Le napolitain à la manœuvre (3/3)
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci
n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du
pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son
auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Comme lors des élections européennes de 2019, le président Makarond s’implique
dans la campagne face aux prévisions du score du Rassemblement national, les
sondages anticipant un écart du simple au double entre les deux listes.
La liste du parti présidentiel chutera alors de 20 % à 15 % d’intentions de vote entre le début de l’année et les derniers jours de campagne.
Le risque d’une défaite cuisante pousse les principales figures du camp présidentiel à multiplier les interventions : le Premier ministre du moment accepte notamment de débattre en personne le 23 mai face à Jordan Bébert-Della, la tête de liste d’extrême droite. Il tentera en particulier d’orienter le débat par de nouvelles propositions de relance de la construction européenne qui n’intéressent que fort peu l’opinion, notamment lors de son deuxième discours de la Sorbonne, en avril.
Il est alors remarqué par plusieurs observateurs que les thèmes de campagne sont plus nationaux qu’européens et que l’enjeu se transforme en élection de mi-mandat marquée par un vote sanction ou un scrutin de préparation pour les élections présidentielles de 2027.
Dans ce contexte, la guerre opposant Israël au Hamas depuis les attentats du 7 octobre 2023, plusieurs candidates et candidats sont victimes de harcèlement numérique. Y est alors dénoncé le caractère délétère de la campagne par une partie de la presse d’opinion.
Pour l’heure, le gouvernement qui est dirigé par Gabriel Attal, du parti
présidentiel Renaissance, avec sa tronche de gamin « pas fini », pas
dégrossi, qui trop souvent pose mal sa voix, dont on sent que tout lui a
toujours été dû sans jamais avoir blanchi sous le harnais, aura formé son
gouvernement par étapes en prenant son temps démontrant qu’il ne sait pas
prendre de décision éclairée dans le feu de l’action, là où il aurait dû aller
vite.
D’où les remarques désobligeantes de Gustave…
Une première liste de nominations, concernant les titulaires des
ministères de plein exercice ainsi que les ministres délégués auprès du Premier
ministre, est annoncée le 11 janvier 2024.
Cette liste est complétée le 8 février 2024 par la nomination de ministres délégués et de secrétaires d’État, ainsi que le remplacement de Amélie Oudéa-Castrera (l’épouse du banquier qui aura failli faire exploser sa banque nationale), une autre « apparatchik » de la caste des écoles privées de la bourgeoisie « rive gauche » qui faisait polémique alors qu’elle était aussi chargée de la finalisation des JO de l’été, par Nicole Belle-ou-bet au poste de ministre de l’Éducation nationale.
Aucun ministre du gouvernement précédent issu de la gauche n’est reconduit lors de la première vague de nominations. Seule Sylvie Retailleau, qui n’a aucun lien de parenté avec le sénateur Républicain, est repêchée malgré son opposition au projet de loi immigration récemment adopté.
Plusieurs médias évoquent alors une « droitisation » du gouvernement voire le retour du krasoskisme – pas encore définitivement condamné devant les tribunaux à l’époque – en raison de l’important nombre de ministres qui ont participé à la présidence de Krasosky. Mais l’essentiel reste la fin du « en même temps » du Président.
Le gouvernement passe ensuite de quinze membres à 35 membres – le Premier ministre, treize ministres, seize ministres délégués et cinq secrétaires d’État.
Après les premiers jours de « fluctuation », de mise en place
des équipes et de prise de connaissance des notes de synthèse sur les dossiers
en cours, Julie Déplante reprend son rôle d’adjointe, exactement de « conseillère
de la Présidence » de la CISA dirigée par l’amiral à la retraite Gustave
Morthe de l’Argentière.
Elle a juste une attelle autour de la cheville, qui lui donne une démarche de robot rouillé, et une canne anglaise pour quelques jours encore afin d’assurer son équilibre, mais elle n’est même pas ni confirmée ni infirmée dans son rôle « d’espionne » des activités de Paul de Bréveuil pour le compte du gouvernement. Il faut dire qu’elle n’apparaît sur aucune ligne budgétaire des comptes de l’hôtel Matignon… et on l’ignore superbement à Matignon.
