Ces « émeutes » à connotation raciale…
M’émeuvent moâ aussi : Je croyais jusque-là que
le racisme n’existait pas (pas plus que toute autre forme de discrimination)
puisque le mot a été rayé de notre Constitution.
J’en tombe sur le kul et je ne me suis pas encore
relevé pour vous en parler de façon sensée. Je dis simplement que c’est « normal » :
C’est la « sortie de crise » du « Conard-virus ».
On s’y attendait, mais une fois de plus, on reste
surpris par la tournure qu’elle prend.
Ce qui m’inquiète beaucoup plus, c’est la « réalité »
des prévisions de nos « têtes d’œuf » qui ne présagent rien de bon,
loin de là et quelle que soit la direction qu’on regarde : FMI, BCE, « Lyne-sait »,
OCDE, Bercy, Matignon, tous disent la même chose : La catastrophe est devant
nous !
La plus sérieuse, ce n’est pas « Pruneau-Le-Mère »
qui nous assurait, en février dernier (je n’invente rien), que la « crise
sanitaire » aura un impact de 0,1 % sur le PIB du pays…
Irrémédiablement myope le mek !
Non, ce sont les projections officielles de la « Banque
de Gauloisie ».
Elle ne fait pas de prévision, mais des « projections »,
histoire de revoir sa copie en cours de route.
Et ce n’est vraiment pas fameux…
De quoi prolonger longuement et au-delà de la fin de l’état
d’urgence sanitaire, prévue le 10 juillet mais pouvant se prolonger jusqu’au 10
novembre prochain, les « mouvements sociaux » en cours.
Trois hypothèses qui font frémir d’inquiétude : Première
hypothèse, le virus disparaît, tout se passe bien, nous retournons tous à nos
vieilles habitudes reprennent leurs cours aussi vite que nous avions été
confinés.
La récession sera brutale, mais la reprise tout aussi
forte que l’arrêt a été violent.
C’est le profil de reprise dit en « V ». Forte baisse
suivie d’une forte reprise.
Ce ne sera évidemment pas le cas !
Deuxième hypothèse : le virus reste présent longtemps…
nous obligeant à maintenir les mesures barrières pendant 1 à 3 ans avant de
réussir à nous débarrasser de cette saloperie.
Le tourisme est durablement affecté, les compagnies
aériennes en faillite mais sauvées des eaux et tournent au ralenti, de même que
l’ensemble du secteur aéronautique.
Les mesures barrières diminuent durablement la
productivité et nous serions ici avec un profil de reprise qui n’a jamais été évoqué
par aucun économiste et qui serait ressemblant à une reprise en « racine carrée
»… symbole mathématique que nous connaissons tous (même ma machine qui connaît
tous les résultats de toutes les calculs possibles et imaginable).
Dans un tel scénario la croissance ne retrouvera pas
son potentiel très rapidement et le PIB restera durablement bas, même si la
reprise est forte dans un premier temps. Tant que les mesures barrières sont
nécessaires, alors nous éviterons le pire avec un reconfinement, mais au prix
d’un ralentissement volontaire de nos échanges.
C’est à mon sens le scénario le plus probable.
La troisième hypothèse est celle du pire :
Deuxième vague, et « plus si affinité ». Si nous sommes confrontés à
ce type d’hypothèse, il n’y aura pas de reprise durable mais des séries de « W
» où on chute brutalement, on remonte et on rechute, indéfiniment.
Notez qu’à chaque chute il y aura du côté des
entreprises de moins en moins de survivants, ce qui veut dire que le potentiel
de reprise s’émoussera et diminuera à chaque vague. Si le « Conard-virus »
devient endémique ou mute vers une forme plus létale, nous aurons tiré le
pompon !
Dans une telle hypothèse, nous passerons
collectivement d’une économie moderne, évoluée, et prospère, à une économie de
subsistance.
Le scénario cher aux collapsologues.
Je suis un optimiste : Je n’y crois pas une seule
seconde…
Pour notre ex-banque-centrale, ces « experts »
en disent que :
– Le PIB, après sa contraction au premier semestre
2020, commencerait à se redresser au second semestre, amélioration qui se poursuivrait
en 2021 et 2022.
Ce n’est pas bien sorcier à anticiper… La racine
carrée.
Cette projection, finalisée le 25 mai 2020, repose sur
l’hypothèse que le « Conard-virus » continuerait de circuler dans les
mois à venir mais que le pays, affecté comme l’ensemble des économies dans le
monde, s’adapterait progressivement.
