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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 1 septembre 2021

31 – La bataille des « Chagos » (3).

Épilogue
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Quand on arrive à proximité du bâtiment russe, la tension à notre bord monte de plusieurs degrés : vont-ils tenter de nous repousser avec un obus ou, plus mortel, avec un missile, puisque le sous-marin nous aura laissés approcher ?
Mais Paul reste calme.
Il fait ralentir l’allure et changer de direction alors qu’il s’active avec ses jumelles : on met le cap sur un groupe d’hommes accrochés les uns aux autres qui se débattent contre les vagues.
Un sauvetage !
On s’approche doucement jusqu’à leur envoyer un filin, puis un second.
Ils sont tombés on ne sait pas comment et sont manifestement contents de nous voir leur offrir l’hospitalité.
Une fois à bord, non sans difficulté, ils se retrouvent dans la cambuse, tout détrempés à se faire servir un bogue de café chaud qui gigotte dans tous les sens.
L’un d’entre eux est en plus pris de tels tremblements, une réaction au froid, transis, qui le secouent de la tête au pied qu’il en renverse les trois-quarts de son breuvage sur le sol…
Manifestement, ils sont russes : je ne comprends pas un mot de ce qu’ils disent.
Mais on comprend leurs « thank you »…
Je remonte sur la passerelle.
 
Paul fait manœuvrer le patrouilleur pour aller récupérer un naufragé isolé qui a l’air plus mal en point.
Et puis après un dernier coup d’œil circulaire, il fait mettre le cap à petite allure sur un des canots du navire russe qui fait route vers nous.
C’est le second qu’ils ont mis à l’eau.
Le premier semble rentrer.
Là encore, c’est sportif…
Ils abordent sous le vent, Paul ayant fait mettre notre esquif en travers du vent, ce qui le fait rouler atrocement : il faut s’accrocher aux parois des coursives et ses mains-courantes pour ne pas tomber ou se cogner, et à tout ce qui traine pour ne pas se vautrer.
En principe, j’ai le pied un peu marin, mais là, je sens que décidément mon estomac n’est pas loin de rendre l’âme : il ne faudrait pas que la manœuvre se prolonge trop longtemps !
Le transbordement reste acrobatique mais finalement se termine après d’interminables minutes et chacun salue l’autre, après que Paul ait remis un pli à l’un des marins à destination de ses officiers.
Paul en tire trois coups de sirène.
Auquel la frégate russe répondra.
« Vous avez pensé à faire des photos ? »
Bé non justement, j’étais trop occupée à contrôler mes viscères, pardi !
 
En reprenant de la vitesse, le roulement s’atténue et je retrouve partiellement mes moyens et esprits.
Ils ne nous ont pas tiré dessus et nous n’avons pas demandé notre compte.
Juste quatre hommes sortis de l’eau : c’est finalement suffisant pour que le sous-marin russe nous laisse rentrer !
Du coup, nous pénétrons dans le lagon sans encombre et je retrouve la terre ferme avec plaisir : je n’ai pas vomi mon dernier repas ! Mais c’était limite…
Remarquez, je n’avais rien dans le ventre de consistant, et heureusement.
« Là, prenez donc des photos du trou dans le quai ! »
Ce que je fais, pas mécontente de me rendre un peu utile.
Un gros trou avec des gravats détrempés tout autour, certains s’étant fracassés sur la cahute qui sert de « capitainerie » du port qui aura plus souffert de la tempête, mais qui n’ont pas vraiment abîmé la structure. Il s’agira juste de combler ce trou et de refaire un peu de béton par-dessus pour lui donner un aspect civilisé.
« Quand même de bons artilleurs : c’était leur premier tir et il ne manquait qu’une vingtaine de mètres pour atteindre le hangar.
Et encore, le second tir aura été plus précis : il a dû tomber à la bonne hauteur, mais à moins d’une dizaine de mètres à côté de sa cible, dans le lagon.
Avec une mer pareille, ce n’est pas mal » en dira Gustave.
« Heureusement qu’ils n’ont pas pensé à utiliser leur missile de surface… » rajoute-t-il.
« Bé si justement… C’était celui anti-aérien contre l’Ovni et c’est justement ce qui aura provoqué leur incendie à bard… »
Il y avait aussi un Ovni ?
« J’ai des photos, si vous voulez… »
Mais ça n’intéresse même pas Gustave.
Alors ils se sont calmés avec leurs armes en décadence…
« Vous croyez ? »
Bé oui, la foudre aura frappé un épars sur le tube de lancement et l’un des deux missiles anti-aériens est resté coincé dedans provoquant un incendie…
« Ce sont des pompiers que nous avons repêchés. En tout cas, ils étaient en combinaison ignifugée de pompier et ils ont dû être jetés par-dessus bord sur un coup de roulis ou une déferlante. »
Et c’était quoi cet engin sorti de l’eau ?
L’occasion de montrer enfin mes photos pour la plupart ratées pour avoir été prises trop précipitamment…
 
