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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 6 juin 2019

Dans la tempête « trompe »

Un mois de mai dévastateur pour les bourses
 
Je sais, c’est passé relativement inaperçu : Les médias s’intéressent plus à la tournée européenne du Président US qui vont l’emmener jusque sur les plages du « D-Day », ses conseils relatifs au Brexit sans accord – alors qu’il se propose d’en prendre un nécessairement « avantageux » –, à ses insultes à l’encontre de « Sadique-Cannes », le maire de Londres.
Pourtant on fait les comptes.
Si deux avions (américains) de plus de 26 sièges sont bien tombés depuis son élection, on se demande si l’économie mondiale n’est pas elle aussi à un tournant, d’autant que le groupe Bilderberg vient de se réunir, en catimini et en Suisse, tout comme le forum pour la paix et même le Conseil Européen. Et j'attends les minutes de la Trilatérale.
 
Il va devoir choisir. La guerre commerciale ou les marchés. Car en mai, les marchés ont « décroché ».
Ce n’est encore qu’une « correction » après la flambée de début d’année. Et pour l’instant il a choisi la guerre commerciale, même si on connaît « sa sensibilité » à l’évolution de Wall Street.
Il n’y rien à faire : Il déroute encore et toujours.
On s’attendait à ce qu’il signe un accord commercial avec la Chine pour afficher une victoire et satisfaire ses électeurs et les marchés : Il choisit l’affrontement. Un affrontement qui sera rude.
Personne ne s’attendait à ce qu’il prenne le risque de déstabiliser les constructeurs américains et les marchés en s’attaquant au Mexique : Il opte là encore pour la stratégie des droits de douane pour combattre l’immigration illégale.
On lui a souvent reproché de ne raisonner qu’à très court terme mais ses décisions sur la Chine et le Mexique sont pourtant très négatives sur le court terme.
Il va annoncer sa candidature et lancer sa campagne le 18 juin.
Et devoir choisir : Le court terme ou le long terme, la guerre ou les marchés.
L’art du « deal » ou du « no-deal » ?
D’ailleurs, il est allé prendre une leçon de « no-deal » en UK…
 
La Chine fourbit ses armes : Une augmentation des droits de douane sur 60 milliards de dollars d’importations américaines mais la portée de cette arme est limitée du fait de la faiblesse des importations américaines.
Il lui reste sa monnaie et son stock d’emprunts d’État américains mais on sait que l’utilisation de cette arme est très complexe. Et elle peut mener la vie encore plus dure qu’à l’habitude aux entreprises américaines.
Personnellement, je m’attends à un retour du contrôle des changes par Pékin qui va dévaluer sa monnaie : Une bonne façon de rétrécir les importations et de doper les exportations…
La Chine va aussi donner la liste des entreprises « blacklistées » pour violation des règles de marché, et elle a déjà annoncé qu’elle s’attaquerait à FedEx pour violation des droits et intérêts des clients chinois.
Inversement « Trompe » brosse dans le sens du poil l’Inde et menace de cesser de le faire…
Du coup, force est de reconnaître que les marchés boursiers ont décroché.
 
Plus impressionnante encore, l’évolution des taux d’intérêt : L’effondrement des taux d’intérêt…
La masse d’emprunts d’État à taux négatifs explose. Les taux allemands à 10 ans sont à – 0,20 %, leur plus bas niveau depuis la réunification. Les marchés se positionnent d’ores et déjà sur un fort ralentissement économique, voire une récession dans certains pays.
Par anticipation, le cours du baril s’effrite et celui de l’once d’or grimpe, légèrement pour l’heure.
En bref, gros coup de mou pour le Dow Jones, qui a aligné vendredi une sixième semaine consécutive de repli (dont quatre de consolidation bien réelle depuis le 6 mai), soit la plus longue série perdante depuis 2011.
 
