9 heures (locales) : Hommages au (désormais)
colonel Beltrame
Ça a un peu surpris mes collaborateurs et secrétariat.
Mais franchement, pouvais-je faire autrement ?
Je suis resté debout, raide comme un piquet, et n’ai
répondu à aucune des questions qui fusaient, en comptant, en silence et dans ma
tête jusqu’à 60… secondes.
Ce gars-là méritait probablement mieux : Je suis
né « gauloisien » et je le reste même en exil et laissais à d’autres
faire le nécessaire, faute de mieux.
Un peu plus tard et de la tribune de la cour d'honneur
des Invalides, le président de la République a d’ailleurs salué l’héroïsme du
lieutenant-colonel, tué dans les attaques terroristes de l’Aude, vendredi
dernier.
En en rajoutant un peu : « La grandeur irradiait de sa personne. Elle
lui valait l’estime de ses chefs, l’amitié de ses collègues, l’admiration de
ses hommes ».
Admettons : Il n’allait quand même pas dire qu’il
était exécrable avec son entourage, sûrement pas, ç’aurait été déplacé.
Le (encore) lieutenant-colonel « a pris une décision qui n’était pas
seulement celle du sacrifice, mais celle, d’abord, de la fidélité à soi-même, à
ses valeurs, à tout ce qu’il avait toujours été et voulu être ».
En réalité, il a probablement pris une décision qu’il
aurait pu regretter toute sa vie de ne pas avoir prise, aura souligné sa
famille.
À présent, « il
rejoint le cortège des héros qu’il chérissait ».
Admettons…
« Le nom d’Arnaud
Beltrame devient celui de cet esprit de résistance ». Très juste.
« La leçon
qu'il nous a offerte est d’un prix inacceptable », (absolument !)
« même si c’est le prix que chaque
soldat est prêt à payer » (pas certain, mais ce n’est pas non plus complètement
faux).
« Malgré la
tristesse, le sentiment d’injustice, la lumière qu’il a allumé en nous ne s’est
pas éteinte, au contraire, elle s’est propagée ». Probablement.
« On aura
tous vibré d’une façon étrange… »
Ça, là… évidemment.
« Le nom d’Arnaud
Beltrame devient celui de cet esprit de résistance français qui est l’affirmation
de ce que nous sommes, de Jean d’Arc au général De Gaulle », de ses
héros qui savent que « la liberté et
la fraternité française ne suffirait qu’au prix de leur vie et que cela en
valait la peine ».
Et oui, notre Histoire est constellée de ses
âmes-noueuses, chevillées au corps, qui l’ont avec leur tripes… et leur cœur la
fierté d’être « Gauloisien ».
« Puisse
son engagement nourrir la vocation de toute notre jeunesse et éveiller ce désir
de servir à son tour cette France ». Si ça pouvait en éveiller
seulement qu’une poignée…
À sa famille, à ses proches, à qui « la gratitude et les honneurs de la nation »
ne rendront pas l’homme, « Jupiter » a promis que « sa leçon demeure gravée dans le cœur des
Français. J’y veillerai ».
Le cœur, le cerveau, les tripes et les kouilles…
Mais ça reste à voir.
J’en aurai eu la larme à l’œil et j’ai fredonné, mû
par je ne sais quel instinct, le chant des partisans, avant d’accompagner la
Marseillaise entendu au poste branché sur une chaîne d’information en direct
(pas de pub, je ne vous dirai pas laquelle) avant d’aller bosser avec le fond
musical de « Air-Tchi-Tchi » sortant de ma machine.
Union nationale, tous derrière le héros du jour ?
Pauvre destinée que celle-là…
Mais combien sont-ils tombés parce qu’ils portaient un
uniforme, au juste ?
Des dizaines, des centaines de milliers à travers
toute l’Histoire du pays et de la Nation.
Une hécatombe, dont beaucoup d’inutile : J’en ai
encore le souvenir poignant, le cœur serré, de ceux de ma famille tombés en
1914 (et ultérieurement), en 39 (et ultérieurement), en Cochinchine et en
Algérie (ultérieurement encore).
