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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 12 juin 2019

Mon gaullisme (I)…

Et ce que j’en retiens !
 
Trois petits-posts, qui datent de juin 2009 – déjà dix ans – que je reprends par conviction à l’occasion de l’actuelle épopée électorale qui secoue le paysage politique « Gauloisien » :
 
Ce qu’est, à mon sens, le Gaullisme.
À fois simple, complexe, vrai et faux.
Ceci n’est donc qu’une approche très « subjective », très « personnelle », absolument pas « universelle », totalement « égomane » (pour reprendre une expression de Michel cherchant vainement et à plusieurs reprises à me « catégorier », me « taxinomer », me « classifier »), mais je m’y accroche encore…
 
Car, il faut dire ce qui est : De Gaulle est entré en politique dans les années trente (alors que je n’étais pas né et mes géniteurs à peine sevrés), en pleine crise de la IIIème République qui se prend de plein fouet les conséquences financières de la grande guerre, l’effort de la reconstruction et les retombées économiques et sociales d’une crise majeure venue des USA, générant entre autres, une crise diplomatique et politique majeure avec la montée des fascismes en Europe qui éclatera en un second conflit mondialisé à peine quelques années plus tard.
 
Charles de Gaulle, officier de la grande muette, évolue d’abord dans la mouvance politique de la démocratie chrétienne et philosophique du « personnalisme chrétien », même si c'est souvent très méconnu.
Cette « naissance » est pourtant décisive dans la formation et la compréhension du « tercérisme gaulliste ».
Charles de Gaulle fréquente en effet quatre lieux rattachés à cette mouvance.
Il participe à des réunions et à des colloques de la « Jeune République », résurgence politique, après sa condamnation par Pie X, du mouvement d’action catholique créé par Marc Sangnier, le « Sillon ».
La « Jeune République » représente l’aile gauche de la démocratie chrétienne et soutient les gouvernements de gauche du Front Populaire.
 
C’est seulement ensuite que le lieutenant-colonel de Gaulle ordonne et conclut, anonymement, les débats organisés par le quotidien « L’Aube » entre le 7 et le 23 novembre 1933 sur les armées de conscription ou de métier.
Fondé en 1932 et dirigé par Francisque Gay (issu du « Sillon »), « L’Aube » est en effet un point de rencontre entre les membres de plusieurs partis politiques (Parti Démocrate Populaire et Parti de la Jeune République) et de syndicalistes (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens) qui se réclament de la démocratie chrétienne.
 
Charles de Gaulle s’abonne également à « Sept », hebdomadaire créé en mars 1934 par les éditions dominicaines du Cerf dans le prolongement de la condamnation de l’Action Française par Pie XI.
Situé à l’aile la gauche de la démocratie chrétienne, « Sept » se saborde en août 1937 à la demande de sa hiérarchie, après les dénonciations successives dont il a fait l’objet de la part des catholiques de droite et des évêques italiens et espagnols.
Un groupe de laïcs assure toutefois, à partir de novembre 1937, l’héritage légué par « Sept » en publiant l’hebdomadaire « Temps présent », avec pour directeur de la rédaction Stanislas Fumet.
Abonné à « Temps présent », Charles de Gaulle adhère également aux « Amis de Temps présent », cercle militant des lecteurs de l’hebdomadaire.
Dans son dernier numéro de juin 1940, « Temps Présent » salue ainsi la nomination de Charles de Gaulle au poste de sous-secrétaire d’État à la guerre, délégué à l’armement, dans le gouvernement de Paul Reynaud à travers un texte intitulé « Les Amis de Temps présent à l’honneur ».
 
Enfin, Charles de Gaulle fréquente les membres du groupe de réflexion personnaliste « L’Ordre Nouveau », participant en 1934-1935 à certaines de ses réunions.
Créé en 1930 par Alexandre Marc-Lipiansky, avec Arnaud Dandieu et Robert Aron, « L’Ordre Nouveau » publie de mai 1933 à septembre 1938 une revue éponyme dont le premier numéro définit ainsi la démarche : « Contre le désordre capitaliste et l’oppression communiste, contre le nationalisme homicide et l’internationalisme impuissant, contre le parlementarisme et le fascisme, L’Ordre nouveau met les institutions au service de la personnalité et subordonne l’État à l’homme ».
Bref, rien à voir avec les étudiants syndiqués de la fac d'Assas, fachos parmi les fachos quand je la fréquentais…
 
Notez que « subordonner l’État à l'homme », c’est exactement le contraire de ce qui se passe en ce début du XXIème siècle.
 