L’indice vient d’accuser une perte hebdomadaire de 3 % et a cédé 6 % sur le mois écoulé, mais le Nasdaq a fait encore pire, décrochant en mai de 7,4 % pour s’enfoncer sous les 25.000 points.
Le pétrole a plongé de pratiquement 10 % la semaine dernière, un dévissage qui trahit un changement de perception de la conjoncture, si tant qu’un doute soit encore possible après le vaste « sell off » qui a ébranlé les secteurs de la distribution, des semi-conducteurs et des « biotechs ».
La distribution donc, mais également les grandes enseignes de prêt-à-porter à l’image de Big Lots (– 25 %), GAP, Foot Lockers, Kohl’s (– 30%), Dean Foods (– 32 %), J.C.Penney (– 35 %) ou encore Abercrombie & Fitch (– 42 %).
L’indice des semi-conducteurs Soxx a quant à lui chuté de 20 %, plombé par les déconvenues qu’ont enregistré Micron, Qualcomm (– 22 %) et Nvidia (– 25 %).
Quant à Mylan, dont l’action s’est écroulée de 37 %, il est tout simplement le grand perdant du mois au sein du Nasdaq, sachant de surcroît que plusieurs « biotechs » du NYSE ont vu leur action dégringoler de 30 %.
Un mois de mai qui prend l’apparence d’un minikrach pour nombre de vedettes du premier trimestre…
 
C’est assez déroutant que le destin de Wall Street soit depuis de longs mois suspendu aux « twists » de « McDo-Trompe », lequel n’a eu de cesse de louer des niveaux records affichés il y a un mois, de s’en attribuer non seulement le mérite, mais accusant également la Fed d’avoir empêché que les indices américains aillent encore plus haut.
Accusera-t-il l’institution d’être responsable de la chute de 7 % (en moyenne) de ces mêmes indices le mois dernier (et de 10 % depuis les sommets inscrits début mai) ou jugera-t-il qu’après des gains compris entre 17 et 20 % en l’espace de quatre mois, les investisseurs peuvent supporter un retour à la case départ ?
 
Jusque-là, je n’avais jamais vu un « politique » dicter à l’économie.
C’était même plutôt régulièrement l’inverse.
L’économe prime parce que c’est elle qui paye le « politique » et lui dicte ses conditions et contraintes.
Du coup, le « politique » pond des lois et décisions qui « accompagnent » l’économie, et nous juristes, on reste la dernière roue du carrosse à « décoder » tout ça et compter combien ça coûte (seulement pour les fiscalistes).
Un schéma très classique qu’on apprend jusque dans les grandes ékoles et qui se vérifie depuis les années 60.
Sauf le premier choc pétrolier. Les autres n’avaient pas eu de tels impacts d’une décision « politique » sur l’économie mondiale, au contraire : Le « politique », la diplomatie, la géostratégie ne sont seulement basés que sur des impératifs économiques.
Bé avec « Trompe », on ouvre une ère nouvelle !
 
Depuis un mois, il s’est véritablement déchainé : Après avoir ouvert la boîte à baffes contre la Chine début mai, il vient en effet de s’en prendre au Mexique, dressant « son mur » en instaurant à la stupéfaction générale un calendrier de hausse des tarifs douaniers de 5 % chaque premier du mois (sauf en juin où ce sera le 10), jusqu'à atteindre les 25 % (appliqués à la Chine) début octobre.
Emporté par un irrésistible élan vindicatif, il n’a pas tardé à poursuivre sur sa lancée, assénant un coup de batte de base-ball à l’Inde qu’il brossait jusque-là dans le sens du poil, en la privant d’un mécanisme avantageux baptisé « SPG », mécanisme qui autorise des importations préférentielles indiennes, en franchise de droits de douane, pouvant aller jusqu’à 5,6 Mds$.
« J’ai déterminé que l’Inde n’avait pas assuré les États-Unis que son pays lui fournirait un accès équitable et raisonnable à ses marchés », a justifié le locataire de la Maison Blanche.
Les responsables politiques indiens (le premier ministre Modi vient d’être réélu) ne devraient cependant pas tendre l’autre joue pour se faire démolir la face et se réservent la possibilité de hausser les droits d’importation sur plus de 20 produits américains dans l’hypothèse où Washington exclurait l’Inde du programme « SPG ».
 
Mais il ne se contente pas de taper sur les pays exportateurs : Il distribue également des châtaignes en interne, poursuivant son œuvre de destruction de tout ce qui fut mis en place sous l’administration « Haut-Bas-Mât ».
Cette fois-ci, il a fait annuler des directives visant à promouvoir les minorités lors des examens d’entrée à l’université. Ces dernières venaient compléter les mesures dites de « discrimination positive » mises en place dans les années 1960 sous la pression des défenseurs des droits civiques.
Le président s’est appuyé sur plusieurs arrêts successifs de la Cour suprême défavorables auxdites mesures, qui n’apparaissent plus aussi pertinentes qu’à l’époque de leur instauration.
Une façon de provoquer la colère des démocrates et de se compliquer la tâche au cas où il leur proposerait des mesures de relance par la dépense publique…
En fait, il joue à quitte ou double sa réélection de novembre suivant.
 
Face à cette escalade, Wall Street a, en tout cas dans l’immédiat, manifesté une inquiétude à laquelle le président américain reste sourd avec un VIX (l’indice de la peur, celui des flux nets de réassurance de positions à découvert) qui a poursuivi sa remontée vers la zone rouge des 20 et a conclu le mois de mai par un nouveau bond de 8,4 % à 18,75 %.
Quant aux marchés obligataires, ils n’ont pas été en reste, confirmant cette peur d’une récession découlant d’une guerre commerciale tous azimuts. En termes chiffrés, le rendement du T-Bond 2029 flirtait notamment avec 2,135 % vendredi soir, soit une décrue de 8 points en 24 heures, de 110 points de base par rapport à novembre 2018, et un plus bas depuis septembre 2017.
Cet « art du deal » de « McDo-Trompe » s’apparenterait de plus en plus à celui qui se pratique dans les cages d’escalier des cités des « no-go-zones » et ce pourrait bien être au tour des marchés financiers de se montrer violents.
C’est ce qu’en prévoient la plupart des brokers sur les places boursières qui se défont des valeurs les plus sensibles, ce qui provoque la chute des cours tels qu’on vient d’en faire un bref petit tour.
Ce gars-là n’a pas lu mon poste de fin d’année dernière.
Ni les deux suivants, du mois de janvier.
 
Une taxe, un impôt, une redevance, une cotisation, tout comme un droit de douane, ce n’est jamais que le consommateur final qui le paye.
Pareil pour une « norme qualitative » douanière.
Plus il y en a, moins il en vous reste pour vivre décemment.
En résumé, « Trompe » peut mettre tout ce qu’il veut dans les prix, ce n’est pas lui qui paye, ce sont ses électeurs.
S’il leur en reste les moyens…
C’est un « retournement majeur » : Dans les années après-guerre, il s’agissait d’ouvrir les frontières douanières (accord GATT, puis OMC). L’économie dominante avait besoin de matière-première à bas coût (et de talents à haute-valeur) pour se développer jusqu’à devenir hégémonique.
Et planétaire.
C’était l’ère des « multinationales » qui en ont bien profité, surtout les américaines.
Et puis le premier coup de semonce : De Gaulle voulait l’indépendance de l’industrie spatiale du pays. Il avait besoin de missiles balistiques pour rendre son dispositif de dissuasion nucléaire crédible.
Les américains de l’époque ont refusé de lui céder des Minutemans, il a fait les « Scouts ». Puis des fusées « Gauloisiennes », on est passé au projet « Europa » (Concorde et plus tard Airbus sur un autre plan) et Ariane.
Aujourd’hui, on en est obligé de développer des technologies propres disponibles aux USA mais « interdites » d’exportation à certains pays…
Ce qui empêche de ressortir des matériels pointus qui les utilisent.
 
