« Mes-Luches » veut me consulter pour le second tour

Lui aussi m’a envoyé une bafouille !
 
Je suis flatté, bien évidemment, d’autant que je ne lui ai jamais caché, à lui et à ses partisans, que jamais je ne voterai pour lui.
Clémentine, encore…
Qu’on soit clair, il a beau avoir un talent d’orateur indéniable, j’ai beau avoir une oreille attentive aux souffrances du pays et en particulier de son électorat qu’il veut créoliser et qu’il convient de respecter et d’écouter, je n’admets pas qu’il ne sache pas compter.
Moâ non plus d’ailleurs, parce que je suis un enfant de l’ékole publique où on n’apprend plus ce genre de gymnastique de l’esprit, mais j’ai acheté une calculatrice « Windows » (merci infiniment à Bill Gates…) qui connait tous les résultats de toutes les opérations possibles avec tous les nombres et chiffres imaginables et dans tous les cas il ressort que ses propositions économiques, sociales, fiscales et financières ne tiennent pas la route.
Il devrait en acheter une, lui aussi, et il comprendrait que je ne peux pas adhérer à ses propositions.
Que j’en dis que c’est dommage, parce qu’il y a mieux à faire pour la jeunesse de ce pays à lui rendre la vie plus douce dans mon beau pays que d’énoncer des contre-vérités en quasi-permanence.
Donc, passons, mais, par respect, je reprends son dire :
 
« Chers amis,
 
Au cours des 18 derniers mois, vous avez été plus de 310.000 à parrainer ma candidature. Votre engagement aux moments difficiles, votre force dans l’action patiente pour convaincre ont constitué un point d’appui décisif. 7,7 millions de suffrages ont alors pu se porter sur le programme l’Avenir en Commun et ma candidature. Ainsi, le 11 avril, si décevant qu’il soit, marque aussi la naissance en France d’un puissant pôle populaire en rupture écologique et sociale avec le système dominant.
 
Il aurait fallu si peu de voix supplémentaires et l’Union Populaire aurait été qualifiée pour le second tour de l’élection présidentielle ! La déception est immense. Mais elle ne doit pas submerger la fierté du travail accompli, ni la détermination pour les batailles à venir, ni la responsabilité pour mener la force acquise.
 
Il y aura donc le second tour de l’élection présidentielle. Il se fait en nous interdisant tout vote d’adhésion. Il exclut nos projets et notre vision du futur. Il se dénouera au mépris de nos répulsions les plus fondamentales. Une présidence sans autorité morale en sortira.
 
Mais je veux me répéter. Pendant la campagne, j’ai suffisamment expliqué combien cette opposition entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen n’était pas à la hauteur des problèmes du pays, notamment face à l’urgence écologique et sociale. Les deux sont si souvent d’accord ! Par exemple pour continuer à geler le smic, laisser aller la spéculation sur les prix ou refuser le retour à la retraite à 60 ans. Aucun des deux ne prend en compte l’alerte récente du GIEC sur le changement climatique ni celles qui s’accumulent à propos du nucléaire.
 
Cependant, l’un et l’autre ne sont pas équivalents. Marine Le Pen ajoute au projet de maltraitance sociale qu’elle partage avec Emmanuel Macron un ferment dangereux d’exclusion ethnique et religieuse. Un peuple peut être détruit par ce type de division. Nous savons tous qu’elle n’égale aucuns autres maux. J’admets que mon appréciation ici est autant morale et philosophique que politique. C’est pourquoi j’ai dit et je répète que pas une voix ne devrait se porter sur la candidate d’extrême droite. Cela me parait être un avis public suffisant.
 
Mais aller au-delà serait abuser de la confiance que vous m’avez accordée. Je ne donnerai donc pas d’autre « consigne », ni à vous, ni aux 7,7 millions d’électeurs de l’Avenir en Commun. Je n’en ai pas le mandat.
 
Pour autant nous ne resterons pas sans prise de position. Vous pourrez vous exprimer dans une consultation en ligne pour dire votre choix : voter Emmanuel Macron, voter blanc ou nul, ou s’abstenir. Le résultat de cette consultation sera rendu public. Mais entendons-nous bien : quel qu’en soit le résultat, il ne devra pas être interprété comme une consigne donnée à qui que ce soit ni entre nous ni pour ceux qui nous écoutent et nous font confiance. Il indiquera quelles sont nos appréciations dans leurs diversités. Chacun conclura et votera en conscience, comme il l’entend. Je demande que chaque point de vue soit respecté. Ne donnons pas à ce duo le gain de nous opposer entre nous à leur propos alors que nous sommes si fortement unis sur nos projets.
 
