3 - Bilan du premier semestre
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de
neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Et Paul continue son exposé préliminaire, non s’être
servi d’un verre de sangria : « Le logiciel BBR aura également
repéré deux agents du Mossad sur les remparts de la citadelle et quelques
gendarmes qui font le guet mais ils ne sont pas au courant de cette réunion.
Les agents israéliens sont probablement en vacances, mais ce peut n’être qu’une
couverture, un leurre.
Voilà… Julie ne le sait pas encore
formellement, mais elle est chargée de nous espionner. Elle va le découvrir
quand on lui demandera un premier rapport détaillé sur nos activités qui vont
dépasser son domaine de compétence dans la cryptologie.
Officiellement, elle est là pour nous épauler sur le développement du BBR 3.0. »
Gustave montre sa surprise : le
« 3.0 », c’est au mieux un mythe à peine évoqué, jusque-là…
Alors que Julie pique un fard rouge pivoine, cette fois-ci…
« Je m’en doutais un peu », finit-elle par lâcher de sa douce voix.
« Non, vous ne savez pas tout Julie. Votre mari sera retourné par un service étranger… »
« Mais je ne suis pas mariée ! » proteste vivement l’intéressée.
« Pas actuellement, mais ça arrivera bien tôt ou tard. Et quand vous vous en apercevrez, nous saurons l’intoxiquer depuis bien avant, puisque nous sommes déjà prévenus… »
Et il dit ça avec un grand sourire…
« Mais, mais… comment est-ce possible que vous sachiez ça sans même une boule de cristal, puisque je vous dis que je ne suis pas mariée, même pas un seul prétendant en vue à l’horizon… »
Autrement dit, libre pour toute aventurette avec le premier candidat venu ?
Gustave, veuf depuis quelques temps, salive…
Une vieille-fille « frustrée », en pense immédiatement Alexis pour elle-même : bienvenue au club !
C’est Gustave qui désamorce la situation : « Notre estimé patron a des talents parfois invraisemblables.
Vous verrez, on s’y fait la longue ! »
Alexis opine du chef : elle, elle sait de quoi
il retourne, puisque ce sont les biographies qu’elle rédige qui alimentent, par
un mécanisme totalement improbable de contorsion de la flèche du temps, les
prémonitions de son sujet[1]…
Mais personne n’explique à la pauvre Julie qui se sent prise au piège inutilement.
« Je vais vous dire : nous n’avons
absolument rien à cacher à nos « tutelles ». Mais celles-ci restent
françaises et personne d’autre, même si personne ne vient contribuer à mes besoins
de financement pour la Patrie.
Or, nos actions commencent à se
connaître : les anglo-saxons aimeraient en savoir un peu plus sur nos
activités et les russes également, au-delà de ce que donnent les photos
satellitaires, quant aux chinois, ils vont se réveiller.
Je vous rappelle que Jérusalem nous aura fourni une « vedette de Cherbourg » pour notre autodéfense et surveille nos activités de loin en loin.
Quant aux premiers, ils ont été pourtant aux premières loges en Mer Noire.
Je vous laisse la parole, Gustave : parlez-nous un peu du Team Balbuzard. »
Alexis et Julie sont toutes ouïes ouvertes : la
première rentre de vacances dans le Sud-Ouest et pense que si elle en sait déjà
beaucoup qu’elle n’aura pas pu rapporter dans l’épisode précédent de la biographie
de « Charlotte », son sujet principal, il a pu lui échapper quelques
éléments[2].
En revanche, Julie aura lu les rapports du Service avant de venir en Corse, mais ils sont peut-être encore seulement partiels. À elle d’éventuellement les compléter.
« Globalement, nous avons fait une série d’extractions en mer d’Azov avec nos hydravions depuis la rade de Marioupol, selon les instructions reçues.
