Consterné, affligé, atterré

Prise d’otages à Trèbes

Un « héros », né pour « défendre la patrie », est tombé suite aux blessures reçues face à un abject meurtrier « islamiste » armé…

C’était ce vendredi 23 mars dans l’après-midi, le terroriste a ensuite été abattu par des militaires du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) alors qu’il s’était retranché dans un supermarché Super U de Trèbes (Aude), localité située à quelques 10 kilomètres de Carcassonne.

Peu avant, il avait braqué une voiture et attaqué quatre CRS qui revenaient d’un jogging à Carcassonne.

L’attaque a fait quatre morts – dont trois dans le supermarché, en comptant le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame (le héros), qui a succombé à ses blessures samedi – et quinze blessés, dont un se trouve toujours dans un état grave.

L’organisation État islamique (Daech) a revendiqué l’attaque…

La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie de l’affaire.

La compagne de Radouane Lakdim (l’islamiste candidat au paradis d’Allah, son Dieu mais… peut-on parler d’un Dieu de cette façon-là ?) ainsi que l’un de ses amis, mineur, ont été placés en garde à vue pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle ».

Vous, je ne sais pas, mais moi je suis consterné.

Quoi, comment ? La quantité incroyable de poulagailles aux ordres du pouvoir, soce et suivant, payé, lourdement équipé, super-entraîné, qui dispose d’une flopée de loi « liberticides » d’autorisation, de matériel d’écoute et de suivi des « signalés S », n’est toujours pas capable de prévoir et d’empêcher les « passages aux actes » d’une hyper-minorité candidate au suicide ?

Mais alors, ça sert à quoi, tout ça ?

On va leur balancer des bombes jusqu’aux Proche-Orient et eux persistent à porter la guerre (leur djihad) n’importe où n’importe quand, jusqu’à vendredi dernier, en plein territoire rurbain, sans aucun intérêt et même pas symbolique…

On pouvait encore (avec beaucoup de mal) comprendre le symbole « Charlie », on savait le « complot » probablement sous fausse bannière du « Bataclan » jusqu’à atteindre « Gras-Nul-Laid » au stade de Gauloisie, suivre la « logique » jusque sur les trottoirs de Nice le jour de la fête nationale (et encore ailleurs en Belgique, Angleterre, Allemagne, Espagne, Bagdad ou Kaboul, en Syrie, en Russie ou aux USA), mais là quoi ?

On saura probablement plus tard : Pour l’heure, c’est aveugle et sans raison…

Consternation…

Affligé parce que le gendarme Arnaud Beltrame abattu s’était livré en échange des otages du supermarché.

Et le lieutenant-colonel de gendarmerie substitué de la sorte avait d’abord « payé » à la place de l’otage libéré pour être grièvement blessé, vendredi.

Total quatre morts dont le terroriste (à un moment, ils auraient été plus nombreux…), 15 blessés dont un gravement…

Il avait 44 ans. Le sinistre de l’intérieur aura résumé dans la foulée : « Mort pour la patrie. »

« Jamais la France n’oubliera son héroïsme, sa bravoure, son sacrifice. Le cœur lourd, j’adresse le soutien du pays tout entier à sa famille, ses proches et ses compagnons de la gendarmerie de l’Aude. »

Il peut et il doit.

Et de généraliser un peu vite : « Un acte d’héroïsme comme en sont coutumiers les gendarmes, les policiers qui s’engagent au service de la nation ».

Et les biffins engagés en Afrique, et nos aviateurs en Syrie… ?

Un officier qui « a sauvé des vies et fait honneur à son arme et à notre pays » en aura dit « Jupiter ».

« Tombé en héros » il mérite « respect et admiration de la nation tout entière ».

Le gendarme a fait « preuve d’un courage et d’une abnégation exceptionnels ».

« Son héroïsme marquera nos mémoires à jamais », a de son côté réagi le premier des sinistre sur Twistter.

Non mais attend : Ce n’est pas ce qu’on demande à nos « gens-d’arme ».

Une vie contre une vie, c’est le plus mauvais des plans, là.

J’en suis affligé.

Bien sûr, pour faire bon poids, on en rajoute : Le frère du gendarme aurait déclaré samedi qu’Arnaud Beltrame était « parti en héros et c’est la réalité aujourd’hui », « ce qu’il a fait, ça va au-delà de l’engagement de son métier ».

Ah bé oui, là, c’est certain : C’est même de l’amateurisme.

Surtout de la part d’un « colon » de 44 balais et dans l’exercice de ses fonctions.

Enfin m… (étron) quoi ! Ça coûte un pognon de dingue de former un officier supérieur compétent.

En décédant héroïquement, combien il en laissera sur le bas-côté du fait de son absence aux effectifs ?

