Belle semaine !
« Veaux-Qui-Est » jette enfin l’éponge :
Il était plus que temps !
Il aurait dû le faire dès avant de lancer la campagne des
européennes.
Il vaut mieux tard que jamais.
Du coup il montre le chemin à « Mes-Luches »,
qui lui aussi a perdu ce scrutin, et de quelle façon…
Le premier tire sa révérence et devinez qui pointe aussitôt
son bout de nez ?
« Marions-Marée-Châle(-la-peine) » !
La voilà qui surgit au parfait moment pour incarner la
relève d’une nouvelle droâte, ou plutôt un rassemblement des droites !
Celle-là rêve d’une alliance entre une droâte
populaire incarnée par le « Air-Haine » de sa tante et une droâte bourgeoise
pour remporter la mise en 2022 face à « Jupiter », lui-même auteur d'une
« fusion acquisition » sur la droâte modérée.
C’est pourtant totalement incompatible !
C’est même génétique.
Sait-elle que sa tante n’a qu’un seul programme (outre
celui d’être la première Présidente de la République) ?
Dépouiller les « possédants » de la bourgeoisie
industrieuse, tout comme « Mythe-errant » en 1981 (et ils ont eu
tellement peur que beaucoup ont fui le pays…), pourrir la vie des « petits-bourgeois »
des « classes-moyennes » de merde qui puent « la clope et
le diesel » et casser du « gôchiste » (et du sans-dent) et
toutes les « minorités-visibles » qui la ramèneraient trop fort, rien
de plus.
Incompatible avec les « valeurs de la République »
des « Bobos-écololos ».
« J’ai regretté
que la Manif pour tous ne soit pas aux côtés de Gilets jaunes », aura-t-elle
lancé.
Se rend-elle compte que « la manif’ pour tous »,
c’était justement la droâte « bourgeoise » et les « gilets-jaunes »
la « droâte-des-déclassés » et que si justement, il n’y a pas eu de
convergence, c’est qu’il y a des raisons…
Mais elle n’a pas totalement tort quand elle affirme
que : « Le RN est indispensable à la
vie politique (quoique…), mais il n’est
pas suffisant, il faut le dépasser. Il faut permettre que d’autres voix s’expriment
pour aboutir à une coalition gouvernementale et à des alliances de circonstance
».
Vrai : Mais le programme du « Air-Haine »
est tellement loin des aspirations du pays, que ce ne sera pas facile à
réaliser.
Songez tout de même que le candidat de « Marinella-tchi-tchi »
a fait 243.296 bulletins de moins que son père il y a 15 ans !
On parle de « victoire » : 5.281.736
contre 5.525.032 au second tour de 2002…
Plutôt une régression.
Justement, c’est plutôt l’ex-patron des « Républicains-démocrates »
qui reste la cible de « Marions-Marée-Châle ». Elle l’a accusé d’avoir
tenté « d’évincer Bellamy de la tête du
groupe au Parlement européen pour mettre Geoffroy Didier ». Une manière de
prouver que ce n’est pas son positionnement politico-philosophique, assez
proche du sien qui pose problème, mais le parti derrière lui et son chef poussé
dans les orties.
Je m’en fous : Ce n’est pas le mien non plus…
Elle ne veut bien entendu pas de « Gégé-L’Archer »
qui se pose de son côté en sauveur des « Républicains-démocrates ».
Pour elle, l’initiative du trop « bourgeois »
président du Sénat à ses yeux, qui veut ramener son parti vers le centre va
droit dans le mur : « Larcher est un
géant institutionnel, mais un nain électoral », a-t-elle lancé.
Pas bien sûr qu’il soit un « géant », ou
alors par le tour de taille et par défaut de concurrents plus retors que lui…
Le centre, de toute façon, c’est désormais « Jupiter »
avec la bénédiction de « Bébé-Roux ».
Sur le fond, elle donne aussi sa définition d’une droâte
beaucoup plus semblable à celle de « Riton-Zézé-mou », qu’elle
consulte régulièrement et qui avait songé à partager une liste aux européennes
avec elle : Une droâte « nationale,
souverainiste, populaire, conservatiste ». Une droâte qui « défend la civilisation et l'identité
nationale ».
Et qui se bat contre le grand basculement
démographique.
Autrement dit, elle se pose en recours.
Elle n’a pas été dégagée, elle, dans le grand « dégagisme »
précédent qu’ils ont eux-mêmes initié et dont ils sont finalement tous les
cocus.
