Plus t’es grand, moins t’es kon !
Ce qui est petit est mignon. Ce qui est grand est
intelligent. Si la première affirmation reste encore à prouver, la seconde
vient d’être attestée par une équipe de chercheurs écossais, affiliés à l’université
d’Édimbourg.
Je te demande un peu où ça va se nicher !
Moi qui pensais encore que ce n’est pas la taille qui
compte, manifestement je n’ai pas tout compris à tout…
Notez, ça dépend de quoi on parle…
Car plusieurs études relient hauteur et intelligence,
les plus grands réussissant mieux les tests de QI. Et effectivement, pour ne
pas rester « petit-kon », il semble que la génétique soit responsable
des deux à la fois.
Il existerait des variations génétiques favorisant à
la fois la taille et le quotient intellectuel (QI).
Des études scientifiques précédentes très sérieuses
avaient déjà révélé une corrélation entre la haute taille des personnes et
leurs capacités intellectuelles superlatives. L’essentiel d’entre elles
portaient sur des jumeaux ou des proches parents, dans le but d’évaluer l’impact
de la génétique sur ces deux paramètres.
Globalement, elles avaient conclu que 70 à 90 % de la
taille étaient hérités de nos parents, tout comme 40 à 70 % du QI, le reste
correspondant à l’effet de l’environnement.
Les personnes les plus grandes partageraient également
des similitudes génétiques avec les plus intelligentes, bien que la corrélation
entre les deux reste toutefois assez faible.
Ces paramètres seraient sous la dépendance de
mutations fréquentes : Les polymorphismes nucléotidiques simples (SNP).
Il s’agit de variations ponctuelles d’une lettre dans
un génome, qui peuvent avoir des conséquences visibles.
Les scientifiques écossais ont donc souhaité tester de
nouveau l’effet constaté chez les jumeaux, mais cette fois dans une population
de personnes non apparentées.
Des prélèvements sanguins ont été effectués chez 6.815
individus du nord du Royaume-Uni, sans connexion les uns avec les autres, afin
d’établir la carte des SNP intéressantes dans leur génome. La taille de chacun
était déterminée, et tous ont participé à une série de 4 tests cognitifs afin d’évaluer
leur intelligence présumée : Vitesse de traitement, mémoire verbale
déclarative, fonctions exécutives et vocabulaire étaient éprouvés.
Les éventuelles corrélations entre grande taille et
grande intelligence ont été observées afin d’étudier de potentiels liens avec
la génétique.
Et puis les recherches sur les individus apparentés
aboutissent à la même conclusion globale : La taille semble bel et bien être
liée l’intelligence, certes modestement, mais de façon statistiquement
significative.
Plus précisément, 58 % de la variabilité de la taille
et 28 % des variations de l’intelligence seraient associées aux SNP, d’après ces
dernières recherches.
Les deux paramètres seraient liés avec une probabilité
de 28 %, et la majorité (71 %) des corrélations phénotypiques s’expliqueraient
par les concordances génétiques.
Notez que cet effet peut s’expliquer par différentes
hypothèses. Il est par exemple envisagé que taille et intelligence soient des
caractères sexuellement attractifs : Les personnes grandes et celles fines d’esprit
sont préférées aux autres, justifiant du fait que ces qualités s’entremêlent en
partie, se transmettent aux descendants qui continuent à être privilégiées.
Cependant, pas de conclusions hâtives ni d’extrapolations
irraisonnées : On peut être petit et particulièrement brillant, tout comme on
peut avoir à baisser la tête avant de rentrer dans une rame de métro sans pour
autant avoir inventé l’eau chaude.
Regardez donc les Dalton et tout particulièrement Joe
et Averell.
Hein, comme on le dit parfois, il faut de tout pour
faire un monde.
Et puis chez les Dalton, le plus petit n’est pas le
plus mignon.
D’ailleurs, aucun ne l’est sauf Rantanplan.
À mon sens, ce genre d’étude ne sert pas qu’à
complexer davantage ceux qui ne se trouvent pas assez grands ou pas
suffisamment intelligents.
Et j’en connais, des comme ça…
Elle rappelle aussi que taille et quotient
intellectuel influent sur la santé, notamment cardiovasculaire ou mentale :
Les plus petits sont davantage soumis au risque de crise cardiaque, tandis que
les personnes au QI élevé échappent plus fréquemment aux maladies
coronariennes, aux AVC, aux accidents et au suicide…
Mais ça, ça doit être dû au fait de devoir respirer un
air plus pollué au ras du sol que dans les « hautes-sphères »…
D’autre part, les personnes n’assumant pas leur petite
taille sont plus enclines à développer des sentiments paranoïaques, à devenir
jaloux ou méfiants.
Voire à marcher sur des talonnettes, comme « Bling-bling »…
A contrario, être grand procure aussi quelques
inconvénients indubitables. Les femmes les plus hautes développent davantage de
cancers après la ménopause, elles ont plus de mal à s’apparier et s’obligent souvent
à marcher sur des talons compensé ou aiguille, tandis que soldats et athlètes
de grande stature ont une espérance de vie plus faible que leurs homologues
plus courts sur patte.
Pourtant ces derniers se retrouvent volontiers dans
les blindés ou les sous-marins, faute de place pour les « plus-grands ».
Il faut dire que ce sont deux armes où il y a le plus de dégâts en cas de
conflit armé.
Et qu’une fois adultes, on ne peut plus changer la
donne, sauf que les années passant, on a tendance à se tasser.
D’où probablement l’expression « vieux-kon ».
En revanche, l’intelligence, elle, se cultive tout au
long d’une vie…
Quoique…
Et je me demande quelle est la taille du « petit »
ou « grand » kon qui aura claqué le pognon de son kon-tribuable
(celui-là, on le trouve toujours) pour faire ce genre de révélation.
Ne vous étonnez pas si demain on mesurera votre QI non
pas à votre tour de crâne, mais à votre taille…
Enfin, « la chance » dans ces délires « eugénistes » (parce que ça me rappelle les Alpha + de Huxley dans « Le meilleur des mondes ») :
Je suis grand et c’est même pour cette raison que j’étais au premier rang dans
les défilés militaires (du temps de mon service national pour la Patrie).
Non pas parce que les plus intelligents doivent périr
les premiers, non pas parce que mon sergent-instructeur (La-Noix, ça ne s’invente
pas) était petit-râblais avec une grande gueule, mais parce que ça protège tous
les petits-kons bien alignés derrière, d’une rafale tirée en enfilade et à l’improviste.
Notez que comme tu es devant, tu es le premier à voir
venir le danger et à te coucher…
Les « petits-kons » qui t’imposent des
règles idiotes, ils ne peuvent pas penser à tout non plus.
CQFD.
Bonne fin de week-end à toutes et à tous, petits et
grands !
I3
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