Le coup d’avoir été prépositionnés sur
le site de la destruction du croiseur le Moskva avec nos cocardes de la
Croix-Rouge et d’avoir recueilli plusieurs naufragés que nous avons conduits à
Sébastopol, nous aura permis d’opérer à des évacuations sanitaires et
humanitaires sans grosses difficultés, en appui des hélicoptères ukrainiens
venus en ravitaillement de l’usine d’Azovstal.
Jusqu’à ce que le site de l’usine soit définitivement coupée du rivage, pour ce qui nous concerne.
Il faut dire que la défense anti-aérienne était assez laxiste à notre égard, ne sachant probablement pas si nous volions ou non au profit des russes. »
Il rajoute, à propos du fleuron de flotte russe de
Mer Noire, qu’il a fallu un miracle météo pour que les troupes de Kiev
réussissent ce coup de maître et explique que 4 missiles Neptune ont été
nécessaires, plus une série de drones.
« D’autres missiles Neptune avaient déjà été envoyés en direction de navires russes en mer Noire, mais ils avaient été interceptés par les défenses antiaériennes russes.
Le 13 avril, le radar d’une batterie de
Neptune détectait la présence dans la mer Noire d’un objet massif, mouillant à
120 kilomètres environ. La taille de la chose ne laissait a priori aucun doute : il
s’agissait d’un navire russe, et la décision a été prise de procéder au
lancement du projectile. »
Paul intervient : « Vous oubliez de dire
que les satellites espions et les avions-espions des américains l’avait déjà
localisé depuis longtemps et nous leur avons facilité la tâche en nous
positionnant à proximité, tout en restant inerte de peur de se prendre une
prune… »
« Oui, certes. C’est grâce à vous, au moins en partie » lui répond Gustave.
Mais cette détection était en principe tout à fait improbable, presque impossible, pour des radars de poursuite.
« Du fait de la présence d’une couverture nuageuse dense au-dessus de la mer, le signal du radar a pu se refléter du ciel à la mer, puis de la mer au ciel » précise-t-il.
« Car au moment de l’invasion, les ukrainiens n’avaient pas de radar capable d’une telle portée, et les Russes le savaient. C’est parce que les nuages étaient si bas et que ce couloir entre le ciel et la mer ne pouvait mener nulle part, que le radar a de manière inattendue détecté la position précise du Moskva ».
Ce qui a permis un tir.
Du coup, les Russes se croyaient à l’abri alors
qu’ils ne l’étaient pas. Dans un climat qui semblait rendre toute attaque
encore plus improbable, ils étaient si sûrs de leur sécurité tel que les
systèmes de détection et de défense antiaérienne du navire avaient été
désactivés. Après tout, pourquoi craindre une chose qui ne peut pas arriver ?
« Parce qu’elle peut arriver, justement, contre toute attente, et que l’improbable n’est pas l’impossible. Une fois miraculeusement repéré par les radars ukrainiens, quatre missiles Neptune ont été tirés vers le Moskva. Il leur a fallu six minutes pour atteindre leur cible, sans défense. »
« Six missiles… » précise Paul.
« Et un second miracle météo s’est alors produit : une tempête s’est levée sur les lieux du drame qui fit probablement plus de 200 victimes.
Le temps était si mauvais que l’Ukraine
n’a pu faire décoller que quelques drones par la suite pour aller vérifier la
réussite ou l’échec des missiles Neptune tirés. Cette tempête était aussi
suffisamment remuante pour empêcher d’autres navires russes de venir secourir
assez rapidement le Moskva et ses marins qui étaient encore en vie.
Et nos hydravions avaient déjà déjaugé. »
Ce n’est que le lendemain, alors que les éléments
s’étaient calmés, que les Ukrainiens ont pu vérifier la réussite de leur
opération surprise.
Malmené par une mer mauvaise et tandis qu’il était remorqué vers la côte pour être sauvé, le Moskva a fini par couler, à jamais.
« En réalité il y avait plusieurs drones ukrainiens autour du croiseur, qui devaient saturer les détections et défense de l’escadre » précise Gustave.
