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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 25 juin 2023

Menaces de chaos (2/54)

1 - Mi-août
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Cette année-là, l’arrivée d’Eurydice dans la baie de Calvi est passée presqu’inaperçue. L’élégante goélette s’est posée au milieu du golfe et Paul de Bréveuil, alias l’agent « Charlotte », s’est fait débarquer sur le port de plaisance où l’attendait Guido avec son antique pick-up Toyota en fin de matinée.
Paul, c’est l’armateur-propriétaire d’Eurydice, mais également le propriétaire de la maison entretenue par Guido et son épouse qu’ils habitent à l’année avec leurs enfants, située un peu plus loin sur les hauteurs des faubourgs de la station balnéaire de Balagne, la « perle de l’île de beauté ».
Il faut préciser que des « yachts » de prestige, les calvais en voient passer toutes les saisons estivales, principalement aux beaux jours de l’année. Alors un voilier de plus…
Parfois, ce sont même des « monstres », tel celui de Bill Gates, d’autres fortunés célèbres, grecs, britanniques, allemands, russes, suisses, américains, monégasques, chypriotes, qataris, il y en a pour tous les goûts.
D’autres y mouillent à demeure à défaut d’être loués à partir des ports du continent : les anneaux se font rares sur les littoraux azuréens et varois.
 
Et puis, son arrivée survient juste après deux phénomènes climatiques inhabituels qui auront traumatisé toute la région. Avant même le 15 août et son traditionnel feu d’artifice qui marque le début de la fin de la saison, la Balagne aura été noyée sous un orage nocturne particulièrement violent le 11, en avance sur le « refroidissement de l’Assomption » annuel, la « refrescada di a Santa-Maria ».
Les campings ont été submergés et les réseaux d’égout ont été malmenés. Même la pinède, située à fleur d’eau mais protégée de la mer par les épaisses dunes de la plage, qui supportent notamment le chemin de fer local, a été inondée et l’eau ne s’évacue pas facilement : sous le sable, il y a de l’argile !
Et comme c’est une cuvette jusqu’à la route qui serpente entre les pins, il faut un peu de temps pour que l’eau rejoigne la nappe phréatique.
Toutefois, comme celle-ci est au plus bas, telles que des alertes à la sécheresse ont déjà été lancées par les autorités préfectorales depuis quelques jours, cet orage aura été une bénédiction : la nappe se sera partiellement rechargée en quelques jours.
 
Il n’empêche, l’orage aura fait des dégâts en emportant une saison de détritus jusque vers les points bas : il n’a pas plu depuis le mois de mars dernier et ce sont des torrents de boues et de cailloux qui ont dévalé les pentes naturelles, ravinant tous les chemins qui n’ont pas encore été revêtus d’enrobé.
Même ceux-là, par certains endroits, ont été disloqués et emportés.
Des sources oubliées ont pu resurgir, des cascades improbables sont apparues, les rochers de la montagne luisaient sous le soleil vite revenu, la végétation aura été lessivée en un clin d’œil des poussières du printemps et de l’été pour retrouver son vert printanier !
La lumière est si belle que Florence, la mère des enfants de Paul, restée pour réceptionner les travaux de réfection de « sa » maison, celle où vit Guido et sa famille, et y passe ses estives du moment, en reste admirative, comme éblouie.
Elle aura passé une partie du mois de juillet chez ses parents, et grands-parents de ses enfants, Annabelle et Louis, dans le Vaucluse, et puis tout le monde « aura poussé » jusqu’en Balagne : Florence se devait d’être présente pour la fin du chantier de rénovation de la maison, sans délai qui auront déjà été trop longs à son goût ― mais c’est la Corse, c’était donc prévisible ― domaine acquis à son nom via un financement de la fondation luxembourgeoise de Paul, là où moults malfaçons avaient été relevées au printemps.
Résultat, le mois d’août est consacré à des reprises avant réception définitive.
 