En matière de politique budgétaire, cette projection
intègre les informations précises annoncées par le Gouvernement jusqu’au 25 mai,
mais elle n’intègre pas de nouvelles mesures annoncées depuis cette date, dont
celles du projet de loi de finances rectificative (PLFR) qui sera présenté le
10 juin.
« De façon générale, notre prévision est
entourée d’aléas particulièrement élevés, qui peuvent jouer à la baisse comme à
la hausse : évolution de l’environnement sanitaire en France et dans le monde,
taux d’épargne des ménages lié à leur confiance, etc. »
– Parce qu’« à court terme, du fait de la
faiblesse de l’activité jusqu’à la fin du confinement strict le 11 mai et d’une
reprise progressive depuis, comme en attestent nos dernières enquêtes de
conjoncture publiées ce même jour, nous attendons un recul du PIB extrêmement
important au deuxième trimestre 2020. Il s’ensuivrait un rebond progressif sur
les prochains trimestres, à mesure que l’activité économique s’adapterait au
nouveau contexte. Mais en moyenne annuelle en 2020, le PIB resterait très
fortement affecté, avec un recul de plus de 10 %. »
C’est dire, comme je vous l’affirmais, que les 55
jours de confinement généralisé aura été un choc de plus de 20 %.
Mais personne ne me croyait
– Après ce choc très fort, le rattrapage serait étalé
dans le temps. Les taux de croissance du PIB projetés en 2021 (7 %) et en 2022
(4 %), bien qu’élevés, permettraient de retrouver le niveau d’activité de fin
2019 vers mi-2022 seulement.
On verra ça à la fin de l’année 2022 : Parce qu’entre-temps,
les 1,1 % de croissance par an prévus par la loi de finances, inflation
comprise, auront disparu sur deux années successives…
– « Après avoir été amortie par le dispositif
de chômage partiel, la détérioration du marché du travail serait retardée mais
importante. Le taux de chômage pourrait connaître un pic supérieur à 11,5 %
mi-2021. Il diminuerait ensuite progressivement en dessous de 10 % fin 2022. »
Des optimistes (on va voir ce détail ci-après) !
– « L’inflation totale (IPCH) deviendrait
temporairement négative fin 2020, la baisse du prix du pétrole se conjuguant
aux effets de la baisse de l’activité. Elle s’établirait à seulement 0,4 % en
moyenne en 2020. Puis elle se redresserait légèrement en 2021 et en 2022, tout
en restant très modérée dans notre scénario central. »
Ça reste à voir avec tout le pognon déversé dans les
circuits financiers qui se retrouve dans les cours de bourse « hors-sol ».
On en reparlera, parce que « magiquement »,
ça ne ruisselle pas du tout…
– « La dette publique rapportée au PIB
connaîtrait une augmentation très nette avec cette crise, autour de 120 % du
PIB, significativement supérieure à la moyenne de la zone euro. »
Forcément, quand les dénominateur (le PIB) s’écroule
et que le numérateur (la dette) augmente comme jamais, on entre clairement dans
un endettement perpétuel qui ne dégonflera pas de mon vivant, jusqu’à rejoindre
le niveau japonais !
« Sous l’hypothèse que les perturbations
seraient moindres mais subsisteraient sur le second semestre, (si) le
recul du PIB sur l’ensemble de l’année 2020 serait de plus de 10 % »
Néanmoins sur le plan des évolutions sanitaires et
économiques, eux ne retiennent que deux hypothèses :
– D’une part, le virus continuerait de circuler et
ainsi d’entraver le rebond de l’activité économique.
– D’autre part, ils supposent que l’amélioration de la
situation sanitaire et l’adaptation des entreprises aux nouvelles circonstances
permettraient de réduire progressivement les pertes d’activité par « rapport
à la normale », alors même que le virus continuerait de circuler.
« Nous retenons ainsi des pertes d’activité,
en écart par rapport à un scénario sans crise, de l’ordre de 10 points au
troisième trimestre et proches de 7 points au quatrième trimestre 2020. Dans
ces conditions de redressement progressif, le PIB reculerait d’environ 10 % en
2020. »
À la suite d’un redressement graduel de l’activité, le
PIB en volume retrouverait en 2022 son niveau de fin 2019 dans leur scénario
central. « Les projections pour 2021 et 2022 sont entourées d’encore
plus d’incertitudes que celles pour le second semestre 2020. Elles reposent sur
l’hypothèse d’une sortie graduelle de crise. Nous projetons une croissance du
PIB d’environ 7 % en 2021 et de 4 % en 2022. Ce fort rebond apparent ne
permettrait pas de retrouver le niveau d’activité de fin 2019 avant mi-2022.
