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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 9 juillet 2025

2024, une année qui va être difficile (9/12)

Escale à Port Louis (2/5)
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Toujours aussi charmante, la Lady des Lloyd’s avec ses longues mèches blanches, sa silhouette accorte et bigrement entretenue, ses tenues vestimentaires recherchées – en l’occurrence un minimum de tissu joliment imprimé de motifs végétaux autour duquel s’agite au grès du vent une mousseline légère – entourée de senteurs florales et de vanille, qui gèrent la fortune de Paul. Très britannique, la dame, ne manquant jamais de faire servir le thé, celui cultivé sur son domaine, dans de la porcelaine fine de Chine, quelles que soient les circonstances… ou un petit verre de sherry, au choix !
Paul opte pour le sherry alors qu’Alexis accompagne la maîtresse de maison en acceptant une tasse de thé.
Et curieusement, lors de cette unique rencontre entre Paul escorté d’Alexis, de retour de l’aéroport où ils venaient de laisser Florence et ses enfants dans l’avion du retour à Roissy-Charles-de-Gaulle à 9.400 km de là, ils ont passé le reste de la journée sous les ombrelles du grand salon de la maison de la Milady ouvert à tous les courants d’air et les odeurs humides tenaces, avant de rejoindre Eurydice, la Goélette de Paul qui mouillait au Sud-ouest de l’île.
Après quelques échanges autour de la guerre en Ukraine et du service du thé ainsi que des perspectives de développement, très vite Lady Joan aura abordé trois sujets.
Deux concernant Paul et l’autre les Chagos.
 
« On m’a fait dire de te dire, en haut lieu, mon cher Paul, que le FSB aurait monté une opération de manipulation à ton encontre. »
Paul semble d’abord, dans la première minute, surpris par le tutoiement de la Lady qui s’est montrée familière au moment de l’accueil de son invité, ce qui confirme ce qu’en avait dit Alexis, qu’ils avaient été intimes à un moment de leur vie[1], puis il s’adapte rapidement jusqu’à laisser supposer qu’il aurait retrouvé sa mémoire évanouie sur cet épisode.
Ou est-ce seulement ses impressionnantes facultés intellectuelles déductives et inductives qui prennent le dessus pour donner le change ?
Alexis lui posera la question par la suite mais elle n’aura pas de réponse directe et franche.
« Je suis au courant » réagit-il en laissant un petit temps de décalage entre l’information reçue et sa réaction. « Ils profitent de mon… « accident » cérébral pour tenter de me faire croire que je suis un de leurs agents infiltré en milieu hostile.
Je te rappelle que je récupère encore d’une amnésie phénoménale dû à une chute, que je rattrape en m’immergeant dans les dossiers en cours à l’occasion de mes longues nuits d’insomnie…
Alors si ça les amuse, pourquoi pas ?
Tu feras savoir à tes honorables correspondants qu’à un moment, quand j’étais à Minsk j’aurai pu ainsi y croire. Et j’ai joué leur jeu pour pouvoir revenir à Paris auprès des miens. »
« Ah ? Bien ! ».
Mais ils vont continuer à lui mettre la pression…
« Naturellement », continue-t-il… « Et tu diras en « haut lieu » que je vais leur donner des gages afin de mettre à jour leurs réseaux en Europe : la pêche pourrait être bonne et en tout cas, on sera en mesure de les intoxiquer, comme ils savent si bien le faire avec nos opinions publiques et les réseaux sociaux… »
Entendu a l’air de dire Lady Joan derrière ses yeux bleus en reposant sa tasse, le petit doigt en l’air, pointant vers l’horizon lointain avec grâce.
Peut-il en dire plus ?
 
« Oh c’est simple : c’est un jeu de dupes à plusieurs degrés de lecture qui va compliquer un peu mes rapports, nos rapports » corrige-t-il, « avec nos autorités et tutelles respectives. Et je pense que pour ton confort personnel, il serait prudent que tu ne t’en mêles pas trop, ou seulement de loin ! »
Ok ! « Alors ne t’étonne pas qu’ils te mettent sous surveillance… »
Il ne s’étonne pas : « C’est bien normal ! Il me semble que j’ai toujours été un officier de réserve un peu particulier pour tout le monde, d’après ce que j’ai pu lire de moi ici, là et encore ailleurs. Et ça mérite d’être scruté au moins de loin.
Mais parfois, j’ai du mal à mettre des souvenirs sur des visages.
Par exemple le tien. Tu es très séduisante et, si j’ose dire, j’ai bon goût, ce qui me rassure, car on m’a rapporté que nous avions été amant, me semble-t-il… Si c’est flatteur, je suis triste de te dire que je ne me rappelle plus dans quelles circonstances ni comment ça s’est terminé, ni pour quelle raison… »
Elle sourit tendrement, se renversant sur le dossier de son fauteuil de cuir garni de plusieurs coussins tissés : « Ah… mon « french stallion » ! » fait-elle avec envie et une touche regret dans la voix ou le regard… qui n’échappe pas à Alexis, qui a du mal à suivre la conversation pour ne pas être très à l’aise avec l’anglais des meilleures écoles de Londres. 
« Mais nous avons vieilli depuis et il me reste de merveilleux souvenirs… moi ! »
« Est-ce une invitation ? », demande Paul.
« Pas du tout ! » lui rétorque la Lady. « Tu es responsable de ta famille et tes petits ont besoin de leur père. Je ne suis pas une briseuse de ménage. Et c’était avant leur naissance.
J’ai juste passé mon tour et les choses ne se sont pas passées comme j’aurai pu le souhaiter. C’est tout[2]
Deuxième chose » enchaîne-t-elle aussitôt. « Je t’ai obtenu ce rendez-vous que tu m’avais demandé avec les responsables de Space X d’Elon Musk. Ça n’a pas été facile, mais ils ont eu entre les mains les plans que tu m’as fait passer et ils sont d’accord sur le principe de l’opération que tu leur as commandée.
Mais… »
Oui ?
 