Les autres, les « avant », je ne sais pas,
oubliés pour la gloire…
Pas sûr que je sois digne de leur héritage…
Non, en fait, si les « corps-constitués » et
loges-maçonniques rendaient hommages à l’un des leurs, l’union-nationale était
ailleurs : « Si nos amis chrétiens,
musulmans, noirs, protestants… si tout le monde vient, ce sera montrer au monde
qu’on n’est pas prêts à se résigner à la barbarie, d’où qu'elle vienne. »
Oh que oui !
C’était le fils de Mireille Knoll qui lançait un appel
poignant : « En 2018, c’est
inadmissible qu’on tue une vieille femme parce qu’elle est juive. Ce serait la
même chose si elle avait été chrétienne. »
Oh que oui !
« C’est
inacceptable. Nos amis musulmans doivent réagir, on ne peut pas continuer à se
taire. Il faut qu’ils viennent et qu’ils se battent contre la barbarie » !
Rappelons que l’octogénaire, de confession juive (mais
c’est « un détail » comme aurait dit le borgne de San-Cloud),
rescapée de la rafle du Vel’d’hiv’ de 1942 (organisée et exécutée par les mêmes
« gens-d’arme » et policiers réunis autour des mêmes
« corps-constitués » en la place d’honneur des Invalides – après un
détour par le Panthéon – « Paris-sur-la-plage-V ») aura été assassinée
à son domicile, dans le 11ème arrondissement de Paris. Son corps a
été retrouvé vendredi 23 mars, partiellement carbonisé.
Un homicide à caractère antisémite, a déjà tranché le
parquet, qui aurait traumatisé non seulement la communauté juive, mais
également toute la gauloisie-entière.
Les hasards du calendrier quand ils vous font un
pied-de-nez de la barbarie…
Là… je ne suis hélas pas bien sûr : certains
étaient trop occupés à pleurer l’un des leurs…
Hommages à Mireille Knoll, même si elle n’était pas
« de ma bande » (mais peu importe), née à « Paris-sur-la-plage »
(là, elle était de « ma-bande », bienvenue « au club ») en
1932, et qu’elle avait échappé, dix ans plus tard, à la rafle du Vél’-d’Hiv’,
en fuyant la kapitale avec sa mère.
Quelle époque, décidément, quelle époque…
Ma Grand-mère me rapportait qu’on ne comprenait pas
que tels ou tels avaient « disparu » du jour au lendemain dans son
quartier, partis pour ne plus jamais revenir, sans même une descente de flics
ou de la moindre trace de rafle…
Les enquêteurs privilégient tout de suite la piste d’un
cambriolage qui aurait mal tourné. Deux suspects ont été interpellés et mis en
examen pour « homicide volontaire »
et « vol aggravé ». Placés en
détention provisoire, les deux jeunes hommes ont des témoignages divergents.
L’un d’eux konnards, âgé de 21 ans, rejette la faute sur le second, qu’il
accuse d’avoir poignardé Mireille en criant à de nombreuses reprises « Allah Akbar » (le pôvre-Dieu…).
Ce dernier n’avait pas attiré sa méfiance, puisque
c’était un habitué des lieux, sa mère vivant dans l’immeuble de Mireille.
Petit-meurtre entre voisins, en somme…
Son complice serait en revanche connu des services de
police pour avoir été condamné en 2017 à de la prison après avoir tenté d’agresser
sexuellement la fille, âgée seulement de 12 ans, de l’auxiliaire de vie de l’octogénaire
qui vivait chez elle.
Écœurant de barbarie.
Ma seconde minute de silence, autour de 17 heures 30,
heure locale (londonienne) du « tea-time », dans mes locaux, sous le regard interloqué du
« petit-personnel ».
Ils ont dû penser que j’avais abusé des
« glaçons-mouillés » à « quelle que chose de trop fort » de
derrière la cravate.
Bande de niais : Le boss, même à poil et
fin-rond, il reste le boss (article
12 du règlement intérieur), non mais !
Il faut vous dire que là, avec la polémique autour de
la « Marche-blanche » démarrant exactement au même moment, j’ai
trouvé ça « hors-de-l’ordinaire »…
« Marinella-tchi-tchi » et
« Mes-Luches », volontaires pour arpenter le pavé sous la pluie
du côté de la place de la Nation participeront finalement l’un et l’autre, sous les huées, avec plein d’autres élus de tous les partis, à cette « marche
blanche » organisée par le CRIF et quelques autres élus locaux et nationaux…
« Marine Le Pen,
les députés et élus du Front national, ainsi que de très nombreux militants,
marqués par ce meurtre infâme, participeront à la marche blanche organisée à
Paris en mémoire de Mme Knoll » en dit pourtant affirmé un communiqué.
