Pas grand-chose à dire de l’édition 2019
Il a plutôt été avare de commentaire, sauf autour du brésilien venu vendre son pays redevenu libre (sous contrôle des USA et de la Trilatérale), au moment où les héritiers de Chavez vont s’étriper sous peu. Même pas moyen
de savoir ce qu’il avait pu manger, alors que l’année dernière, j’avais été
très prolixe sur les menus servis à l’hôtel matinal, dans « la cantine »
méridienne et dans les restaurants vespéraux.
Rien sur ses « sorties » non plus, alors
qu’il y a de quoi se distraire entre « petits-comités » d’initiés et
activités ludiques (de drague pour l’essentiel) : Il a dû être sevré par
la compagnie de sa fille (l’héritière) qui a dû s’emmerder parquée loin de
« sa nichée ».
Tout ce qu’on aura su (au bureau, mais il suffisait de
lire les dépêches des agences de presse), c’est qu’il a fait un froid polaire, alors
qu’une des priorités (des sujets à débattre) était l’avenir de la planète. Or,
pas loin de 1.500 jets privés de toutes tailles, transportant les participants
au sommet se sont présentés cette semaine-là dans les aéroports voisins de la
station suisse…
C’est 200 de plus que l’année dernière et c’est un
record !
Bonjour la signature-carbone…
Pourtant, si c’est un sommet souvent critiqué comme étant
le sommet des riches et de l’entre-soi, c’est aussi, par sa dimension
internationale, un marqueur unique des tendances de l’époque (vu les échecs
« des autres », Davos du désert, celui de Russie, etc.)
Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il aurait
été en phase avec le climat économique mondial.
Apparemment, rien à voir avec l’euphorie qui régnait
l’année dernière…
Juste, à l’ouverture du sommet, « Kri-kri-La-Garde-meurt-mais-ne-se-rend-pas »,
la présidente du FMI, qui aura affiché la couleur et donné le « la »
: « Une récession mondiale n’est pas au coin
de la rue, mais le risque d’un recul plus prononcé de la croissance mondiale a
augmenté », a-t-elle indiqué en commentant la nouvelle révision à la baisse
des prévisions de l’institution.
C’est le moins qu’on puisse en dire…
Résultat, un moral des patrons en chute libre, selon
la traditionnelle enquête de PwC auprès des CEO : 29 % des 1.300 dirigeants de
91 pays interrogés anticipent un recul de la croissance mondiale en 2019, c’est
six fois plus que début 2018.
Seuls 42 % (contre 57 % l’an dernier) continuaient d’espérer
une amélioration.
Comme ceux-là se sont plantés l’année dernière, on ne
peut pas dire que ce soit de « grands-prévisionnistes », loin de là.
Ont-ils anticipé correctement les difficultés quand le
boss de Tyson, un « brexiter-assidu » aura annoncé le déménagement de
son siège social et de quelques-unes de ses installations loin des rives de la
Manche ?
En fait, le pessimisme règne dans toutes les régions
du monde et les inquiétudes sont multiples (et y compris sur les marchés qui
persistent à faire du yoyo autour des « résistances »).
En numéro un vient l’excès de réglementation, en lien
avec la montée du protectionnisme commercial, mais aussi la pénurie des
talents.
Aïe-aïe-aïe !
Si les jeunes ne sont pas au niveau de leurs aînés, où
va-t-on ?
Déjà que les « seniors-sur-le-départ » (dont
moi-même) n’ont finalement pas brillés…
Selon PwC, sept des dix préoccupations majeures ont un
lien avec les politiques gouvernementales (réglementations, politique
commerciale, populisme), et « cela pousse
les entreprises à consolider leurs positions plutôt que de chercher à conquérir
de nouveaux territoires ».
Il faut dire qu’à part la face cachée de la Lune et un
hypothétique raid sur Mars, les « nouveaux-territoires » ne sont pas
si nombreux que ça à se mettre sous la dent…
D’ailleurs et pour la première fois depuis sa création
en 1971 par le professeur Klaus Schwab, qui voulait en faire une plateforme de
rencontres entre les politiques, les entreprises et la société civile, le World
Economic Forum a été davantage commenté pour ses grands absents que pour ses
présents.
« Mac-Donald-Trompe », le président
américain, avait annulé son voyage en raison de l’interminable shutdown de l’administration
américaine qui lui pourrit la vie et a refusé la venue du secrétaire au Trésor,
Steven Mnuchin.
Quant à son opposante, elle est interdite de sortie du
territoire US…
Encore une prisonnière politique !