Des travaux compliqués notamment parce qu’aucune adjonction n’est permise par le PADDUC local, plan d’aménagement et de développement durable de Corse, l’équivalent d’un PLU (plan local d’urbanisme), car la maison et les terrains alentours sont classés « exploitation agricole » par la mairie…
Certes, dans le temps et encore aujourd’hui, on y cultive des citronniers, des amandiers et même des oranges-amers, plus quelques oliviers, mais il n’y a plus d’élevage de brebis. Et on voit mal de refaire des aires de pacage jusqu’en haut de la montagne dont les pentes restent abruptes sur les hauteurs. C’est tout juste bon pour les mouflons et les sangliers qui y divaguent de temps en temps.
En revanche, il reste possible d’aménager l’existant, comme il avait été fait au moment de la biennale des joailliers du temps des Vesle en exploitant les grottes naturelles souterraines et où il avait été admis d’installer, pour des raisons impérieuses de sécurité, des ascenseurs le long du rocher qui donne son nom au domaine[1].
Mais pas plus…
Ces installations servent désormais de cave à vin du meilleur effet avec tous ses éclairages disposés avec soin, et Florence aura renoncé à y installer un restaurant troglodyte : inexploitable aux dires de Mylène, la « vieille copine » de Paul[2], « spécialiste-maison » de ce type d’activité.
Il est vrai que ça aurait été compliqué et la saison se passe plutôt en plein air, pas dans un souterrain…
 
La tempête aura malmené les VRD, le chemin empierré qui mène à la plateforme où est posée la bicoque qui accueille 6 chambres, mais le toit aura tenu.
D’ailleurs, d’une façon générale, seul le toit du prieuré situé dans la citadelle se sera effondré sous le poids de l’eau. Pas une tuile, pas une cheminée, pas une clôture, pas une porte, pas une fenêtre, pas un arbre n’aura été abimé par cet orage-là.
En revanche, le réseau EDF aura fait une « large » pause au détriment de ses abonnés et des congélateurs : même les antennes relais de la téléphonie locale en auront pâti.
Mais les Corses en ont l’habitude à chaque orage et depuis une éternité… C’est tout juste s’ils s’en sont plaints.
 
En revanche, quelques jours plus tard, si les bâtiments ont bien résisté, l’ouragan qui aura suivi aura eu des conséquences nettement plus dramatiques.
Il s’est formé en mer au Sud d’Ajaccio et sera remonté jusqu’au Nord du Cap Corse pour s’épuiser dans le golfe de Gênes.
On y aura relevé des rafales de 206 km/h. Et même brièvement jusqu’à 224 km/h sur l’aéroport derrière lequel des vignes auront souffert du vent, de la pluie et de la grêle. La pluie, justement, tombait à l’horizontale d’après Florence qui aura tout juste eu le temps de se mettre à l’abri sur le coup des six heures du matin.
On n’y voyait pas à deux mètres, mais on entendait les coups de tonnerre comme d’une cavalcade incessante, comme d’une horde d’éléphants lancés dans un grand galop soutenu, illuminant encore les trombes d’eau qui couraient, de haut en bas et inversement.
Et une heure plus tard, c’était le désastre pour la végétation et les panneaux routiers.
Même des murs centenaires auront été soulevés, des arbres abattus par dizaine, fendus, cassés, arrachés, pliés, platanes, pins, eucalyptus. Il n’y a que les joncs et les broussailles qui auront tenus. Des voitures et des caravanes auront été emportées, trainées sur plusieurs dizaines de mètres ou simplement renversées.
Le pire, c’est qu’on compte une demi-dizaine de morts, notamment dans les campings dans la pinède.
Dont un en mer : un pêcheur de Cargèse, port situé au Sud de Calvi, sur le chemin de l’ouragan.
De plus, des dizaines de bateaux de plaisance auront été jetés à la côte, jusque sur la plage, et dans les rochers : le bilan humain aurait pu être beaucoup plus lourd.
Et toujours ce désastre électrique récurant qui empêche les commerçants du centre-ville d’ouvrir leur rideau ou de servir un café chaud.
En revanche, pas d’inondation à déplorer : le vide et le « grand nettoyage » avait été fait quelques jours auparavant…
Mais pas mal de matériels de cafetier auront été jetés à la mer : « Les tables et les chaises sautaient de place en place ! » en dira l’un d’entre eux.
 
Paul arrive après la bagarre, n’ayant eu à essuyer qu’un petit coup de vent comme on en rencontre souvent dans le golfe de Gênes… Il faut rapidement débiter les troncs d’arbre tombés, élaguer leurs branches, dégager les chemins avant que ça ne pourrisse sur place et rétablir les accès.
Ça fera du combustible pour l’hiver à condition de sécher… Car de toute façon, les bûcherons se font rares et en plus ils se font tirer par les oreilles : devis en main de 2.500 euros par fût, si et quand ils se déplacent pour promettent des délais !
Hors de prix, mais prix incluant l’évacuation tout de même…
De toute façon, les experts d’assurance doivent passer avant.
Pas pour Paul : quelques photos, et quand il débarque de sa goélette, c’est pour empoigner la tronçonneuse, aidé de Guido et des « Rantanplan » (les parents de Florence) qui, devant la tâche et probablement la peur rétrospective qu’ils ont eue, refoulent jusque dans le Vaucluse chez eux par le premier avion qui libère des places…
En revanche, le chemin d’accès à la maison doit être rempierré en urgence au niveau du bassin de la fontaine et là, les engins de chantiers sont partis trop tôt : il faudra des semaines pour les voir revenir.
Résultat, c’est un peu acrobatique pour grimper en voiture jusqu’à la maison sans dégrader encore plus le chemin de terre raviné.
Mais Guido sait s’y prendre et se retrouve de corvée à descendre les enfants et les femmes jusqu’en ville ou sur la plage, parce que les trous les effraient pour s’y essayer toutes seules.
Pas les enfants qui guettent à chaque passage le moment de verser dans le champ de citronnier en contre-bas !
On a les joies que l’on peut à leurs âges : c’est la « grande aventure », de quoi épater les copains une fois rentrés sur le continent pour les gosses de Florence et Paul …
 
La plage, abritée des vents de l’ouragan, n’aura pas sombré. Elle avait été détruite par la tempête de 1999 et ses « défenses », des épis et des brise-lames posés postérieurement, auront fait leur office. Si quelques voiliers y sont encore couchés en attente des grues municipales ou du chantier naval pour être remis à l’eau, aucune des paillotes n’aura réellement souffert de cet ouragan. Ce sont pourtant des constructions provisoires démontables que déjà plus personne ne tient à démonter en fin de saison…
De toute façon, ils recrutent pour faire une « permanence d’exploitation » hors saison et en justifier vis-à-vis de la préfecture !
Même le pin du « Pinu » accroché à sa dune de sable et celui du « Pinetu » auront tenu.
En revanche, les calvais se lamentent, étonnés, que la statue de Notre-Dame-de-La-Serra ait été décapitée.
Une sculpture de la Vierge de trois mètres de haut, posée sur un piton rocheux qui domine la chapelle depuis 1953 elle-même plantée sur un « boccu » qui plonge d’un côté sur la baie de Calvi et de l’autre sur Port’Agro, par où Nelson a débarqué pour prendre la citadelle génoise en août 1794. Il en aura même perdu un œil…
Et c’est par ce col que le feu, partie de la déchèterie de la ville, sera arrivé il y a quelques années, pour ravager la « campagne » jusqu’à la pinède[3].
Eh bien, elle a été brisée sur un coup de foudre, brûlant et blessant deux touristes allemands qui baguenaudaient là : ils étaient venus se régaler du lever du Soleil au-dessus de la montagne, en face. Ils ont été servis !
De l’autre côté de la ville, la croix commémorative du torpillage du transport le « Balkan » le 16 août 1918, qui aura fait plus de 400 victimes, aura été descellée de son piédestal par un autre coup de foudre.
Sans faire de blessé imprudent…
 
Si la météo se dégrade alternant ciel nuageux et de franc ensoleillement, même si l’astre diurne baisse sur l’horizon au fil des jours, les enfants prolongent leurs vacances alors qu’il convient de préparer l’arrivée de Gustave Morthe de l’Argentière, ex-amiral devenu patron de la CISA, la boutique de surveillance et de sécurité fondée par Paul de Bréveuil, et d’Alexis, la biographe de « l’actionnaire ». Plus « Julie l’espiègle », la « surprise du chef ».
L’un arrive par Ajaccio après une escale à Marseille, en venant tout droit de sa maison du Gers, où il aura passé une partie de son mois de juillet estival, non sans quelques allers-et-retours au Kremlin-Bicêtre, le siège de la CISA et accessoirement « son bureau », plus un déplacement à Aubenas sur l’invitation d’Isabelle Nivelle, la patronne de la MAPEA qui monte en puissance ses activités de fournitures de munitions et explosifs, son activité originelle, pour cause de guerre en Ukraine, bien anticipée par son secrétaire général habituel et redevenu indispensable, Paul de Bréveuil.
Cette dernière se désole tout de même un peu de ne pas pouvoir en disposer au moment du « coup de feu ».
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
 


 
Éditions I3


[1] Cf. épisode « Le feu » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », à paraître aux éditions I3
[2] Cf. épisode « Les 400 coups d’un capitaine de corvette » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », à paraître aux éditions I3
[3] Cf. épisode « Le feu » dans la série des « Enquêtes de Charlotte », à paraître aux éditions I3

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