La farandole des cyborgs (2/7)
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci
n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du
pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son
auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
« C’est simple. Si « les services » n’imaginent pas
qu’il ait pu enregistrer la séquence du faux sosie avant l’émission de l’autre
soir, soi-disant parce qu’elle est réalisée en direct – fume mon gars, on ne
fait pas du direct sans incident depuis les 11 fuseaux horaires de la Russie en
soirée à Moscou – c’est qu’il veut faire croire à la réalité de son sosie… »
Et pour quelle raison impérieuse, alors ?
« Pour des raisons de sécurité : je prends le pari que notre logiciel BBR, celui qui trace tout le monde autour de la planète, ne sait pas qui était vraiment sur le plateau de télé ce soir-là à se faire questionner.
Pas plus qu’il n’aura pu repérer le citoyen à
Saint-Pétersbourg qui l’interroge, alors qu’il va identifier l’équipe de
tournage sur place, si c’est bien du direct.
En fait, Poutine a bien deux sosies. Il en a eu probablement trois[1]. Mais un a été éliminé pour avoir voulu être trop gourmand. Ou il est tombé gravement malade.
Le second est repérable : cherchez bien, il a été vu à Koursk récemment, mais il est plus petit et plus ventripotent que notre sujet et n’a pas les mêmes lobes d’oreilles : il les a plus courtes.
Enfin le troisième est souffrant. Lui on le voit fréquemment mais il est repérable : ils n’ont pas pu lui opérer du dessous du menton qui pend bien plus que celui de « notre modèle ».
Quant à Poutine, quelques-uns savent qu’il est malade et a du mal à sortir de ses bunkers, toujours pour des raisons de sécurité…
Donc, il envoie notre cyborg et lui fait jouer son rôle…
D’ailleurs, vous aurez noté que lors de cet interview, la machine prend son temps pour répondre et « se bouger », alors même que les questions sont bien sûr préparées à l’avance et les réponses tout autant… »
Effectivement, à y regarder de plus près, l’étonnement lu sur le visage du
cyborg de Poutine aura été bien exagéré et trop tardif : il aurait dû
lever le nez dès les premières syllabes prononcées par son interlocuteur pour
reconnaître son timbre de voix, pas après avoir déjà griffonné deux ou trois
mots sur la feuille de papier posée sur la table, devant lui…
C’est cohérent.
Et Paul continue. « De toute façon, mais vous vérifierez à Aubenas auprès du service de télémaintenance de l’atelier des cyborgs, Gustave, il y en a un qui à défaut visible dans la démarche : le bras droit semble ne pas « balancer » de la même façon que le gauche quand le sujet se déplace. Reste à savoir s’il s’agit d’un défaut mécanique, ou bien d’un « réglage » fait sur place par les techniciens aux ordres du Kremlin, voire d’une absence de réglage ou, si justement, il s’agit du personnage original dont on sait par ailleurs qu’il est normalement svelte, vigoureux et sportif, ceinture noire de judo, mais dont les médecins se sont souvent acharnés sur ce membre supérieur pour administrer leurs médocs à leur patient…
On a déjà vu ce citoyen-là, qui porte sa montre au poignet
droit bien qu’il soit droitier, avec des traces d’hématome sur son avant-bras.
Là, dans ces séquences télévisées, il n’y en a plus. En revanche, autant la calvitie que l’asymétrie de la bouche sont parfaitement rendues. Sauf que « l’étudiant » est un poil plus maigre que le même bonhomme sur le plateau télé ! »
Mais tout cela veut dire quoi ? « Comment vous interprétez
cette séquence, patron ? » interroge Alexis, la biographe…
« Je n’en sais rien. Peut-être seulement vouloir dire que ça
existe…
Et en tout cas à nous plus spécifiquement, qu’ils maitrisent
leur sujet et le maniement de la machine sans notre assistance ! »
« Et que nous n’en saurons pas plus sur son état de santé ! »
rajoute Gustave.
« Puis-je faire mention de ces remarques à nos tutelles ? » interroge alors Julie, la haute fonctionnaire de la DGSI détachée auprès de la première ministre pour espionner les activités de Paul et émarger à ses effectifs.