Autrement dit, en s’isolant et en imposant un « droit interne américain » à l’ensemble de ses partenaires (l’extraterritorialité du droit US), avec ou sans accord – et dans ce cas sous menace de sanctions – on finira par voir les US contre le monde entier.
Ce qui va faire perdre beaucoup d’argent aux « bourses & boursiers » et faire perdre, petit-à-petit, l’aura puis le leadership des entreprises US dans le monde.
Un droit de douane c’est fait pour protéger un marché intérieur. Et celui des USA est gigantesque.
L’objectif est de rendre artificiellement plus cher un produit importé que celui produit sur place. Parce que les entreprises pro domo ne sont pas capables de réduire leurs coûts de production (pour cause de « modèle social » coûteux et/ou fiscal).
D’ailleurs, les USA n’exporte pas assez : Ce sont les derniers de la classe, devenus incapables de livrer des avions « sûrs », alors qu’ils ont plusieurs géants aéronautiques (archi-subventionnés par les commandes publiques, il faut le dire…) depuis des décennies.
 
Considérez qu’il n’y a « que » trois marchés : Les USA/Canada, la Chine et l’UE.
Les autres restent « périphériques » de par leurs volumes, même s’ils peuvent être importants.
Dans l’UE, il n’y a pas de droit de douane intra-européen, mais aux frontières de l’Union : C’est un ensemble cohérent.
La « Gauloisie-Révolutionnaire », pour parfaire son unité politique, avait abrogé tous les droits de douane internes de l’Ancien-régime…
L’UK va probablement entrer dans l’espace économique US, tournant définitivement le dos au continent pourtant si proche : Ça a toujours été une puissance « maritime » ouverte sur le monde entier et c’est leur seule bouée de sauvetage.
La Russie veut s’inscrire dans l’axe continental Chine/UE en devenir (et en construction).
Les USA font la guerre commerciale à la Chine, demain à l’Inde et après-demain à l’UE, mais protège les ressources pétrolières du pays du golfe : Elle en a encore besoin.
Ils sanctionnent sans émotions les pays qui ne plient pas, y compris la Russie (la Corée du Nord, l’embargo sur le Venezuela, la levée « timide » de celui sur Cuba, etc.) : On survit aux embargos depuis que Napoléon, victime de celui des Anglais après la bataille de Trafalgar, aura remplacé le sucre de canne par celui de la betterave sucrière…
Alors que l’UE prépare de son côté, et à bride abattue, sa sortie de l’économie « carbonée » (la « transition énergétique » qui a mis les gilets-jaunes autour des ronds-points).
Vous voyiez là se dessiner le « Monde d’après »…
Ni plus ni moins.
Il n’y a pas de hasard, finalement.
 
C’est ce qu’anticipent beaucoup de « prévisionnistes » (qui se trompent toujours) sans encore vous le dire, depuis que le « politique » prend le pas sur l’économie avec « Trompe ».
Ça n’aura qu’un temps : L’économie, le fric, c’est lui qui compte.
Or, « Trompe » joue de sa monnaie (pas autant qu’il le voudrait) qui ne perd pas sa valeur de « refuge » bien qu’il y en ait tellement, déversé par montagnes sur les marchés, qu’on ne sait plus quoi en faire.
Combien de temps avant que l’électeur « ricain » se rende compte qu’il est le dindon de la farce ?
Car il joue sa réélection qu’il est persuadé de remporter pour un second mandat.
 
Une génération en restant optimiste.
Deux en ne l’étant pas, trois si on veut être pessimiste : Après tout, le communisme-stalinien a mis trois générations avant de s’écrouler, souvenez-vous.
Moâ, je ne serai plus là pour en voir les détails, mais c’est finalement déjà écrit, à moins d’un sursaut de bon sens en novembre 2020.
À suivre, ça va être passionnant !

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