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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 13 juin 2019

Mon gaullisme (II)…

Les héritiers politiques...
 
Je poursuis cette reprise en trois épisodes originels.
 
On reprend la suite de l'autre jour… en ce énième anniversaire de l’appel du 18 juin, mais en rétropédalant, justement !
 
Le gaullisme a commencé pendant la dernière guerre, comme d’un mouvement uniquement patriotique.
Il a rassemblé alors autour du général de Gaulle (deux étoiles « bas de gamme »), les hommes de toutes tendances politiques qui voulaient lui apporter leur appui pour continuer le combat contre Hitler et le fascisme aux cotés des Alliés et rejeter l’armistice conclu par le maréchal « Pétain-aux-pleins-pouvoirs » d’une politique de centre-gauche molle de ses échecs et de ses impuissances.
À partir de juillet et d’octobre 1940, De Gaulle a rejeté en outre les lois inconstitutionnelles, répressives et racistes instituées par Pétain, mais s’est érigé, tout seul, en défenseur de la légalité républicaine.
Fallait du culot, lui qui était condamné à mort par les Pétainistes…
 
Les gaullistes qui le pouvaient ont alors rejoint les territoires britanniques pour s’engager dans les Forces Françaises Libres et combattre aux coté des Alliés, ou bien ils ont déclenché les mouvements de ralliement de diverses colonies françaises qui sont rentrées en guerre sous l’autorité de De Gaulle.
Les autres gaullistes, ceux qui ne pouvaient le rejoindre (c’est-à-dire la majorité) sont restés dans les territoires dirigés par Vichy, où certains d’entre eux ont pu constituer des réseaux de propagande, de renseignements ou de sabotage contre l’occupant.
Finalement toutes ces organisations de résistance, y compris communiste, ont été rassemblées par Jean Moulin, au sein du Conseil national de la Résistance (CNR), sous les ordres du général De Gaulle qui a transformé son mouvement de France libre en France combattante, pour y rassembler les résistants de l’extérieur et de l’intérieur.
Mais De Gaulle ne s’était pas contenté de maintenir une partie des Français dans la lutte contre l’occupant nazi : Il a aussi tout fait pour reconquérir la souveraineté française dans le camp allié, contre certaines pressions des gouvernants anglais et surtout américains qui ont longtemps joué contre lui la carte vichyste (salopard de Roosevelt !).
D’où une certaine méfiance à l’égard des alliés US, ressentie également par la population pendant les raids aériens pratiqués « à l’aveugle » (alors que, si nombre de français n’ont pas accepté Mers-El-Kabîr et la destruction de la flotte, les raids aériens nocturnes [RAF] étaient nettement mieux ciblés).
 
Lors de la Libération, la Résistance française a multiplié ses actions et paralysé les tentatives de riposte allemande au débarquement. Quant à la population française, elle a heureusement accueilli De Gaulle en triomphateur, forçant ainsi Roosevelt à reconnaître enfin pleinement le gouvernement provisoire installé en France par le Général.
 
Et De Gaulle, après avoir atteint son but de guerre et restauré la démocratie, a critiqué le régime des partis qui avait été selon lui pour la France, avant la guerre, une source de faiblesse, et préconisé l’instauration d’un système cumulant une démocratie souveraine avec un exécutif fort (Discours de Bayeux en 1946, première sous-préfecture libérée en « Gauloisie » métropolitaine… après celle de Bastia).
Hélas, au lieu de comprendre le message, les partis politiques, objets de ses critiques, se sont défendus et il s’est considéré, ne pouvant appliquer son programme, comme contraint à la démission.
D’où la IVème république, restaurant et augmentant le rôle des partis dans un régime dit « de partis ».
 
C’est à ce moment-là que le « gaullisme » a alors pris une autre signification : Il a cessé d’être un mouvement de résistance et de rétablissement de la démocratie.
Le gaullisme est devenu un mouvement politique décidé à soutenir les idées de Charles de Gaulle sur la nécessité d’un pouvoir démocratique fort, auquel on avait ajouté un volet social : La volonté d’associer le capital et le travail.
Certains anciens vichystes se sont ralliés au gaullisme comme d’anciens cadres communistes, tandis que certains de ses compagnons de lutte de la France libre et de la résistance qui avaient pris position à gauche, ont combattu son Rassemblement du peuple français (RPF).
 