En fait, les leaders des 2 mouvements « populistes » n’étaient pas les bienvenus, mais le
fiston-Knoll, « s’est démarqué de la
position sectaire du Crif », le Conseil représentatif des institutions
juives de « Gauloisie-barbare », qui avait dit mardi soir que le « F.Haine »
et « La Gauloisie-insoumise » ne seraient pas « les bienvenus » à
cette marche… Ah oui ?
Ambiance autour des cadavres… des uns et des autres.
Car de son côté, « Mes-Luches » a également
annoncé sa participation à la marche blanche malgré le refus du Crif.
Le chef de file de « La Gauloisie-insoumise »,
qui avait fait savoir dès mardi qu’il s’y rendrait, et serait accompagné des députés
LFI avait-on appris.
Pas grand-monde, mais des écharpes tricolores
bienvenues, en pense-je.
Un « coup politique », pour les uns et pour
tous les autres : Le président du Conseil du Crif avait estimé que les
antisémites étaient « surreprésentés
» à l’extrême gôche et à l’extrême droâte pour justifier son refus de voir les
Insoumis et les Frontistes participer à cette « marche blanche ».
Et les kons, ils sont surreprésentés où au
juste ?
Ah oui, aux portes des prisons quand on fait
l’apologie du terrorisme ?
Ou carrément derrière les barreaux ?
Retour de bâton, en somme…
« De façon très
claire, j’ai expliqué que la surreprésentation des antisémites tant à l’extrême
gauche qu'à l'extrême droite rend ces deux partis infréquentables », a
estimé « Francisque-Khalifat » sur RTL.
« À nos yeux,
ils (le « F.haine » et « La Gauloisie-insoumise ») sont infréquentables et, s’ils sont
infréquentables, alors ils ne sont pas les bienvenus à cette manifestation
», a-t-il encore expliqué, appelant « Mes-Luches » et l’extrême gôche
à « éclaircir leur position en ce qui
concerne le boycott d’Israël, la haine d’Israël qui est véhiculée dans notre
pays ».
Mais non, le Crif est apolitique… tous comme tous les
autres, voyons donc !
« Ces partis,
ces mouvements véhiculent dans notre pays la haine d’Israël, et ça, c’est de
l’antisémitisme ».
Encore un qui mélange tout, antisémitisme comme
antisionisme, alors que chacun sait que ça n’a rien de commun, hors les cercles
du CRIF (et quelques autres) qui adorent faire l’amalgame mais pas de « politique ».
Justement, « pas d’amalgame » nous
exhortait-on jusqu’à il y a peu.
Ce sont eux qui vont tôt ou tard à devoir se
« clarifier »…
Et comme de nombreux partis politiques tels que « Les
Républicains-démocrates » et « La République-en-marche-même-pas-en-rêve »
avec « Castagneur »
ont annoncé leur participation à la marche blanche, ne pouvant pas personnellement
en être, alors une seconde minute de silence, suivi du « Chant des
partisans » et de « la Marseillaise » s’imposait, même à
Londres.
Je préfère nettement Daniel, l’un des deux fils de
Mireille Knoll, affirmant qu’il n’était « absolument
pas » sur la position du Crif. « Nous
appelons tout le monde, je dis bien tout le monde, sans exception », à
participer à la marche.
« Le Crif fait
de la politique, et moi, j’ouvre mon cœur ».
Merci à toi : J’ouvre le mien également et je
compatis profondément à ta douleur.
Je suis d’abord et avant tout « Gauloisien (de
« Corsica-Bella-Tchi-Tchi », certes) », au moins autant que le
colonel Arnaud Beltrame, tout comme toi.
Et avec l’âge, et paradoxalement, je deviens de plus
en plus intolérant à toutes les intolérances : Elles n’ont pour racines que
des dogmes désuets portés par des gnomes du neurone.
Paix et fraternité à toutes les victimes et tous les
proches des victimes des barbaries qu’ils génèrent.
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