La troisième trace sonar « celle qui avait un déplacement aléatoire. »
Tout de même… Il faudra qu’il en fasse un rapport à l’amirauté.
« Ils ne vont pas vous croire, même avec les photos d’Alexis… »
Justement, elles ne sont pas très bonnes, mes photos, faut-il reconnaître.
« Ne vous inquiétez pas pour ces détails : le sous-marin ricain qui traine dans les parages confirmera ces événements… »
Mais ça va se faire poser des questions à tous les états-majors…
« Bien sûr, amiral !
Les américains ne comprendront rien à ce qui s’est passé : ils témoigneront d’avoir bien vu les coups de canon, témoignage d’une agression qui va exciter un peu les chancelleries, mais pas trop notre « Ofni »… Trop rapide.
Les russes, en revanche, ils étaient aux premières loges et dans le feu de l’action.
Et je leur ai remis un message : « Premier et dernier avertissement ! ». Une façon de leur dire que nous maîtrisons des technologies qu’ils ne connaissent même pas.
Pas plus que nous, remarquez… »
Ils ne reviendront plus ?
« Si, avec des navires espions mais en restant sagement en dehors des eaux territoriales.
De toute façon, les anglais vont accroître leur présence autour de l’atoll et les Awacs américains vont nous servir une couverture aérienne tout ce qu’il y a de plus correcte. »
Mais comment vont-ils interpréter les événements.
« On met au point des armes électromagnétiques redoutables… »
Mais ce n’est même pas vrai !
« Ils n’ont pas besoin de savoir ce détail-là ! »
Oui, évidemment, oui…
 
La tempête s’est calmée. La dépression a repris sa route « normale » vers le Nord.
Le paquebot des chefs de chantier peut venir amarrer et les ouvriers Sri-lankais sortir de leurs baraquements.
Le sous-marin et le « 002 » seront rentrés sous leur abri à l’occasion d’un « blanc » des satellites-espions russes.
« C’est tout de même curieux, cette tempête qui déboule juste à ce moment-là… »
Parce que je crois encore au hasard ?
Qu’il m’explique, là !
« Il n’y a pas de hasard. Enfin si, les conditions météos d’une façon générale.
Quoiqu’à pareille époque, elles n’ont rien d’étonnant.
En revanche, ce qu’il l’est, c’est que l’anticyclone soit descendu si au Sud que ça. Normalement, on aurait juste dû avoir des alizés un peu plus puissants que de coutume.
Mais là, on a eu droit au cœur de la tempête. »
Et alors ?
« Alors ? Mais enfin, Alexis… Les Hytrutes. Enfin leurs machines. Ça fait une semaine qu’ils pistent le sous-marin russe depuis l’atlantique-Sud.
Ils cherchaient quoi ? »
Comment le saurai-je ?
« À confirmer que ces machines de guerre sont bien des dangers pour la planète ?
À mon avis, ils le savaient : le sous-marin russe doit être à propulsion nucléaire. On ne l’aura pas vu émerger.
Et peut-être que les Hytrutes ont des détecteurs plus sensibles qu’on ne peut l’imaginer aux transuraniens.
C’est important pour eux : ça veut dire qu’on maîtrise l’énergie nucléaire, parce que le plutonium n’existe pas à l’état naturel… »
Ah…
« Donc que la planète est habitée par une espèce « avancée » qui reste dangereuse… »
Mais ça fait des années de ça, puisque la première bombe nucléaire sur Hiroshima était déjà au plutonium…
« Oui… »
Une confirmation de notre maîtrise du sujet.
 
