Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 18 juin 2020

Je me documente…

Il s’agit de préparer le roman d’été de 2021.
 
Forcément, puisque celui de 2020 (« Dans le sillage de Charlotte ») est déjà en vente chez d’amazon.com au prix imbattable de 12,30 € (pour 270 pages) !
(Merci à « mon Gardien » et sa petite équipe…)
On y reprend globalement « Charlotte » de juin 2019 jusqu’à octobre de la même année, en débordant un peu.
Vous aurez noté qu’il s’est passé plein de choses passionnantes dans cet intervalle de temps, qui n’auront pas toutes été décryptées comme il convient à l’adresse du grand-public.
Hélas, comme de coutume…
 
Dans le suivant, il s’est passé également tant de choses inattendues que si je tiens le scénario à peu près correctement, il a déjà évolué au fil du temps.
Et il va probablement encore s’enrichir dans les semaines à venir.
Le point incontournable reste bien évidemment la crise sanitaire et son inénarrable « Conard-virus ». Parce que pouvoir « immobiliser » tout un pays, que dis-je, un continent et finalement la planète entière à tour de rôle dans le sens des alizées, c’est une expérience assez extraordinaire qui n’avait jamais été tentée en temps de paix !
Et on n’a pas fini d’en payer l’amère facture : Ça va durer une bonne décennie et une génération entière (voire plus) risque d’avoir du mal à s’en relever.
Je suis optimiste : Elles y parviendront, bien entendu, mais plus rien ne sera jamais comme « avant », c’est sûr.
Je ne serai plus là pour le voir : Les effets létaux de l’âge avançant…
Aussi, « je me documente » et recueille régulièrement toutes ces « informations orphelines », de celles qui forment les fameux « fils rouges » qui sont en fait reliés dans un même écheveau qui se forme, se déforme avant de, parfois, disparaître, pour nourrir l’essentiel.
 
Il y en a au moins une, qui ne servira probablement à rien pour le roman futur et que je vous livre ce jour.
Il s’agit de l’hôpital parigot de Saint-Joseph. Une fondation gère l’établissement assise (à travers 22 « portes ») sur les terrains d’une congrégation de religieuses qui y aura implanté, derrière la chapelle centrale, la maternité Notre-Dame-de-Bon-Secours coincée par un verger central.
De superbes locaux, pour la plupart neufs et bien entretenus, plus un service d’urgence qui s’agrandit, toutes les spécialités médicales présentes, hors la pédiatrie.
 
Je connais parce que j’y ai accompagné tant de fois ma « Môman-à-moâ » durant les trois dernières années que j’y suis un peu chez moi.
Passons… S’ils ont besoin d’un administrateur bénévole, moâ qui ai déjà fait ça pour des activités médicales, je reste volontaire, bien entendu.
(Et ce n’est pas pour le sourire des infirmières… cette fois-ci, mais comme d’un prêté pour un rendu !)
 
Les équipes de cet hôpital, niché au cœur du XIVème arrondissement, « village de santé » bâti autour de ce verger en pente, n’avait a priori pas vocation à se retrouver au sommet de l’affiche à l’occasion de la crise du « Conard-virus ».
Elles n’en tirent d’ailleurs aucune gloire triomphale : Elles n’ont fait que leur travail.
Mais l’esprit d’équipe les aura guidés.
Lorsqu’ils se retrouvent pris dans la crise sanitaire, tous cherchent et ensemble une solution. « Quand vous avez devant vous quelqu’un qui suffoque, vous vous rendez bien compte que le traitement ne suffit pas », constate un toubib.
Ce chef de service de rhumatologie réfléchit avec son assistant, un jeune médecin dont il a dirigé la thèse.
Les deux rhumatologues se retrouvent autour d’un café pour dresser le bilan des « raisonnements analogiques » déroulés jour et nuit dans leurs cerveaux en ébullition.
 
« Cette maladie ressemble à quelque chose qu’on connaît », se dit l’un.
Une protéine attire leur attention : L’interleukine 1 (IL-1), dont la prolifération provoque « l’orage immunitaire » (dont on va reparler dimanche prochain dans la rubrique « La science en marche »).
Pour la neutraliser, des chercheurs américains ont développé l’anakinra, une molécule biologique qui a donné naissance au Kineret, un médicament distribué par le laboratoire suédois Swedish Orphan Biovitrum (Sobi).
Plus ils en parlent, plus ils sont convaincus que ce médicament, prescrit pour diverses maladies orphelines, est le traitement qu’il faut.
 
Le 16 mars, une réunion de crise se tient dans le réfectoire. Le chef de service rhumato se lève et soumet sa proposition. L’assistance est hésitante.
Certains se demandent pourquoi adopter un traitement pour lequel il n’existe aucune donnée. « Quand on n’a rien et qu’on ne fait rien, on n’avance pas ! »
Les deux rhumatologues font alors la tournée des services pour vanter les mérites de leur médicament, largement ignoré par les autres.
Une figure de l’établissement, le chef de service de médecine interne se montre alors très enthousiaste. « En plus, Kineret veut dire “lac de Tibériade” en hébreu ! »
Reste à convaincre la direction.
 