Charles de Gaulle entre en relation avec « L’Ordre Nouveau » par l'intermédiaire d'Henri Daniel-Rops (dit Henri Petiot), qui collabore également aux hebdomadaires « Sept » et « Temps nouveau ».
C’est également à la demande d’Henri Daniel-Rops que Charles de Gaulle entreprend la publication de ses études historiques sur l’armée française.
Il publie ainsi en 1938 « La France et son armée » aux Éditions Plon, dans la collection « Présences », dirigée depuis 1935 par ce même Henri Daniel-Rops.
Si gaullisme et démocratie-chrétienne convergent sur la doctrine sociale, ils divergent cependant rapidement quant à la conception de la Nation : L’unitarisme et le souverainisme des gaullistes s’opposent déjà au fédéralisme des démocrates-chrétiens et des personnalistes.
 
Globalement et par ailleurs, Charles de Gaulle s’est toujours refusé à se positionner sur l’axe droite/gauche.
Et il s’en est expliqué ouvertement et sans complexe mais avec conviction : « La France, c’est tout à la fois, c’est tous les Français. C’est pas la gauche, la France ! C’est pas la droite, la France ! Naturellement, les Français comme de tout temps, ressentent en eux des courants. (...)
Prétendre faire la France avec une fraction, c’est une erreur grave, et prétendre représenter la France au nom d’une fraction, cela c’est une erreur nationale impardonnable.
Vous me dites : à droite, on dit que je fais une politique de gauche au-dehors ; à gauche, du reste vous le savez bien, on dit : de Gaulle, il est là pour la droite, pour les monopoles, pour je ne sais quoi.
Le fait que les partisans de droite et les partisans de gauche déclarent que j’appartiens à l’autre côté, prouve précisément ce que je vous dis, c’est-à-dire que, maintenant comme toujours, je ne suis pas d’un côté, je ne suis pas de l’autre, je suis pour la France. » (Charles de Gaulle, 15/12/1965)
Tant qu’on n'a pas compris ça, on ne peut rien comprendre ni du Gaullisme, ni de ce qu’est la France.
Et jusque-là, je note que ce discours n’a aucune résonnance dans aucun « courant politique » du moment depuis quatre décennies, y compris chez Du-Pont-Gnangnan !
 
Ce point de vue très « gaulliste » a pour conséquence ce qu’on a nommé « le tercérisme gaulliste » : La recherche d’une « troisième voie », d’ordre social entre capitalisme et le socialisme marxiste (l’Association capital-travail ou Participation), mais tout autant la recherche d’une troisième voie internationale entre les États-Unis d’Amérique et l’Union soviétique, la « politique de blocs » d’alors, etc. et cætera...
Je site : « On comprend donc très bien pourquoi nous, qui voulons la France agissante et indépendante, nous trouvons devant nous deux catégories d’opposants.
D’un côté, ou, comme on eût dit jadis, « à notre gauche », les séparatistes (sous-entendu les communistes).
De l’autre côté, ou, « à notre droite », la coopérative de conservation politicienne et sociale qui, pour le moment, s’appelle la Troisième Force (désignant ainsi socialistes, radicaux, démocrates-chrétiens et libéraux).
Je ne commettrai certes pas l’erreur ni l’injustice de mettre sur le même plan les opposants des deux espèces.
Les premiers sont les ennemis de l’État.
Les seconds ne font que lui nuire.
Mais les uns, comme les autres, font obstacle au redressement.
Il en est ainsi, d’abord pour ce qui concerne la question principale, celle qui est au fond du drame de notre siècle, je veux dire la question de la condition ouvrière. » (Charles de Gaulle, 01/05/1950).
Attention : Là, il décoiffe le bonhomme !
 