« Mais, madame l’attachée spécialement rattachée, prenez donc vos responsabilités !… »
« Ça veut dire oui » précise Gustave à l’attention de Miss Déplante, alors qu’il se réjouit mentalement : son « actionnaire » de référence retrouve un semblant de sens de l’humour !
« Et puis ça m’évitera d’avoir à le faire à ma propre hiérarchie… »
Il n’y a pas eu que cet épisode-là du « sosie de Poutine »
durant les mois suivants. Le président russe s’est promené en Chine, et il aura
surtout reçu le journaliste « indépendant » américain Tucker Carlson pour une longue interview, le 6 février
suivant.
Et là, les services de « l’intelligence » (le renseignement) occidentaux en auront eu pour leur argent : le dirigeant russe sera ainsi revenu sur l’histoire de l’Ukraine, faisant remarquer notamment que l’« ukrainisation » des terres du Sud de la Russie avaient été activement promues par l’état-major autrichien avant la Première Guerre mondiale, pour « affaiblir un ennemi potentiel », et que le nom « Ukraine » avait été inventé par les Polonais, voyant les terres du Sud de la Russie comme une « frontière » et non « comme appartenant à un groupe ethnique ».
Un tissu aberrant d’affirmations… où Poutine refait l’histoire « à sa sauce » !
Et où il a ensuite pu souligner l’existence d’une culture commune entre la Russie et l’Ukraine, puis le choc de la chute de l’URSS, incompris en Occident.
« Vous nous avez trompé », a déclaré Poutine à Carlson : « Les États-Unis ont promis qu’il n’y aurait pas d’extension de l’OTAN, elle a eu lieu à cinq reprises ».
Le président russe a ensuite rapporté avoir même demandé un jour à Bill Clinton si la Russie pourrait joindre l’OTAN.
Le président américain lui a répondu que l’idée était intéressante, avant de revenir à lui le soir même pour lui faire savoir que c’était « impossible ».
Or, personne, ni chez les Russes ni en occident, et encore seulement depuis quelques années, n’a jamais relaté cette histoire de Clinton qui se serait engagé pour le compte de tous les autres. Le point n’a jamais été débattu. Peut-être seulement évoqué comme d’une hypothèse de travail sur quelques campus universitaires, et encore…
Plus tard, évoquant le coup d’État du Maïdan en 2014 en Ukraine, Poutine a dénoncé la complicité de la CIA.
Un coup intervenu après que l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN ait été évoquée en 2008, et débouchant sur le bombardement de civils dans le Donbass. Une escalade dont Poutine juge les États-Unis responsables, et une escalade que l’Occident a échoué à rompre, en ne respectant pas les accords de Minsk.
Or, chacun sait que c’est plus compliqué que ça : les autorités ukrainiennes ayant été indécises trop longtemps sur le sujet… à la grande désespération des autorités occidentales des pays du « format de Normandie »… Les Ukrainiens auraient seulement cherché à gagner du temps pour se préparer à assumer un conflit ouvert avec son voisin…
Et puis, à Maïdan, le coup d’État était d’origine russe où le Kremlin avait envoyé des spetsnaz à Kiev pour aider à mater les populations réunies sur la place de la paix. Et ils n’ont pas hésité à faire feu sur des civils désarmés en représailles de la mort de partisans au rattachement avec la Russie à Odessa.
Paul avait d’ailleurs conduit en solo une mission d’évacuation de commandos des SAS britanniques parachutés en soutien, de l’époque où il faisait encore des « extractions » en milieu hostiles sous les ordres de Matignon[2].
« Ce sont les Ukrainiens qui ont commencé la guerre en 2014, nous essayons de la finir », a déclaré Poutine avant que Carlson ne le relance pour savoir si les objectifs de la Russie étaient remplis. Ce à quoi le dirigeant russe a répondu par la négative, rappelant vouloir atteindre la « dénazification » des autorités de Kiev.
« La cause de Hitler vit toujours », a poursuivi Poutine, évoquant l’ovation d’un vétéran SS au Parlement canadien.