Celle-ci a pris pour habitude de soutenir ses troupes tant qu’elles jouent collectif.
Ce n’est pas pour rien que le DG a exposé, dans son bureau, un ballon de rugby signé par Jonah Lomu, la star des All Blacks venue à l’hôpital Saint-Louis, qu’il dirigeait alors, faire la promotion de la greffe du foie.
« Il m’a demandé quoi écrire. “Team spirit”, lui ai-je dit. »
Le directeur général du groupe Saint-Joseph évolue comme un demi de mêlée : il assure la fluidité du jeu. Décrit par ses équipes comme un homme à l’esprit clair, il aime les réponses rapides et fait confiance à ses médecins.
L’établissement de santé privé d’intérêt collectif (Espic) Saint-Joseph jouit d’un statut hybride qui stimule l’innovation : « Ça permet d’avoir des projets et de supporter la difficulté du quotidien. Et puis on n’est pas un grand hôpital si l’on ne fait pas de recherche de haut niveau. »
En pleine crise, la proposition des « rhumatos » reste la plus pertinente : Alors banco !
 
Dès le 24 mars, les malades les plus durement touchés sont pris en charge avec le traitement. « Au bout de trois ou quatre jours, le ressenti clinique s’est manifesté de manière très visible. Les patients restaient stables ou s’amélioraient. »
Tandis que la « Gauloisie-confinée » prend de plein fouet le pic de la pandémie, la machine à tuer accuse un coup de frein à l’hôpital Saint-Joseph.
Même les malades les plus âgés repartent sur leurs pieds !
Le jour où le système immunitaire de l’un d’entre eux s’est emballé, ses besoins en oxygène ont grimpé au débit très élevé de 15 litres par minute.
Les soignants perdaient espoir.
À 93 ans, les chances d’en sortir pour cette patiente étaient quasi nulles.
Aujourd’hui, ce n’est plus qu’un mauvais souvenir : « Les nuits étaient un peu longues. Mais la journée, j’allais voir Claude dans la chambre à côté. J’avais des tubes dans le nez, je les enlevais pour parler. »
Miraculée parmi d’autres, elle fait partie des heureux rescapés du « Conard-virus » ayant transité par hasard par Saint-Joseph.
Un hôpital réputé pour sa « médecine familiale »…
Pour les cliniciens, l’efficacité de l’anakinra ne fait aucun doute. Ils évoquent même « un changement radical du visage de la maladie ».
 
Cette réalité se lit aussi dans les données recrachées par les machines qui, comme la chaîne Abbott, intègrent les analyses sanguines des patients.
Le rhumato passe des nuits blanches à les compiler. Une fois ses tableurs remplis, il les envoie par e-mail à un statisticien de haut vol.
Celui-là exerce au Centre d’investigation clinique de l’hôpital Georges-Pompidou et officie à l’unité de recherche de Saint-Joseph.
Après avoir lu les premiers résultats, il les retourne à l’expéditeur avec la mention : « Attention. »
Le professeur n’y croit pas une seconde, il doit y avoir une erreur. « Ça m’a beaucoup stressé », confie même le jeune médecin.
Après des journées de vérifications, la conclusion tombe comme un couperet : tout est bon. « On est mal. Très mal. »
 
En défenseur de l’Evidence Based Medicine, une pratique qui prône l’utilisation rigoureuse des données pour administrer les soins, il juge bien excessif l’écart entre les deux groupes observés : « L’effet est trop fort. »
L’étude publiée dans « The Lancet », le 29 mai, établira que, parmi les 52 patients victimes de la forme sévère du « Conard-virus » traités par l’anakinra entre le 24 mars et le 6 avril, 75 % en sont sortis indemnes.
Pour la même durée de traitement, le taux s’est limité à 27 % dans le groupe contrôle qui rassemblait 44 patients admis avant le 24 mars…
« Si on parle trop tôt, on se met dans une polémique contre-productive. Notre objectif, c’est de soigner. »
Une précaution que n’aura pas prise « Rat-Out » à Marseille.
 