Pour ceux qui ont compris le message et se retrouvent dans cette « vision gaulliste » de l’État et de la Nation, il est clair que l’approche est transverse et clairement unificatrice sinon universelle :
– Un examen attentif de l’origine politique des dirigeants gaullistes antérieurement à la création du RPR démontre d’ailleurs que de 1947 (date de la création du RPF) à 1976 (date de la création du RPR), le poste de secrétaire général du mouvement gaulliste majoritaire a été occupé par 21 personnes !
Aucune d’entre elles ne vient de la droite ; quatre d’entre elles viennent de la gauche (Jacques Soustelle, René Capitant, Jacques Baumel, Yves Guéna) ; une d’entre-elles vient du centre laïc (Jacques Chaban-Delmas) ; quatre d’entre elles viennent du centre démocrate-chrétien (Louis Terrenoire, Edmond Michelet, Roger Dusseaulx, Jean Charbonnel) ; une seule a sympathisé avec l’extrême-droite (Alexandre Sanguinetti) ; les onze autres n’ont pas de passé politique.
 
– Et pour être plus précis, on note qui ?
- Jacques Soustelle (RPF, 1947-1951) : né en 1912. Avant-guerre : Comité de Vigilance des Intellectuels Antifascistes (CVIA). Union Démocratique et Socialiste de la Résistance (UDSR) puis RPF.
- Louis Terrenoire (RPF, 1951-1954 ; UNR, 1962) : né en 1908. Avant-guerre : syndicaliste et journaliste démocrate-chrétien. Mouvement Républicain Populaire (MRP) puis RPF.
- Jacques Foccart (RPF, 1954-1955) : né en 1913. Sans passé politique à son adhésion au RPF.
- Jacques Chaban-Delmas (Républicains Sociaux, 1954-1958) : né en 1915. Parti Républicain Radical et Radical-Socialiste puis RPF (en 1950 le Parti Radical interdit la double-appartenance avec le RPF).
- Edmond Michelet (Républicains Sociaux, 1958) : né en 1899. Avant-guerre : militant démocrate-chrétien. Mouvement Républicain Populaire (MRP), fondateur en 1947 du Mouvement des Républicains Populaires Indépendants, qui regroupe les exclus ou démissionnaires du MRP pour double-appartenance avec le RPF.
- Roger Frey (UNR, 1958-1959) : né en 1913. Sans passé politique à son adhésion au RPF.
- Albin Chalandon (UNR, 1959) : né en 1920. Sans passé politique à son adhésion au RPF.
- Jacques Richard (UNR, 1959-1961) : né en 1918. Sans passé politique à son adhésion au RPF.
- Roger Dusseaulx (UNR, 1961-1962) : né en 1913. Mouvement Républicain Populaire (MRP), Mouvement des Républicains Populaires Indépendants puis RPF.
- René Capitant (UDT, 1959-1962) : né en 1901. Avant-guerre : Comité de Vigilance des Intellectuels Antifascistes (CVIA). Union Démocratique et Socialiste de la Résistance (UDSR) et Union Gaulliste puis RPF. Union Démocratique du Travail (UDT, gaullistes de gauche) puis UNR-UDT.
- Jacques Baumel (UNR-UDT, 1962-1967) : né en 1918. Union Démocratique et Socialiste de la Résistance (UDSR ; président du groupe UDSR en 1946) puis RPF.
- André Fanton (UNR-UDT, 1967-1968) : né en 1928. Sans passé politique.
- Jean Charbonnel (UNR-UDT, 1967-1968) : né en 1927. Sympathisant du Mouvement Républicain Populaire (MRP) puis RPF.
- Robert Poujade (UNR-UDT, 1967-1968 ; UDVème, 1967-1971) : né en 1928. Sans passé politique à son adhésion au RPF.
- Jean Taittinger (UNR-UDT, 1967-1968) : né en 1923. Sans passé politique.
- René Tomasoni (UNR-UDT, 1967-1968 ; UDR, 1971-1972) : né en 1919. Sans passé politique.
- Alain Peyreffite (UDR, 1972-1973) : né en 1925. Sans passé politique.
- Alexandre Sanguinetti (UDR, 1973-1974) : né en 1913. Participe en 1957 à la création du Parti Patriote Révolutionnaire (PPR, extrême-droite ralliée au gaullisme) avec Jean-Baptiste Biaggi.
- Jacques Chirac (UDR, 1974-1975) : né en 1932. Sans passé politique avant son adhésion.
- André Bord (UDR, 1975-1976) : né en 1922. Sans passé politique avant son adhésion au RPF.
- Yves Guéna (UDR, 1976) : né en 1922. Union Démocratique du Travail (UDT, gaullistes de gauche) puis UNR-UDT.
On peut aussi noter Michel Vauzelle, président en 1974 du Comité National de Soutien des Jeunes à Jacques Chaban-Delmas, qui n’est pas réputé être trop éloigné du parti socialiste…
 