Une droâte qui se veut populaire, conservatiste et qui
défend la civilisation et l’identité nationale, je ne suis pas contre.
« Souverainiste », j’ai des doutes : C’est
un autre sujet, mais quand je vois les difficultés que s’imposent les peuples
en butte avec le géant hégémonique américain, Corée du Nord, Iran, Venezuela,
Russie et demain la Chine – qui n’est pourtant jamais que la deuxième économie
du globe –, les difficultés à venir des Britishs, demain les « Ritaliens »
et hier, les Grecs, Hispaniques et Lusitaniens, je me dis que la « Gauloisie-solitaire »
pourrait être écrasée en deux temps trois mouvements rien qu’avec des « twists ».
Qu’il vaudrait mieux renoncer à une part de souverainisme
pour être « tous ensemble » et ainsi mieux le défendre, justement, au
lieu de monter sur ses ergots à un contre tous les autres.
Passons, ce n’est pas le sujet…
Et puis ce n’est jamais qu’une opinion qui en vaut
comme une autre, rien de plus.
L’autre recomposition concerne « Mes-Luches ».
En fait, il s’agit d’une décomposition.
Depuis l’échec de LFI à l’élection au Parlement
européen, le débat est engagé sur les causes de cette déconfiture. Plusieurs
explications sont avancées tant par les soutiens du groupe dirigeant de LFI que
par des commentateurs : Ils ont tous un avis et je dois être le seul à ne
pas en avoir, sauf à dire que c’était déjà écrit dans les livres d’Histoire
depuis la naissance de la « Nuit-debout » ou des « Podemos-hispaniques ».
Pour les premiers, l’échec serait dû à la fois à une
campagne électorale qui aurait entretenu l’ambiguïté sur la question de l’Union
européenne et au fait que le choix de la tête de liste ne permettait pas
d’avoir une campagne « disruptive » qui aurait permis de prolonger le fameux « dégagisme
» originel de LFI.
Pour les seconds, tout tiendrait à la personnalité de « Mes-Luches »
qui, notamment par son attitude lors de la séquence des perquisitions, aurait
effrayé l’électorat potentiel de LFI.
Pour les premiers, il faudrait revenir au « populisme »
originel, pour les seconds, tout se réduit à une question de personne et de
supputer sur les remplaçants possibles.
Personne n’évoque jamais le joli sourire de « Eau-brie »…
Et à mon sens, ces deux explications font fi de ce qui
s’est passé entre l’élection présidentielle et aujourd’hui.
« Mes-Luches » avait fait près de 20 % à
l’élection présidentielle.
Un résultat qui faisait probablement l’addition de
deux électorats : Celui du « Front de gôche » et d’une partie de
l’électorat qui aurait voté « Tagada-à-la-fraise-des-bois » en 2012
(environ 25 %).
C’est donc un électorat de gôche qui a fait le succès
de « Mes-Luches » en 2017. Ce succès a été permis par la très bonne
campagne du candidat et par le fait que, la candidature de « Deux-Noix-Âme-Mont »
s’écroulant, « Mes-Luches » est soudain apparu en situation d’être au
second tour et donc de gagner.
Il aurait été ainsi le vote utile à gôche.
À mon sens, ce n’est pas tout-à-fait vrai : Le candidat
du « P.Soce » avait ses chances si ça avait été un autre « éléphant »,
pas la gueule de triste-sire qui s’y collait comme d’une punition (qu’il aura
fini de métaboliser avec son score lamentable aux européennes).
En revanche, la candidature de « Mes-Luches »
aura permis de faire émerger « Jupiter » : Il y a encore, et
heureusement, une majorité d’Europhile dans ce pays.
Or, après l’essorage médiatique de « Fifi-le-souteneur »,
il y avait comme un ange au-dessus du berceau du « nouveau-né »…
Lui aussi bénéficiant du « dégagisme » ambiant.
Mais les législatives du mois de juin 2017 ont montré
la fragilité de ce résultat puisque LFI ne fait que 11 % et se trouve être la
force politique de loin la plus désertée par rapport à l’élection
présidentielle : Elle perd, selon les enquêtes d’opinion, environ 60 % de son
électorat en un mois !
Dur…
Cela aurait dû alerter la direction de LFI sur la
fragilité de son ancrage populaire. Ce qui n’a pas été fait. LFI s’est
comportée comme une force hégémonique se voulant un mouvement total englobant
toute la société et revendiquant des cortèges d’opposants qui ont fait flop.
Jusqu’à se faire évincer du mouvement des « Gilets-jaunes »,
tout comme « Marinella-tchi-tchi ».