Pas très convaincant.
« Moi je ne comprends pas la relation que vous faites entre la tempête et leur intervention qui nous aura sauvé la mise. »
C’est pourtant simple.
« Comme vous le rapporterez, je savais qu’ils seraient présents. Et le point clé, ça aura été le naufrage d’Escoffier qui ne peut pas s’expliquer autrement.
Enfin… c’était la certitude qu’il allait se passer quelque chose.
La suite, comme vous en faites un résumé, je savais donc.
Quant à savoir comment ils ont fait pour « détourner » la tempête Alicia, je n’en sais toujours rien.
En revanche, il est clair que la tempête magnétique absolument exceptionnelle que nous avons subi, c’est qu’ils maîtrisent les champs électromagnétiques, et dès lors, il est évident que ça ne peut être qu’une technologie que nous ne maîtrisons pas.
Il faut tout même se rendre compte, même si nous n’avons pas de mesure pour en préciser la puissance, que ces machines-là, quand elles se mettent à modifier les champs naturels du magnétisme terrestre, c’est qu’elles dégagent des quantités phénoménales d’énergie…
Et je ne sais pas comment.
Probablement que ça a un rapport avec leur mode de locomotion… »
Ah ?
« Elles reviendront ? »
« Pas que je sache », me répond-il.
« En attendant, ça nous aura rendu un grand service.
D’une part, sur le moment, parce que je ne vois pas comment on aurait pu faire face à des tirs au canon plus ajusté sur nos installations. »
Mais le sous-marin était à l’abri sous la flotte, dans le lagon, comme le paquebot du personnel d’encadrement et le « 002 » aussi, pour ne pas être très visible du large derrière les palmiers.
« Oui, bien sûr. Mais ce n’est pas avec notre patrouilleur qu’on aurait pu les refouler.
D’autre part, si la tempête n’avait pas fondu sur nous, ils auraient pu débarquer. »
 
« Mais pas du tout ! » m’esclame-je.
« On aurait été sous la protection des anglo-saxons : ils ne s’y seraient pas risqués ! »
Paul reconnaît que là, je marque un point…
« Vous avez raison. Ils n’auraient rien pu débarquer ni probablement encore moins détruire quoique ce soit.
Il n’empêche, sans cette tempête et ses effets magnétiques, ils seraient revenus tôt ou tard.
Là, c’est terminé : ils vont éviter la zone, désormais… »
Bon.
« Et on fait quoi maintenant ? »
Eh bien il est prévu que Gustave reste sur place en vigie. « Il va renouer avec les alliés. Il va ensuite remonter à Paris faire son rapport et enfin revenir accueillir d’autres matériels.
Nos travaux vont se poursuivre et moi je rentre en France. »
Et moi ?
« Vous aussi. Enfin… si vous le souhaitez. »
Bé si je n’ai plus rien à faire ici…
 
« Oh, si moi je passe Noël chez ma belle-famille, les rantanplan, si vous vous n’avez rien d’autre à faire, je vous envoie en mission. »
Laquelle ?
« Que diriez-vous d’aller faire une croisière en Mer rouge ? »
Une croisière ?
« Notre premier navire équipé de cyborgs va appareiller de Manchester pour une croisière d’essai.
Première escale en rade de Gênes : on y embarque quelques invités Italiens et Suisses. Étape à Malte, où des Ukrainiens vont embarquer pour Le Caire. Troisième étape, la Mer Rouge jusqu’à Addis-Abeba avec quelques saoudiens à bord.
J’ai besoin d’un œil de Moscou à bord pour me dire tout ce qui ne va pas de façon à corriger le tir. »
Il n’a personne d’autre ?
« Si ! Aurélie. Mais bon, comme ce ne sera pas une croisière de tout repos, vous pouvez utilement faire équipe.
Tous frais payés plus une prime exceptionnelle de dépaysement et je vous rapatrie ensuite. »
De dépaysement ?
Voilà qu’elle est bonne comme idée.
Sauf qu’Aurélie, c’est plutôt un poids-mort.
« Oui, justement. Il faut pouvoir lui remettre définitivement le pied à l’étrier. Je lui offre la croisière à elle aussi, figurez-vous et elle ne refusera pas si vous l’accompagnez… »
Alors, si c’est pour « rendre service », pourquoi pas.
 
Mais c’est déjà une autre histoire[1].
 
Courances, le 28 février 2021
Alexis Dubois

[1] Cf. « Les enquêtes de Charlotte », épisode « La croisière d’Alexis », à paraître aux éditions I3



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