« Chères Françaises, chers Français, mes chers
compatriotes,… »
2.293 mots, 35 points d’interrogation pour 32
questions et on dit de moi que je ne sais pas faire dans la concision… !
Je ne vous ferai pas l’affront de reprendre la missive
que vous avez reçue (même moâ j’ai pu la lire), ni même de vous rapporter le
buzz qu’elle fait depuis : De l’art de faire les Unes de la « presse
aux ordres ».
Une belle opération de communication qui est censée
vous tenir en haleine jusqu’au 15 mars prochain et… calmer la colère de
« Gilets-jaunes ».
Ceux-là sont rentrés bosser un peu après un
« acte IX » qui n’aura vu que quelques bousculades autour de grappes
de « journaleux » mal protégés par leur propre service de sécurité…
Pas ou peu de « casse » et pour cause :
Les « casseurs » sont sous les verrous, en garde-à-vue.
En revanche, je m’étonne : Ce n’est plus un
« tournant », c’est « un 360 », un double demi-tour, même
pas dans le tempo d’une valse que « Jupiter » nous livre là. Il
retombe sur ses pieds au bout du bout. Tout est ouvert, mais Un/ on ne cause
pas de certaines choses, Deux/ de toute façon, ce n’est pas vous qui décidez.
Il a mis quoi ? Quinze jours, peut-être seulement
une semaine pour pondre son laïus, probablement aidé par ses « pères-formateurs »,
Grangeon,
conseiller spécial de « Jupiter » depuis quelques semaines seulement
et Borello,
deux « crypto-marcheurs de la première heure ».
D’ailleurs, on reconnaît très bien dans cette
« technique » de faire semblant en donnant la parole, celle utilisée
par ce dernier dans sa façon de gérer une situation « complexe ».
Je vous
en ai déjà parlé encore et encore : Quand on détient « le
pouvoir » de décider pour autrui, on le garde.
C’est le « B.A. BA » indispensable.
Mais, mais, mais… tout d’un coup on s’aperçoit aussi que
« Jupiter » est « tout-nu ».
Lui qui avait des « certitudes » de ce qui
était « bon pour le pays » et ses manants (les
« sans-dents-qui-puent-la-clope-et-le-gasoil »), pour l’Europe et
même pour la planète (il s’y est engagé, Lui, même si ce n’est pas vous alors
que vous payez pour ça…), finalement, il en appelle à la piétaille pour le
fournir en idées nouvelles.
Il fera le tri plus tard, sous votre nez !
Personnellement, je trouve ça extraordinaire : À
quoi servent donc ses « députés » s’ils ne sont pas capables de
jouer leur rôle de « courroie de transmission » entre le Peuple et
les « sachants » qui vous gouvernent et vous en imposent (et taxent) ?
Ah si, c’est vrai : Ils sont là pour entériner,
légiférer, sur des décisions qu’ils n’ont pas eu à prendre (ni à y réfléchir un
peu).
C’est la dynamique du parti des
« Marcheurs-même-pas-en-rêve », jusque dans ses statuts, tout
simplement…
Constat : La démocratie représentative est
morte !
Notez que, c’est justement un des objectifs des
« Maîtres du Monde ».
Le second, c’est que vous leur disiez
« MERCI ! » au bout du compte.
Et vous pouvez déjà : La « Gauloisie-merveilleuse »
serait, à les entendre tous, dans bordel monstrueux, au bord de la guerre
civile, paralysant l’économie ce qui aurait provoqué dévaluation sur
dévaluation sans l’Euro (c’est déjà dans le discours des « sachants »
relayés par les « Journaleux-aux-ordres ») avec son cortège de hausses
des prix bouffant votre pécule et des taux d’intérêt insoutenables pour le pays
(dépenses publiques et emprunts privés), alors que finalement, on emprunte
encore à des taux historiquement bas rien qu’en claquant dans les doigts.
Question : Où avez-vous vu qu’on serait en état
d’insurrection permanente fragilisant les institutions ?
Quoi, 50.000 gilets jaunes contre 80.000
flics ?