Bluffés par les résultats, les médecins de Saint-Joseph activent leurs réseaux. Il faut prévenir le ministre, l’Élysée, et constituer des stocks de produit.
Ils remuent ciel et terre, mais ça n’avance pas.
Le 17 avril, rendez-vous est pris dans la banlieue de « Paris-sur-la-plage », à « Vanves-les-bains-de-pieds », avec un émissaire qui a ses entrées au Palais. À travers la fenêtre baissée de la voiture de son messager, passe le dossier cacheté sous enveloppe kraft.
Rocambolesque en plein confinement…
En vingt-quatre heures, le pli franchit tous les filtres et atterrit sur le bureau de « Jupiter ».
Ce dernier le signale à son Comité analyses, recherche et expertise (Care), qui regroupe 12 chercheurs et médecins, pour passer au crible les protocoles de soin pendant la crise du « Conard-virus ».
Le conseil scientifique organise une audioconférence avec Saint-Joseph.
Il a dix minutes.
Le rhumatologue s’exprime devant des experts armés de prudence.
Il s’entend répondre que son étude ne peut être considérée comme « un essai clinique » car elle n’est pas « randomisée » !
Même cause, même effet que pour la Chloroquine du Marseillais…
Il aurait fallu confronter deux groupes distincts, deux traitements délivrés au hasard au même moment. C’est la règle.
La subtilité échappe au clinicien qui s’est contenté de sauver des vies !
Ce qui veut dire que pour valider un traitement, il faut non seulement des guérisons (c’est bien le moins qu’on exige…) mais autant de décès sur un groupe qui reçoit un placebo !
Où quand la recherche médicale tue ses malades avec vos impôts et cotisations… !
 
Déçu, le gars reprend son travail. Pour toute réaction, les médecins recevront un courrier de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) les sommant de justifier leur choix d’utiliser un médicament non référencé pour le « Conard-virus ».
Les parapluies s’ouvrent en grand à tous les échelons et ça vit de financements publics…
 
Alors que le virus sévit encore, ils décident d’envoyer l’étude au « New England ».
Les processus de validation, habituellement très longs, ont été raccourcis.
Le papier reçoit la validation de la revue américaine.
Mais il faut encore attendre pour la publication. « On avait l’impression d’avoir une solution, mais on ne savait pas si l’on devait communiquer, ni comment le faire ».
L’idée de publier en « open source » démange les auteurs de l’article.
Non pas pour jouer les héros, mais pour faire avancer la recherche.
Quelques cliniciens de Saint-Joseph y sont favorables, mais il est décidé de rester dans les clous.
Le DG de l’établissement partage cet avis : « Si on parle trop tôt, on se met dans une polémique contre-productive. Notre objectif, c’est de soigner. »
Puis l’éditeur américain se rétracte.
Il n’y aurait « plus de place » pour cette étude dans le « New England ».
 
Les auteurs changent immédiatement de cible et publient dans « The Lancet », l’autre revue de référence. C’est une première en « Gauloisie-médicale » : Les cliniciens de Saint-Joseph apportent une nouvelle pierre à l’édifice de la recherche mondiale et font entrer l’anakinra dans le top 5 des traitements les plus prometteurs.
Leur publication vient enrichir celle du CHU de Caen, où un professeur qui a soigné dix patients a publié dans la revue « Annals of the Rheumatic Diseases ».
À Gênes, l’Istituto Gaslini a remis sur pied cinq personnes hospitalisées dans un état grave, sans intubation avec la même molécule.
Enfin, à Milan, l’hôpital San Raffaele a mené une étude semblable à celle de Saint-Joseph.
En plein pic, l’immunologue local a testé l’anakinra sur 70 patients et obtenu des résultats très significatifs.
 
Tout cela est… « encourageant ».
Tel est le terme avancé par le « Lancet », repris en chœur dans le milieu scientifique où l’on ne jure que par des études « randomisées ».
Une poignée d’initiatives ont été lancées pour mener des essais cliniques en bonne et due forme.
Mais, maintenant que la crise est passée, les patients manquent. Et c’est tant mieux.
 
Le virus sévit toujours sur le continent américain où des cliniciens ont déjà compris l’intérêt de commander de l’anakinra.
En attendant, les chercheurs de Saint-Joseph préparent leur deuxième publication.
Les « Gauloisiens-médicaleux » continuent de plancher sur les données qu’ils n’ont pas encore exploitées, et ils comptent les croiser avec celles des Italiens. « Pour nous, toutes ces études ont apporté des éléments de preuves assez nets. Il paraît clair que l’anakinra diminue la mortalité et le risque de passage en réanimation. »
Une certitude qu’il ne partage pas avec les « autistes-dogmatiques » du système des « sachants-trisomiques », mais avec seulement tous ceux qui, comme à Saint-Joseph, ont vu de leurs propres yeux les bienfaits de ce traitement sur leurs malades.
 
Une histoire authentique.
Ça méritait d’être souligné.
J’en conclue que finalement, le serment d’Hippocrate, toujours en vigueur chez les médecins assermentés, est fortement endigué, contraint par d’autres qui ont autorité sur les premiers mais ne l’ont pas prêté !
Ou le poids des dogmes pharmacologiques ?
Je comprends bien qu’il faille protéger les patients contre des molécules dont on ne sait rien. Mais pour celles qu’on connaît depuis des années, quel intérêt pour « le pouvoir » de les écarter ?
Surtout quand elles donnent des résultats sur le terrain…
Comme annoncé, j’y reviens dans le poste de dimanche prochain.
Et salue à l’occasion les équipes méritantes de Saint-Joseph…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire