Je
ne sais pas pourquoi je regarde encore ce genre de chose…
Probablement parce que je dressais la table du réveillon chez quelques
amis qui me faisaient l’honneur de m’avoir invité à festoyer avec eux et que la
télé était « en marche » dans mon champ de vision.
Désolant, mais je n’allais pas rouspéter, tellement ils étaient contents
d’avoir lu « mon
bouquin » (eux, alors que tant d’autres en sont encore privés…).
Debout, avec un ton plutôt offensif, loin de la séance de mea-culpa de la dernière fois, il est d’abord
revenu sur l’année écoulée pour rappeler notamment la réforme sur le travail et
celle sur les « chemins de fer » :
Des chantiers qui ne « peuvent pas
donner de résultats immédiats », malgré « l’impatience » des « Gauloisiens ». Mais c’était
pour mieux en dire la nécessité d’en engager de nouvelles… Notamment les « règles d’indemnisation du chômage »
(je me demande si finalement il ne s’agit pas d’une escroquerie : Tu
t’assures contre un risque et, de façon unilatérale, l’assureur change sa
prestation en cas de survenance du risque…), de parvenir à rendre le « service public plus efficace » (c’est
une évidence, mais à mon sens, personne n’entend la même chose derrière ce
terme), alors eu pour lui il en dit que « nous
pouvons faire mieux et nous devons faire mieux (…) nous assurer que nos
services publics restent présents partout où nous en avons besoin. Que les
médecins s’installent où il en manque, dans certaines campagnes ou dans des
villes ou des quartiers où il n’y en a plus » (ils rigolent là ? Les « no-go-zones »
et les milieux ruraux où même les rebouteux ont fermé boutique … ?) et d’offrir
des « retraites plus justes »
(bé oui, quand tu ne cotises pas assez, c’est clair qu’il est
« injuste » de recevoir trop).
Si encore on laissait les gens décider pour et par eux-mêmes avec les
mêmes avantages fiscaux (déductibilité des cotisations de l’article 83 du CGI et
non-imposition chez les bénéficiaire) au lieu de laisser errer les
« travailleurs » dans l’article 82 (revenu-différé imposable
directement comme un salaire une première fois à la constitution, au moment de
la cotisation, et imposition une deuxième fois au moment du versement de la
prestation…) au lieu de décider d’emblée pour eux…
Passons.
J’ai noté que sans citer jamais les « gilets jaunes », il a
également évoqué dans son allocution « de
grands déchirements et une colère qui venait de loin : colère contre les
injustices, contre le cours d’une mondialisation parfois incompréhensible,
colère contre un système administratif devenu trop complexe et manquant de
bienveillance, colère aussi contre des changements profonds qui interrogent
notre société sur son identité et son sens. »
Et de faire preuve d’une cécité sidérante : « Cette colère a dit une chose à mes yeux,
quels que soient ses excès et ses débordements : nous ne sommes pas résignés.
Notre pays veut bâtir un avenir meilleur reposant sur notre capacité à inventer
de nouvelles manières de faire et d’être ensemble. Telle est à mes yeux la
leçon de 2018 ».
Mais non, pas du tout !
Elle veut dire que plus personne ne fait confiance aux
« autorités » pour affronter 2019 (et les années à suivre) qui vont
être un tournant difficile à négocier…
Alors même qu’il en dit que : « Nous vivons dans l’une des plus grandes économies du monde, nos
infrastructures sont parmi les meilleures au monde, on ne paye pas ou presque
la scolarité de nos enfants, on se soigne à un coût parmi les plus faibles des
pays développés pour avoir accès à des médecins d’excellence », ce qui
n’est pas faux.
« Nous dépensons pour le
fonctionnement et en investissement pour notre sphère publique plus que la
moitié de ce que nous produisons chaque année ».
Encore un qui n’a pas appris à compter…
Re-Passons.
D’ailleurs, au lieu de nous parler du monde et de ses secousses
prévisibles, sa seule annonce concrète, c’est de prévenir qu’il écrirait à tout
le monde afin de préciser les modalités du débat national qui doit s’ouvrir d’ici
quelques semaines : « Le débat
national qui s’ouvre doit nous permettre de parler vrai et je vous écrirai dans
quelques jours pour vous en préciser les attentes ».
Ses attentes, pas les miennes !
Ses attentes, pas les miennes !
Ne t’en fais pas que je vais te répondre, parce que je te parie que tu vas
encore être « hors-sujet », coco !