« Il y a bien 30 % de couillons de leurs bonnes-femmes qui vont voter pour Bord-Del-La dans les prochains jours, et d’autres qui font des « quenelles », alors, bon, il faut relativiser les canadiens… » précisera à ce moment-là Alexis[3]…
« Mais ils sont quasiment majoritaires en Italie, en Autriche, bientôt en Allemagne, aux Pays-Bas et encore ailleurs… » tempérera Gustave…
Pourtant, Vladimir Poutine a répété que la Russie « n’avait jamais refusé les négociations », rappelant qu’un accord avait presque été obtenu en avril 2022. L’Ukraine a décidé d’abandonner les négociations avec la Russie sur ordre de l’Occident, une erreur que les États-Unis doivent maintenant corriger selon lui.
Ce qui peut paraître factuellement vrai mais en rappelant que les négociations en question, vue du côté russe, que ce soit en juin 2022 ou en décembre de la même année, c’est du style « diktat : tu fais comme ça, comme ça et comme ça, pas autrement où c’est la guerre ! », interviendra Paul.
Bref rien à négocier… même pas la paix sauf à une reddition complète.
Il prétend également contre toute objectivité que la Russie est devenue, l’année dernière, la première économie d’Europe, malgré les sanctions et les restrictions.
Les outils américains ne fonctionnent pas, pense Poutine. « Certainement pas », a aussi insisté le président russe à la question de savoir si la Russie menaçait les États baltes ou la Pologne, expliquant que cela serait une guerre nucléaire.
« Un bon point à retenir, ce qui n’empêche pas que tôt ou tard, un chasseur russe abattra un avion allié, comme ils ont déjà fait avec un drone américain en patrouille en zone internationale… » au-dessus de la mer Noire, préviendra Gustave.
« Ou une autre provocation intolérable… » rajoutera Paul.
Regrettant que les États-Unis souhaitent se battre en Ukraine contre la Russie (ce qui n’est toujours pas le cas après bien des années), Vladimir Poutine aura aussi déclaré au cours de cet entretien que Washington était responsable de l’explosion du Nord Stream.
« Il sait bien que non ! » s’insurgera Paul. « Ce sont ses commandos qui sont responsables de ce sabotage, en envoyant des robots de maintenance bourrés d’explosif dans les tuyaux ! »
« En imprimant autant de dollars, les dirigeants américains ont utilisé leur monnaie comme outil de puissance », a aussi relevé le chef de l’État russe, qualifiant cela d’« erreur ». »
Clairement, c’est probablement une erreur, mais la FED n’a pas pu faire autrement tellement l’appel d’air pour le dollar était puissant : c’était ça où c’était favoriser une valorisation extrême de la monnaie américaine qui aurait nui aux exportations américaines, qui n’équilibrent déjà pas leurs importations…
Pour dévaluer le dollar, il faudrait créer des déficits budgétaires et commerciaux délirants, bien pire que ceux qui existent déjà. Ce n’est guère facile avec une FED dont l’objet social est de protéger le pouvoir d’achat du peuple américain, et donc la monnaie dont il se sert.
Contradictoire avec le fait que les USA exportent leur droit interne avec leur monnaie de paiement, en application du principe d’exterritorialité des sources de droit cambiaire américain.
Pour Poutine, l’important c’est que désormais, le poids des BRICS a
dépassé celui des pays du G7 : une avancée inexorable selon Poutine, mais face
à laquelle les États-Unis tentent de s’opposer par la force. « Pour assurer
l’avenir, il faut changer d’attitude face aux évolutions », a-t-il ajouté.
« Les « BRICS »… portent bien leur nom : des puissances économiques naines constituées de « bric et de broc » en ruine qui se gonflent au moins autant que la grenouille de Monsieur Lafontaine, celle qui voulait devenir aussi grosse que le bœuf… » réagit promptement Gustave ce jour-là.
Revenant sur l’issue du conflit, Vladimir Poutine a soutenu qu’il était impossible de vaincre la Russie sur le champ de bataille. « Je vois que (les Occidentaux) veulent des négociations, mais ils ne savent pas comment faire », a observé le président russe, avant d’ajouter : « Ce serait ridicule si ce n’était pas si triste ».
