Le dernier G7
J’ai suivi d’assez loin la réunion du G7 2019 à Biarritz. Donc les
« détails » me sont largement passés au-dessus de la tête.
D’ailleurs, initié par « Jupiter » sous le thème des inégalités
(hommes-femme et pays riches et pauvres), je ne sais même pas s’ils ont réussi
à finaliser un communiqué commun et si oui, ce qu’il y a dedans.
Je découvre seulement depuis 2 jours la quantité phénoménale de
commentaires « divers et autorisés » sur le sujet.
Pas eu le temps d’en faire une synthèse que, peut-être seulement je
livrerai demain.
Pour l’heure je remarque seulement plusieurs choses assez étonnantes.
Avant ce rendez-vous de la planète des « grandes puissances »
économiques et « démocratiques », il y a eu des échanges bilatéraux
jusqu’à Fort Brégançon où le Russe a été invité par « Jupiter » a
profité de la piscine des lieux.
C’était donc presqu’un G8, le russe s’étant tiré de ce guêpier tout seul
au prétexte de son activisme pro-Syrien avant que d’être jeté hors du groupe
« informel » pour raison de crise de Crimée…
Je ne sais pas ce qu’ils se sont dit, mais forcément qu’ils n’ont pas
causé que de recettes de cuisine, mais bien de la crise autour du Proche-Orient
qui n’en finit pas de faire des vagues.
Car les élections russes du dimanche suivant marquent une certaine « défiance »
du peuple à l’égard de son maître.
(Ça et l’explosion d’un missile à moteur nucléaire en Sibérie, ça a de
quoi étonner, finalement…)
Entre les tensions – pour le moment un peu retombées – dans le Golfe
Persique autour des travaux iraniens d’enrichissement nucléaire et celles le
long de la frontière-nord de l’Irak, il y a en effet de quoi alimenter une
« discute » autour de la cheminée…
Et puis il y a eu justement le passage éclair de l’Iranien, venus faire
« bouger les lignes » en présence de « McDo-Trompe ». Que
ça a presque « marché » puisqu’à mon sens, et vu de loin, va s’ouvrir
un nouveau round de négociations.
Les choses sont claires : Les Iraniens ont besoin, comme tous les
autres, de préparer l’après-pétrole. Tout le monde s’y prépare, même les
Norvégiens !
Pour eux et depuis l’ère du Shah, c’est l’option nucléaire-civil qui passe
en tête de leurs solutions, comme les Chinois, alors que pour la Teutonne,
l’éolien, la bougie et la tourbe reste une option prioritaire…
Le problème du nucléaire civil, c’est que le chemin est court et
techniquement facile pour devenir aussi « militaire ». Or, les
Saoudiens ne veulent pas d’un voisin belliqueux, qui plus est Chiite alors
qu’ils sont Sunnites, nucléarisé à portée de missiles…
Ou alors, ils veulent les mêmes joujoux pour se défendre : Le schéma
Inde/Pakistan.
Voire Corée du Nord contre le reste du monde entier.
Bref, c’est insurmontable.
Et comme pour ne rien arranger, « McDo-Trompe » joue les
boutefeux avec ses solutions « twistées » qui mettent en difficulté
le régime iranien qui reste encore une théocratie déguisée en démocratie
populaire…
Pas certain qu’il en émerge une solution viable, puisque les uns et les
autres s’abritent derrière le principe de souveraineté des États-Nations.
« Bojo » était aussi du déplacement. Lui, je me demande s’il y
sera encore l’année prochaine. « Puissance économique et
démocratique » sont deux qualités indispensables pour être admis « au
Club », raison pour lesquelles ni la Chine ni l’Inde ne sont
conviées : Deux grosses « économies » nationales souveraines excluent
pour ne pas être assez « démocratiques »…
Selon les critères occidentaux, naturellement.
Or, « Bojo » n’est « démocratique » que quand il a
envie, congédiant son Parlement pour lui éviter d’avoir à rendre des comptes en
qualité de premier ministre de sa très gracieuse Majesté en cas de
« no-deal » (ce qu’a interdit ce même Parlement).
À mon sens, il va probablement vers des élections anticipées dans ce
pays-là s’il ne trouve pas d’accord avec Brussel. Comme ça, la nouvelle chambre
sera ensuite devant le fait accompli et il a toutes les chances de faire
barrage à Farage pour retourner faire « location » au 10
Downing-street pour quelques mois supplémentaires.
Sauf que la puissante Perfide Albion ne sera plus que l’ombre d’elle-même
dans un an sur le plan économique et en prise avec une crise sécessionniste
grave…
Les effets d’une souveraineté décadente qui se replie sur elle-même.
Avec demain le réveil des souverainetés locales en Écosse et Irlande du
Nord : Bientôt le « royaume désuni »…
« Jupiter » aura eu le temps de discutailler avec
« McDo-Trompe » (déjà en campagne électorale) de la souveraineté
fiscale de la « Gauloisie-taxée ».
Ce sont-ils rendus compte que la « Taxe-GAFA » ne sanctionne
jamais que le client Gauloisien et que les droits de douanes US, seulement le
consommateur américain ?
Et encore, la Chine aura trouvé la parade en manipulant à la baisse la
valeur de sa monnaie : Tout le monde va donc souffrir de prix
« low-cost » comme par le passé et dans un avenir proche, les effets
des souverainetés nationales se retourneront contre les « locaux »
par le porte-monnaie.
C’est l’échec des politiques « unilatérales »…
Moment émouvant au passage quand « Jupiter » balance son Scud
amazonien.
Il y a le feu à la baraque, la forêt amazonienne crame. LE puit mondial de
carbone rejette ses cendres dans l’hémisphère sud, ce qui pourrait faire
augmenter le niveau des mers internationales de 2,4 millimètres par an !
La faute au dirigeant brésilien, le « Trompe d’Amérique
latine », paraît-il.
Je n’ai pas compris le raisonnement « scientifique » : Si
la forêt amazonienne brûle, c’est parce qu’elle est victime d’une déforestation
massive. Ah oui ?
Je ne sais pas ce qui peut brûler si les arbres sont abattus, mais
admettons…
En réalité, autour du fleuve Amazone, la forêt reste dense et assez
« humide » pour ne pas brûler.
C’est la « pampa » qui crame jusqu’en Argentine et depuis la
Colombie et le Venezuela : Le brésilien n’y est pour rien, tout comme pour
les forêts africaines et les savanes du continent noir.
Mais c’était l’occasion de tenter d’initier une « souveraineté
globale » à motif écolologiste, « préemptant » l’Amazonie pour
le bien-être de la planète.
Échec de la tentative : Brasilia refuse qu’on intervienne dans
« ses affaires », un peu comme « Jupiter » à qui on
reproche la répression trop brutale des « Gilets-jaunes ».
Question de souveraineté locale…
Dans un tout autre registre, « Mon Gardien » m’a rapporté qu’un
tract d’un mouvement minoritaire indépendantiste Corse prévient que toutes les
personnes qui auront acquis un bien immobilier en
« Corsica-Bella-Tchi-Tchi » en contravention d’une décision
(illégale) datant de 2004 (l’affaire des 10 ans de résidence continue et/ou un
aïeul natif de l’Île-de-beauté) du CTC, serait prochainement exproprié.
Et « Jean-Guy » (« T’as-la-molli », le président de
l’exécutif local) en reprend les conclusions à l’occasion de la réforme de la
constitution qui va s’ouvrir une nouvelle fois devant le Parlement.
Question de souveraineté locale…
Dans un univers globalisé, les nationalismes sont tenus en échec. Les
régionalismes, depuis l’échec de la sécession de la Catalogne, également.
Mais jusqu’à quand si même l’Écosse entre dans la démarche ?
Les efforts d’un G7 pour faire éclore une souveraineté
« globale », parce qu’il s’agit de ça, sont contrariés par ses
membres qui jouent d’abord leur propre partition « souveraineté-nationale ».
Il y avait pourtant du beau monde : On dit « G7 », mais ils
étaient 17 sur la photo en comptant des ONG invitées et quelques
« souverainetés » supranationales, dont l’UE, bénéficiaire en premier
lieu d’un transfert de souveraineté des États-membres.
Ce que les uns ne supportent pas, alors que les autres en pensent que
c’est un outil protecteur et indispensable au bien-être des peuples…
La planète est toute petite et ils sont de plus en plus nombreux à vouloir
se la partager. Est-ce compatible avec le « First America » de
« Trompe », avec l’hégémonie du Russe, avec les conflits religieux
autour du Golfe Persique, avec la nucléarisation de la Corée du Nord pour
défendre un régime indéfendable, avec la destruction de la végétation
d’Amérique latine ?
Est-ce compatible avec les « nationalismes » régionaux, Corse,
Catalan, Écossais, Wallon et Flamand ?
Alors que les solutions sont globales ?
Quelle légitimité de faire payer à marche forcée une décarbonation de
l’économie « Gauloisienne » quand la Chine et les USA représentent le
centuple et les principales sources de pollution du monde, sans avoir les
moyens (ni la volonté) d’y remédier ?
Des éléments de souveraineté radicalement divergents et parfaitement
inutiles, sauf à flatter un électeur devenu « globalement » crétin
des alpes, téléguidé par des « médias aux ordres » de puissances
cachées.
Je vous prends d’ailleurs à témoin : La rentrée commence et je prends
le pari devant vous que toutes les semaines ou presque, vous aurez une
actualité effarante soulevant tel ou tel problème angoissant pour bien vous
foutre la trouille, appelant vos dirigeants à réagir et commenter.
Et puis on passera à un autre sujet la semaine suivante et pendant ce
temps-là, personne ne vous causera des « vrais problèmes » et des
solutions mises en place en douce, sans aucun débat ni réflexion.
Tiens, par exemple, la préparation du budget 2020 où l’on fait une croix
sur la réduction promise des déficits : À quoi bon puisque plus on emprunte,
plus on s’enrichit avec les taux négatifs !
Autre exemple et vous êtes déjà prévenus : il y aura un long (et donc
récurrent) débat sur les retraites alors que tout est déjà arrêté depuis deux
ans.
C’est l’exercice appliqué de la souveraineté étatique jusque dans les
esprits.
Très efficace, alors que la « souveraineté-globale » reste
l’enfant pauvre de l’avenir de l’homme.
Curieux, tout de même… non ?
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