Et
le ton est donné…
« Jupiter », en parfait « premier
de la classe » qu’il se veut, de ceux qui sont aussi « fort en
thèmes », il te vous nous aura fait la démonstration qu’il est capable de
repasser, et haut la main, le « grand oral » des épreuves d’admission
de l’ENÂ !
Et nous aura révélé son « plan de
bataille » du « Grand-Débat » : 1 – J’écoute, je prends des
notes ; 2 – J’apporte des réponses – dans l’ordre chronologique des
questions (peu importe les thèmes abordés, je suis « fort en thèmes »)
et je retombe sur mes pieds (après avoir tombé la veste…) !
Lui qui n’a jamais pris part à un débat
parlementaire, ça doit lui manquer…
Alors il compense comme il peut.
Il s’est même permis une improvisation
(probablement finement préparée) sur le « Brexit » au moment où on
venait d’apprendre la déconvenue de « Théière-Mais » à la Chambre des
communes.
Juste une aparté de ma part, parce
qu’on y reviendra très probablement ultérieurement tellement c’est
« traumatique » vu de Londres (même si London, ce n’est pas
l’UK) :
« Première option : ils vont faire le no-deal, donc ils disent : il n'y a
pas d'accord. Ça fait peur à tout le monde. Les premiers perdants de ça,
ce sont les Britanniques. Donc dans ce contexte-là ils vont devoir, sans qu'il
y ait de période de transition, de toute façon renégocier une relation future ».
Sûr.
Et d’imaginer une période transitoire…
ce qui est moins sûr.
« Deuxième option, ils disent : on va essayer – à mon avis c’est ce
qu’ils vont faire, je les connais un peu – d’améliorer ce qu’on peut obtenir
des Européens et on va revenir faire le vote ».
Il n’y croit pas parce qu’on était déjà
au bout de ce qu’on pouvait faire dans l’accord. « Et on va pas, pour essayer de régler un problème de politique
intérieure britannique, ne pas défendre les intérêts des Européens ».
Logique : Ce sont eux qui ont fait
des pieds et des mains pour être accepté dans l’UE, pas l’inverse, faut-il se
rappeler.
« Il y a une troisième option qui est de nous dire – et à mon avis ils
vont commencer par la deuxième et ça finira par la troisième, on prend les
paris, je prends mes risques – ils vont dire : au fond, on va prendre plus de
temps, donc ils vont demander à avoir un plus grand délai pour renégocier
quelque chose ».
Quitte à sauter les élections européennes
et renégocier avec un nouveau Parlement (voire une nouvelle commission), bien plus
tard.
Fume mon gars : Ils vont droit au
« no deal ». Techniquement, il n’y a pas d’autres solutions. Même un
nouveau référendum, même des élections anticipées toutes consultations
populaires aux résultats parfaitement aléatoires, dépasserait la
« deadline » que s’était choisie « Théière-mais » (et ce
n’est pas pour rien…)
Après, effectivement, c’est le
« no limit », l’Écosse qui fait sécession, un mur de partition en dur
entre les deux Irlande, des conflits qui renaissent de leurs cendres dans un
contexte de contraction économique…
« Jupiter » ne sait pas tout,
finalement.
Mais standing-ovation tout de même pour
la performance…
« Moâ », j’ai dû en faire
deux ou trois dans toute ma vie, mais les plus nombreux c’était un amphi de
fiscalité de seulement environ 200 personnes. Et encore, je faisais un
remplacement sur le pouce (et au doigt mouillé), en totale improvisation…
J’ai bien aimé.
Alors 600 d’un coup, il pouvait
remercier (même si ce n’était pas chaleureusement) pour ce « moment de
grâce » !
Ceci dit, il a quand même
« planté » sur un truc que je ne savais même pas que ça existait et
lui non plus d’ailleurs.
Pour le reste, c’était du grand
« bla-bla-bla-cha-bada-bada : Pas une seule fois il n’a tenté de
répondre aux 32 questions de son questionnaire (ou alors j’étais allé pisser à
ce moment-là…).
Quand même pas croyable la détresse
existentielle qui doit l’animer, quand il fait la démonstration qu’il sait tout,
a réponse à tout, en profite pour vanter son bilan des premières années du quinquennat,
le remettre en perspective en donnant « la piqûre » à des élus de
terrain (pour la plupart bénévoles) isolés face à leurs problèmes locaux et en
appeler au peuple pour savoir si on doit ou non tondre la pelouse de votre
jardin !
Et vous aurez noté comme moi que si il
emploie volontiers les mots « tout est ouvert », « il n’y a pas de tabou », « ce n’est
pas un totem », pas une seule fois il a présenté ses mesures (hélas et
encore) futures pour réduire le train de vie de la puissance publique pour, in fine, réduire la masse des
prélèvements obligatoires, celles qui plombent l’activité des « forces
vives » du pays.
Pas une seule fois…
(Ou alors j’étais allé pisser…)
Pourtant, il n’est pas avare des mots
« économies » et « pauvreté ». Il parvient même (ou alors
je l’ai rêvé) à faire le lien entre les deux notions et de parler de pauvreté,
ce qui n’est jamais dans son questionnaire envoyé par voie de presse aux
« Gauloisiens-magnifiques » (sans dents et qui puent la clope et le
gasoil…).
Par la poste, c’est 10 M€ et par les
tempos qui courent, est-ce bien raisonnable de faire de la com’ à ce prix-là ?
Il ne doit pas savoir ce que c’est, la « pôvreté ».
Il n’a jamais été calmer un gamin qui a
des crampes d’estomac dues à la faim qui lui tord les entrailles…
C’est terrible le jeu des sucs
gastriques, même si ça ne dure que 48 heures et vous empêche de dormir :
Je sais, j’ai déjà fait !
Il ignore totalement ce que c’est que
de commencer à faire « la fin de mois » le 5 du mois…
Un maire à même seulement évoquer le « 20
du mois »… Les ignorants !
Moi, j’ai (hélas) déjà fait et encore,
à plusieurs reprises, qu’on se demande si la solution ce n’est pas de mettre
fin au calvaire en se jetant de la fenêtre d’un étage élevé ou de se précipiter
sous un camion, un bus, un métro ou un train qui passe (un cycliste ou un
avion, finalement je ne l’ai jamais envisagé, je ne sais pas pourquoi, notez
bien…)
Enfin passons : Il ne connaît de
la vie que ce qu’il y a dans les bouquins !
Or, les bouquins racontent tous
« un récit ».
Et seulement un « récit »,
qu’il soit vrai ou faux, constellé de « faux-nez » dans une bouillie
de « vérités-éclairantes », qu’on y adhère ou non, ce n’est jamais
qu’une histoire.
Ce n’est pas « la vie », en
tout cas pas celle des « pôvres gueux » qu’on rançonne
« légalement » jusqu’à ce que mort s’en suive.
Et encore…
Après le décès s’ouvre la succession.
Vous avez déjà vu pleurer votre mère parce qu’elle allait se faire expulser de
« son foyer » déserté par votre père à peine déjà raide et
froid ?
Non, alors ?
Vous avez déjà joué au
« tourniquet » avec des huissiers pour éviter de les croiser.
Non, alors ?
Bref, de grosses lacunes tout de même,
mais on a sa méthode en prime.
La méthode ? Tout est déjà arrêté,
ficelé, empaqueté, mis en cohérence, même si on peut discuter de tout, voire de
rien : Ça ne changera de toute façon pas le calendrier.
Et pour les « sans-dents »,
absolument rien ne sera changé !
Ils continueront à se faire arnaquer
comme au coin du bois grâce à une admirable administration qui défend, becs,
ongles, griffes et crocs, son bifteck et sa raison d’être et d’exister : C’est
de « l’intérêt général » bien compris (par eux)…
On sait depuis 1789 qu’une Révolution
(et toutes les autres) ne change jamais le sort des sans-culottes,
traine-savates et autres dépenaillés sans cravate.
Quoi pour les
« laissés-pour-compte », les personnes réduites à l’indigence par les
aléas de la vie, la maladie, l’accident, le handicap, la castration sociale, le
déclassement économique ?