En ce sens, la cohésion de l’Union Populaire est notre bien le plus cher. À cette heure, nous sommes le recours politique pour notre pays qui entre dans l’impasse morale et politique des libéraux et de l’extrême droite. Restons confiants, actifs, mutuellement respectueux entre nous. Notre nombre est notre force. Cette force le montrera bientôt, j’en suis convaincu : un autre monde est possible. Il commence avec notre engagement.
 
Salutations reconnaissantes,
 
Jean-Luc Mélenchon »
 
Donc, si je comprends bien, il me demande de voter avant le vote de dimanche et après sa défaite sur le vote de cette fin de semaine.
Elle n’est pas mal, celle-là…
J’apprécie l’initiative pour ce qu’elle a de comique.
Pour ma part, aucun doute, entre la « peste blonde » et le « choléra de la haute finance », d’abord je vote.
Avec les pieds dans le premier cas, avec ma carte d’électeur dans la seconde hypothèse.
Et je compte bien remettre ça deux fois en juin…
Pas question de m’abstenir !
Ni de voter blanc ou nul.
Je ne suis pas devenu totalement fou.
 
Parce que celui qui ne vote pas « contre » au second tour, il vote forcément pour le gagnant.
L’abstentionniste, celui qui vote nul ou qui vote blanc, il vote également pour le gagnant de ce scrutin.
Si, par hasard, c’est « Marinella-tchi-tchi » qui l’emporte, tous les abstentionnistes et les autres seront donc complices de son succès !
Si par hasard c’est « Jupiter », même punition de complicité au premier degré.
Grave pour un mek de « gôche », même ultra ou seulement modéré que de favoriser ainsi une facho de droâte extrême, n’est-ce pas ?
Par conséquent, il n’y a même pas le choix pour un électeur de « Mes-Luches » : Se rendre complice du « Air-Haine », ça tient presque de l’hérésie !
 
C’est en cela qu’il a raison de dire « pas une voix ne devrait se porter sur la candidate d’extrême droite » parce que demain, ou après-demain, l’opposition politique se résumera par des déportations massives jusque dans la Sibérie de « Poux-tine » où seront traqués les « traites à la Patrie » pour avoir ruiné l’avenir de mon pays (celui que j’aime tant et qui me le rend si mal…) avec des décisions gouvernementales qui seront ubuesques pour être totalement « disruptives » menant forcément à la dislocation du tissu sociologique et économique qui fait « mon pays », ce qu’il est avec tous ses défauts et toutes ses défaillances accumulées au fil de son Histoire : On ne pourrait même plus espérer l’améliorer avant une ou deux générations…
Et franchement, je compte bien ne pas être tout seul à faire de la sorte !
 
« Marine Le Pen ajoute au projet de maltraitance sociale qu’elle partage avec Emmanuel Macron un ferment dangereux d’exclusion ethnique et religieuse », précise « Mes-Luches ».
Selon lui, « un peuple peut être détruit par ce type de division ».
Il a également parfaitement raison.
« Marinella-tchi-tchi », et avant elle son paternel, surfe depuis des décennies sur la peur « de l’autre » exploitée de façon éhontée qu’on s’en souvient encore et depuis toujours.
Ça aura été les juifs, c’est désormais les mahométans, demain ce sera le sahélien, le LGBTQ+ et que sais-je encore, le « Portos », le « Rital », le « Teuton », le « Polak », le « British », « l’Hispanique », le « Chinetoque », le « Viet » la liste est longue…
 
Mais pas le « popov », dès qu’il sera en paix avec ses voisins, nous a-t-elle assurés !
C’est la même qui veut sortir de l’Otan alors qu’ils se bousculent tous pour y rentrer.
À contre-courant du sens de l’Histoire…
Elle n’a même pas compris, bas du neurone qu’ils sont tous autour d’elle, que l’Otan est une organisation de défense contre les agressions, et que les russes sont une fédération agressive depuis la fin de la seconde guerre mondiale, menaçant de déclencher la troisième pour les beaux yeux de « Poux-tine » : Les faits parlent pourtant d’eux-mêmes actuellement, tu-diou !
Mais elle persiste à lécher le kul de tous ceux-là qui sont ses ennemis de classe, la pôvrette, pour mieux les séduire.
Vous connaissez la fable du petit chaperon rouge, n’est-ce pas ?
Moâ aussi.
 