Ça n’a pas fonctionné de façon « orthodoxe » mais ça a été suffisant.
« Nous avons également évacué, à l’occasion
de plusieurs dizaines de vols des ressortissants ukrainiens sur la rive gauche
du Dniepr, complétement encerclés, en amont du barrage de Kakhovka et en aval
de Zaporijia, mais également en face de Nikopol et plus au Nord sur les plans
d’eau à l’Est de Kharkiv.
On a également participé à l’escorte de
navires céréaliers depuis Odessa et fait des reconnaissances anti-mine au Sud
de Mykolaïv.
Tout le bassin était miné soit par les russes pour entraver le trafic, soit par les ukrainiens qui redoutaient à ce moment-là un débarquement des troupes de choc russes dans leur port.
Pas eu de blessé, juste deux gastroentérites à l’occasion d’une escale en Turquie à Samsun : le poisson servi à nos équipages n’était pas de la première fraîcheur. Et un cas de covid qu’on a isolé.
Plus une bielle coulée sur un des moteurs de nos Canadairs.
C’est que ce sont d’anciens modèles retapés qui fonctionnent à l’essence d’aviation et des moteurs en étoile à piston et non pas au kérozène comme les engins plus modernes équipés de turboréacteurs. »
Tout ce dont Alexis ne pouvait pas, jusque-là, faire
mention.
« Depuis, nos gars ont regagné leurs bases
habituelles pour aller combattre les incendies dans le Sud-Ouest du pays et
jusqu’en Bretagne.
Et nos avions sont parqués à Dreux en
attente de nouvelles missions.
Mais tout cela est connu de tous les services et c’est ce que je voulais dire d’entrée : je ne comprends pas l’attitude de nos hiérarchies respectives. On aurait dû être encensés, même discrètement, or, il n’en a rien été.
Il y a comme un air de suspicion qui plane dans les ministères et jusqu’à l’état-major, à notre égard, sans que je ne comprenne pour quelle raison.
L’arrivée de Julie en œil de Moscou de Matignon m’ouvre les yeux… »
« Pas exactement et seulement de Matignon »
rebondit Paul.
Ah ?
« Je vous l’ai laissé supposer : des services anglo-saxons. Et de leurs alliés du Mossad désirent en savoir plus. Or, notre Président n’a rien à leur refuser. »
« Pourtant, » intervient Alexis, « les israéliens ne sont pas très actifs dans ce conflit. »
« Ils ne peuvent pas trop en faire plus, non plus » explique Paul. « Il y a plein de juifs russes candidats à l’immigration en Terre sainte qui sont bloqués en Russie pour cause de guerre.
En bref, Jérusalem marche sur des œufs,
notamment avec ses voisins agités en Syrie : les russes peuvent leur
interdire le ciel pour leurs raids de représailles à n’importe quel moment et
ils veulent garder cette liberté.
Pour l’heure, ils sont plus préoccupés de conduire leurs négociations avec le Liban sous la houlette de nos « pétroleux » nationaux et des diplomaties occidentales pour le partage des gisements de gaz en Méditerranée orientale et ce n’est pas de la tarte.
Il ne faudrait pas que les syriens et les russes sabordent l’initiative, d’autant que les turcs sont concernés avec Chypre…
À deux, ils vont y arriver, mais à quatre plus Moscou qui nous fait une guerre du gaz, c’est loin d’être certain…
Bref, leurs priorités sont ailleurs et ils ne veulent froisser personne. »
Mais il y a aussi une diaspora juive en Ukraine,
intervient Alexis.
« Bien sûr. Et la migration fonctionne. Mais
Jérusalem se contente tout juste d’envoyer de l’aide humanitaire et des
équipements d’autodéfense, rien de plus. Sauf à vous révéler qu’un de leur
service, qui n’existe pas, aura fait le ménage parmi les oligarques en
vadrouille depuis quelques mois, sous couvert des autorités américaines. Mais
là c’est ultra top-secret, d’où peut-être la surveillance de l’équipe du Mossad
« en vacances » sur les remparts de la citadelle qui nous surplombe.