Comme la Quatrième République a rapidement évolué dans le sens d’un régime de prépondérance de l’Assemblée, avec des gouvernements de coalitions éphémères ne parvenant pas à prendre de décisions, les gaullistes l’ont évidemment combattu sans merci associant parfois leurs voix au Parlement à celles des communistes.
Le régime de la IVème République, affaibli par l’incapacité de ses gouvernements de coalition à résoudre les problèmes sociaux et économiques malgré l’extraordinaire Pinay, des Schuman et tant d’autres acharnés à créer la CEE, a échoué lamentablement pour résoudre celui de la décolonisation.
Après un sursaut sous la présidence du Conseil de Pierre Mendès France (ancien aviateur de la France Libre, puis ministre de De Gaulle au Comité d’Alger [CFLN] et au gouvernement provisoire), qui a réussi à mettre fin pour la France à la guerre d’Indochine et à décoloniser la Tunisie, la IVème République a sombré à nouveau dans l’immobilisme politique.
L’insurrection algérienne a entrainé une répression militaire féroce et indigne, puis un divorce de la métropole, non seulement avec les « indigènes », mais aussi avec les Français d’Algérie, jusqu’à la tentative de coup d'État du 13 mai 1958 fomenté à Alger, par des activistes de droite, d’extrême droite et de l’armée, encouragés par la population métropolitaine locale.
 
Le gouvernement central a été incapable de riposter à ce mouvement et a affecté de le prendre sous son égide en nommant le commandant en chef Salan rallié aux rebelles comme son représentant en Algérie.
De Gaulle, avec son statut d’ancien libérateur, a paru alors à un très grand nombre comme le seul recours possible pour rétablir la République menacée et le Président de la République René Coty l’a appelé à prendre la Présidence du Conseil.
 
Il a pris les commandes du pays, avec plus ou moins de bonheur, s’est taillé une Constitution sortie en droite ligne du Discours de Bayeux prononcé 12 ans plus tôt, a profondément modifié la fiscalité et l’organisation des services publics, sans heurt ni violence, dès l’année suivante.
Puis il a fait modifier la constitution toute neuve pour renforcer la légitimité du Chef de l’État par un vote au suffrage universel à deux tours : Les Présidentielles, transformant les institutions exécutives en une sorte d’hydre à deux têtes !
C’était bien vu, puisque ce fonctionnement a survécu à trois cohabitations, c’est dire tout le « génie » de cette astuce-là !
 
Les successeurs de Charles de Gaulle – Georges Pompidou, Jacques Chirac,… –   ont toutefois normalisé le programme gaulliste en l’alignant sur celui des droites européennes (capitalisme libéral, atlantisme, Europe supranationale, etc.).
On parle alors parfois de « néo-gaullisme » et non plus de gaullisme. Ainsi, le néo-gaullisme moderne n’a gardé du gaullisme que l’idée d’une France forte au sein d’une Europe indépendante.
Pour virer leur cuti une fois remisés dans l’opposition.
La mutation fondamentale est intervenue sous les présidences de Georges Pompidou et de « Giskard à la barre », nettement plus atlantistes que le « niet » gaulliste aux Anglais, et s’est poursuivie dans la première moitié des années 1980 sous l’ère « Mythe-errant ».
On sait aujourd’hui que l'amitié « Giskard/Gérald Ford » était bien plus poussée qu’il n’y en avait l'air. Nos chercheurs atomistes ont gagné de précieuses années de recherche pour rendre la « bombe » atomique nationale beaucoup plus opérationnelle qu’elle ne l'était au tout début : On parlait même de « bombe propre », dite bombe à neutron, me souvins-je.
 
Mais, la rapide diffusion à travers le monde des idées du libéralisme économique sur les modèles britannique (1979) et américain (1980), la mise en place du « protocole de Washington » dans le sillage de l’école de Chicago, parallèlement à l’affrontement idéologique avec les gouvernements socialistes de la présidence de « Mythe-errant » (après 1981), ont entraîné la conversion de la majorité du RPR au libéralisme économique, tournant le dos au « tiercérisme gaulliste ».
Les mesures du gouvernement Jacques Chirac de 1986 – 1988 (première cohabitation) en sont la parfaite illustration.
La seconde grande mutation intervient avec la conversion officielle du RPR à l’idée européenne, suite au revirement total de Jacques Chirac sur cette question (en sens inverse de l’appel de Cochin), avec en particulier la campagne menée par lui, contre une minorité menée par Charles Pasqua et Philippe « Sait-gain », en faveur du traité de Maastricht.
 