2021 et 2022 seraient donc des années de redressement net mais progressif. La
croissance diminuerait ensuite pour rejoindre, au-delà de l’horizon de cette
prévision, son rythme potentiel. »
Les optimistes…
« En 2021, la très forte progression de
l’activité en moyenne annuelle résulte du rebond attendu au second semestre
2020, après le choc du premier semestre.
L’acquis de croissance pour 2021 atteindrait ainsi
déjà presque 5 % à fin 2020. Le redressement se poursuivrait en début d’année
2021 sous l’hypothèse que l’économie continuerait de s’adapter aux contraintes
sanitaires.
La progression de l’activité se renforcerait à partir
du second semestre 2021. En cohérence avec les projections de l’Eurosystème
pour la zone euro, nous faisons en effet l’hypothèse qu’à mi-2021, des avancées
médicales permettraient de lever les mesures sanitaires. Cela permettrait
d’amplifier la confiance des ménages et des entreprises, et le rebond de
l’activité amorcé fin 2021 se prolongerait en 2022, soutenu par un recul du
taux d’épargne des ménages, ce qui renforcerait encore la croissance annuelle
en 2022. »
Ça fait beaucoup de « si »…
« La perte d’activité resterait toutefois
substantielle fin 2022, de l’ordre de 3 points dans notre scénario central en
écart à une projection d’avant-crise. Cette perte traduirait en partie un
déficit de demande mais aussi une réduction du potentiel d’activité sous
l’effet de la crise.
D’une part, la chute de l’investissement limiterait
l’accumulation du capital.
D’autre part, nous supposons que le choc sur le marché
du travail et les défaillances d’entreprises affecteront la productivité
globale de l’économie.
La perte d’activité se décomposerait ainsi à parts
approximativement égales entre une perte de PIB potentiel et un creusement de
l’« output gap », l’écart de production conjoncturel.
Au-delà de cette perte en niveau, la croissance
potentielle ne serait en revanche pas affectée. »
C’est comme si rien ne s’était passée ?
Il faut signaler tout de même qu’avec le choc économique
du début d’année 2020, les entreprises doivent désormais faire face à une dégradation
brutale de leur activité et de leurs comptes : « Leur taux de
marge et leur taux d’épargne subiraient en 2020 le plus fort recul enregistré
depuis plus de quarante ans. Cette situation devrait provoquer une réduction
importante de l’emploi. »
Importante ? Gigantesque, oui… (le « détail
susmentionné »).
Depuis mi-mars, les entreprises ont largement fait
appel au dispositif d’activité partielle, ce qui a permis de réduire très
significativement leurs charges.
Malgré cela, l’ajustement du marché du travail est
déjà amorcé : « Selon les premières estimations publiées par l’Insee,
l’emploi salarié marchand a reculé de 2,3 % fin mars par rapport à fin décembre
2019 soit une réduction de 453.800 postes, dont plus de 290.000 dans l’intérim.
Au quatrième trimestre 2020, le niveau de l’emploi serait inférieur de presque
1 million au niveau atteint fin 2019 ».
1 sur les 5 déjà aux compteurs (tous les compteurs qui
ne s’arrêtent pas à 3,5 millions), ça fait bien 20 % en plus qu’il y a en moins
pour participer à la création de « valeur marchande », autrement le
PIB final !
Où je retombe sur « mes » pieds…
Du coup, avec retard, le taux de chômage atteindrait
un pic au-dessus de 11,5 % mi-2021, avant de décroître nettement à nouveau d’après
eux.
« Les conséquences de la dégradation de
l’emploi seraient mécaniques sur le taux de chômage. L’Insee a publié mi-mai un
taux de chômage à 7,8 % au premier trimestre 2020, en baisse de 0,3 point par
rapport à fin 2019. Mais comme indiqué par l’Insee, cette baisse du chômage au
sens du BIT est « en trompe-l’œil ». Les semaines de confinement posent en
effet des difficultés importantes de mesure du chômage avec les mesures et
classifications statistiques habituelles.
Le taux de chômage devrait ainsi rapidement augmenter
dans les trimestres à venir pour atteindre un pic temporaire supérieur à 11,5 %
mi-2021, au-dessus des précédents historiques. Il redescendrait ensuite à 9,7 %
fin 2022. »
Quel optimisme… On a perdu au passage 1,9 point, ce
qui fait presqu’un quart !
Car, de préciser que « notre projection du
taux de chômage suppose des comportements inchangés au sein de la
population en âge de travailler, alors qu’ils pourraient en réalité être
affectés par la crise, ce qui constitue un aléa important.
D’un côté, certaines personnes peuvent être
découragées de chercher un emploi ou peuvent renoncer à entrer dans la vie active
en prolongeant leurs études par exemple.
De l’autre, les pertes de revenus des ménages peuvent
inciter à la recherche d’emploi, par exemple pour le conjoint dans les couples
comptant initialement un seul actif. »
Notamment ! Mais ça aura surtout un impact sur
les volumes des entreprises et du coup sur les encaissements à réaliser par la
puissance publique…
Car, « le pouvoir d’achat du revenu des
ménages se réduirait de 0,5 % en 2020 (– 0,7 % par habitant). Ces chiffres en
moyenne recouvrent bien sûr des situations très différentes selon les
catégories de ménages, d’autant que l’ajustement du marché du travail devrait
se faire initialement de façon plus prononcée sur les formes les plus précaires
de contrats.
Ce recul du pouvoir d’achat du revenu des ménages en
2020 est limité, et très inférieur à la baisse du PIB sur l’année. D’une part,
les transferts publics, par le jeu des stabilisateurs automatiques et des
mesures mises en place par le Gouvernement, limitent les pertes de revenu des
ménages. D’autre part, la relative résistance de l’emploi au regard du choc
d’activité, décrite précédemment, amortit le choc de revenu pour les ménages en
2020. »
Pas certain que ça se passera de cette façon-là.
D’ailleurs, ils en disent que « la relative
protection du revenu des ménages face à la crise s’amortirait toutefois avec le
temps, à mesure que le marché du travail s’ajusterait. La progression du
pouvoir d’achat serait ainsi de 0,9 % en 2021 puis de 2,1 % en 2022, des
chiffres significatifs, et même forts en 2022, mais inférieurs au rebond de
l’activité sur ces années. »
Pour ma part, je pense que les « aménagements »
prévus (qui ne sont pas financés…) par les pouvoirs publics iront d’abord vers
l’épargne de précaution tant qu’on n’ôtera pas l’idée dans la tête des gens qu’on
peut se « reconfiner » à tout moment…
Il va falloir presqu’un an, voire plus, pour y
parvenir (et cesser ce discours anxiogène permanent) !
Ce n’est pas gagné.
Et tout ce qui « ne ruisselle pas » mais
reste dans les « bas de laine », c’est autant de moins qui finance l’activité
« réelle », les salaires, les taxes et les charges sociales…
Ce qui va aggraver le « ressenti anxiogène »…
et la flopée de « mauvaises nouvelles » sur le plan économique,
social et « sociétal » (les émeutes…)
Un an, et je suis optimiste à mon tour.
Du coup, l’ajustement de l’investissement des
entreprises serait, en revanche, beaucoup plus rapide, qu’ils en disent.
« Après une chute brutale au premier semestre
2020, accentuée par le quasi-arrêt de l’activité dans la construction sur les premières
semaines de confinement, il se redresserait, très rapidement au redémarrage de
l’activité au second semestre 2020 puis plus progressivement ensuite.
Sur l’ensemble de l’année 2020, son recul (– 23 % [tiens :
on y vient !]) dépasserait celui du PIB, comme habituellement dans les
cycles économiques. À plus long terme, et dans un climat économique incertain,
le taux d’investissement certes élevé fin 2022, s’établirait encore en dessous
de son pic de fin 2019.
Outre la chute de l’investissement des entreprises,
l’investissement des ménages et dans une moindre mesure celui des
administrations publiques, seraient également très fortement affectés par l’arrêt
des chantiers de construction.
