Pendant ce temps-là, aux Chagos…
Toute ressemblance avec des personnages,
des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs
dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est
donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
La mise en orbite prévue, c’est surtout un gros travail de de préparation,
de mise au point qui ne porte plus, courant juillet et pour l’essentiel, que sur
les programmations informatiques des pilotes de la machine.
En effet, si le matériel est et a été vérifié et revérifié à plusieurs
reprises, démonté et remonté par petits-bouts et par organes, vitaux ou non et
un à un, ce qui inquiète le plus les ingénieurs qui tournent autour de ce
prototype du démonstrateur du Nivelle 3.0, ce sont les automatismes de sécurité
qui pilotent les différents organes et fonctions de l’appareil.
Ce qui veut dire que tout ce qui se commande par interrupteur électrique
possède ainsi sa manivelle, son loquet, son clapet manuel, son boutoir-poussoir
et le TGE (Tableau Électrique Général) est devenu un « cauchemar de
plombier » redondant…
D’autant que l’ensemble peut également être télécommandé depuis la
terre !
À la condition d’avoir branché « le bidule » de transmission.
L’objectif de ces redondances est d’assurer le maximum de sécurité à
l’appareil en vol, même sans pilote : il n’y a pas de place pour la
moindre erreur !
Un degré de trop ou manquant ici ou là, et c’est le possible échec de la
mission, du vol et la mise en danger du matériel, de son équipage et de ses passagers.
Or, comme il y a une quantité invraisemblable de « profils de
vol » possibles, ça prend du temps de vérifier que l’ensemble peut, peut
seulement, fonctionner de façon correcte.
Le souci reste la panne d’un des organes et la procédure pour la prévenir,
la détecter et y remédier.
D’ailleurs, à force de démultiplier la puissance de calcul embarqué, est
apparu un second problème inattendu au premier abord, c’est la cohésion, la
synchronisation, des paramètres en temps réel… pour éviter les
dysfonctionnements résultants d’une décorrélation, d’un décalage même minime,
des ordinateurs.
Et pour éviter d’avoir à en rajouter, les « doublons » restés au
sol ne sont là que pour contrôler les procédures des ordinateurs en vol :
la cohésion se fait « ex-post » notamment parce qu’en très
haute altitude, et à haute vélocité le temps ne s’écoule pas tout-à-fait à la
même allure en orbite qu’au niveau du sol. Par conséquent les cadences des
puces ne sont pas les mêmes. D’où des décalages dans l’analyses en direct des
données reçues des sondes.
Car plus on est haut dans le champ gravitationnel terrestre, plus le temps
s’écoule vite. À 300 km d’altitude, la gravité est légèrement plus faible qu’au
niveau du sol, donc les horloges vont un peu plus vite que sur Terre.
Toutefois, un objet en orbite à 300 km d’altitude, comme le réservoir mis à
disposition par SpaceX pour Paul ou même l’ISS, les puces des ordinateurs
embarqués se déplacent à environ 28.000 km/h soir 7,66 km/s. Or, à cette
vitesse, la relativité restreinte ralentit le temps : les horloges vont plus
lentement que celles sur Terre !
L’écart est imperceptible pour l’homme : on calcule que sur une
période de 6 mois passés en orbite, un astronaute vieillira d’environ un deux-centième
de seconde de moins qu’une personne restée sur Terre !
En revanche, pour une puce d’ordinateur qui est cadencée ne serait-ce qu’à
un seul gigahertz, soit un milliard de fois par seconde, les écarts peuvent
apparaître insurmontables sans corrections permanentes pour un facteur d’écart
de 1 sur 3 rapportés à toutes les secondes qui passent…
Ce que doivent prévoir de faire les machines restées au sol pour contrôler
celles qui pilotent le démonstrateur de Paul… ou aident à pilotage de la
machine pour être plus correct.
En gros, le temps en orbite s’écoule à 99,999999975 % de la vitesse du
temps sur Terre.
Autrement dit, 1 seconde sur Terre égale 0,99999999975 seconde en orbite.
Mais Paul est confiant dans ses machines, alors que ses ingénieurs
multiplient les contrôles, parfois inquiets pour certains.
4.000 mètres de profondeur dans un univers définitivement mortel et
dépourvu d’oxygène à des pressions invraisemblables, comparables à celle
existant à la surface de la planète Vénus, ou à 300 kilomètres d’altitude et
plusieurs heures de descente pour retrouver une atmosphère respirable à des
températures compatibles pour des tissus de chair et de sang à pression
admissible (qui empêche d’être portés à ébullition), ou un voyage vers l’infini
spatial, c’est du pareil au même !