« Il y a des éléments de guerre civile dans ce conflit », a-t-il par ailleurs regretté, rapportant des exemples de combats entre soldats russes et ukrainiens parlant dans la même langue.
Non seulement ils parlent la même langue, mais ils se sont mariés entre eux, se métissant et faisant des futurs citoyens que désormais la haine anime !
« Il fallait y réfléchir avant, car il faudra au moins deux générations pour effacer ce désastre-là, que les Russes gagnent ou non cette saloperie de guerre ! » commentera Julie lors d’un autre Codir où l’on regarde et commente cette séance vidéo de post-prod sous-titré en anglais.
Mais ce n’est pas le plus significatif…
Pour mémoire (n’en
déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE
PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE »,
REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
[1] https://www.youtube.com/watch?v=Mmim22LpqFo
[2] Cf. L’épisode « Mains invisibles » des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[3] Sans même évoquer, plus tard, les saluts nazis de quelques leaders d’opinion sur les estrades Républicaines après les élections américaines de l’année suivante…
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Et pour quelle raison impérieuse, alors ?
« Pour des raisons de sécurité : je prends le pari que notre logiciel BBR, celui qui trace tout le monde autour de la planète, ne sait pas qui était vraiment sur le plateau de télé ce soir-là à se faire questionner.
En fait, Poutine a bien deux sosies. Il en a eu probablement trois[1]. Mais un a été éliminé pour avoir voulu être trop gourmand. Ou il est tombé gravement malade.
Le second est repérable : cherchez bien, il a été vu à Koursk récemment, mais il est plus petit et plus ventripotent que notre sujet et n’a pas les mêmes lobes d’oreilles : il les a plus courtes.
Enfin le troisième est souffrant. Lui on le voit fréquemment mais il est repérable : ils n’ont pas pu lui opérer du dessous du menton qui pend bien plus que celui de « notre modèle ».
Quant à Poutine, quelques-uns savent qu’il est malade et a du mal à sortir de ses bunkers, toujours pour des raisons de sécurité…
Donc, il envoie notre cyborg et lui fait jouer son rôle…
D’ailleurs, vous aurez noté que lors de cet interview, la machine prend son temps pour répondre et « se bouger », alors même que les questions sont bien sûr préparées à l’avance et les réponses tout autant… »
C’est cohérent.
Et Paul continue. « De toute façon, mais vous vérifierez à Aubenas auprès du service de télémaintenance de l’atelier des cyborgs, Gustave, il y en a un qui à défaut visible dans la démarche : le bras droit semble ne pas « balancer » de la même façon que le gauche quand le sujet se déplace. Reste à savoir s’il s’agit d’un défaut mécanique, ou bien d’un « réglage » fait sur place par les techniciens aux ordres du Kremlin, voire d’une absence de réglage ou, si justement, il s’agit du personnage original dont on sait par ailleurs qu’il est normalement svelte, vigoureux et sportif, ceinture noire de judo, mais dont les médecins se sont souvent acharnés sur ce membre supérieur pour administrer leurs médocs à leur patient…
Là, dans ces séquences télévisées, il n’y en a plus. En revanche, autant la calvitie que l’asymétrie de la bouche sont parfaitement rendues. Sauf que « l’étudiant » est un poil plus maigre que le même bonhomme sur le plateau télé ! »
« Puis-je faire mention de ces remarques à nos tutelles ? » interroge alors Julie, la haute fonctionnaire de la DGSI détachée auprès de la première ministre pour espionner les activités de Paul et émarger à ses effectifs.
« Mais, madame l’attachée spécialement rattachée, prenez donc vos responsabilités !… »
« Ça veut dire oui » précise Gustave à l’attention de Miss Déplante, alors qu’il se réjouit mentalement : son « actionnaire » de référence retrouve un semblant de sens de l’humour !
