club. »
Et d’ajouter : « Mais pour faire ça, il nous faut un
leadership. »
Que « Théière-mais » n’a décidément pas…
Mauvaise idée : D’abord parce que
les britanniques n’ont jamais cessé d’entraver l’UE dès qu’ils y ont participé,
prenant seulement le meilleur qui les arrangeaient, déclinant avec force et
ténacité le reste. Et rappelez-vous, ils ont fait des pieds et des mains pour y
rentrer alors que le Général De Gaulle y avait mis son veto.
Effet pervers collatéral de
« Konne-benne-dites » : Il a fallu que
« Pompon-Pie-doux » accède à l’Élysée pour les laisser rentrer…
Ensuite parce qu’ils veulent d’une
Europe calquée sur eux-mêmes et rien d’autre.
Enfin, comme le dit lui-même
« Bling-Bling », ils n’ont plus de leader : Ce n’est pas
« Théière-Mais » qui peut reprendre le rôle de Churchill ou d’un
autre…
Une époque révolue.
Et il en va tout autant en
« Ritalie » après l’explosion de la vie politique écartelée entre
leur « Marinella-tchi-tchi » et leur « Mes-Luches », voire
en « Teutonnie », dans une moindre mesure, où
« Mère-quelle » retrouve son fauteuil mais en restant en
« liberté-surveillée » avant son crépuscule définitif, ni en « Hispanie »
qui, même en restant ferme sur les principes, ne sait pas relancer le processus
d’unification de la Catalogne à la couronne…
La solution, c’est naturellement la
« dictature » : « Poux-Tine » (qui vient encore de
bander ses muscles et de faire exécuter un traite du MI6 par des
« mafieux » à coup de poison), le Chinois (qui restera jusqu’à ce que
mort s’en suive), le Coréen également, voire « Trompe » qui se
balance du Congrès et de ses opposants (voire de ses alliés politiques) comme
de sa première-pipe.
Autant de forme de dénégation
démocratique…
Ceci dit, les plus « en
avance » dans la mise en place d’une « démocrature » (dictature
assise sur la démocratie-élective), ça reste le russe et le chinois.
Dès lors que les choix du peuple sont
dictés par le pouvoir en place, pourquoi s’en méfier ?
Il y a continuité et donc
« leadership » établi sur la durée souhaitée par
« Bling-Bling ».
Vous aurez d’ailleurs noté que,
puisqu’on ne peut plus faire confiance aux choix des peuples
« éclairés » aux lumières du populisme (Cf. la « Ritalie »
dernièrement, mais encore bien d’autres auparavant), il suffit de refouler les
abstentionnistes et de « guider » les minorités.
Car vous avez vu qu’un pays comme la
« Gauloisie-des-lumières » qui applique cette stratégie est capable
de voter à presque 50 % (« Marinella-tchi-tchi » +
« Mes-Luches ») pour des populistes et d’élire un
« Jupiter » avec seulement 24 % des suffrages…
« Démocrature-appliquée »,
c’est le bon terme.
Du coup, vous avez un
« leader » qui se prend même pour « Jupiter » (on ne peut
plus « leader-issime »).
Pas mal non ?
Les faits & dires des uns et des autres
donnent corps (jusque-là invraisemblable) à ces analyses.
Craignez donc la suite à suivre.
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