« Ils veulent d’abord visiter tes installations aux Chagos, celles qui engloutissent une part importante des gains que je te fais faire sur les marchés, pour voir de quoi il retourne. »
Normal : « J’ai cru comprendre que Musk détient une promesse de fauteuil d’administrateur dans la future fondation qu’il faudra que tu me montes à un moment donné à partir de la fondation luxembourgeoise que tu gères et que tu financeras avec les gains que tu me fais faire.
Je crois avoir lu et compris que cette promesse est une contrepartie des licences d’utilisation de quelques brevets d’Hyperloop qui font fonctionner ses trains à lévitation électromagnétique.
Lui a abandonné son projet, mais pas moi, parce que je trouve ça assez génial. »
Et alors ?
« Alors, peux-tu organiser une visite du site ? » lui demande-t-elle.
« On part d’ici, ou de la Réunion, on fait un tour du chantier et pour les plus courageux un petit vol sur le prototype d’avion orbital qui aura besoin d’être ravitaillé en orbite avec le réservoir tiré par les fusées de Musk…
Penses-tu cela possible ? »
Pas certaine que Musk soit disponible : « Mais il enverra de toute façon une délégation… Si tu prends en charge tous les frais de séjour et de déplacement : il a besoin de recettes à encaisser pour financer le développement de ses lanceurs récupérables… »
Les banquiers se feraient-ils tirer les oreilles ?
« Je ne sais pas, mais il va probablement nous demander de participer à un prochain tour de table, je suppose… »
On lui achète déjà un tir complet… « Il ne faut pas non plus exagérer ! »
C’est donc non pour un investissement ?
« Il faudra en reparler le moment venu, une fois que tes analystes auront fait leur boulot d’analyste… »
 
« Ok ». Troisième point : « Je t’ai fait aussi venir jusqu’ici, c’est pour te parler politique. Politique Mauricienne. »
Et pourquoi ça ? Paul et la politique… Il n’en fait pas. Ni à Maurice ni en France…
« Parce qu’on m’a dit de te dire, toujours en haut lieu, que le gouvernement de sa très gracieuse majesté Charles le troisième va probablement conclure un accord et rendre les Chagos aux Mauriciens… »
Allons bon !
 
Effectivement, des élections législatives, au dénouement incertain, auront lieu en octobre 2024.
Et comme en 2005, le parti travailliste de Navim Ramgoolam compte bien reprendre le pouvoir au détriment de la coalition qui associe, depuis septembre 2000, le Mouvement militant mauricien (MMM) du Premier ministre Paul Bérenger au Mouvement socialiste militant (MSM) du président de la République Sir Anerood Jugnauth.
« C’est dans cette conjoncture politique, économique et sociale trouble et tendue que resurgit la question de l’archipel des Chagos, ces îles coralliennes situées à l’extrême Sud des îles Maldives, soit à 2.200 kilomètres au Nord-est de Maurice. »
 
Découvert au XVIème siècle par les marins portugais, cet archipel est formé de 64 îles couvrant une superficie d’environ 60 km2. Il comprend Diego Garcia, île la plus étendue et la plus au Sud, Peros Banhos et les îles Salomon.
Lors de leur conquête des Mascareignes aux dépens de la France napoléonienne, les Britanniques rattachèrent, arbitrairement et par facilité, l’archipel des Chagos à l’île Maurice alors sous l’administration des Mountbatten.
Ils l’en détachèrent également arbitrairement peu de temps avant l’indépendance de l’île, entendant alors le maintenir sous mandat britannique.
 
Contrairement à ce qui s’est produit pour Mayotte dont la population s’est prononcée par référendum (en février 1976) pour son maintien dans la République française et non son rattachement à la République islamique des Comores, les Chagossiens n’ont jamais été consultés quant à leur désir de rester britanniques ou de rejoindre l’île Maurice devenue indépendante.
Pire, ils ont été chassés de leurs terres à la demande des Américains, les Anglais ayant décidé de conserver les Chagos pour en faire une base militaire louée aux États-Unis.
Plus de quarante ans après leur exode, le sort de ces insulaires n’est ainsi toujours pas réglé.
 
