« Pas-Trique », un antisémite-juif ?
Le jugement du tribunal correctionnel de « Paris-sur-la-Seine »
peut paraître avoir eu la main lourde et dans les médias et sur les réseaux,
des journalistes, des hommes politiques, des syndicats s’en sont donnés à cœur-joie
pour accalemer ou condamner.
« Isa-belle » et « Pas-trique »,
après une longue procédure d’instruction ont été condamnés à des peines de
trois ans d’emprisonnement ferme pour elle et quatre ans ferme pour lui assorti
d’une inéligibilité de 10 ans, la peine accessoire maximum : Exit de la
bataille des municipales toute proche.
Un bastion de plus qui va tomber dans l’escarcelle de « Jupiter » :
Moi, j’y enverrai bien « Gris-Veaux », juste pour éviter de se
retrouver encore 6 ans avec « Sœur-Âne » à Paris…
Compte tenu du quantum qui le permettait en
application de l’article 465 du code de procédure pénale, le tribunal a également
délivré un « mandat de dépôt » c’est-à-dire un ordre donné à l’administration
pénitentiaire de recevoir et incarcérer « Pas-trique ».
Il ne s’agit pas d’une peine mais d’une mesure de
sûreté du type de celle prononcée par le juge des libertés et de la détention à
l’occasion d’une instruction : Normalement, c’est fait pour protéger « l’émergence
de la vérité », ou des témoins, voire pour protéger le prévenu lui-même…
C’est une décision spéciale qui doit être spécialement
motivée, et qui peut être modifiée par la Cour d’appel. Elle le sera probablement
dans les jours qui viennent, car c’est bien cette mesure à la violence évidente
s’ajoutant à un montant de peine inhabituel en matière de fraude fiscale qui a
provoqué émotion et malaise.
Déclenchant un concert de protestations hétéroclites
accusant, les magistrats d’avoir voulu faire un carton sur un élu, la
discrimination politique, voire de l’antisémitisme-primaire : On va y
revenir…
Remarquons tout d’abord, il s’agit d’un jugement de
première instance, pour une procédure qui a commencé il y a plusieurs années.
Il n’a d’autres portée normative opératoire pour l’instant que le prononcé du
mandat de dépôt. La Cour d’appel est désormais saisie, une nouvelle procédure
va avoir lieu devant elle aboutissant à une nouvelle décision qui prendra la
place de la première.
Cette même décision pourra faire l’objet d’un pourvoi
en cassation, la cour suprême, vérifiant la régularité de l’application de la
loi dans son contenu et les formes de son prononcé.
On l’attend dans les semaines à venir.
En revanche, la décision d’appel prendra probablement
plusieurs années quant au fond.
Quant à la cassation, si elle devrait intervenir (pour
confirmer ou infirmer), elle rallongera le temps de la procédure d’autant :
Chacun le sait.
Y compris le premier intéressé : Il l’a d’ailleurs
très cyniquement évoqué assurant de sa tranquillité d’esprit à ses supporter.
« De toute façon, j’ai 71 ans et après je
prends ma retraite ! »
Sauf que, en ce qui concerne la mesure qui à juste
titre pose un problème, c’est-à-dire le mandat de dépôt, il y goûte avant sa
mise à la retraite !
Qui jugeait on au fait ? Un personnage particulier,
maire apprécié de ses administrés, mais qui depuis son élection en 1983, dans
les glorieuses « années fric », a régulièrement défrayé la chronique, entretenu
avec d’ailleurs une certaine ingénuité tranquille, des rapports élastiques avec
la morale publique, et n’a semble-t-il pas compris que les temps avaient
changé, et que continuer ses provocations « en tirant sur la corde »
comme il le faisait, risquait fort de lui donner un jour le statut peu enviable
de bouc émissaire.
Le fond du dossier difficilement réfutable, le
déroulement de l’audience, certains jours transformés en farce, une défense
confondant prétoires et plateaux télévisés, voire salles de théâtre, tout cela
n’augurait rien de bon pour lui.
Pour les dossiers de « fraude fiscale », il
convient de se faire défendre par un fiscaliste, pas un pénaliste : Ils n’y
comprennent jamais rien.
Est-ce que tout cela justifiait le mandat de dépôt à
l’audience ? Sur le plan judiciaire cette mesure de sûreté paraît exorbitante
au droit commun : Le mettre à l’ombre ne s’imposait pas pour faire cesser
la fraude.
Et l’on a comme le sentiment d’une justice « pour
l’exemple » qui, chacun le sait, ne peut pas être exemplaire.
Mais aussi que les époux reconnus coupables ont été payés
pour l’ensemble de leur grande-œuvre.
La justice n’a à juger que les faits qu’on lui soumet,
et ne doit appliquer que des peines « strictement et évidemment nécessaires
».
Or, il ne faut pas oublier aussi que rendue par des
hommes elle juge des hommes, et qu’il n’est pas si facile de résister à l’outrecuidance
des prévenus, d’autant celui-là qui en a rajouter des tonnes avec constance et
larges sourires, sûr de lui.
Le double degré de juridiction étant précisément prévu
pour éviter ça.
Les prochains débats devraient être moins « folkloriques »,
mais sait-on jamais avec de pareils olibrius qui se croient tout permis ?
Que jugeait on ? Des fraudes fiscales extrêmement
importantes portant sur des sommes aux origines très suspectes. Pourtant, le quantum
de la peine a lui aussi été jugé excessif s’agissant d’une infraction de fraude
fiscale que certains considèrent comme une faute vénielle ne justifiant pas la
mort du pécheur.
Si dans ce domaine, on peut comprendre que,
l’administration fiscale préfère récupérer ses sous et privilégie les
arrangements, la jurisprudence ne soit en conséquence pas très sévère.
Néanmoins, il faut considérer qu’il n’y a pas eu d’arrangements,
mais des redressements secs.
Et qu’il
est quand même nécessaire de rappeler certaines choses : Les époux « Bal-Cas-Ni »
étaient poursuivis pour dix infractions distinctes !
Par ailleurs, quand il s’agit d’un « T’es-venu-d’où »
atteint d’une incoercible « phobie administrative » qui l’empêchait de
déclarer et de payer ses impôts, ou comme « Kaka-Zut-Hack » chargé en
son temps de la lutte contre la fraude fiscale, qui soustrayait et donc volait
à l’État des sommes considérables, Patrick Balkany était député.
C’est-à-dire qu’il incarnait un des fondements du
pacte républicain et démocratique celui du consentement à l’impôt, instrument
historique de l’instauration des démocraties modernes qui fonde l’exercice de
la souveraineté par les représentants du peuple : Que des parlementaires
dont la mission première et fondamentale est d’élaborer, de voter le budget, et
de fixer le montant des impôts que tout un chacun va devoir régler, pour se
dispenser eux-mêmes de cette charge, constitue une faute bien évidemment « gravissime ».
Et il est franchement déplaisant de l’assimiler à
celle du garagiste n’ayant pas déclaré ses espèces.
Et puis il y a les réactions et les polémiques
provoquées par cette décision.
D’abord les effets fréquents d’inversion que provoquent
une décision de justice sévère : Vilipendé et lynché la veille le condamné
accède au statut de l’individu désormais seul face au moloch, un héros !
Fini les rodomontades, les provocations, l’absence de
vergogne, voilà « Pas-Trique » dans le statut de celui qui endure la
perte de tous les attributs du citoyen libre d’un pays démocratique, et dont
tous ceux de la « Gauloisie-d’en-haut » qui y ont été confrontés
peuvent décrire la violence.
Le martyr, ce n’est plus le citoyen volé par ses représentants
élus, mais cet homme affligé.
Cela nourri toujours une certaine réserve quand ce
n’était pas carrément de la solidarité.
Ce déferlement, c’est plutôt une conséquence de la
stratégie de la défense visant à minimiser ses infractions, accompagnées de la
critique virulente de la décision, que l’on a vu s’exprimer sur les plateaux et
dans les colonnes des gazettes. Ce qui reste intéressant c’est que ce mouvement,
net et incontestable, aurait plusieurs origines.
Tout d’abord un classique réflexe de classe dictée par
le sentiment « qu’il est illégitime de s’attaquer à des gens comme nous
», comme « Pas-Trique » n’aura cessé de le clamer.