On est assez loin de la situation des
« manifs’ » contre la loi Devaquet ou les réformes de « Juppette »
qui avait mis des millions de personnes dans la rue durant des semaines et
semaines, telle que les réformes ont dû être enterrées profondément…
Bon, vous n’étiez pas né(e)s, mais en 1968, ça avait
une autre gueule, si je me souviens bien, le pays étant complètement paralysé,
faute d’essence dans les stations-services…
Bref, on est assez loin, très-très loin même, d’un
« état d’urgence » (qui n’a jamais empêché aucun attentat, et là, il
n’y en a pas eu encore, hors celui de Strasbourg, juste une colonne de gaz qui
pète à Paris-sur-la-plage … même si je ne suis pas certain que ce ne soit pas
le boulanger éconduit par la boulangère qui n’ait pas trouvé astucieux de se
faire sauter le caisson : Du Pagnol !) et on vous
« dramatise » la situation à souhait.
Soit « ils » sont aux abois, ce qui paraît
curieux pour des « sachants » au fait de tout et drivés par un
« Jupiter », un dieu olympien, sûr de lui et de ses desseins ;
Soit on est en pleine « manipulation » qui
prépare une étape que personne ne voit encore vers un but caché…
Vous connaissez mon
point de vue (que je partage volontiers).
Ceci dit et sans vouloir préjuger de la suite, la
première partie de ladite « lettre » m’interpelle.
Certes elle introduit le reste, mais tout de même…
L’avez-vous lue ?
« Dans une
période d’interrogations et d’incertitudes comme celle que nous traversons,
nous devons nous rappeler qui nous sommes. »
Quelles incertitudes si impératives ?
Et de nous refaire le « récit-commun »…
« La France
n’est pas un pays comme les autres.
Le sens
des injustices y est plus vif qu’ailleurs. L’exigence d’entraide et de
solidarité plus forte. »
Ah ?
Les autres ne seraient donc que des barbares
arriérés ?
« Chez
nous, ceux qui travaillent financent les pensions des retraités. Chez nous, un
grand nombre de citoyens paie un impôt sur le revenu, parfois lourd, qui réduit
les inégalités. Chez nous, l’éducation, la santé, la sécurité, la justice sont
accessibles à tous indépendamment de la situation et de la fortune. Les aléas
de la vie, comme le chômage, peuvent être surmontés, grâce à l'effort partagé
par tous. »
Je ne savais pas que c’était ça
l’exception-gauloisienne que le monde entier nous envie… et tente d’en faire de
pales imitations…
Et d’enfoncer le clou, ou plutôt, tous les autres dans
la boue…
« C’est
pourquoi la France est, de toutes les nations, une des plus fraternelles et des
plus égalitaires.
C’est
aussi une des plus libres, puisque chacun est protégé dans ses droits et dans
sa liberté d'opinion, de conscience, de croyance ou de philosophie.
Et
chaque citoyen a le droit de choisir celles et ceux qui porteront sa voix dans
la conduite du pays, dans la conception des lois, dans les grandes décisions à
prendre.
Chacun
partage le destin des autres et chacun est appelé à décider du destin de tous :
c’est tout cela, la nation française. »
Jefferson avait donc raison : « Chaque homme
a deux patries, la sienne et la France ! »
Et de terminer cette introduction par un :
« Comment ne pas éprouver la fierté
d’être Français ? »
Stop, n’en jetez plus !
Il nous a déjà fait le coup du « récit national »
avec son « parcours mémoriel » autour des lieux de souffrances et de
destructions de la première guerre-mondiale.
Ça avait plutôt fait « flop » !
Et il te vous remet ça avant d’aborder la seconde
partie de son quinquennat (et les élections européennes déjà perdues) et de
vous balancer son questionnaire.
Dites-vous bien que rien que ça, ça respire déjà
l’entourloupe à plein nez.
Je veux juste dire que tout discours qui commence de
la sorte est « à côté ».