Et qui donc apparaît de façon impromptue dans sa vie à elle ?
Oscar, le napolitain, l’archéologue Franceschi di Casoria de l’université de Naples qui se signale sur son portable et explique qu’il est en mission pour seulement le reste de la semaine à Paris…
Et que ça lui ferait très plaisir de la revoir et même de l’inviter à dîner pas très loin de là où elle habite… Une opportunité déguisée quand il aura confirmation de son handicap…
« Mais tu sais, je peux prendre un taxi… »
Non, non… « Il faut te ménager… »
« Alors passe prendre l’apéritif avant. Je ferai livrer un repas pour deux… » s’engage-t-elle finalement ravie.
Il ne s’est pas fait prier… Ou alors seulement pour la forme.
Le lendemain à mâtine, après une nuit de folies, il lui a fait promettre
de remettre le courrier à Paul de Bréveuil avant de lui promettre lui-même de
revenir dès que possible…
« Qu’est-ce que c’est ? »
Il n’en sait rien : « Un numéro de téléphone. Probablement que ton patron a besoin de contacter cet Isaac. Ou inversement. Je n’en sais rien… »
Curieux comme procédé… et si ça lui paraît suspect, ce sera à « l’actionnaire » de s’en méfier et de juger de ce qu’il doit en faire, pas à elle qui n’a aucun rôle à jouer « d’intermédiaire éclairé », alors qu’elle voit partir son amant en mission d’expertise et aller saluer sa grand-mère et déjeuner avec sa mère avant de revenir pour une autre nuit de folies et rejoindre enfin Naples par l’avion de la matinée suivante.
Il reviendra, mais plus tard, pour poursuivre son cursus de formation à Paris I La Sorbonne.
« Oui, j’en conviens, mais ce ne sont pas nos affaires. Ton patron t’en dira peut-être plus. »
Il n’en dira rien dans les jours qui ont suivi.
Et pour cause, car l’enveloppe est déposée dans la bannière de
« l’actionnaire », parce que pour l’heure celui-ci est en déplacement
à « Boca Chica Village », future municipalité à part entière, où se
situe la Starbase de Space X au Texas, sur la côte Est des États-Unis, tout près
de la frontière d’avec le Mexique.
Pour un vol subsonique en deux étapes sur le démonstrateur à l’échelle « un demi » du Nivelle 3.1, d’abord pour un vol Chagos/Base militaire d’Évreux, 9.200 km au-dessus de l’océan Indien, du Yémen, de l’Arabie Saoudite, de la Jordanie, de la Syrie, du Liban, de Chypre, de la Turquie, de la Grèce, de la Macédoine du Nord, du Kosovo, de la Bosnie-Herzégovine, de la Serbie, de la Slovénie, de l’Italie, de la Suisse et enfin de la Normandie…
Un parcours pas « très discret », pour plus 10 heures de vol sur les seuls réacteurs à l’allure d’un jet subsonique de tourisme, sans usage ni des statoréacteurs ni aucun des deux moteurs-fusées.
De toute façon, les réservoirs cryogéniques étaient remplis de kérosène pour tenir la distance. Le comburant aura été puisé dans l’oxygène de l’air raréfié des hautes altitudes du parcours !
Une petite nuit de repos bien méritée en ville plus tard, sans aller
saluer ses enfants qui sont à Paris, et une fois les pleins refaits, une
seconde étape de 8.500 km en un peu moins de 10 heures de vol monotone
au-dessus de l’atlantique-Nord, de Terre-Neuve, du Canada et de tout l’Est US
de Boston à Pittsburgh, en passant au-dessus de Cincinnati, d’Atlanta, de Jackson
ville, et de Houston avant d’arriver à destination à proximité de l’embouchure
du Rio Grande…
C’est un site de lancement ouvert sur l’océan, plutôt sur le golfe du Mexique, qui était à l’origine destiné au lancement des fusées Falcon 9 et Falcon Heavy de l’entreprise mais, en 2018, SpaceX annonce un changement de plans, indiquant que le site sera utilisé exclusivement pour Starship, le lanceur lourd nouvelle génération de la compagnie Space X.