On est bien dans un monde intellectuel et politique « transverse », au-dessus des clivages traditionnels de la troisième et de la quatrième République, bien au-delà des « Montagnards et Jacobins » de la Première République, qui ont tant fait de mal au pays tout au long de l’après-Grande guerre et jusqu’au milieu du XXème siècle…
 
Sur le plan du positionnement politique « des » mouvements gaullistes, quand il a fallu « aller au charbon », tout a commencé par le Rassemblement du Peuple Français (RPF) : Le RPF se situe directement dans l’opposition au régime des partis de la IVème République, au-delà donc du clivage droite/gauche.
Présidé par Charles de Gaulle, le RPF a été le seul mouvement à réunir tous les gaullistes.
Car les mouvements gaullistes de gauche depuis 1958, avec bien souvent la revendication de l’étiquette « travailliste » voire « socialiste » sont nés après la démission de Charles de Gaulle de la présidence de la République (1969), et se sont divisés en deux catégories : Ceux qui se sont apparentés au mouvement gaulliste majoritaire pour en former l’aile sociale, et ceux qui ont rejoint l’opposition de gauche afin d’en former une composante gaulliste.
Et ceux de l’Union pour la Nouvelle République (UNR), puis du Rassemblement pour la République (RPR).
 
Sous Charles de Gaulle le gaullisme se positionnait au centre de l’échiquier politique, entre la gauche (PCF, SFIO) et la droite (CNIP), mais sans se confondre avec le centre radical ou démocrate-chrétien.
Je cite : « Des hommes et des femmes appartenant à des familles politiques différentes attendent que nous leur fassions signe. Ce signe ne tardera pas, et nous verrons alors où est le véritable parti du centre, d’un centre qui ne sera pas le marais où on prétend nous faire patauger » (Roger Frey, 28/02/1965).
 
Du coup, après la phase algérienne de la V ème République (1958-1962), la majorité gaulliste s’élargit à partir de 1962 à une partie de la droite (les Républicains Indépendants de Valéry « Giskard destin à la barre ») puis, à partir de 1969, à une partie du centre (le Centre Démocratie et Progrès).
Dans le contexte de rénovation de la gauche socialiste d’alors, Jacques Chaban-Delmas n’hésite pas à revendiquer pour sa « nouvelle société » l’étiquette socialiste.
Je cite : « Du Socialisme, nous en faisons tous les jours » (Jacques Chaban-Delmas, Le Monde, 29/06/1971) ;
« Il faut mettre l’économie au service de la société, et la société au service de l’Homme (...). Voilà ce que j’appelle le socialisme. Mais si l’on n'appelle pas cela « socialisme », cela m’est complètement égal » (Jacques Chaban-Delmas, Témoignage Chrétien, 01/03/1973).
 