Mais s’est exprimée un malaise nouveau : La
condamnation du maire de Levallois étant perçue comme un nouvel avatar des
dérives de l’appareil judiciaire depuis quelques années…
Il semble que l’opération de diversion de la semaine
précédente avec la mise en examen de « Ricard-Fer-rang » (qui s’obstine
à présider l’Assemblée National ») destinée probablement à équilibrer
l’acharnement judiciaire contre « Mes-Luches », ait fait long feu :
Les « raids » contre « Bling-Bling », la destruction
judiciaire de la candidature de « Fifi-le-souteneur », les poursuites
systématiques contre les opposants et « décrocheurs de portrait », la
répression de masse contre les « Gilets jaunes », le refus de
contrôler les violences policières assortis d’une protection scrupuleuse des
amis du pouvoir, tout ceci commence à vraiment faire désordre, et enfin les
bouches s’ouvrent…
Manifestement, la Justice gauloisienne est en crise.
Une crise sérieuse, et pas seulement pour des raisons de moyens insuffisants,
mais peut-être aussi parce qu’une partie a accepté, parquet et juges du siège
confondus, une instrumentalisation politique et une connivence avec un pouvoir
brutal, minoritaire et impopulaire…
Notez, que ça a toujours été les cas depuis des
décennies…
Question de « carrière des magistrats ».
Mais là, il semble que le pouvoir « Jupitérien »
en use et abuse tout en finesse et douceur, puisque « trop c’est trop ».
Les « Bal-Cas-Ni » en auront peut-être été
victimes, puisqu’ils sont de « l’ancien monde ».
Et une fois de plus, le « parquet »
rééquilibre en signe d’impartialité.
Sauf que…
Sauf que, les procédures ne sont pas terminées :
Les « édiles » de Levallois-Perret vont de nouveau être jugés, avec
leur fiston, pour blanchiment de leur propre fraude dans les jours qui
viennent.
C’est assez étonnant que d’être reconnus coupables de
fraude et d’être poursuivis pour « blanchiment » de la même fraude,
les mêmes faits quoi, mais une seconde infraction devant déboucher sur une
seconde peine. Car on ne voit pas bien un malfaiteur, un voleur, ne pas
dissimuler son larcin et devoir en faire la publicité…
À mon sens, là, il y a matière à cassation mais
permettra probablement le cumul des deux peines et donc de rendre la peine « non
aménageable » comme a pu en bénéficier « Kaka-Zut-Hack »…
Et dans cette procédure, la mise en détention immédiate
vise peut-être seulement à rendre plus difficile l’élaboration d’une nouvelle
stratégie de défense.
À moins que…
À moins qu’il s’agisse seulement d’une décision visant
à protéger le détenu de lui-même.
Cet homme-là cause trop et adore se donner en spectacle
pour des âneries, comme on l’a vu en direct, tout sourire, reprendre son avocat
sur son âge.
Que « Du-Pont-Maurituri », il n’a pas du
tout apprécié…
Je veux dire par là (et on y revient) que « Pas-Trique »
n’a eu de cesse de mettre en avant sa qualité de « feuj » autour et
durant les débats, avec ses « nous les juifs, on sait ce que c’est que
les spoliations » (comme s’il avait été spolié… alors que c’est plutôt
l’inverse) ; « Quand on a eu des grands-parents déportés… »,
la prison est un moindre mal !
Presqu’un honneur rendu ?
Oh punaise de gourgandine !!!
Alors comme ça, quand on est né juif, on peut se
permettre de « spolier » le Trésor public, en compensation bien
comprise et en toute impunité ?
Allo quoi ? Je rêve, là…
Être déporté vaut de la prison ?
Non mais allo quoi ?
Je rappelle qu’on n’a pas déporté que des « feujs »,
mais aussi des homos, des tziganes, des communistes et Ô combien de résistants. Et
que leurs descendances, quand ils ont eu la chance d’en avoir, ne se sont pas
comportés pour autant comme des voyous… « en compensation » !
Être né feuj n’est pas un blanc-seing, une impunité
éternelle.
À moins d’être né aussi antisémite à en fournir un
terreau fertile à celui-ci…
L’excuse « absolutoire-soce », qui requiert
la compassion des « classes défavorisées » dans les prétoires, a des
limites.
Et là, on comprend la sagesse du tribunal :
Celui-là, il est condamné à fermer son clapet.
Ça lui évite d’être insolent et même antisémite.
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