Atterré…

Même si ça ne retire absolument rien à ce comportement véritablement « héroïque » du bonhomme qui impose le respect, franchement, c’est tragique, dramatique, inconséquent, et ce qui me navre, mais vraiment me désole, c’est que ceux sont les mêmes qui vont venir te vous emmerder parce que tu auras mordu un ligne-blanche sur une route dégagée et déserte, à la bonne vitesse réglementaire de 80 à l’heure, et qui finalement se montrent si incompétents à maîtriser un forcené ne laissant d’autres choix à l’un d’entre eux, que de servir de cible de substitution pour en sauver une vie…

Navrant…

Navré pour le « gens-d’arme » abattu, navré pour ses collègues blessés qui ont fini par se décider à donner l’assaut, incapables qu’ils ont été de protéger leur « colon », un des leurs.

Qu’il en soit ici remercié au nom de l’otage libéré (et même en mon nom).

Je ne savais même pas si c’était encore possible sous nos cieux.

Personnellement, je ne l’aurai fait que pour « ma nichée ». Et encore, je crois que prise en otage, je serai allé chercher mes flingues, mes bandoulières de munition, mes grenades incapacitantes, lacrymogènes et autres fumigènes et j’aurai probablement fait un carnage pour la libérer, sans détail aucun…

Quitte à aller mourir en prison ensuite : Je ne discute pas avec les salopards.

Ils n’ont pas le droit de respirer le même air que moi, un point c’est tout. Et s’ils le prennent, je leur ôte !

Venez-y voir pour faire pleurer vos mères, femmes, maîtresses et fillettes, tiens…

Absolument estomaqué que sitôt les faits et responsabilités connues, ce soit le recteur de la mosquée de Lyon, Kamel Kabtane – qui a également condamné samedi l’assassinat « odieux et lâche » d’Arnaud Beltrame et des autres victimes… n’est-ce pas… – parce que selon lui, c’est un acte qui « vient une fois de plus jeter l’opprobre sur toute une communauté qui se bat chaque jour pour se prémunir contre les propagateurs de la haine ».

Ah oui, tiens donc, « on » fragiliserait, une fois de plus, le « pas d’amalgame »… ?

Je ne comprends pas tout, ou je comprends trop bien, au-delà de la douleur du moment de la tragédie…

On y reviendra peut-être.

Ceci dit, il y a comme « un détail » qui me chiffonne déjà :

Ce héros devenu inutile – même à son épouse et à ses proches – a des états de services incroyables, ceux d’un baroudeur l’élite : Nommé adjoint au commandement du groupement de gendarmerie de l’Aude en 2017, il avait été commandant de compagnie au sein de la Garde républicaine et avait assuré la sécurité du palais de l’Élysée pendant quatre ans. En 2010, il avait pris le commandement de la compagnie d’Avranches (Manche) jusqu’en 2014, avant de devenir conseiller auprès du secrétaire général de la sinistre de l’écologie. Il a accédé au rang de lieutenant-colonel en 2016.

« Sorti major de sa promotion de l’École militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan » en 1999, ses supérieurs « notant en lui un militaire qui “se bat jusqu’au bout et n’abandonne jamais” », il était également sorti « major », en 2001, de l’École des officiers de la gendarmerie nationale.

En 2003, il fait partie des sept candidats sur 80 retenus pour intégrer le GSIGN (actuel GIGN). « Chuteur opérationnel, il fut déployé en Irak en 2005 où il fut décoré de la croix de la valeur militaire avec citation à l’ordre de la brigade » et décoré de l’ordre national du mérite…

Un excellent élément pour ne pas dire : Un exemple de réussite, même…

Mais là où je « coince », c’est quand on apprend par la presse régionale (La Dépêche du Midi) qu’en décembre 2017, il y a donc moins de 4 mois, il avait participé à un exercice simulant une tuerie de masse dans un supermarché…

Tout en précisant que les forces de l’ordre procèdent régulièrement à ce type d’entraînement depuis l’hypermarché-Cacher pour améliorer leur mode d’intervention en cas d’attentat…

Belle réussite : 4 morts, 15 blessés. En janvier 2015, et sans entraînement spécifique, mais en bloquant tout l’est-parigot plusieurs heures, il n’y avait eu que 4 tués (plus « Koul-bali »).

Ce « détail » ne vous rappelle-t-il rien ?

Même pas celui de l’entraînement de nos pompiers et urgentistes dans Paris-sur-la-Seine, juste quelques jours avant les attaques du Bataclan et compagnie, comme d’une vaste répétition « d’attaques simultanées en plusieurs points de la capitale »…

Navré, mais aussi consterné, affligé, atterré.

Pour tout vous dire, passablement inquiet…