Puis Charles De Gaulle retourne à Colombey-les-deux-mosquées-églises avec « Tante Yvonne ».
Les héritiers se déchirent à l’occasion du décès de Pompidou et « l’appel des vingt ».
C’est l’OPA de la droite « classique » sur le Gaullisme !
Et pourtant : De 1976 à 1981 le RPR se situe à la gauche de l’Union pour la Démocratie Française (union de la droite et du centre) ; la création du RPR a en outre pour objectif affiché de renouer avec un gaullisme populaire et social.
Les propos de Jacques Chirac à cette époque sont particulièrement significatifs.
Je cite : « Rien ne serait pire que la tentation de nous placer à droite. Il est clair que le mouvement gaulliste ne peut pas dans l’avenir être classé à droite.
Pour cela, il y a d’autres mouvements politiques parfaitement adaptés.
Mais il ne suffit pas de l’affirmer par des applaudissements : il faudra l’affirmer par des actes » (Jacques Chirac, Le Monde, 01/07/1975) ;
« Le grand rassemblement auquel je vous convie devra allier la défense des valeurs essentielles du gaullisme aux aspirations d’un véritable travaillisme français » (Jacques Chirac, discours d'Égletons, 03/10/1976) ;
« Nous refusons tout autant le programme démagogique de la gauche socialo-communiste que les solutions de la droite conservatrice, orthodoxe, classique, avec laquelle nous sommes pour l’instant associés dans la majorité » (Jacques Chirac, discours de Metz, 20/10/1977) ;
« Il y a en France une sensibilité social-démocrate. C’est au RPR que vous la trouverez » (Jacques Chirac, Le Monde, 28/10/1977) ;
« Le créneau social-démocrate est occupé sociologiquement par le RPR. L’inspiration social-démocrate est proche du projet gaulliste » (Jacques Chirac, Le Quotidien de Paris, 18/11/1977) ;
Etc.
Mais le mal est fait et le divorce d’avec « Giskard-à-la-barre » est consommé.
 
Bref, la « gôche » n’a pas le « monopole du cœur » et du « social », comme un certain « D’jack Langue » l’affirme derrière son mentor de « Mythe-errant », c’est au contraire aux gaullistes à qui il appartient et qu’ils doivent gérer au mieux de la cohérence d’une vision de la Nation forte, unie et respectée dans le Monde.
Et le gaullisme ne se confond pas non plus avec « le centre mou » de la sociale démocratie valoisienne, radicale de gauche ou de droite : il est ailleurs, bien dans le sillage d’une « troisième voie ».
 
Il se trouve qu’après, seulement après, l’élection de « Tonton Mythe-errant », devenu entre-temps « Dieu » pour être « le maître du verbe », le RPR passe d’une critique de gauche du septennat de « Giskard à la barre » à une critique de droite (« le socialisme rampant » de toute la société, que l’on continue de vivre aujourd’hui [2009]).
En 1978, 30 % des cadres du RPR se positionnent clairement au centre-gauche, 52 % au centre, 17 % au centre-droit et 1 % à droite…
Or, en 1984, seulement 2 % des cadres du RPR se situent eux-mêmes encore au centre-gauche, 26 % au centre, 63 % au centre-droit et 9 % à droite (Pierre Bréchon, Jacques Derville, Patrick Lecomte, Les cadres du RPR, Paris : Economica, 1987).
C’est ce que les politologues ont appelé le « moment néolibéral du RPR » (Jean Baudouin, Revue Française de Science Politique, décembre 1990).
 
Certains gaullistes se sont cependant opposés à cette « dérive droitière du RPR » (Philippe Sait-gain, Le Nouvel Observateur, 03/05/1984) ;
L’aboutissement de cette démarche est la motion Séguin/Pasqua en février 1990 aux assises du Bourget (31,4 %).
La campagne de Jacques Chirac pour l’élection présidentielle de 1995 a consacré un retour éphémère au gaullisme républicain et social, que certains avaient tenté de perpétuer (Philippe Sait-gain, le « bâfreur de pizza », et surtout Jacques Godfrain, le principal et dernier « moteur » de la troisième voie à l’AN : il y est toujours…).
C’était le dernier sursaut d’honneur du gaullisme, car à la fois Pasqua n’est pas l’homme de la situation pour avoir une sulfureuse réputation, mais « Sait-gain » n’a pas non plus l’étoffe nécessaire pour porter « une vision gaulliste du pays », quoiqu’il en dise…
 
L’autodissolution du RPR, le 21 septembre 2002, a, dès lors et très logiquement mis un terme au gaullisme de parti.
Au sein de l’Union pour la Majorité Présidentielle (UMP), un nouveau grand parti de droite, s’est toutefois créé un « courant gaulliste et républicain » : Debout la République (de Nicolas Du-Pont-Gnangnan), notamment.
Par pur opportunisme, semble-t-il, car la nature n’aime pas le vide.
Mais c’est à suivre…

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