« Et puis ça m’évitera d’avoir à le faire à ma propre hiérarchie… »
Et là, les services de « l’intelligence » (le renseignement) occidentaux en auront eu pour leur argent : le dirigeant russe sera ainsi revenu sur l’histoire de l’Ukraine, faisant remarquer notamment que l’« ukrainisation » des terres du Sud de la Russie avaient été activement promues par l’état-major autrichien avant la Première Guerre mondiale, pour « affaiblir un ennemi potentiel », et que le nom « Ukraine » avait été inventé par les Polonais, voyant les terres du Sud de la Russie comme une « frontière » et non « comme appartenant à un groupe ethnique ».
Un tissu aberrant d’affirmations… où Poutine refait l’histoire « à sa sauce » !
Et où il a ensuite pu souligner l’existence d’une culture commune entre la Russie et l’Ukraine, puis le choc de la chute de l’URSS, incompris en Occident.
« Vous nous avez trompé », a déclaré Poutine à Carlson : « Les États-Unis ont promis qu’il n’y aurait pas d’extension de l’OTAN, elle a eu lieu à cinq reprises ».
Le président russe a ensuite rapporté avoir même demandé un jour à Bill Clinton si la Russie pourrait joindre l’OTAN.
Le président américain lui a répondu que l’idée était intéressante, avant de revenir à lui le soir même pour lui faire savoir que c’était « impossible ».
Or, personne, ni chez les Russes ni en occident, et encore seulement depuis quelques années, n’a jamais relaté cette histoire de Clinton qui se serait engagé pour le compte de tous les autres. Le point n’a jamais été débattu. Peut-être seulement évoqué comme d’une hypothèse de travail sur quelques campus universitaires, et encore…
Plus tard, évoquant le coup d’État du Maïdan en 2014 en Ukraine, Poutine a dénoncé la complicité de la CIA.
Un coup intervenu après que l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN ait été évoquée en 2008, et débouchant sur le bombardement de civils dans le Donbass. Une escalade dont Poutine juge les États-Unis responsables, et une escalade que l’Occident a échoué à rompre, en ne respectant pas les accords de Minsk.
Or, chacun sait que c’est plus compliqué que ça : les autorités ukrainiennes ayant été indécises trop longtemps sur le sujet… à la grande désespération des autorités occidentales des pays du « format de Normandie »… Les Ukrainiens auraient seulement cherché à gagner du temps pour se préparer à assumer un conflit ouvert avec son voisin…
Et puis, à Maïdan, le coup d’État était d’origine russe où le Kremlin avait envoyé des spetsnaz à Kiev pour aider à mater les populations réunies sur la place de la paix. Et ils n’ont pas hésité à faire feu sur des civils désarmés en représailles de la mort de partisans au rattachement avec la Russie à Odessa.
Paul avait d’ailleurs conduit en solo une mission d’évacuation de commandos des SAS britanniques parachutés en soutien, de l’époque où il faisait encore des « extractions » en milieu hostiles sous les ordres de Matignon[2].
« Ce sont les Ukrainiens qui ont commencé la guerre en 2014, nous essayons de la finir », a déclaré Poutine avant que Carlson ne le relance pour savoir si les objectifs de la Russie étaient remplis. Ce à quoi le dirigeant russe a répondu par la négative, rappelant vouloir atteindre la « dénazification » des autorités de Kiev.
« La cause de Hitler vit toujours », a poursuivi Poutine, évoquant l’ovation d’un vétéran SS au Parlement canadien.
« Il y a bien 30 % de couillons de leurs bonnes-femmes qui vont voter pour Bord-Del-La dans les prochains jours, et d’autres qui font des « quenelles », alors, bon, il faut relativiser les canadiens… » précisera à ce moment-là Alexis[3]…
« Mais ils sont quasiment majoritaires en Italie, en Autriche, bientôt en Allemagne, aux Pays-Bas et encore ailleurs… » tempérera Gustave…
Pourtant, Vladimir Poutine a répété que la Russie « n’avait jamais refusé les négociations », rappelant qu’un accord avait presque été obtenu en avril 2022. L’Ukraine a décidé d’abandonner les négociations avec la Russie sur ordre de l’Occident, une erreur que les États-Unis doivent maintenant corriger selon lui.