Dès lors, la question des Chagos fait-elle régulièrement la Une de l’actualité mauricienne, le gouvernement demandant leur restitution aux Britanniques qui s’y opposent jusque-là fermement : d’importants intérêts militaires et surtout géopolitiques sont ici en jeu puisque Diego Garcia est devenue la principale base américaine dans l’océan Indien.
Celle-ci a d’ailleurs joué un rôle déterminant lors du conflit afghan, si bien que les États-Unis n’ont pas du tout l’intention d’abandonner cet archipel devenu hautement stratégique dans leur dispositif militaire régional. De plus, l’atoll pourrait tomber entre les mains des russes, qui a des alliés actifs dans la zone indopacifique – Inde, Iran – ou dans l’escarcelle de Pékin qui cherche à ouvrir une route de la soie et s’installe déjà illégalement au large des Philippines sur des bancs de sables à peine émergés… 
De leur côté, les Mauriciens paraissent déterminés à faire valoir leurs droits.
Mais comment y parvenir face à l’opposition de ces deux grandes puissances que sont la Grande-Bretagne et les États-Unis ?
 
C’est là que Lady Joan y va de son petit cours d’histoire : « Rappelons que découverte par des marins arabes, les Portugais furent les premiers Européens à débarquer à l’Île Maurice en 1507. Ce sont toutefois les Hollandais qui en prirent possession en 1598, l’île étant inhabitée. Implantés à Java où ils s’adonnaient au commerce des épices, ils ne s’y intéressèrent vraiment qu’en 1638 pour y exploiter le bois. Ils l’abandonnèrent en 1710 et se replièrent vers Le Cap, en Afrique.
C’est alors que percevant l’intérêt de sa position stratégique sur la route des Indes, Guillaume Dufresne d’Arsel s’empara de l’île en 1715 au nom du roi Louis XIV et l’appela Isle de France. Dès lors, elle fut placée sous la tutelle de la Compagnie des Indes qui l’utilisait comme escale pour ses navires.
Et en 1766, elle passa sous le contrôle direct du roi de France. »
Tout le monde sait déjà tout ça autour de la table basse où fume encore la théière…
 
Dix ans plus tard, le vicomte de Souillac, alors gouverneur de l’Île Maurice, ordonna à un navire de l’amirauté française de s’emparer de Diego Garcia, la plus grande île de l’archipel des Chagos et la moins éloignée de Maurice. Des colons vinrent ensuite s’installer sur des terres qui leur étaient concédées pour être mises en valeur par leurs esclaves.
Ces terres étaient principalement constituées de cocoteraies. Le copra (les amendes de coco décortiquées) qui en était extrait servait à produire de l’huile après broyage dans un moulin. Destinée à approvisionner l’Île Maurice, ces exploitations du copra étaient très lucratives.
 
Au début du XIXème siècle, la France napoléonienne était en guerre contre la Grande-Bretagne et cette dernière remportant des victoires décisives comme celles d’Aboukir et surtout de Trafalgar, mais le 21 octobre 1805, dans l’océan Indien, le principal enjeu était le contrôle de la route des Indes que les Britanniques entendaient sécuriser en mettant fin aux attaques des corsaires français – le plus célèbre d’entre eux étant Robert Surcouf – qui pillaient les navires assurant la liaison entre l’Inde et l’Angleterre.
Les Anglais s’emparèrent donc tout d’abord de Rodrigues (1809), île située à quelque 600 kilomètres à l’Est de Maurice, où ils regroupèrent des vaisseaux et des troupes venus d’Inde et du Cap avant d’attaquer l’île de Bourbon, rebaptisée par un décret de la Convention Île de La Réunion, le 13 mars 1793, puis Île Bonaparte en 1806.
En juillet 1810, Saint-Denis tomba aux mains des Anglais qui finirent par s’emparer de toute l’île.
Au mois d’août 1810, les Britanniques effectuèrent plusieurs tentatives pour prendre Maurice, l’une d’entre elles se soldant par un cuisant échec – c’est la fameuse bataille navale de Grand-Port – qui est la seule victoire navale napoléonienne aux dépens des Anglais.
En novembre 1810, ils parvinrent à débarquer au Nord de l’île au Cap Malheureux et, après la bataille de la Montagne longue, obtinrent la capitulation des Français.
Enfin, au cours de cette même année, ils prirent possession des îles Cargados Carajos, plus connues sous le nom de Saint-Brandon, située 400 km au Nord-est et Agaleda à 1.000 km toujours au Nord-est, et de l’archipel des Chagos, à 2.200 km de Maurice….
 
C’est donc l’ensemble des Mascareignes qui passa sous contrôle britannique, l’île de la Réunion, quant à elle, fut rendue à la France en 1815 conformément au traité de paix de Paris du 18 mai 1814 qui prévoyait la rétrocession à la France de certaines de ses colonies.
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
[1] Cf. Volume « Opération Juliette-Siéra » des « Enquêtes de Charlotte » aux éditions I3, et « Au nom du père » tome I et tome II »
[2] Cf. épisode « Opération Juliette-Siéra » des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3 et « Au nom du père, tomes I & II »

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