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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 9 juin 2020

La foirade annoncée du StopCovid

C’est un succès, nous assure-t-on !
 
600.000 téléchargements dès la première journée : MA-GNI-FI-QUE !
StopCovid est devenue n°1 sur l’Apple Store et le Play Store (Gogol) en 24 heures. Plus d’un million depuis le lancement…
Pourtant, un « petit-sondage » ad hoc montre qu’à la question « Allez-vous installer l’application StopCovid ? » la réponse est positive à 30 %, négative à hauteur de 59 %, pour 11 % d’indécis.
Alors laissez-moi en rire : 0,9 % de la population, quel succès, en effet…
 
Pour que ça « fonctionne », il faudrait qu’au moins 60 % de la population se ballade avec son GMS-téléchargé et en fonction Bluetooth en permanence.
Franchement, je ne sais pas comment je vais faire : Mon téléphone portable est un « vieux-truc », de ceux dont il faut tirer la petite antenne à l’air libre pour être bien connecté, « vintage » quoi, qui ne se recharge que sur son socle, et j’ai décidé depuis une éternité de ne le changer que le jour où son successeur sera capable de faire la vaisselle !
Un téléphone, ça téléphone, ça textote et ça doit tenir dans la poche pendant au moins trois jours (mes temps de déplacement) sans être rattaché au compteur électrique…
Le reste, c’est de la foutaise (ou alors il fait aussi la vaisselle), point-barre !
 
Pas besoin d’autres applications qui t’identifie quand tu payes un truc (j’ai une carte dédiée mono-usage), quand tu prends un bus (j’ai une autre carte dédiée mono-usage), quand je fais une photo (j’ai un appareil dédié) et quand je suis perdu (ce qui reste rare pour avoir fait moult fois les cent pas sur la planète), j’ai encore une autre machine « dédiée » qui me situe au mètre près sur le globe.
Si je fais une réservation, je téléphone ou j’use d’un de mes ordinateurs ou de ma tablette… et si je veux m’occuper l’esprit, j’ai aussi dans la poche un « Tête-au-nord » (le verlan de « Sudoku ») auquel je n’ai encore jamais changé les piles (comme ma calculette Sony, mais elle, ça doit faire des décennies…)
Le « tout-en-un » m’obligerait à jeter tout ce qu’on m’a vendu comme étant « indispensable » et aucun « tout-en-un » n’est encore capable de faire la vaisselle !
CQFD.
Donc « StopCovid », je ne peux même pas le télécharger !
Succès garanti, vous dis-je…
 
D’autant que finalement, il s’agit d’un drame d’incompétence nationale, un de plus : On ne devrait même pas en parler tellement le bidule ridiculise la « Tech-Gauloisienne ».
Pensez donc, quelques lignes de code auraient dû suffire et ça s’écrit en quelques minutes.
Mais pas chez nous !
« Tester et tracer » ce n’est pas si compliqué puisque tous les GMS savent déjà le faire pour que vous puissiez recevoir un appel ou un texto. Et pourtant il a fallu des semaines entières, alors que tous les feux étaient au vert, que l’urgence était au rendez-vous et que, chez nos voisins, des applications similaires ont été déployées sans difficulté.
C’est l’archétype de la « Gauloisie du futur » pour avoir cumulé de nombreuses erreurs d’ingénierie.
 
Simple : Tout d’abord, en « Gauloisie-incapable », si vous voulez offrir un enterrement de première classe à un projet, confiez son pilotage à un « comité Théodule » suffisamment étendu, et la nature humaine fera le reste !
C’est le « péché originel » de notre « technocratie » : « Officiellement, le gouvernement avance sur un projet piloté par l’institut de recherche publique Inria, en lien avec le comité Care nommé par l’Élysée pour faire face à l’épidémie.
La Direction interministérielle du numérique (Dinum) et l’Agence nationale de sécurité informatique (Anssi) s’attellent au codage et à la protection de la future application, parfois en écoutant quelques start-ups.
Par exemple, Unspread (une émanation de l’agence Fabernovel) a fait des propositions sur le design de l’application.»
N’en jetez plus, que diable !
Vous vous souvenez du projet « Louvois » d’informatisation des payes de nos soldats commandé par le « ministère de la guerre » qui en avait marre du triptyque « papier/stylo/blanc-couvrant » ?
Eh bien après plusieurs années de développement dument payées, il a été jeté à la benne et ils ont acheté sur étagère un progiciel qui avait fait ses preuves depuis des années… Ce qui n’a demandé qu’une poignée de semaines de « paramétrages ».
 