L’affaiblissement global de l’activité entraînerait
également un mouvement de déstockage de la part des entreprises, qui
apparaîtrait pour l’essentiel sur la moyenne annuelle de 2021 (contribution de
– 0,6 point à la croissance du PIB). »
Pas fameux…
Ils en disent également que « la mesure de
l’inflation est fragile pendant les semaines de confinement dès lors que
certaines transactions n’ont tout simplement pas lieu. La crise sanitaire et
économique pourrait, en outre, provoquer des tensions temporaires sur les prix
d’un certain nombre de produits et services. C’est par exemple le cas de
l’inflation IPCH des produits alimentaires non transformés qui s’établit en
avril à 12,2 % »…
Ah, je me disais ben que « mon panier
hebdomadaire » avait tout de même très sensiblement augmenté !
« De même, la mise en œuvre d’un certain
nombre de mesures sanitaires va provoquer une hausse des coûts dans un certain
nombre d’activités, qui pourrait être transmise au consommateur final. »
Sauf qu’on a trop de masques chirurgicaux et qu’on
finira bien par les envoyer au Brésil…
« Pour autant, les forces macroéconomiques qui
déterminent l’inflation sont clairement orientées à la baisse et devraient
dominer en matière d’évolution du niveau général des prix. D’une part, la très
forte baisse récente du prix du pétrole devrait provoquer un recul sur un an du
prix de l’énergie, de près de 9 % au deuxième trimestre 2020. Cette baisse du
prix des intrants devrait se diffuser progressivement vers les composantes hors
énergie de l’inflation. D’autre part, la dégradation de l’activité devrait,
comme usuellement, peser sur la progression des prix, de façon très nette dans
les circonstances actuelles. »
Sur le papier ils n’ont pas tort (même si le pétrole
va augmenter), sauf que comme d’habitude, ça ne se passe jamais comme il est
dit dans les bouquins : Au contraire, avec un manque de volume à la vente
faute de demande du consommateur, les entreprises ne peuvent qu’augmenter leurs
marges pour survivre.
Ce qui est « inflationniste » avec pour
effet de gonfler l’épargne de précaution, donc moins d’argent qui circule (cf.
ci-avant) : Un cercle vicieux.
« L’inflation IPCH hors énergie et
alimentation a déjà fortement baissé début 2020, avec des chocs importants
notamment s’agissant des prix des transports, de l’hébergement-restauration et
des communications en avril. Elle resterait faible sur l’ensemble de l’horizon ».
Mais inflation y il a eu et elle restera, notamment
dans les consommations « obligées » qui sont justement exclues de ce
dire !
« Avec la faible inflation globale dans le
monde, les prix des produits importés progresseraient peu. Au plan intérieur,
il est attendu que la dégradation du marché du travail pèse sur l’inflation,
notamment dans les services, et face à l’ampleur du choc de demande, que les
entreprises compriment quelque peu leurs marges, au moins à court terme. »
Le danger létal…
« Avec la forte baisse de l’énergie, et malgré
la hausse importante des prix de l’alimentation, l’inflation totale IPCH
pourrait devenir temporairement négative en fin d’année 2020 et elle
progresserait en moyenne sur l’année de seulement 0,4 % (après 1,3 % en 2019).
L’inflation totale se redresserait quelque peu début
2021 du fait de la sortie de glissement de la forte baisse des prix de
l’énergie. Elle resterait toutefois globalement faible dans notre scénario
central, en s’orientant vers un rythme de 0,9 % en fin d’année 2022. »
Espérons-le…
Mais : « Si la dynamique macroéconomique
apparaît donc globalement désinflationniste, on ne peut exclure qu’une partie
des coûts liés à la crise sanitaire soit transmise au consommateur final dans
des proportions plus importantes que ce que nous retenons ici, avec un effet
transitoire à la hausse sur l’inflation.
Ceci sera sans doute dépendant de l’environnement
macroéconomique général : la capacité des entreprises à augmenter leurs prix en
parallèle des coûts supplémentaires occasionnés par la crise sanitaire serait
plus forte dans un environnement macroéconomique favorable et, au contraire,
très limitée si la conjoncture était fortement et durablement dégradée ».
Ont-elles le choix, les entreprises ?
Ou faut-il garder une communication « anxiogène »
pour limiter les dégâts de l’inflation ?
Cornélien…
« L’épidémie de Covid-19 a conduit le
gouvernement à recourir au levier budgétaire pour amortir l’impact économique
de la crise sanitaire et favoriser les capacités de rebond. Ces mesures de
soutien exceptionnelles couplées au fort ralentissement de l’activité en 2020,
conduiraient à une dégradation marquée du déficit public en 2020 qui
s’établirait, dans notre projection, à 10 % du PIB, après 3,0 % en 2019 (2,1 %
hors double compte du CICE − Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi −
et de la baisse de cotisations) » car on ne compte pas tout… histoire
de ne pas se faire peur !