« Nous ne vivons libres dans
notre pays que parce que des générations qui ont précédé se sont battues pour
ne subir ni le despotisme, ni aucune tyrannie. Et cette liberté, elle requiert
un ordre républicain, elle exige le respect de chacun et de toutes les opinions »,
aura-t-il dit.
Je veux et on doit bien ça à nos ancêtres que d’avoir su reconnaître en
l’article 2 de la déclaration des droits de l’homme de 1789 que la
« résistance à l’oppression » est un droit inaliénable au même titre
que le liberté, la propriété et la sûreté…
Et qu’il s’agit de les faire vivre.
« Que certains prennent pour
prétexte de parler au nom du peuple : mais lequel, d'où, comment ? Et n’étant
en fait que les porte-voix d’une foule haineuse, s’en prennent aux élus, aux
forces de l’ordre, aux journalistes, aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels,
c’est tout simplement la négation de la France ».
D’où ce que les juifs sont assimilables à des journalistes, au
juste ?
Serait-ce un propos antisémite parce que les uns et les autres seraient
tous « de la même bande » ?
Je rigole, je rigole…
Visant sans les nommer les partis extrêmes et certaines actions et prises
de parole en marge du mouvement des « Gilets jaunes », « Jupiter »
a rappelé au passage les règles de la démocratie et de l’État de droit : « Le peuple est souverain, il s’exprime lors
des élections, il y choisit des représentants qui font la loi. Précisément
parce que nous sommes un État de droit, l’ordre républicain sera assuré sans
complaisance car j’attends de chacun ce respect indispensable à la vie en
société. »
Chacun et même « tous », rajouterai-je…
Y compris le premier d’entre tous.
Enfin il aura annoncé qu’il proposerait « dans les prochaines semaines » son « projet européen renouvelé » censé en finir avec le « sentiment d’impuissance » pour « mieux protéger les peuples ».
Le sien de projet, pas le mien, parce que je ne suis pas bien sûr qu’on
puisse parler d’impuissance « européenne ».
C’est qu’à cinq mois des élections européennes – son premier vrai test électoral
depuis son accession à l’Élysée –, il s’est une nouvelle fois livré à un
plaidoyer en faveur d’une refonte de l’Europe à l’heure où « montent les partis extrémistes » et
les « égoïsmes nationaux ».
On dit « populiste », désormais…
« Ce que nous voulons
profondément, c’est retrouver la maîtrise de notre quotidien et de notre
destin, ne plus subir, c’est cela qui doit guider nos choix pour le pays et les
grandes décisions pour l’année à venir… ».
On en reparlera, parce qu’il est également clair que les « nuages de Tchernobyl »
ont pris la mauvaise habitude de franchir le Rhin sans vergogne et depuis…
toujours !
Mais lui, il se noie dans les détails : « Retrouver la maîtrise de notre vie, c’est choisir notre alimentation,
c’est assurer la justice fiscale, c’est nous protéger contre nos ennemis, c’est
investir pour innover, c’est apporter une réponse commune aux migrations ».
« Je crois très profondément
dans cette Europe qui peut mieux protéger les peuples et nous redonner espoir
(…) Au mois de mai prochain, nous aurons
à nous exprimer sur ce choix européen ô combien important, nous voulons en
finir avec le sentiment d’impuissance à tous les niveaux, c’est une tâche d’une
ampleur inédite mais elle est à notre portée ».
Écoutez, s’il ne se voit pas déjà finir président d’une « Union des
États Européens » aussi forte que les USA ou la Fédération des Russies
tsaristes, je ne vois pas bien quel plan il tire sur la comète, là.
Bref, il bosse son plan de carrière : « Je suis au travail (…) Je
crois en nous », a-t-il conclu sans pupitre (mais probablement avec un
prompteur sous les yeux), en agitant beaucoup ses mains (et ses doubles
alliances aux doigts qui m’énervent : Une, c’est déjà beaucoup !)
Ceux qui l’imaginaient amoché par la crise du dernier mois où ils se
voyaient tous plus ou moins au bout d’une pique en sont donc pour leurs
frais : Il n’était pas « droit dans ses bottes », mais bien posé
sur ses deux jambes, tel un garde républicain, donc inflexible, ferme et
déterminé, tout en tenant un discours quasi « Mythe-errandien ».
Celui du grand rassembleur.
Sa gestuelle en disait long. Ses mains, souvent serrées devant lui,
rappelaient étonnamment le fondateur du « Parti Soce », l’homme d’Épinay
(vous n’étiez pas nés, je sais, mais vous pouvez vous souvenir comme je le
fais).