Là, pareil : À cette ribambelle d’instituts, de comités, de commissions et d’agences s’est ajouté en plus les inévitables ingénieurs chargés d’apporter leurs neurones et leurs « expertises » au développement de StopCovid : Ceux d’Orange, de Capgemini, de Dassault Systèmes, de Sopra Steria et de Sia Partners, plus quelques autres…
N’en jetez plus, vous hurle-je !
Chacun venant y rajouter sa sauce telle que la tambouille devait immanquablement ressortir infâme.
Mais ça permet de facturer… en plein confinement, ça aide les trésoreries !
D’autant qu'il faudra compter quelques 130 ingénieurs à plein-temps pour parvenir à faire tourner le bidule et compter un budget de 200 à 300.000 €/mois dans les années futures…
Ils s’en tamponnent, c’est l’impôt qui paye, vous quoi,  qui on n’a pas demandé votre avis ! 
Alors qu’un duo constitué d’une seule de ces émanations de l’État et sa « brillante technocratie », plus un acteur privé unique aurait sans doute pu sortir un projet d’application en quelques jours.
Mais, pour des raisons qu’on imagine à peine, plus politiques que techniques, on a préféré embarquer tout le monde, ou presque.
Cela fait beaucoup de participants autour de la table pour un projet assez limité et surtout très urgent.
 
La lenteur qu’induit cette démarche dans les prises de décision, les risques de cette approche, caricaturée sous le nom de « design par comité », sont pourtant bien connus : Choix techniques contre-productifs, déresponsabilisation à tous les étages et quasi-impossibilité de changer son fusil d’épaule en cas de pépin, façon « Louvois » et ses premières payes ubuesques, à refaire la main…
D’ailleurs, ça n’a pas loupé !
Dans une déclaration surréaliste, le secrétaire d’État chargé du numérique, « Cèdre-hic-Eau » a révélé une autre énorme erreur-native, celle qui plombe certainement le plus StopCovid : « Apple aurait pu nous aider à faire en sorte que cela marche encore mieux sur les iPhones. Ils n’ont pas souhaité le faire, pour une raison d’ailleurs que je ne m'explique guère, » aura commenté le sinistre.
Nous, si : On va voir pourquoi…
Apple, c’est qui déjà ?
Ah oui, un soumis à la controversée « Taxe GAFA », non ?
« Qu’une grande entreprise qui ne s’est jamais aussi bien portée en termes économiques n’aide pas un gouvernement à lutter contre la crise, il faudra s’en souvenir le moment venu. »
Rigolo comme tout ce « sinistre-là »…
On attend vite fait un remaniement du Gouvernement : Ça va devenir urgent, là aussi !
 
Pour bien comprendre cette attitude de « la pomme », il faut revenir aux fondamentaux de l’informatique : Tout système d’information, qu’il s'agisse du réseau informatique d’une PME, d’une application mobile ou d’un traitement massif de données de santé (ou autre, comme le suivi de votre dossier fiscal ou celui de votre assurance sociale), repose sur ce que l’on appelle une « architecture », comme j’en fais (faisais) sous Access.
Ce terme concerne le premier et le plus important des choix à effectuer, à savoir celui de « l’ossature » du système.
Globalement, il n’y a que deux grands modes d’organisation envisageables : Une architecture centralisée, dans laquelle les données transitent par un serveur central (comme mon premier réseau avec un Bull à seulement 2 Ko de mémoire vive… si, si, ça eut existé et ça tournait quand même), qui réalise lui-même les traitements ou bien une architecture décentralisée, c’est-à-dire sans serveur central, dans laquelle les données sont directement traitées sur les terminaux des utilisateurs (ici, vos téléphones mobiles ou mon ordinateur et son réseau pro domo pour Access).
 
C’est bien connu, chaque type « d’architecture » présente des avantages et des inconvénients. Parce que les données sont stockées sur un serveur « maître », une architecture centralisée permet théoriquement de réaliser des traitements plus riches qu’une architecture décentralisée.
Mais, pour la même raison, les architectures décentralisées sont considérées comme plus sûres que les architectures centralisées : Lorsque les données ne sont pas réunies en un même lieu mais dispersées sur des milliers voire des millions de terminaux, même le plus chevronné des pirates aura du mal à mettre la main sur la base tout entière.
Un choix.
Dans le cas de StopCovid, le « sinistre » en charge du bidule a annoncé que la « Gauloisie-jupitérienne » privilégierait (naturellement) une architecture centralisée, « mieux adaptée », selon lui, aux finalités du contact-tracing et surtout aux impératifs de la « souveraineté numérique » Gauloisienne.
 
Un choix qui s’est rapidement révélé catastrophique : D’une part parce qu’il a placé le pays en ultra-minorité parmi ses partenaires européens, écartant ainsi toute perspective d’interopérabilité et d’autre part, et surtout, parce qu’il ne correspond pas à l’option prise par Apple et « Gogol », qui ont joint leurs forces pour fournir gratuitement aux États un kit de « contact-tracing » clés en main reposant, pour les raisons de sécurité exposées plus haut, sur une architecture… décentralisée !
Pas de bol, quoi cette manie de tout centraliser propre à « l’Énârchie » ambiante et séculaire…
Avec un peu de bon sens, on aurait pu faire œuvre de pragmatisme, abandonner ces plans « centralistes », et rentrer dans le rang européen.
StopCovid aurait été opérationnelle en moins d’une semaine, et tous les doutes auraient été levés sur son niveau de sécurité.
Mais pas du tout…
On a préféré s’arc-bouter sur la position initiale, fustigeant Apple (mais bizarrement pas « Gogol ») qui refusait d’aménager, pour l’État et lui seul, une voie royale et unique au monde vers le contenu intime des iPhones…
On saura s’en souvenir le moment venu, qu’il a dit…
Mais vouiiii ! Eux aussi : Ils protègent tous leurs « i-bidules » (des années et des années de travail), tiens donc !
 
