Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des
personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant
par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète
Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Vladimir Poutine Moscou
le 20 Juillet 2019
Résidence présidentielle du Kremlin
Place Rouge, Moscou
Russie
Bien chère Theresa,
À quelques heures de votre départ, je tiens, une fois
de plus, à vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour mon pays en
trois ans et sept jours. Vous serez, certes, passée comme une étoile filante,
avec la même trace éphémère, dans l’histoire de votre pays. Mais la qualité de
votre travail au détriment de votre camp et au profit du mien mérite d’être
soulignée une dernière fois.
Vous « héritez » du pouvoir le 13 juillet 2016, au
départ de votre prédécesseur après le « malheureux résultat » du vote sur le
Brexit. Votre connivence avec le CFI (Conservative Friends of Israël) vous a
beaucoup aidée à accéder à ce poste convoité de premier ministre de votre pays
et vous n’aurez de cesse de renvoyer l’ascenseur. Je ne résiste d’ailleurs pas
au plaisir de vous rappeler deux passages de votre discours de décembre 2016
devant le CFI :
1 : « …Nous avons, en Israël, une démocratie
florissante, un phare de la tolérance (si, si, vous l’avez dit…..), un
moteur de l’entrepreneuriat et un exemple à suivre par le reste du monde pour
surmonter les obstacles et l’adversité … »
2 : « C’est pourquoi je suis si heureuse que le CFI
ait déjà envoyé en Israël 34 des 74 députés conservateurs (britanniques)
élus en 2015. »
Dans les milieux bien informés, nous avions tous
compris, à l’automne 2016, que Benjamin, par l’intermédiaire du CFI, avait pris
le contrôle de la gouvernance britannique et de sa politique étrangère…
D’ailleurs, votre long parcours professionnel dans la banque de 1985 à 1997
vous prédisposait tout naturellement, comme votre complice Emmanuel, à « être
propulsée » à la tête de votre pays par des lobbies qui y trouvaient leur
intérêt…
Vos années de gouvernance 2017, 2018 et 2019 seront
marquées par une succession ininterrompue d’échecs et de coups foireux, initiés
sous votre autorité, et qui vont affaiblir votre parti, votre pays et tout le
camp occidental. Je ne rappellerai que les six principaux.
1 – D’abord les malheureuses élections générales
anticipées du 8 juin 2017 dont vous prenez l’initiative. Vous imaginiez élargir
votre majorité à la Chambre. En fait, c’est raté ! Vous affaiblissez votre
parti en réduisant le nombre de ses députés…
2 – Neuf mois plus tard, le 4 mars 2018, c’est la
fâcheuse affaire Skripal, mal exécutée, mal « montée » par vos services (ou
ceux de Benjamin). Vous espériez m’affaiblir avant l’élection présidentielle à
laquelle j’étais candidat. En fait, c’est encore raté ! Vous assurez ma
réélection triomphale en me faisant gagner près de 15 points et plus de dix
millions de voix en moins de quinze jours.
3 – Insatisfaite du résultat du montage Skripal, vous
surenchérissez dans la nuit du 13 au 14 avril 2018, en associant votre pays à
une frappe sur la Syrie organisée par Donald et Emmanuel, sous l’éternel faux
prétexte d’une attaque au gaz présumée qui aurait eu lieu le 7 avril à Douma.
Vous espériez affaiblir Bachar. En fait, c’est encore raté ! Vous le renforcez
en le faisant passer pour un héros aux yeux d’une forte majorité de son peuple.
En outre, vous décrédibilisez votre camp en appliquant la seule frappe de « 105
missiles-zéro mort » de toute l’histoire de l’humanité. L’image d’efficacité et
la crédibilité du trio Theresa-Emmanuel-Donald, visant des bâtiments
désaffectés, déjà en ruine, n’en sort évidemment pas grandie. Celles de
Benjamin, dont chacun a pu percevoir l’invisible présence en arrière-plan, n’en
sort pas grandie non plus.
4 – De juillet 2018 à mai 2019, vous échouez à
plusieurs reprises à faire voter par le Parlement votre projet d’accord sur le
Brexit. Pas moins de 9 membres de votre gouvernement démissionnent, considérant
que cet accord trahit le résultat du référendum de 2016. Votre parti
s’affaiblit toujours plus…
5 – Aux élections européennes de mai 2019, votre parti
est relégué de la première à la cinquième place avec moins de 9,1 % des
suffrages. C’est une humiliation et une première dans l’histoire du parti
conservateur, parti que vous avez réussi à détruire en moins de trois ans.