En 2019 et 2020, le site a considérablement étendu ses capacités de production et de test, et il est ainsi aujourd’hui activement employé pour la construction, le test et le lancement de prototypes du lanceur Starship.
Paul ne prendra donc connaissance
de la missive qu’à son retour, en escale d’ailleurs, mais à Pontoise cette
fois-ci, pour se montrer quai Montebello, avant d’aller jusqu’aux Chagos
adapter son démonstrateur d’avion orbital, le même Nivelle 3.1, le ramenant ainsi
dans les ateliers de son atoll, et alors se poser la question de savoir qui est
cet « Isaac » inconnu…
La question est d’abord posée à Florence, la mère de leurs enfants dans l’intimité, qui reste une des deux « référentes » quant à la mémoire défaillante de Paul qui comble ses « trous mémoriels » de façon « artisanale », à la suite de son amnésie générale[1].
Isaac, elle ne connait pas…
Il cherche également à la faveur de son insomnie permanente dans ces dossiers et mémoire informatique, mais en vain.
Le dernier recours, avant d’appeler le numéro indiqué, ça reste d’en parler à sa « narratrice », Alexis Dubois, la journaliste débauchée de ses piges, qui est payée pour écrire sa biographie au fil du temps.
En principe, elle participe à collecter tous les renseignements liés au passé et au présent de « l’actionnaire » de la CISA et autres entreprises de Paul de Bréveuil, justement pour en faire des recueils dont Paul aura compris qu’il doit les lire, plus tard, pour se souvenir et probablement finir par cet artifice temporel, de rendre opérationnel le logiciel prédictif BBR 3.0[2] qui est réputé ne fonctionner actuellement qu’en mode expérimental, mais justifie au passage la surveillance de Julie Déplante dans son sillage et la curiosité de quelques autres…
Il en avait déjà lu
quelques-uns, en tout cas ceux qui existent à l’époque de ce récit, et ce qui
l’aura surpris par les contenus rapportés qui ressortent tous du qualificatif
du « roman-échevelé », à des degrés divers, mais jamais ça n’aura
fait émerger des souvenirs enfuis et encore jamais il n’avait été question d’un
Isaac, pas même au moment de ses relations parfois « troubles » avec
le Mossad ou même Tsahal voire quelques chercheurs israéliens ou encore d’israélites
émigrés états-uniens compte tenu de la consonance sémantique de ce prénom…
Mais peut-être n’est-ce finalement qu’une fausse piste.
Isaac, inconnu et Alexis ne connait pas non plus.
Toutefois, c’est elle qui aura compris avant que Paul ne se décide à former le numéro inscrit.
Elle aura demandé à Gustave de vérifier qui avait posé cette enveloppe dans la bannette de Paul…
C’est forcément quelqu’un qui travaille à la CISA ou pour « Prestige Spirits », la société de vente d’alcool aux grandes écoles toujours dirigée par Loïc, toutes les deux logées dans les locaux du Kremlin-Bicêtre pour être des « créations » de Paul de Bréveuil.
Or, l’accès à ceux-ci sont archi-contrôlés. Non seulement une camionnette de gendarmerie stationne toujours et depuis une éternité devant la porte d’entrée afin d’être dissuasive et écarter les opportuns, mais des caméras ont été installées depuis des lustres pour surveiller les différents accès de la rue en haut de la colline, et il faut montrer patte-blanche pour pénétrer dans le bâtiment.
Celui-ci se dérobe en
profondeur pour suivre la pente naturelle du terrain et les deux niveaux
inférieurs, en contrebas, sont occupés par les locaux de Loïc. Le patio commun,
au rez-de-chaussée, abritent les services généraux du bâtiment alors que les
deux étages supérieurs sont des locaux réservés à la CISA et ses matériels de
transmission et d’écoute, d’accès encore plus sécurisés, même si de larges
baies vitrées, qui sont en fait des cages Faraday laissent rentrer la lumière
zénithale. Ces étages sont ultra sécurisés, blindés et isolés du reste du
monde, hors les câbles et les conduits de ventilation et le tout est contrôlé
par des caméras.
