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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 17 juin 2020

L’exode urbain aurait déjà commencé

Consécutivement à la crise du « Conard-virus » !
 
Excusez du peu : Comme si un petit virus sans ADN qu’un simple contact avec un peu de savon détruit irrémédiablement, pourrait-il vider les villes ?
Si elles existent, parfois depuis des millénaires (et des dizaines et des dizaines d’épidémies virales), c’est qu’il y a des raisons impérieuses à cette réalité.
Le monde entier est déjà, et pour moitié, urbain ou péri-urbain et la désertification des milieux ruraux persiste malgré tout.
 
Pourtant, il faut reconnaître que la dernière pandémie aura accéléré la prise de conscience des multiples problèmes, sociaux, économiques, énergétiques, sanitaires, liés à la trop forte densité des grandes villes.
Elle a aussi illustré un phénomène d’exode durant le confinement : 20 % des urbains (surtout en la « Kapitale-sur-Seine ») sont partis dans leurs verts-pâturages pensés pour leur être « plus confortables » !
Logique : Le « présentiel » étant de toute façon interdit, les NITC permettant de télétravailler malgré tout, aucune raison de rester dans son « deux-pièces-cuisine » entassé à 3, 4 ou 5 alors que l’ékole et les sites de formation sont fermés !
 
D’autant que dès le début de la pandémie du « Conard-virus » et dans l’état de quasi-panique dans lequel les « autorités & sachants » ont plongé les populations d’urbain, la densité de population est apparue très vite comme un facteur déterminant de la propagation du virus.
Une corrélation idiote entre pandémie et densité, qui est d’ailleurs aujourd’hui remise en cause par les scientifiques, notamment au regard de la multi-factorialité de l’épidémie : L’âge, la qualité des services de soin, le type de métier, le mode de cohabitation des ménages, les habitudes culturelles… sont autant d’éléments qui contribuent à accentuer ou non la pandémie.
Ce qui tombe sous le sens, naturellement.
Mais comme depuis quelques années les « sachants », plus ou moins « autistes-trisomiques » ont tellement fait pour « paniquer » le chaland avec leurs discours anxiogènes depuis les attentats de 2015 (les grèves, les « manifs’-pour-tous », le mouvement des « Gilets-jaunes » et j’en passe…), que force est de constater que la mayonnaise a pris rapidement.
Surtout en l’espèce : On t’annonce le jeudi que le mardi suivant tu ne sors plus de chez toi, ça te laisse le temps de te préparer sereinement !
Pas comme en 1940…
 
Pour autant, depuis des années, les postures critiques vis-à-vis de la ville et de ce qu’elle nous révèle de nos modèles socio-économiques ne faiblissent pas. Si cette pensée radicale n’est pas nouvelle, elle réémerge en période de crise et nous oblige à poser la question de l’urbain au regard de la propagation virale et de la distanciation sociale au moment du déconfinement, mais aussi en tant que reflet de la société.
Creuset de tous les maux, la ville serait mise au banc des accusés et les disparités de densité révèlent d’autres inégalités, à la fois sociales, culturelles économiques.
 
Dans ce contexte, certains experts et décideurs s’enthousiasment autour de l’idée d’une possible revanche des campagnes au moment où on essaye de mettre la campagne et ses « mobilités-douces » dans le cœur des cités.
De nombreux auteurs et journalistes voient dans la migration massive des Franciliens vers leurs résidences secondaires pendant le confinement le signe annonciateur d’un futur exode urbain…
Pour ma part, je signale qu’ils sont revenus depuis, pour être plus proches des commodités offertes par leurs villes et quartiers et nulle part ailleurs !
Quand même curieux alors que l’état d’urgence n’est toujours pas levé, que le virus circule encore et que leur « présentiel » n’est pas forcément encore une obligation laborieuse…
 
L’observation des dynamiques démographiques sur un temps long apporte d’ailleurs un éclairage et montre que les espaces ruraux, y compris loin des villes, se repeuplent en effet depuis les années 2000, ce qui participe à la revitalisation des campagnes, mais sans nécessairement affaiblir pour autant les villes.
Et si aucune accélération du phénomène n’est enregistrée (hors un « frémissement » chez les parigots-bobos, mais ça c’est de la faute de « De-la-Nuée » et de « Sœur-Âne » qui ont pourri la vie des « parigots-bobos »), on peut tout de même se demander à quoi ressemblerait le « Gauloisie-post-exode-urbain », qui se serait reconnectée à sa ruralité et aurait retrouvé une « équidensité » de peuplement.
Quelles conséquences de cette dé-densification des villes ?
C’est là où on rigole fermement !
 
Cette géographie « idéalisée » par tous ces « bobos-là » (pas pour eux-mêmes, mais pour tous « les autres ») a en réalité déjà existé.
Elle correspond à la « Gauloisie-éternelle » de la fin du XIXème siècle, plus exactement au tout début de la révolution industrielle.
En 1876, la population « Gauloisienne » était répartie de façon beaucoup plus homogène dans l’espace qu’elle ne l’est aujourd’hui.
La « Gauloisie-métropolitaine » comptait alors 38 millions d’habitants, une densité moyenne de 70 habitants au km² et plus de la moitié de la population habitait dans ce que nous appelons aujourd’hui « le rural ».
Cette répartition spatialement « équitable » traduisait déjà le fait que les hommes habitent au plus près de leur lieu de travail, laquelle était essentiellement liée à la terre et aux campagnes : Aux ékoles de la République de s’y adapter.
En 2017, on recensait plus de 64 millions d’habitants, une densité de 119 habitants au km² et moins d’un quart de la population seulement vit dans une commune de moins de 2.000 habitants…
 
En 150 ans, la population a donc presque doublé, entre autres parce que l’espérance de vie aura aussi doublé, passant de 43 à 86 ans, il ne faut pas l’oublier (vive le progrès, la démocratie, la liberté, le grand-kapital !).
Il est vrai que cette croissance démographique s’est fortement polarisée dans l’espace, puisque les trois quarts de la hausse de population enregistrée s’est concentrée sur seulement 5 % de la superficie du pays, ce qui nous conduit aux densités actuelles décriées !
Si l’on projette un scénario de dé-densification massive des espaces urbaines pour revenir à cette géographie en apparence plus égalitaire, on aura des conséquences pour les territoires pour le moins curieuses.
 
À partir des données historiques disponibles, il est donc possible d’imaginer une « Gauloisie-néo-rurale » pour en tirer quelques leçons contemporaines.
Pour parvenir à une « ré-ruralité », la population de 2017 serait par conséquent répartie entre les mêmes communes d’antan, mais au prorata du poids qu’elles occupaient en 1876.
Et pour retrouver cette répartition de population du XIXème siècle, il faudrait procéder à une réduction massive de la population urbaine, ville-centre et proche périphérie, au profit des campagnes et des montagnes !
Le littoral méditerranéen et son arrière-pays proche, ainsi que les zones touristiques et attractives de la côte atlantique devraient aussi se dépeupler !
Et sans la réalité des chiffres, on pourrait presque penser que le modèle est soutenable.
Mais si l’on précise un peu les dynamiques observées, on se rend compte qu’il faudrait doubler la population rurale : Logique.
 
Par exemple, pour retrouver la géographie du XIXème siècle, la ville de Bagnères-de-Bigorre dans les Hautes-Pyrénées passerait ainsi de 7.200 habitants à 16.100.
Celle de Charolles, en Saône-et-Loire, de 2.700 à 6.200, et la commune de Murat, dans le Cantal, verrait sa population bondir de 1.880 habitants à près de 5.900 !
Or, avec une surface moyenne des appartements située à 32 m² par personne en « Gauloisie-du-logement », il faudrait construire plus de 130.000 m² à Murat, soit 1.900 logements de 70 m² ou bien encore près de 40 immeubles de 8 étages pour assurer cette transition néo-rurale !
Merci pour les « bétonneurs »…
Certains espaces de montagne verraient tripler leur population résidente. C’est le cas globalement des Pyrénées, ou dans une moindre mesure du Massif central. Les Alpes, en revanche, n’enregistreraient qu’une faible hausse de 15 % et le Jura resterait stable puisqu’il pèse, en 2017, un poids équivalent à celui de 1876.
 
À l’inverse, certaines villes apparaissent proportionnellement moins peuplées en 2017 qu’en 1876. « Paris-sur-la-plage », par exemple, devrait accroître sa population de 54 % et atteindre ainsi les 3,3 millions d’habitants pour retrouver son poids d’antan dans la population « Gauloisienne ».
Ach, désespoir désespérant !
Hein, quel paradoxe, elle qui en perd tous les ans pour des « parigots-écololos-bobos » qui ne souhaitent qu’une chose, c’est que la ville cède à la campagne !
Le poids des hérésies-dogmatiques, décidément…
En 1876, 5,2 % de celle-ci vivait à « Paris-sur-le-Seine » pour 3,2 % aujourd’hui !
Implacables les réalités mathématiques…
Bordeaux devrait voir sa population progresser de près de 50 % et dépasser les 370.000 habitants.
Lyon, Lille et Saint-Étienne devraient enregistrer des hausses démographiques de l’ordre de 15 à 30 %.
J’adore : « L’enfer-urbain »… démultiplié !
 