Seul le secrétaire d'État, « Mike-Pompe-à-eau »,
est intervenu, mais seulement en vidéo depuis Washington.
Deuxième absent de marque, Xi Jinping, le président
chinois, qui avait en 2017 vanté le libre-échange comme une forme de contrepied
à la nouvelle stratégie américaine, a quand même délégué son vice-président
avec une importante délégation chinoise, signe du basculement du monde vers l’Est.
Ils en auront dévoilé un peu plus sur la nouvelle « route
de la soie » de… l’énergie (électrique) pour cette occasion.
C’est que les chinois sont en difficulté sur le sujet.
Ils produisent beaucoup d’électricité, mais au nord-est du pays, alors que les
besoins (population et entreprises) sont situés au sud-ouest, le long de la
côte pacifique…
D’accord, ils polluent beaucoup vos « délicates
alvéoles pulmonaires » dont les microparticules font le tour de la planète
grâce aux vents dominants, mais justement l’énergie « nouvelle » et
garantie « Bio » entre maxi-centrales solaires, éoliennes, nucléaires
et barrages hydroélectriques géants.
Et avec leur technologie à ultra-haute-tension (mise
au point pour alimenter les côtes), ils peuvent l’exporter jusqu’en Europe sans
« perte en ligne » dirimante à des prix 10 à 15 fois inférieur à ce que
vous fait payer EDF !
Vos « sachants » ont du souci à se faire
quand au moins un des trois projets aura trouvé ses solutions
« politiques »…
Du côté européen, « Théière-Mais », empêtrée
dans l’impasse du « Brexit » (la faute aux unionistes irlandais), aura
décliné l'invitation, de même que « Jupiter » qui a sans doute pensé
que sa présence à Davos, ce « temple du capitalisme libéral et de la
mondialisation » triomphant, était un peu incompatible avec sa tentative
de renouer le dialogue avec les « Gauloisiens-de-Gauloisie » »
en pleine crise des « Gilets jaunes ».
Il faut dire que les agendas des deux lascars sont
surchargés : La britannique ne sait même plus s’il y aura
bien « Brexit » ou non, en tout cas dans les délais fixés (alors
que ses propres « Gilets-jaunes » défilent devant la statue de
Churchill pour exiger le départ le plus vite possible) et que
« Jupiter » affronte les siens escorté de dizaines de compagnie de
CRS : C’est dire comme il se sent en sécurité, celui-là !
Les « foins », qu’il a désormais…
À le traumatiser lourdement.
De fait, à Davos, on n’aurait parlé que des
« absents », et plutôt en mal.
La rivalité entre les États-Unis et la Chine est au centre
du jeu et l’on se préoccupe de la dégradation rapide des relations entre les deux
pays, à l’image de l’affaire Huawei, le groupe chinois de télécoms soupçonné d’être
le cheval de Troie de l’espionnage chinois, mais très présent pourtant à Davos
avec un espace dédié démesuré sur « la Promenade », la rue centrale,
et la venue de son président, Liang Hua.
Pendant ce temps-là, les japonais, plutôt discrets, ne
savent même plus comment gérer l’affaire du pédégé de Renault-Nissan…
Pas bon pour leur image.
Le proc’ finira par obtenir des aveux ou faire crever
le « gardé-à-vue » dans sa cellule, et ainsi obtenir une condamnation
qu’on anticipe déjà sévère.
Je n’ai pas pris parti jusque-là, mais il faut dire
qu’à la vue des éléments d’accusation accumulés, s’ils s’avèrent être fondés,
ce gars-là ne mérite pas plus que mon mépris authentique pour avoir détourné
autant de « faveurs » à son seul profit.
Personnellement, je n’ai jamais tapé dans la caisse de
mes boss successifs, je n’ai jamais abusé d’avoir eu « la signature
sociale » (le centime manquant à mon arrivée dans la caisse y est
toujours) et de l’accès aux comptes bancaires, ni même abusé des largesses de
tel ou tel : Au contraire, même les boîtes de chocolats annuels, je les
redistribuais au personnel, aux comités d’entreprise ou, par faveur, à mes
secrétaires (qui gardent les secrets… les miens et ceux de la boutique).
Ces absences remarquées auraient résonné comme un
signe supplémentaire du déclin du monde occidental, paralysé par l’essor des
populismes et tenté par la fermeture des frontières, face à l’inexorable montée
des pays émergents, Chine et Inde en tête, qui professent strictement l’inverse,
comme un retournement de l’histoire.
Paradoxal.