Ce qui peut paraître factuellement vrai mais en rappelant que les négociations en question, vue du côté russe, que ce soit en juin 2022 ou en décembre de la même année, c’est du style « diktat : tu fais comme ça, comme ça et comme ça, pas autrement où c’est la guerre ! », interviendra Paul.
Bref rien à négocier… même pas la paix sauf à une reddition complète.
Il prétend également contre toute objectivité que la Russie est devenue, l’année dernière, la première économie d’Europe, malgré les sanctions et les restrictions.
Les outils américains ne fonctionnent pas, pense Poutine. « Certainement pas », a aussi insisté le président russe à la question de savoir si la Russie menaçait les États baltes ou la Pologne, expliquant que cela serait une guerre nucléaire.
« Un bon point à retenir, ce qui n’empêche pas que tôt ou tard, un chasseur russe abattra un avion allié, comme ils ont déjà fait avec un drone américain en patrouille en zone internationale… » au-dessus de la mer Noire, préviendra Gustave.
« Ou une autre provocation intolérable… » rajoutera Paul.
Regrettant que les États-Unis souhaitent se battre en Ukraine contre la Russie (ce qui n’est toujours pas le cas après bien des années), Vladimir Poutine aura aussi déclaré au cours de cet entretien que Washington était responsable de l’explosion du Nord Stream.
« Il sait bien que non ! » s’insurgera Paul. « Ce sont ses commandos qui sont responsables de ce sabotage, en envoyant des robots de maintenance bourrés d’explosif dans les tuyaux ! »
« En imprimant autant de dollars, les dirigeants américains ont utilisé leur monnaie comme outil de puissance », a aussi relevé le chef de l’État russe, qualifiant cela d’« erreur ». »
Clairement, c’est probablement une erreur, mais la FED n’a pas pu faire autrement tellement l’appel d’air pour le dollar était puissant : c’était ça où c’était favoriser une valorisation extrême de la monnaie américaine qui aurait nui aux exportations américaines, qui n’équilibrent déjà pas leurs importations…
Pour dévaluer le dollar, il faudrait créer des déficits budgétaires et commerciaux délirants, bien pire que ceux qui existent déjà. Ce n’est guère facile avec une FED dont l’objet social est de protéger le pouvoir d’achat du peuple américain, et donc la monnaie dont il se sert.
Contradictoire avec le fait que les USA exportent leur droit interne avec leur monnaie de paiement, en application du principe d’exterritorialité des sources de droit cambiaire américain.
« Les « BRICS »… portent bien leur nom : des puissances économiques naines constituées de « bric et de broc » en ruine qui se gonflent au moins autant que la grenouille de Monsieur Lafontaine, celle qui voulait devenir aussi grosse que le bœuf… » réagit promptement Gustave ce jour-là.
Revenant sur l’issue du conflit, Vladimir Poutine a soutenu qu’il était impossible de vaincre la Russie sur le champ de bataille. « Je vois que (les Occidentaux) veulent des négociations, mais ils ne savent pas comment faire », a observé le président russe, avant d’ajouter : « Ce serait ridicule si ce n’était pas si triste ».
« Il y a des éléments de guerre civile dans ce conflit », a-t-il par ailleurs regretté, rapportant des exemples de combats entre soldats russes et ukrainiens parlant dans la même langue.
Non seulement ils parlent la même langue, mais ils se sont mariés entre eux, se métissant et faisant des futurs citoyens que désormais la haine anime !
« Il fallait y réfléchir avant, car il faudra au moins deux générations pour effacer ce désastre-là, que les Russes gagnent ou non cette saloperie de guerre ! » commentera Julie lors d’un autre Codir où l’on regarde et commente cette séance vidéo de post-prod sous-titré en anglais.
Mais ce n’est pas le plus significatif…
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
[1] https://www.youtube.com/watch?v=Mmim22LpqFo
[2] Cf. L’épisode « Mains invisibles » des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[3] Sans même évoquer, plus tard, les saluts nazis de quelques leaders d’opinion sur les estrades Républicaines après les élections américaines de l’année suivante…
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