Toutefois, pour ces quelques exceptions, l’ensemble des autres villes devraient globalement se dépeupler et se dédensifier. Ainsi, les villes moyennes, qui ont enregistré les plus fortes progressions de population au cours des deux derniers siècles, devraient donc subir ces mouvements d’exode urbain.
Mais autre paradoxe, elles sont déjà « à la campagne » !
Par exemple, si l’on se fonde sur la géographie du XIXème siècle, Romans-sur-Isère ou Albi perdraient plus de 10.000 habitants et Colmar plus de 30.000 !
Les pôvres…
 
À partir de ce scénario rétro-prospectif, il est possible de discuter des conséquences des aspirations ou des appels à la dé-densification massive des villes : Pour dédensifier sérieusement les villes, il faudra songer à urbaniser les campagnes, artificialiser de nombreux espaces naturels fragiles et protégés.
Pour garantir un accès à l’emploi, à la santé, à l’éducation dans un modèle d’habitat dispersé, il faudra prévoir de développer les réseaux numériques, énergétiques et surtout routiers afin d’assurer la connexion de ces espaces.
Les déplacements motorisés augmenteraient ainsi que les pollutions, les prix dans ces espaces nouvellement convoités sans doute aussi, provoquant une forme de gentrification rurale, qui peut déjà s’exprimer dans les campagnes les plus attractives.
Le corollaire de ce déménagement territorial pourrait même se traduire finalement par un nouvel engouement pour les villes…
Quand on nage dans les paradoxes issus des dogmes les plus dingues, on n’est plus à ça près !
 
Finalement, cette projection nous montre surtout à quel point ville et campagne sont profondément reliées et constituent en réalité les deux facettes d’un même modèle territorial.
Si en ces temps anxiogènes, la ville repoussoir trouve son pendant dans la campagne refuge, cela ne remet pas en cause la nécessité de travailler à l’amélioration des interactions spatiales, plutôt que d’appeler à soutenir de nouvelles fractures.
Le rapport affectif que les « Gauloisiens » entretiennent avec le monde rural est un ciment important pour la cohésion territoriale. L’attractivité retrouvée de certaines campagnes depuis 20 ans, n’a jusque-là pas remis en cause la dynamique urbaine dont nous avons aussi besoin.
Nous sommes quasiment tous descendants de « paysans ».
Moâ, j’ai même des tombeaux pluriséculaires à entretenir comme autant d’attaches « rurales » en « Corsica-Bella-Tchi-Tchi », pas spécialement réputée pour ses grandes mégalopoles…
 
L’urbanisation a bien sûr ses limites, mais il me semble que les enjeux pour l’action ne sont pas tant liés à la densité des villes, qu’à la qualité des espaces.
Probablement, cela passe par une déminéralisation des espaces pour redonner une place à la nature, favoriser la biodiversité, et même, pourquoi pas, réduire les îlots de chaleur.
Il y a également un enjeu très fort autour de la reconnexion des espaces fonctionnels de vie, de travail, de loisir pour réduire les mobilités et accroître le bien-être des populations et la pollution due aux déplacements intempestifs.
Sur ce dernier point, les villes moyennes ont une opportunité à saisir en offrant dans la proximité à la fois des ressources résidentielles, productives et récréatives.
Dans tous les cas, les approches clivantes de l’espace, opposant ville et campagne, centre et périphérie, ne nous font absolument pas avancer.
Au contraire, s’il doit y avoir, peut-être, un nouveau modèle de résilience à l’issue de la crise, c’est sur l’exceptionnel maillage de l’espace géographique du pays et sur le couple ville-campagne hérité de notre Histoire, qu’il doit se construire.
 
Comme beaucoup, je crois que chacun a ses « racines » là où il aime à vivre, c’est bien évident. Et si j’aime mes châtaigniers et les parfums de mon maquis, je ne me vois pas vivre loin des commodités et facilités d’une grande ville.
Comme je ne connais bien toutes les rues que d’une seule (quoique… « Sœur-Âne » te me change les sens de rotations des rues et leurs sens-interdits sans prévenir), à savoir « Paris-sur-la-plage », je ne me vois plus « exoder » une nouvelle fois…
J’y sais à peu près tous les commerces, tous les points névralgiques et autres intérêts et j’aime à la faire visiter à mes compatriotes (surtout la nuit ou au petit-matin, les moments les plus agréables).
Et puis ça m’évitera de prendre un hélicoptère si je fais une « mauvaise chute ».
 
Ceci dit, je ne crois pas vraiment à la possibilité de déménager les « urbains » dans la « ruralité profonde » : Ils vont mourir d’ennui.
Et se faire mal accueillir.
Toutefois, je reste inquiet : Que vont devenir tous ces « pas-de-porte » sur boulevard si plus personne ne peut y accéder ?
Que vont devenir tous ces bureaux perchés en hauteur si tout le monde « télétravaille » et ne peut plus prendre l’ascenseur ?
Que vont devenir tous ces équipements routiers qui nous auront tant coûté si plus personne ne s’en sert ?
 
Eh bien j’en pense qu’ils vont retrouver une seconde vie : Les terrasses de café phagocytent déjà les places de stationnement sur la chaussée (faute de voiture « en rotation »), les auvents diurnes vont apparaître sur les trottoirs en complément des mesures de distanciations, et il faudra le double de surface de bureaux pour loger tout le monde « au siège » ! Parce que travailler dans 4m² 8 heures par jour, ils vont finir par devenir tous cinglés…
Et il faudra continuer à construire des logements, des ékoles et des crèches en pied de tour !
C’est la rançon de la « tiercisation » de nos économies modernes, où on fait « du chiffre » sans avoir forcément à livrer des cartons.
La belle revanche sur les dogmatiques qui n’ont toujours rien compris à la vraie vie !

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