« Ce creusement du déficit s’explique pour
environ 1/3 par les mesures de soutien exceptionnelles et pour 2/3 par la
contraction de l’activité économique.
En 2021-2022, la fin des mesures exceptionnelles et la
reprise de l’activité permettraient au déficit public de se réduire nettement,
à législation inchangée, à 6 % du PIB en 2021 puis 5 % du PIB en 2022.
Le déficit resterait néanmoins supérieur au déficit
prévu avant la crise sanitaire.
En raison du creusement du déficit couplé à la
diminution du PIB, la dette publique augmenterait fortement à 119 % du PIB en
2020, après 98,1 % en 2019, et ne reculerait pratiquement pas en fin d’horizon
de projection. La moyenne dans la zone euro augmenterait parallèlement (à 101 %
du PIB fin 2020 et 100 % du PIB fin 2022), mais dans de moindres proportions. »
On n’a pas fini d’en parler…
« Dans notre projection, les dépenses
publiques (hors crédits d’impôts [on ne compte décidément pas tout !])
augmenteraient fortement de 4,3 % en valeur en 2020, en raison des mesures de
soutien adoptées par le gouvernement (principalement le dispositif d’activité
partielle, les dépenses exceptionnelles de santé et le Fonds de solidarité).
En parallèle, les prélèvements obligatoires (PO)
diminueraient de 8,9 % en 2020, du fait de la forte contraction de l’activité
et, dans une faible mesure, d’une réduction des PO prévue par la loi de
finances initiale pour 2020.
En 2021-2022, la reprise de l’activité devrait
permettre une normalisation et le ratio des prélèvements obligatoires sur PIB
serait, en 2022, proche (légèrement inférieur) à ce qui était prévu avant la
crise.
Les dépenses exceptionnelles prenant fin, le ratio de
dépenses publiques (hors crédits d’impôts) sur PIB est, lui, projeté à 55,7 %
du PIB en 2022 ; ce ratio resterait cependant supérieur d’environ 2 points de
PIB à ce qui était prévu avant la crise. »
De la poésie !
Du coup, ils soulignent en conclusion un enjeu
important pour l’ampleur du rebond de l’activité, surtout pour 2021 : La baisse
du taux d’épargne des ménages !
Vous êtes priés de bouffer à vous en faire péter la
panse…
Une étude globalement correcte et prudente basée sur
des modèles économétriques et des moyennes avec des hypothèses prudentes… qui
comme à chaque fois ne prennent pas en compte les « cygnes noirs » et les
possibilités de choc extrême.
Ce que nous venons de vivre est un choc extrême et la « Banque
de Gauloisie » acte une récession potentielle avec une forte baisse du PIB
sur l’année.
Pour la suite, elle considère le scénario central d’un
retour progressif à la normale.
Il est en effet plus utile de prévoir le pire,
d’espérer le meilleur et de construire des système résilients, robustes,
solides.
Hélas, la « Banque de Gauloisie » ne prend pas en
considération les autres vagues, la résurgence de l’épidémie, ce que fait par
exemple la « Banque d’Hispanie » qui établit à presque – 16 % pour le
PIB ibérique.
Tout cela est très bien : Ce qui est fait n’est
plus à faire.
Mais soyez sûrs qu’on va parler de cette « crise »
durant de longues années à venir.
Non seulement on a parlé de la crise des « subprimes »
qui a généré celle « de la dette publique » durant dix ans, mais
celle-là va durablement changer vos comportements.
Mettez-vous à la place des « milléniums »
sur lesquels déferlent des montagnes de dettes. Mettez-vous à la place de la « génération
Y » qui va voir ses impôts et charges sociales (les PO, Prélèvements Obligatoires)
augmenter sans fin pour ne même pas voir le sort de la population s’améliorer.
Et que dire des « sans-dents », des « va-nu-pieds »,
de ceux qui « puent la clope et le diesel » qui ne parvenaient déjà
pas à faire les fins de mois « avant » (mais ça, c’était « avant »)
qui n’ont plus d’autres solutions que de se révolter (comme les « Gilets-jaunes »)
au premier motif venu ?
Voilà ce qui m’inquiète sombrement…
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