Et ces ingénieurs-là veulent récupérer leur patron : c’est lui qui
les a débauchés et c’est lui qui les paye en fin de mois !
Donc ils ne prennent aucun risque de le perdre.
Aventure qui, elle, ne la tente pas trop, finalement, vu les risques
encourus… Elle a déjà deux poussins à élever et à faire grandir, et elle ignore
savoir ce qu’ils pourraient devenir si elle disparaît : une perspective
qui la rend passablement mal-à-l’aise…
Mais ce sera elle qui racontera à Alexis, la biographe, cette aventure
hors normes, d’après ce que Paul sait d’avoir déjà dit à cette dernière qui
l’aura rapporté dans un de ses ouvrages pour lesquels elle est payée pour
écrire la biographie de « Charlotte ».
Ça paraît aberrant au béotien, mais c’est ça que d’avoir fait un voyage
dans le futur[1] !
Et si Paul n’avait pas été victime d’un accident qui l’a rendu amnésique[2],
peut-être même qu’il se souviendrait par avance ce qu’il aurait fallu faire
pour éviter un éventuel incident dans l’exécution de son premier vol en orbite…
et les suivants.
Quoique pour les suivants, il sait déjà en bon ingénieur, comment il va
les régler pour être à l’abri des imprévus.
En revanche, il est certain d’en revenir, ce qui lui donne des ailes pour
rassurer l’équipe des ingénieurs et techniciens vraiment anxieux et qui
redoublent de précautions.
Le premier est d’atteindre le réservoir de combustibles, carburant et
comburant, kérosène et oxygène liquide, mis en orbite en mars dernier par la
Starship de Musk depuis le Texas.
Pas de ravitaillement orbital du démonstrateur Nivelle 03, pas de retour
contrôlé sur terre dans un délai raisonnable assurant la survie de l’équipage
embarqué !
C’est la logique, le design, la configuration originelle du Nivelle.
Or, le problème de l’étage de la Starship resté en orbite comme prévu pour
assurer un ravitaillement sur place, s’il s’inscrit bien dans la stratégie de
Musk alors que cet étage-là de sa super-fusée aurait dû être de revenir sur sa
plateforme de tir pour être réutilisé, c’est que pour une raison inconnue et
inattendue, il a été laissé sur une orbite assez elliptique, un peu déporté hors
de son axe normal Ouest/Est, et qu’avant de devenir opérationnel, il est nécessaire
« d’arrondir » et d’en redresser son orbite après s’y être arrimé
pour rendre ainsi sa trajectoire plus « circulaire ».
Il faut donc se caler sur cette orbite à rejoindre en usant des fonds de
réservoirs de combustible.
De plus, l’arrimage va être nettement plus compliqué que les suivants,
parce que l’objet tourne sur lui-même de façon désordonnée et sur ses trois
axes.
Et les ingénieurs de SpaceX ne savent pas pourquoi leur ogive se comporte
de la sorte…
Mais ils savent comment corriger ce problème, à condition d’être sur place
à proximité pour évaluer les actions correctrices.
En effet, sur place, la vision de ce qui se passe à quelques mètres est
plus mesurable précisément que depuis le sol pour apprécier les corrections
apportées par un pilote qui télécommandera les micros-moteurs d’attitude dont
est heureusement doté ce second étage de la StarShip pour les vols hors
atmosphère, initialement afin de se positionner correctement sur sa trajectoire
de retour sur le plancher des vaches et son pas de tir.
Un astronaute, Bill T. Carrigeens, un descendant d’Irlandais, un rouquin à
taches de rousseur, désigné volontaire d’office par Musk, se sera formé en
urgence au Texas pour accompagner Paul en détachement à l’occasion de ce
premier vol pour se faire.
Lui est ravi de voler avec la légende vivante qu’est devenu Paul au fil du
temps et au moins depuis son premier tour du monde, rétrograde, en moins de 12
heures[3].
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions
politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte
!
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические
взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de
Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
[1] Cf. l’épisode « Ultime récit », des « Enquêtes de Charlotte », à publier aux éditions I3.
[2] Cf. l’épisode « La tête dans les étoiles », des « Enquêtes de Charlotte, à publier aux éditions I3.
[3] Cf. l’épisode « Au nom du Père – Tome II », des « Enquêtes de Charlotte », à publier aux éditions I3.