Les bannettes du courrier des dirigeants et du service comptable sont situées au second étage, en façade sur rue de l’immeuble, d’accès éminemment restreint.
Seulement une demi-dizaine de personne, en comptant le service des techniciens de surface qui font le ménage et vident les poubelles et la broyeuse, y ont accès.
Très rapidement, le
logiciel BBR de la CISA aura retracé l’historique des « intrusions »
pour confirmer qu’aucune personne non autorisée n’aura piraté le système de
protection…
Et après avoir écarté les suspicions autour des personnels d’entretien, Julie qui aura appris la recherche inopinée entre-temps, lève le doute pour se désigner comme étant la personne qui aura déposé cette enveloppe dans la bannette de « l’actionnaire ».
« Il suffisait de me demander… » s’excuse-t-elle à peine.
Et elle raconte son histoire de cheville foulée à Pompéi, sa rencontre avec son guide napolitain, qui devient son amant quand il vient faire son expertise à Paris et qui lui demande de lui rendre le service de remettre en main propre cette enveloppe à Paul.
« Et ça ne vous a pas paru curieux ? Un timbre et une adresse, la poste aurait fait le boulot non ? »
Oui en effet, on peut aussi dire ça comme ça.
« Mais lui-même ne savait pas trop pourquoi on lui avait demandé ce service alors même qu’il ne savait pas encore qu’il devait faire une escale Paris… Cet Isaac ne devait pas avoir votre adresse ! »
Pour le moins bizarre comme explication… puisqu’il avait déjà anticipé dans le marc de café qu’Oscar serait d’un prochain voyage parisien…
Et Alexis, qui aura
tout de suite compris… avant même que Paul n’aille plus loin dans son
interrogatoire, lui aura fait signe de se taire et de passer à autre chose.
Pour mémoire (n’en déplaise
à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE «
NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT
DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
[1] Cf. l’épisode « La tête dans les étoiles » des « Enquêtes de Charlotte ».
[2] Cf. l’épisode « Menaces de chaos » des « Enquêtes de Charlotte ».
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
La liste du parti présidentiel chutera alors de 20 % à 15 % d’intentions de vote entre le début de l’année et les derniers jours de campagne.
Le risque d’une défaite cuisante pousse les principales figures du camp présidentiel à multiplier les interventions : le Premier ministre du moment accepte notamment de débattre en personne le 23 mai face à Jordan Bébert-Della, la tête de liste d’extrême droite. Il tentera en particulier d’orienter le débat par de nouvelles propositions de relance de la construction européenne qui n’intéressent que fort peu l’opinion, notamment lors de son deuxième discours de la Sorbonne, en avril.
Il est alors remarqué par plusieurs observateurs que les thèmes de campagne sont plus nationaux qu’européens et que l’enjeu se transforme en élection de mi-mandat marquée par un vote sanction ou un scrutin de préparation pour les élections présidentielles de 2027.
Dans ce contexte, la guerre opposant Israël au Hamas depuis les attentats du 7 octobre 2023, plusieurs candidates et candidats sont victimes de harcèlement numérique. Y est alors dénoncé le caractère délétère de la campagne par une partie de la presse d’opinion.
D’où les remarques désobligeantes de Gustave…
Cette liste est complétée le 8 février 2024 par la nomination de ministres délégués et de secrétaires d’État, ainsi que le remplacement de Amélie Oudéa-Castrera (l’épouse du banquier qui aura failli faire exploser sa banque nationale), une autre « apparatchik » de la caste des écoles privées de la bourgeoisie « rive gauche » qui faisait polémique alors qu’elle était aussi chargée de la finalisation des JO de l’été, par Nicole Belle-ou-bet au poste de ministre de l’Éducation nationale.
Aucun ministre du gouvernement précédent issu de la gauche n’est reconduit lors de la première vague de nominations. Seule Sylvie Retailleau, qui n’a aucun lien de parenté avec le sénateur Républicain, est repêchée malgré son opposition au projet de loi immigration récemment adopté.