Autre signe d’un changement profond de communication, mais pas de
politique : La disparition dans la rhétorique présidentielle du « Moi je »
au profit du mot « France », martelé avec une conviction toute
fringante.
Son credo ? Ah, cette « Gauloisie-triomphante » si forte, si
belle, si généreuse, que tant de nations nous envient, trop souvent critiquée
par les esprits ronchons !
Il faut l’aimer davantage, la respecter, la valoriser toujours plus.
Petit clin d’œil appuyé à JFK et son : « Ne te demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, mais ce que tu
peux faire pour ton pays. »…
Le « gamin », le débutant en politique, le « non-élu »,
jamais militant, a bénéficié d’une formation accélérée pour commencer à
comprendre son pays, celui qu’il faut manier avec délicatesse et doigté. Mais
aussi dans une forme d’autorité naturelle. Sans sur-jouer. C’est au fond ce
qu’il a fait ce soir-là.
Son exhortation à défendre l’ordre républicain et l’État de droit était
aussi une manière de délivrer son message subliminal : « À ceux qui me croient à
terre, blessé par les humiliations subies, les haines qui se sont abattues sur
ma personne, je réponds que je suis touché, mais pas coulé ».
En deux mots, le seul message clair de « Jupiter » est de dire
qu’il y a toujours un pilote dans l’avion. Il n’y aura pas de fuite de
Varennes, ni de voyage secret à Baden-Baden (vous n’étiez pas nés, je le sais
aussi…).
Il aura donc brutalement mûri. Fini le « Jupiter » et ses
coquetteries de premier de la classe. La récré est terminée. Il sera enfin
devenu vraiment Président.
À mon sens, c’est le vrai message de ses 16 minutes-là.
Le message n’était pas pour « le peuple », ces
« gueux-sans-dents » qui « puent la clope et le
gasoil » : Il ne leur doit rien et n’attend rien d’eux.
Et ils leur ont bien rendu.
Il était pour d’autres téléspectateurs anonymes, ses vrais
commanditaires : Après les « hors d’œuvres » des 18 premiers
mois, le trou normand qui aura tourné à la tête du dernier trimestre, on
attaque le plat de consistance avec résolution : Vous allez voir ce que
vous allez voir !
On y va, et ça va saigner, promis, craché, juré.
Y’en a qui se disait qu’il était temps.
D’autres qui auront avalé leur repas du soir de la Saint-Sylvestre sans se
rendre compte.
Et puis les autres qui auront immédiatement « twisté » leurs
konneries habituelles, encore plus autistes que les trisomiques qui les entourent.
Moi, je veux bien (d’ailleurs la langouste était excellente), mais avec ce
qui se prépare en mer de Chine, à Washington, autour de Jérusalem et encore en
Crimée, voire plus certainement sur les « marchés » et à Londres,
l’année 2019 sera « rodéo », bien plus que 2018, vous précise-je.
Car personne ne vous aura inquiété (loin de là), mais les rumeurs courent
d’une série d’attentats « sous fausse bannière » qui se prépare en
Europe se font de plus en plus insistantes.
Quel pays (quelle politique, quel dirigeant) sera visé, cette fois-ci ?
Telle est la question à laquelle il n’a pas été répondu.
Pas de TV allumée chez mes amis! Même les enfants n'ont pas joué sur une de leur console! Qu'est-ce qu'il à se préoccuper de notre alimentation? Bonne année à toi!
RépondreSupprimerVlad.
Bonne année à toi aussi, Vlad !
SupprimerIl s'occupe de ton bonheur, à ta place et avec ton pognon, que crois-tu !
C'est la mission que les "Maîtres du monde" ce sont donnés depuis toujours...
Et tu seras priés de leur dire "MERCI !"
Les consoles étaient encore empaquetées ?
Au pied du sapin, naturellement...
Ceci dis, tu blogues où désormais ?
Terrible internet : Chez Over-blog, dès que tu ne payes plus, ils t'éliminent et récupère l'adresse pour un site de pub.
Remarque, moi je n'ai jamais payé (anonymat obligeait) et ils te m'ont foutu plein de pubs indésirables...
Un aspect dégueulasse.
Et puis, entre octobre et décembre, je n'ai même plus accès à mon compte d'administrateur pour reporter mon "dernier post" d'adieu : Grosse surprise !
Des enfoirés !
Bonne année à toi et aux tiens !
Pace è salute !
I-Cube