Parce qu’en plus, ça fonctionne : Ils vont être des millions à voter le rejet de « Jupiter », lui et sa casse-sociale, sa casse industrielle, ses jeux de « tu me fais peur » avec les prix qui flambent, le « Conard-virus » qui tue toujours, ces vaccins à emmerder. Il ne vaut guère mieux, finalement, sauf que c’est plus soft : Il y met de la vaseline en grand habitué du procédé…
 
Immigration, sécurité, pouvoir d’achat, les thèmes qui la portent dans l’opinion sont l’ossature de son discours.
Vous allez le voir ce soir…
Car elle a des points à rattraper sur son adversaire !
« Alors qu’à l'inverse, Emmanuel Macron dispose d’un avantage sur la gestion de la crise ukrainienne, l’économie, l’emploi et dans une moindre mesure, sur l’environnement » nous disent les sondeurs d’opinion.
D’ailleurs, il va affirmer qu’il aura tenu quasiment toutes ses promesses de 2017, hors quelques-unes qui n’ont pas été agréées par « les forces vives » du pays et qu’il propose justement d’y remédier par la concertation pour préparer un avenir encore meilleur pour tous !
 
La campagne de « Marinella-tchi-tchi » d’entre-deux tours a surtout consisté pour le moment en des déplacements, qui chez un exploitant agricole de l’Yonne, qui chez un patron de PME, puis quelques conférences de presse. Une campagne « sans risque », ni « relief », « avec des événements réglés comme du papier à musique ».
Mais « une campagne peut être émaillée d’incidents, qui peuvent faire décrocher un candidat », qui pour l’heure ne sont pas en sa faveur avec son service d’ordre plus que « musclé » : Les bonnes vieilles méthodes du GUD…
Car le rapport de forces en vue du second tour de la présidentielle est avant tout affaire de reports de voix en provenance des électorats malheureux et à ce jeu-là, elle peut compter sur les trois-quarts des électeurs de « Zézé-amour ».
Elle sait qu’elle doit aller chercher des voix ailleurs, parce que finalement, il ne pèse pas lourd.
On va voir ce soir comment elle va s’y prendre.
 
« En fait, elle veut parler à trois catégories d’électeurs : les abstentionnistes, sa principale réserve ». Mais c’est la même chose pour « Jupiter ».
« Ce qu’il reste des électeurs de droite, avec Valérie Pécresse, Nicolas Dupont-Aignan et Jean Lassalle ; et les électeurs de Jean-Luc Mélenchon », détaille un spécialiste.
« Le front des anti-Macron est bien supérieur à ceux qui ne veulent pas voir Marine Le Pen au pouvoir », aura ainsi affirmé Louis Aliot, maire « Air-Haine » de Perpignan.
Qu’il croit…
 
Reste un dernier levier : Celui qu’elle aborde avec le plus d'appréhension, en raison du souvenir cuisant qui la tenaille depuis cinq ans.
En 2017, elle avait sombré en direct face à « Jupiter » lors du débat télévisé. Or, le nouvel échange entre ces mêmes protagonistes aura « un impact » sur le choix de 28 % des « Gauloisiens » nous dit-on.
Reste à savoir si « Jupiter » sera « boosté » comme il a pu nous le montrer récemment lors d’un déplacement, car lui fait une campagne de terrain et manifestement, ça l’épuise.
https://twitter.com/CNEWS/status/1513492349044854788
À Mulhouse, un « soignant » a même affirmé qu’il avait « les yeux vitreux »…
Un aide-soignant en service d’urgence, en fait, délégué CGT-santé : « Le soignant en moi va parler. Permettez-moi de vous dire, j’ai vu un homme en face de moi qui avait un peu les yeux vitreux, il me paraissait fatigué. Je pense qu’il est boosté » en dit l’homme de l’art en spécialiste diplômé !
Une séquence totalement insolite et farfelue.
« Son regard de fou. On dirait un drogué. Il fait peur » en dit un « twister ».
Et ce n’est pas la première fois que certains se posent des questions sur la sobriété de « Jupiter »…
Il faut dire que le rythme que lui impose l’actualité n’est pas de tout repos.
 
Alors qui va garder ses nerfs et son acuité « politique » le plus longtemps ?
« Ils » avaient bien réussi à faire baver « Juppette » face à « Fifi-le-souteneur », j’ai hâte de savoir comment cela va se passer ce soir.
Pas vous ?