6 – Enfin, comme si cela ne suffisait pas, à quelques
jours de votre départ et dans un dernier acte d’allégeance au CFI et à
Benjamin, vous faites arraisonner le 4 juillet un pétrolier transportant du
pétrole iranien, à Gibraltar. Le pays des mollahs a fait preuve de patience et
de modération avant de réagir hier à votre acte de piraterie par un acte de
représailles, tout à fait logique, proportionné et difficilement condamnable.
Ces basses manœuvres politiques, fondées sur la provocation permanente,
rapprochent le monde d’un conflit qui pourrait avoir des effets dévastateurs
pour tous et qui ne servirait, dans le moins mauvais des cas, que les intérêts
de l’état hébreu.
Nombreux sont ceux qui seront soulagés de votre départ,
mais je ne le suis pas vraiment. Pourquoi ? Parce que votre successeur
probable, l’ami Boris, est lui aussi de connivence avec le CFI. Les rapports et
photo qui m’ont été présentée par mes services ne me dit rien qui vaille…
La question qui se pose est de savoir jusqu’à quel
point votre successeur sera suivi par vos éternels complices : Emmanuel et
Donald.
S’agissant d’Emmanuel, j’ai suivi avec attention les
dernières élections européennes du 26 mai 2019. Les 5,079 millions d’électeurs
de la « coalition » lui ayant apporté son soutien sont sensiblement moins
nombreux que les 8,656 millions qui l’avaient soutenu le 23 avril 2017. Ils
représentent moins de 11 % des électeurs inscrits, moins de 10 % des citoyens
en âge de voter (5 millions d’entre eux ayant renoncé à s’inscrire…). Plus de
42 millions de ses concitoyens ne l’ont donc pas soutenu. Engager de grandes
réformes avec un soutien populaire aussi faible est un pari risqué. Ce n’est
donc probablement pas demain que le pays d’Emmanuel sortira du tunnel…
Par ailleurs, je ne suis pas certain que les armées de
Emmanuel apprécient beaucoup la prise d’otage de leur chef par ceux qui
défendent, autant qu’ils le peuvent, les intérêts d’une puissance étrangère.
Une image valant plus qu’une longue démonstration, je
vous recommande cette petite vidéo où vous noterez l’air pincé de celui qui se
prend pour « Jupiter » à l’occasion de sa venue au CRIF : https://www.youtube.com/watch?v=DrdNl2EP4zc
Je ne suis pas sûr que les soldats soient unanimes et
enthousiastes pour partir se faire tuer, sous prétexte douteux, pour les beaux
yeux de Benjamin…
Je ne suis pas sûr non plus que l’opinion publique,
même bien manipulée par les médias de l’israélien Drahi, agissant « en meute »,
approuve une quelconque aventure militaire.
Wait and See, comme vous avez coutume de dire.
Quant à Donald, soumis aux pressions de l’AIPAC, mais
conscient du risque électoral, économique et de pertes humaines qu’il court en
se lançant dans une aventure militaire à 16 mois des élections présidentielles
sans avoir la moindre maîtrise sur les conséquences d’une éventuelle décision,
je doute qu’il mette ses menaces à exécution. Il ne l’a pas fait avec la Corée
du Nord, ni avec le Venezuela. Sa nature profonde, comme ses promesses
électorales du premier mandat incitent plutôt à penser qu’il finira par se
désengager des mauvaises affaires où l’entraînent les bellicistes « néo-cons »,
voire à prendre ses distances avec Benjamin.
Ce dernier ne représente plus d’ailleurs que 18 % des
électeurs inscrits de son propre pays. Il n’est même pas en mesure de former un
gouvernement, mais sa capacité de nuisance sur la géopolitique mondiale reste
intacte, au moins jusqu’aux prochaines élections législatives anticipées,
programmées pour le 17 septembre prochain.
Il est temps de se quitter. Je vous souhaite une
retraite moins chaotique que n’a été votre passage éclair à la tête de votre
pays. Pour ce qui me concerne, la retraite n’est prévue qu’en avril 2024. Si
Dieu me prête vie, j’aurais alors 72 ans, dont un tiers (24 ans) passé à
gouverner. Soyez assurée que ma succession sera préparée avec soin, avec
l’unique souci de servir mon pays…
Bien amicalement vôtre.
Vladimir
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