Plusieurs médias évoquent alors une « droitisation » du gouvernement voire le retour du krasoskisme – pas encore définitivement condamné devant les tribunaux à l’époque – en raison de l’important nombre de ministres qui ont participé à la présidence de Krasosky. Mais l’essentiel reste la fin du « en même temps » du Président.
Le gouvernement passe ensuite de quinze membres à 35 membres – le Premier ministre, treize ministres, seize ministres délégués et cinq secrétaires d’État.
Elle a juste une attelle autour de la cheville, qui lui donne une démarche de robot rouillé, et une canne anglaise pour quelques jours encore afin d’assurer son équilibre, mais elle n’est même pas ni confirmée ni infirmée dans son rôle « d’espionne » des activités de Paul de Bréveuil pour le compte du gouvernement. Il faut dire qu’elle n’apparaît sur aucune ligne budgétaire des comptes de l’hôtel Matignon… et on l’ignore superbement à Matignon.
Et qui donc apparaît de façon impromptue dans sa vie à elle ?
Oscar, le napolitain, l’archéologue Franceschi di Casoria de l’université de Naples qui se signale sur son portable et explique qu’il est en mission pour seulement le reste de la semaine à Paris…
Et que ça lui ferait très plaisir de la revoir et même de l’inviter à dîner pas très loin de là où elle habite… Une opportunité déguisée quand il aura confirmation de son handicap…
« Mais tu sais, je peux prendre un taxi… »
Non, non… « Il faut te ménager… »
« Alors passe prendre l’apéritif avant. Je ferai livrer un repas pour deux… » s’engage-t-elle finalement ravie.
Il ne s’est pas fait prier… Ou alors seulement pour la forme.
« Qu’est-ce que c’est ? »
Il n’en sait rien : « Un numéro de téléphone. Probablement que ton patron a besoin de contacter cet Isaac. Ou inversement. Je n’en sais rien… »
Curieux comme procédé… et si ça lui paraît suspect, ce sera à « l’actionnaire » de s’en méfier et de juger de ce qu’il doit en faire, pas à elle qui n’a aucun rôle à jouer « d’intermédiaire éclairé », alors qu’elle voit partir son amant en mission d’expertise et aller saluer sa grand-mère et déjeuner avec sa mère avant de revenir pour une autre nuit de folies et rejoindre enfin Naples par l’avion de la matinée suivante.
Il reviendra, mais plus tard, pour poursuivre son cursus de formation à Paris I La Sorbonne.
« Oui, j’en conviens, mais ce ne sont pas nos affaires. Ton patron t’en dira peut-être plus. »
Il n’en dira rien dans les jours qui ont suivi.
Pour un vol subsonique en deux étapes sur le démonstrateur à l’échelle « un demi » du Nivelle 3.1, d’abord pour un vol Chagos/Base militaire d’Évreux, 9.200 km au-dessus de l’océan Indien, du Yémen, de l’Arabie Saoudite, de la Jordanie, de la Syrie, du Liban, de Chypre, de la Turquie, de la Grèce, de la Macédoine du Nord, du Kosovo, de la Bosnie-Herzégovine, de la Serbie, de la Slovénie, de l’Italie, de la Suisse et enfin de la Normandie…
Un parcours pas « très discret », pour plus 10 heures de vol sur les seuls réacteurs à l’allure d’un jet subsonique de tourisme, sans usage ni des statoréacteurs ni aucun des deux moteurs-fusées.
De toute façon, les réservoirs cryogéniques étaient remplis de kérosène pour tenir la distance. Le comburant aura été puisé dans l’oxygène de l’air raréfié des hautes altitudes du parcours !
C’est un site de lancement ouvert sur l’océan, plutôt sur le golfe du Mexique, qui était à l’origine destiné au lancement des fusées Falcon 9 et Falcon Heavy de l’entreprise mais, en 2018, SpaceX annonce un changement de plans, indiquant que le site sera utilisé exclusivement pour Starship, le lanceur lourd nouvelle génération de la compagnie Space X.