Quand bien même, StopCovid est sorti de l’ornière et des millions de personnes sont appelés à installer l’application « officielle » sur leur mobile en vous mettant bien en garde à tout ce qui ne serait pas « labellisé » par les autorités.
Et là, encore une grossière annonce (presque un « gros-mots ») : « En fait, il n’y a même pas de données : Personne n’aura accès à qui est contaminé, et personne ne sera capable de retracer qui a contaminé qui », aura déclaré le « sinistre » sur la radio « Transe-Inter ».
Attends, c’est quoi cette histoire-là ?
Tu as un truc sur toi qui te trace, mais ça ne me sert à rien ?
Je peux revoir dix fois cent fois une même personne répertoriée « contaminée » par « Big-Data » et je ne suis même pas averti, je reste dans l’ignorance la plus totale ?
Jusqu’à ce que la « brigade-sanitaire » vienne m’incarcérer chez moi ?
Et cette personne ne sait même pas qu’elle est éventuellement contaminée et répertoriée comme telle jusqu’à son enfermement ?
Non mais allo, quoi !
Je rêve…
 
Il faut savoir que deux ans presque jour pour jour après l’entrée en vigueur du RGPD, les « spécialistes » et régulateurs débattent toujours des qualités et des défauts du fameux Règlement Général sur la Protection des Données : Est-il trop ou pas assez contraignant ?
Facile ou difficile à interpréter ?
Bien ou mal adapté aux futurs défis de l’intelligence artificielle ?
Il y a un point, en revanche, sur lequel tout le monde est d’accord : Le RGPD a consacré la protection des données personnelles comme un enjeu de société !
Bien…
En Europe, aux États-Unis et même en Asie, les piratages de données personnelles, les failles de sécurité ou encore les pratiques peu recommandables de certaines plateformes ne passent plus comme des lettres à la poste.
Et on prend conscience que nos données font partie de notre patrimoine immatériel et personnel, et qu’en plus elles ont une valeur marchande.
D’où des demandes des garanties quant à leur protection.
Du coup, dire « il n’y a même pas de données » est une erreur de communication majeure, non seulement parce que c’est faux, mais surtout parce que personne, pas seulement les « spécialistes », ne peut y croire une seule seconde.
 
Bien sûr qu’il y aura des données, et c’est tout à fait normal.
La question est de savoir lesquelles, et comment elles seront protégées.
Et là on nous affirme que : « On a demandé à des communautés de hackers d’attaquer pour tester la robustesse. Personne n’a réussi à cracker le système », dixit le PDG d’Orange.
Il devrait dire, « personne n’a encore réussi à cracker le système », parce qu’il le sera un jour ou l’autre.
D’autant que celui qui y réussit sans avoir été inviter à le faire, inutile de vous dire qu’il ne vas pas s’en vanter mais revendre « la faille »…
En bref, RGPD aura piégé, vérolé, l’application dès le départ…
 
Car, résultat, non seulement le « truc » ne sert à rien, mais il crée de la défiance et sonne comme un défi lancé à une population qui ne vit que de cela : Les pirates informatiques !
Ce qui n’est pas la meilleure idée lorsqu’on a fait le choix d’une architecture centralisée et donc plus perméable, par définition, aux piratages.
Du coup, non seulement les doutes subsistent sur la sécurité des choix techniques opérés et sur l’utilisation qui sera faite des données, mais personne n’est capable de dire si et comment StopCovid fonctionnera sur vos smartphones ni à quoi il va servir.
Formidable !
 
Ces erreurs accumulées ont toutes les chances d’expédier StopCovid au cimetière des fiascos technologiques « Gauloisiens », une fois de plus depuis le fameux « Plan calcul » qui nous aura précipité, sur le plan informatique, à l’âge de pierre.
Et je ne vous parle même pas du Minitel, très en avance au moment de son lancement alors qu’Internet balbutiait encore, ou du « Bip-bop », l’ancêtre de la téléphonie nomade (avec « Radiocom 2000 ») à une époque où les téléphones « portables » tenaient du Talkie-Walkie ou de l’attaché-case de plusieurs kilos…
Décidément que de gâchis !
 
En bref, même si je change de smartphone parce qu’un génie me permettra de lui faire faire la vaisselle à ma place, il est bien évident que je ne chargerai pas cette application de flicage centralisé, comme presque les deux tiers de la population sondée.
Nous sommes déjà assez tracés comme ça et en plus on est averti que ça ne servira à rien.
Ah si : Décaisser du « bon impôt » pour rien, j’oubliais.
Il n’y a rien à faire : Ils sont décidément nés uniquement pour claquer du pognon « pas à eux » inutilement, mais c’est pour votre bonheur !
Relisez donc l’encart sur « la place de l’État » qui vous accueille sur ce blog, juste sous son titre…

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