Et les occidentaux envoient de
l’armement lourd qui va peser sur la suite des combats. »
Quelle suite intervient Gustave ?
« Les ukrainiens ont repoussé les russes au
Nord de Kiev vers la Biélorussie d’où ils sont venus. Ils vont en faire autant
du côté de Tchernihiv, Kholmy, Konotop et jusqu’à la frontière-Nord.
Très intelligemment ils vont pousser
leur avantage sur Kharkiv, puis vers Louhansk et Donetsk en rusant et lançant
une offensive au Sud sur Kherson tout en libérant l’étau autour de Mykolaïv.
Les russes vont négligemment déporter des moyens et des troupes du Nord pour soutenir le Sud, ce qui va faciliter les choses pour les ukrainiens. »
Et ça va se passer quand questionne alors
Gustave ?
« Mais c’est déjà dans les cartons, amiral !
Dans les prochains jours… avant la fin
du mois. »
Chacun croise son regard avec les autres :
comment Paul peut-il être au courant d’opérations qui relève du secret
militaire ?
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT
BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR
UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON
RUSSE » !
[1] Cf. épisode « Ultime récit – Suite » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[2] Cf. épisode « 2022 : année électorale de Charlotte » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Officiellement, elle est là pour nous épauler sur le développement du BBR 3.0. »
Alors que Julie pique un fard rouge pivoine, cette fois-ci…
« Je m’en doutais un peu », finit-elle par lâcher de sa douce voix.
« Non, vous ne savez pas tout Julie. Votre mari sera retourné par un service étranger… »
« Mais je ne suis pas mariée ! » proteste vivement l’intéressée.
« Pas actuellement, mais ça arrivera bien tôt ou tard. Et quand vous vous en apercevrez, nous saurons l’intoxiquer depuis bien avant, puisque nous sommes déjà prévenus… »
Et il dit ça avec un grand sourire…
« Mais, mais… comment est-ce possible que vous sachiez ça sans même une boule de cristal, puisque je vous dis que je ne suis pas mariée, même pas un seul prétendant en vue à l’horizon… »
Autrement dit, libre pour toute aventurette avec le premier candidat venu ?
Gustave, veuf depuis quelques temps, salive…
Une vieille-fille « frustrée », en pense immédiatement Alexis pour elle-même : bienvenue au club !
C’est Gustave qui désamorce la situation : « Notre estimé patron a des talents parfois invraisemblables.
Mais personne n’explique à la pauvre Julie qui se sent prise au piège inutilement.
Je vous rappelle que Jérusalem nous aura fourni une « vedette de Cherbourg » pour notre autodéfense et surveille nos activités de loin en loin.
Quant aux premiers, ils ont été pourtant aux premières loges en Mer Noire.
Je vous laisse la parole, Gustave : parlez-nous un peu du Team Balbuzard. »
En revanche, Julie aura lu les rapports du Service avant de venir en Corse, mais ils sont peut-être encore seulement partiels. À elle d’éventuellement les compléter.
« Globalement, nous avons fait une série d’extractions en mer d’Azov avec nos hydravions depuis la rade de Marioupol, selon les instructions reçues.
Jusqu’à ce que le site de l’usine soit définitivement coupée du rivage, pour ce qui nous concerne.
Il faut dire que la défense anti-aérienne était assez laxiste à notre égard, ne sachant probablement pas si nous volions ou non au profit des russes. »
« D’autres missiles Neptune avaient déjà été envoyés en direction de navires russes en mer Noire, mais ils avaient été interceptés par les défenses antiaériennes russes.
« Oui, certes. C’est grâce à vous, au moins en partie » lui répond Gustave.
Mais cette détection était en principe tout à fait improbable, presque impossible, pour des radars de poursuite.
« Du fait de la présence d’une couverture nuageuse dense au-dessus de la mer, le signal du radar a pu se refléter du ciel à la mer, puis de la mer au ciel » précise-t-il.