D’autant que si les USA ont a géré l’afflux de
réfugiés d’Amérique centrale (et bientôt du Venezuela) alors que les européens
gèrent ceux venus de Syrie et d’Afrique, les chinois font l’inverse :
S’ils sortent de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, ils investissent en Afrique et
se heurtent pour le moment aux Bosniaques. Ils veulent bien construire un pont
en mer Adriatique, mais à condition que ce soit avec leurs
« prolétaires » à eux, logés sur des paquebots, pas avec les
feignasses locales !
Ambiance.
Les africains n’ont pas autant de prétentions…
Et comme chaque année, mais plus encore pour cette
édition, beaucoup prédisent que le monde de Davos touche à sa fin, que ce forum
de la mondialisation malheureuse sera peut-être l’une des dernières éditions.
Le 17 janvier, l’ancien chroniqueur du New York Times « Anand-GiriGuiri-dar-à-das »,
qui est aussi l’auteur de « The Winners Take All », appelait sur
Bloomberg à « annuler Davos, la réunion
de famille des gens qui ont cassé le monde ».
La raison ? Le fossé entre les plus riches et les
plus pauvres n'a jamais été aussi grand.
L’enquête d’Oxfam selon laquelle 26 milliardaires ont
une fortune équivalente à ce que possède la moitié de la population mondiale –
même si la méthodologie est plus que critiquable sur le fond pour être un « faux-nez »
– a mis l’accent sur une réalité incontournable : Jamais, depuis l’orée des
années 1930, le fossé entre les plus riches et les plus pauvres n’a été aussi
grand !
Comment s’étonner dans ces conditions de la montée de
la révolte, qui n’est pas que celle des « Gilets-jaunes » en « Gauloisie-magnifique »,
mais un phénomène mondial que les progrès technologiques risquent d’aggraver
encore plus en creusant le fossé entre les travailleurs capables de s’y adapter
et les autres ?
Comme d’un symbole de plus, le « sinistre de
l'Économie », « Pruneau-Le-Mère », a été le seul à faire le
voyage à Davos pour plaider pour un capitalisme (d’État) à l’européenne, alors
que le monde est « pris en tenaille entre
une croissance qui ralentit et des inégalités de plus en plus insupportables
».
Le « sinistre » a aussi défendu sa taxe sur
les géants du numérique, mais la « Gauloisie-isolée » toute seule ne
peut réguler un système qui a engendré des monopoles mondiaux.
Pire, la taxe « Le-Mère » risque de se
retourner contre les champions gauloisiens du numérique dont le développement
mondial risque d’être entravé par cette fiscalité sur le chiffre d’affaires…
Rien qu’avec « Gogol » et son amende d’un
demi-milliard d’euros infligé par la CNIL, qui ne paiera pas pour faire appel
de la décision, on n’est pas au bout de nos peines (et de ses rêves).
Mais le pays portera le même message au G7 dont elle
assure cette année la présidence à Biarritz : Elle pourra dire qu’on aura
tenté de faire quelque chose.
Personnellement, je me bidonne…
J’ai lu le communiqué autour du projet de loi
(taxe-GAFAM) qui sera déposé : C’est une taxe sur le Chiffre d’affaires,
comme je le propose avec ma « CSPM » (Cotisation
Sociale sur les Produits Manufacturés) !
Portrait craché.
Et je me suis senti tout d’un coup « valorisé au
plus haut niveau »…
Sauf que pour lui il ne s’agit pas de taxer
« tout le monde sauf… », sans même aucune référence à un quelconque
Label de qualité ou d’origine, mais de ne « taxer que… » les plus grosses
entreprises mondiales du secteur !
Je ne savais pas qu’il avait fait l’ENÂ ce gars-là,
pour avoir retenu qu’il était sorti de la rue d’Ulm (école normale supérieure),
en général des gars qui ont fait « leurs humanités », la tête sur les
épaules.
Eh bien il aura fait les deux écoles et ça l’aura
gâché : Il comprend tout à l’envers !
Dommage.
Et la seconde raison c’est que, comme j’animais loin
de « mes bases » un séminaire (sous des trombes de
froidures-neigeuses), je n’ai guère eu le temps de suivre « mon
gardien ».
Je rentre et il m’informe qu’il vient de mettre en
vente un premier épisode des « Histoires d’en rire », une compilation
des aventures de « Dumé & consorts », sur Amazon, avec un site
dédié sur « Gogol » !
Le fabuleux pied-de-nez !…
Je vous en reparle à l’occasion, le temps de vérifier
que « ça fonctionne » mieux que l’éditeur retenu pour « Opération
Juliette-Siéra ».
Ça fera de la lecture pour vos soirées d’hiver (qui
est bien arrivé entre-temps)…
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