Le RPR regroupait alors trois tendances : Une aile libérale (Édouard Balladur, Nicolas Sarkozy) dont les idées libérales, européennes et atlantistes ne se différenciaient plus de celles de la droite libérale classique incarnée par une partie de l’UDF.
Une aile gaulliste classique (Charles Pasqua, Philippe Sait-gain), à la fois plus sociale et plus nationaliste (presque « souverainiste »), et proche du gaullisme historique des années 1950-1960.
Enfin un « centre » incarné par Jacques Chirac, qui oscille entre le libéralisme et un humanisme hérité du radicalisme ou du gaullisme (et sa fameuse « fracture sociale »).
 
Cependant, la puissance de l’influence libérale sur l’ensemble des mouvements politiques de droite (et aussi de gauche) à travers le monde, mais aussi la difficulté, 20 ou 30 ans après la mort du Général, à imaginer ce qu’aurait été la politique de De Gaulle, ont conduit le RPR à se banaliser au sein des droites européennes.
La conséquence logique en a été la fusion avec l’UDF et la création du Nouveau Centre plus récente et du Modem comme autant d’avatars.
Après l’élection présidentielle de 2002, le mouvement « gaulliste » Rassemblement pour la République (RPR) se dissous dans un grand parti de droite : L’Union pour un mouvement populaire (UMP), d’abord baptisé Union pour une Majorité Présidentielle : Un outil efficace de propagande.
 
Notons que depuis la disparition du RPR, des mouvements revendiquent le maintien de la doctrine gaulliste.
Certains sont associés ou proches de l’UMP comme le Mouvement Initiative et Liberté, le cercle Nation et République, les comités Notre République, le club Nouveau Siècle, l’Union des démocrates pour le progrès (UDP), ou Le Chêne (créé par Michèle Alliot-Marie en 2006).
De son côté, Debout la République, fondé en 1999 par « Nicolas Du-Pont-Gnangnan », a été un mouvement associé à l’UMP jusqu’au départ de celui-ci dans le but de défendre ses idées indépendamment.
D’autres ont convergé avec des personnes ou des mouvements héritiers de la gauche jacobine (Jean-Pierre Chevènement) autour de valeurs communes souverainistes et sociales.
Les partisans d’une ligne indépendante se sont eux regroupés en de multiples associations et clubs de réflexion, tels que Initiative Gaulliste, l’Union gaulliste, l’Union gaulliste pour une France républicaine, l’Action pour le renouveau du gaullisme et de ses objectifs sociaux, le Cercle Jeune France ou l’Académie du Gaullisme, que l’Union du peuple français a réunifié pour partie d’entre eux.
 
La transformation du RPR en UMP, parti dominant dans la droite française avec un programme nettement libéral et pro-européen (impulsé par « Bling-bling ») pose, dans les premières années du XXIème siècle la question de la pérennité du gaullisme dans la vie politique française.
Le remplacement de Jacques Chirac par Nicolas Sarkozy à la présidence de la République en 2007 marque pour beaucoup la fin du gaullisme : La CIA aura finalement eu sa peau !
Mais les idées demeurent et seront restaurées un jour ou l’autre, sous une forme ou une autre, malgré l’émiettement des courants gaullistes.
Notamment, ce discours télévisuel du début d'année [2009] de « Bling-bling » sur le partage de la « valeur ajoutée » en trois tiers, est nettement gaulliste dans la lettre.
Malheureusement, cet homme-là ne comprend strictement rien à l’esprit du « tercérisme », est fâché avec les « chiffres » et même avec la « lettre » du droit et de la loi !
Il manque de hauteur, il manque de « vision » et se perd dans une « soif de réformes inétanchable » qui non seulement donne le tournis, mais également donne l’impression d’un « grand désordre dans sa tête », happé qu’il est par la « l'événementocratie » et les sunlights des médias !
C’est tout juste un « pipol » qui compense sa faible taille physique et son nanisme intellectuel par un besoin de reconnaissance démesuré : Très, très loin de ce qu’est un « gaulliste ».
Presque son « image négative » comme d’une photo sur pellicule argentique…
 
Dommage !
Un, parce qu’il a donné le change durant toute sa campagne électorale, qui a été longue : Presque un « sans faute » ;
Deux, parce que justement, après les années d’immobilisme chiraquien face à la « montée des périls », on avait tous envisagé avec bonheur, une refonte du monde politique et de ses institutions.
Or, pour l’heure, et 25 mois après son élection, force est constater que « les réformes » n’ont jamais abouti qu’à des « pets de lapin » sans grande influence sur le quotidien des gaulois, en « claquant du pognon qu’on n’a pas » en plus, et en tuant toute opposition politique digne (pour faire le bonheur de mouvement internationalistes « alter-quelque-chose » propre à décomposer l’idée centrale du gaullisme qu’est la Nation) : La synthèse de l’exact inverse du gaullisme en somme !
 
Nous en reparlerons.

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