Combinée à une rétractation militante, l’inexistence
d’une démocratie interne permettant une réelle discussion, cette situation a
produit des tensions inévitables qui, faute de lieux pour trancher les débats, se
sont traduites par des exclusions arbitraires dont la presse a fait ses choux
gras.
Or, personne ne peut construire un mouvement politique
durable qui fonctionne de cette façon-là.
Mais au-delà, il faut interroger le fond de
l’orientation : D’un point de vue stratégique, ce qui réunit c’est la
désignation d’un ennemi, l’objectif étant de « fédérer le peuple » contre l’oligarchie.
Si la désignation d’un ennemi est la condition du
combat politique, la politique ne peut s’y réduire. L’espace politique est
aussi un espace où se construit un projet politique commun à travers notamment ses
travaux d’élaboration. La politique ne peut se réduire à un strict rapport de
forces.
Et la référence « au peuple » ne construit
en elle-même aucun projet politique. Ainsi le « Air-Haine » pouvait,
dans la dernière campagne électorale, proclamer sur ses affiches « Donnons le
pouvoir au peuple » puisque les deux mouvements surfaient sur les mêmes thèmes
(jusqu’au « Copier/Coller »).
Mais, plus subtilement, pour que la référence au
peuple puisse être féconde, il faut probablement qu’elle soit surdéterminée par
un projet émancipateur porteur d’un imaginaire social de transformation, comme
l’a été en son temps l’idée de communisme, marxiste-léniniste-stalinien,
au-delà même de la réalité du « socialisme
réellement existant ».
Cela suppose de comprendre que l’on ne peut pas
simplement surfer sur la colère et le ressentiment, ou pire sur la haine :
Un mouvement politique visant l’émancipation doit être capable d’être porteur
d’une espérance qui permet de se projeter dans l’avenir et pas simplement d’un
refus de l’ordre existant.
C’est l’échec de « Mes-Luches » hier, ce
sera celui de « Marinella-tchi-tchi » demain.
Et puis il y a une nouveauté : Le succès des « écololos-bobos »,
qui a bénéficié d’une bonne part de l’électorat de LFI (20 %) fait plutôt rêver
(alors que la « Môme-Moineau » de « Renaissance » [des « marcheurs-même-pas-en-rêve »]
n’a pas su le faire loin de là et bien au contraire (souriante comme une porte
de prison, je l’ai déjà affirmé…).
Quant à l’union des gôches, force est de reconnaître
qu’on ne voit pas très bien comment l’union « des forces en déclin »,
voire marginales, résoudrait le problème de leur disparition.
Déjà incapable de refaire le Congrès d’Épinay depuis
la « gôche-plurielle » de « Tonton-Yoyo » qui aura dégénéré
en foutoir à en gâcher le quinquennat de « Tagada-à-la-fraise-des-bois »,
les « gôches » ont été incapables d’être porteuses de l’espérance
d’une société désirable, d’un projet qui soit capable de transformer la colère populaire,
qui s’est notamment manifestée lors du mouvement des gilets jaunes, en un
espoir de changement politique.
Ce n’est qu’un constat…
Et puis même les « écolologistes » s’avèrent
incapables de présenter une alternative politique un tant soit peu crédible.
Ils en sont à lancer un candidat « parigot »
sorti de nulle part…
Comme le « P.soce » avait su investir en son
temps « De-La-Nuée » pour le plus grand malheur des électeurs qui n’en
sont pas encore sortis.
Il faudrait plutôt engager un processus dont
l’objectif est de refonder/reconstruire une gôche aux prises avec les réalités
économiques, sociales et écologiques du XXIème siècle.
Idem rue Vaugirard…
Un lourd travail « essentialiste » car pour
cette « gôche-soce » tout comme pour la « droâte-républicaine »,
il ne peut pas être simplement le produit de convergences de forces politiques
existantes.
Si les uns et les autres veulent se « recomposer »,
il est clair qu’il leur faut agréger toutes celles et ceux qui luttent contre la
« démocrature » et contre la « dictature » proposées par « Jupiter »
ou par le « Air-Haine ».
Ce qui suppose pluralisme et démocratie…
On en est encore très loin.
Ils sont encore comme anesthésiés par les claques
reçues en 2017 et 2019.
Sonnés.
Les municipales sont pourtant pour demain : Il
faudrait peut-être se réveiller, car deux ans viennent d’être perdus bêtement.
Et pendant ce temps-là, c’est vous qui payiez l’addition…
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