« Car au moment de l’invasion, les ukrainiens n’avaient pas de radar capable d’une telle portée, et les Russes le savaient. C’est parce que les nuages étaient si bas et que ce couloir entre le ciel et la mer ne pouvait mener nulle part, que le radar a de manière inattendue détecté la position précise du Moskva ».
Ce qui a permis un tir.
« Parce qu’elle peut arriver, justement, contre toute attente, et que l’improbable n’est pas l’impossible. Une fois miraculeusement repéré par les radars ukrainiens, quatre missiles Neptune ont été tirés vers le Moskva. Il leur a fallu six minutes pour atteindre leur cible, sans défense. »
« Six missiles… » précise Paul.
« Et un second miracle météo s’est alors produit : une tempête s’est levée sur les lieux du drame qui fit probablement plus de 200 victimes.
Et nos hydravions avaient déjà déjaugé. »
Malmené par une mer mauvaise et tandis qu’il était remorqué vers la côte pour être sauvé, le Moskva a fini par couler, à jamais.
« En réalité il y avait plusieurs drones ukrainiens autour du croiseur, qui devaient saturer les détections et défense de l’escadre » précise Gustave.
Ça n’a pas fonctionné de façon « orthodoxe » mais ça a été suffisant.
Tout le bassin était miné soit par les russes pour entraver le trafic, soit par les ukrainiens qui redoutaient à ce moment-là un débarquement des troupes de choc russes dans leur port.
Pas eu de blessé, juste deux gastroentérites à l’occasion d’une escale en Turquie à Samsun : le poisson servi à nos équipages n’était pas de la première fraîcheur. Et un cas de covid qu’on a isolé.
Plus une bielle coulée sur un des moteurs de nos Canadairs.
C’est que ce sont d’anciens modèles retapés qui fonctionnent à l’essence d’aviation et des moteurs en étoile à piston et non pas au kérozène comme les engins plus modernes équipés de turboréacteurs. »
Mais tout cela est connu de tous les services et c’est ce que je voulais dire d’entrée : je ne comprends pas l’attitude de nos hiérarchies respectives. On aurait dû être encensés, même discrètement, or, il n’en a rien été.
Il y a comme un air de suspicion qui plane dans les ministères et jusqu’à l’état-major, à notre égard, sans que je ne comprenne pour quelle raison.
L’arrivée de Julie en œil de Moscou de Matignon m’ouvre les yeux… »
Ah ?
« Je vous l’ai laissé supposer : des services anglo-saxons. Et de leurs alliés du Mossad désirent en savoir plus. Or, notre Président n’a rien à leur refuser. »
« Pourtant, » intervient Alexis, « les israéliens ne sont pas très actifs dans ce conflit. »
« Ils ne peuvent pas trop en faire plus, non plus » explique Paul. « Il y a plein de juifs russes candidats à l’immigration en Terre sainte qui sont bloqués en Russie pour cause de guerre.
Pour l’heure, ils sont plus préoccupés de conduire leurs négociations avec le Liban sous la houlette de nos « pétroleux » nationaux et des diplomaties occidentales pour le partage des gisements de gaz en Méditerranée orientale et ce n’est pas de la tarte.
Il ne faudrait pas que les syriens et les russes sabordent l’initiative, d’autant que les turcs sont concernés avec Chypre…
À deux, ils vont y arriver, mais à quatre plus Moscou qui nous fait une guerre du gaz, c’est loin d’être certain…
Bref, leurs priorités sont ailleurs et ils ne veulent froisser personne. »
Les russes vont négligemment déporter des moyens et des troupes du Nord pour soutenir le Sud, ce qui va faciliter les choses pour les ukrainiens. »
« Mais c’est déjà dans les cartons, amiral !
Éditions I3
[1] Cf. épisode « Ultime récit – Suite » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
[2] Cf. épisode « 2022 : année électorale de Charlotte » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
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