Rien, nada, nothing, nunda di, niente, nenio,
nichts, ensemble vide…
C’est quand même extraordinaire…
Je me souviens encore de mon
« premier boss », un conseiller d’État, lui aussi prof à l’ENÂ, un
« juriste-pointu », où nous œuvrions sous la présidence du doyen
Vedel (le type qui aura formé au moins deux générations d’étudiant si ce n’est
plus).
Il me disait : « Il y a deux indignations. Le chômage des
jeunes et l’indigence de masse ».
Depuis on a eu « Le Chi » qui
avait fait campagne (réussie) sur le thème de la « fracture
sociale ». On a eu des alternances politiques, trois cohabitations et…
« Jupiter » !
Aucune formation politique n’a su
endiguer ni l’une ni l’autre de ces indignations.
Et le nouveau venu l’ignore
superbement !
Ah si, je suis mauvaise langue :
« Jupiter » ne l’imagine que comme à sanctionner ceux qui « déconnent »…
Je serai Maire, je l’aurai hué !
Et eux lui font une « standing
ovation ».
Avouez qu’on marche sur la tête :
Ce n’est pas sérieux…
Et tout ce quinquennat risque d’être
comme ça, même si au bout du spectacle (car c’était une pièce de théâtre :
Il a eu un bon prof’), l’objectif est que « Jupiter » soit reconduit
dans ses fonctions !
Fabuleux.
Alors j’ai réfléchi (eh oui ça m’arrive
aussi…) : Je vais répondre à son questionnaire.
Je vais même faire mieux : Je
candidate pour devenir son « conseiller omnipotent » afin d’aider à
redresser ce pays que j’aime tant (même s’il me le rend si mal…), tellement
tous les autres, « sachants » et hommes de l’ombre sont finalement
nuls pour le pays.
Je veux dire, je serai dans ses
pattes : Lui préside. C’est « l’actionnaire » élu par
l’Assemblée Générale. Il a un « CoDir » (Comité de Direction), son
premier ministre qui travaille avec ses directeurs de services (les ministres).
Il lui manque un « CoPil »
(Comité de Pilotage) chargé des mutations à entreprendre.
C’était un de mes métiers passés.
Et je sais qu’on ne peut pas
« piloter un changement » sans les instances du personnel.
Une fois, une seule fois, j’ai voulu
piloter un changement avec des « volontaires » auto-désignés issu des
personnels : Je me suis pris dans la gueule une volée de bois vert pas
possible de la part des élus du comité d’entreprise. Enfin, même pas, eux aussi
était invités « à débattre », mais des délégués des sections
syndicales EDF-GDF (les « permanents » de la CGT payés dans vos
factures d’électricité) extérieures à l’entreprise qui s’étaient invités
d’office…
Pénible.
J’ai franchement eu du mal à remonter
le handicap.
Il me semble que « Jupiter »
fait la même erreur de béotien que j’ai pu faire alors : Le dialogue
direct avec le citoyen de base (le questionnaire), voire une poignée d’élus
sans pouvoir sur les grandes décisions (les maires), ce n’est qu’une pièce de
théâtre qui vous raconte « un récit » (toujours aussi faux que le
reste, constellé de faux-nez et caviardé de faux-fuyants), mais
« cohérent » (en vue de l’adhésion ultérieure).
Ce n’est pas comme ça qu’on redresse
quoique ce soit : Les « actionnaires » (les prochaines échéances
électorales qui fourniront un « vote sanction ») et le
« personnel » se braquent (les « gilets-jaunes ») et il
faut tout reprendre à zéro.
Mon constat ?
On vient de perdre 18 mois, même si on
a remis un peu d’huile dans les rouages.
Mais rien d’essentiel n’a été fait.
Mon pronostic ?
On va perdre encore 18 mois à tourner
en rond en « ajustements » divers.
Mais rien d’essentiel ne sera fait.
Quand donc nous présentera-t-on un
« vrai » plan de redressement des financements et de l’organisation
de la puissance publique ?
Il est où, s’il vous plaît, le plan de
réduction des dépenses superfétatoires et dispendieuses, l’urgence depuis au
moins deux quinquennats ?
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