En 2019 et 2020, le site a considérablement étendu ses capacités de production et de test, et il est ainsi aujourd’hui activement employé pour la construction, le test et le lancement de prototypes du lanceur Starship.
La question est d’abord posée à Florence, la mère de leurs enfants dans l’intimité, qui reste une des deux « référentes » quant à la mémoire défaillante de Paul qui comble ses « trous mémoriels » de façon « artisanale », à la suite de son amnésie générale[1].
Isaac, elle ne connait pas…
Il cherche également à la faveur de son insomnie permanente dans ces dossiers et mémoire informatique, mais en vain.
Le dernier recours, avant d’appeler le numéro indiqué, ça reste d’en parler à sa « narratrice », Alexis Dubois, la journaliste débauchée de ses piges, qui est payée pour écrire sa biographie au fil du temps.
En principe, elle participe à collecter tous les renseignements liés au passé et au présent de « l’actionnaire » de la CISA et autres entreprises de Paul de Bréveuil, justement pour en faire des recueils dont Paul aura compris qu’il doit les lire, plus tard, pour se souvenir et probablement finir par cet artifice temporel, de rendre opérationnel le logiciel prédictif BBR 3.0[2] qui est réputé ne fonctionner actuellement qu’en mode expérimental, mais justifie au passage la surveillance de Julie Déplante dans son sillage et la curiosité de quelques autres…
Mais peut-être n’est-ce finalement qu’une fausse piste.
Isaac, inconnu et Alexis ne connait pas non plus.
Toutefois, c’est elle qui aura compris avant que Paul ne se décide à former le numéro inscrit.
Elle aura demandé à Gustave de vérifier qui avait posé cette enveloppe dans la bannette de Paul…
C’est forcément quelqu’un qui travaille à la CISA ou pour « Prestige Spirits », la société de vente d’alcool aux grandes écoles toujours dirigée par Loïc, toutes les deux logées dans les locaux du Kremlin-Bicêtre pour être des « créations » de Paul de Bréveuil.
Or, l’accès à ceux-ci sont archi-contrôlés. Non seulement une camionnette de gendarmerie stationne toujours et depuis une éternité devant la porte d’entrée afin d’être dissuasive et écarter les opportuns, mais des caméras ont été installées depuis des lustres pour surveiller les différents accès de la rue en haut de la colline, et il faut montrer patte-blanche pour pénétrer dans le bâtiment.
Les bannettes du courrier des dirigeants et du service comptable sont situées au second étage, en façade sur rue de l’immeuble, d’accès éminemment restreint.
Seulement une demi-dizaine de personne, en comptant le service des techniciens de surface qui font le ménage et vident les poubelles et la broyeuse, y ont accès.
Et après avoir écarté les suspicions autour des personnels d’entretien, Julie qui aura appris la recherche inopinée entre-temps, lève le doute pour se désigner comme étant la personne qui aura déposé cette enveloppe dans la bannette de « l’actionnaire ».
« Il suffisait de me demander… » s’excuse-t-elle à peine.
Et elle raconte son histoire de cheville foulée à Pompéi, sa rencontre avec son guide napolitain, qui devient son amant quand il vient faire son expertise à Paris et qui lui demande de lui rendre le service de remettre en main propre cette enveloppe à Paul.
« Et ça ne vous a pas paru curieux ? Un timbre et une adresse, la poste aurait fait le boulot non ? »
Oui en effet, on peut aussi dire ça comme ça.
« Mais lui-même ne savait pas trop pourquoi on lui avait demandé ce service alors même qu’il ne savait pas encore qu’il devait faire une escale Paris… Cet Isaac ne devait pas avoir votre adresse ! »
Pour le moins bizarre comme explication… puisqu’il avait déjà anticipé dans le marc de café qu’Oscar serait d’un prochain voyage parisien…
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
[1] Cf. l’épisode « La tête dans les étoiles » des « Enquêtes de Charlotte ».
[2] Cf. l’épisode « Menaces de chaos » des « Enquêtes de Charlotte ».
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