Il se veut « fédérateur » autour « d’un
récit ». D’un « récit national » à défaut de prendre de la
hauteur…
Toutes les communautés d’hommes, depuis une éternité,
se bâtissent autour d’un « récit ».
Il est familial, il est tribal, il est
« clanique » avant de devenir, après de très longs siècles de
maturation, « régional », puis « national ».
Il est aussi transnational à travers les « récits
religieux », voire politique à travers les « récits
économico-politique » (Marx et Cie, le libéralisme, le capitalisme, tout
ça…) et « politique » tout-court avec des initiatives comme l’Europe,
la Fédération Russe…
Voir même « mondial » avec les organismes
internationaux qui englobent tout le globe (et les « marchés » où le
soleil ne se couche jamais…)
Or, tous ces « récits » sont faux !
Même le « récit-racial » (sans même parler
du « communiste ») ont fait faillite, ne détenant aucun vérité
universelle scientifique et éternelle…
C’est juste un constat de ma part.
Ils servent seulement à « guider » à un
moment donné pour ensuite, face à ses propres contradictions, s’effondrer et
laisser la place à un autre.
Là, « Jupiter », après nous avoir servi le
« récit » européen et mondialiste-modéré, tourne le dos à deux années
de doxa et revient au récit national.
Étonnant, n’est-ce pas ?
Bon, celui-là aussi est faux – comme tous les autres
– : Demandez donc à un basque ibérique, cousins du basque Gauloisien, ce
qu’il pense du « récit-gauloisien ».
Voire à un catalan ce que lui inspire le « récit
espagnol », ou le « récit rital », ou « Teuton » ou
Ukrainien voire moscovite…
Vous connaissez déjà la réponse, pas besoin de
développer et d’aller à l’autre bout de la planète pour vous exposer le
« récit » papousien ou des aborigènes australiens !
C’est un faux-nez rassembleur.
Les « Gauloisiens-hexagonaux » s’y
laisseront-ils prendre ?
Il faut dire que nous n’en avons pas d’autres sous la
main. Celui qui est à construire est un « récit d’espèce », celle de
l’Homo Sapiens-sapiens. Un « récit-planétaire ».
Le GIEC tente de s’y employer avec d’autres
« mensonges », incapables d’être certain de ses mesures (et modèles)
de ses scientifiques qui y œuvrent : La grande défaillance du projet…
Pourtant, « Jupiter » s’y accroche au bout
de « son courrier », le troisième thème : Les objectifs de la
« transition énergétique ».
Pour finir ensuite aux questions autour de la
migration (planétaire…)
Autrement dit, « Jupiter » implore votre
aide pour, partant du petit bout de la lorgnette (les recettes pour faire des
économies et organiser au mieux les rouages de Léviathan pour qu’il reste
supportable), aboutir à bâtir un hypothétique « récit-planétaire » cohérent
!
La question que je me pose c’est de savoir sur quoi
tout ça va déboucher ? Comment fait-on pour bâtir un mensonge un peu plus
cohérent tels qu’ils vont éteindre les colères-populaires nés des mensonges
passés accumulés depuis des décennies (et leurs faillites objectives) ?
Mission impossible, naturellement.
Le peuple aurait-il cette sagesse-là que les
« sachants » n’ont plus ?
Inquiétant et merveilleux, si ça marchait ce la sorte.
Mais ça ne « marchera pas de la sorte ».
Le « récit universaliste » est une chimère.
Mais comme toutes les utopies, elle fait « bouger
les choses ».
Le vrai problème, c’est que ce n’est ni
« Jupiter », ni ses « sachants » ni même les
« manants » qui décident de ces changements.
Juste un exemple : Demain, vous passeriez-vous
d’Internet, de votre Aïe-Phone, du « Big-Data » pour mieux vivre,
mieux vous soignez vos gros et petits-bobos ?
Certes, l’humanité vivait sans jusque-là.
Mais aujourd’hui, alors que ces outils ne sont pas
« nationaux » mais « planétaires », ils sont devenus
indispensables et on n’en retrouve pas la moindre trace dans le questionnaire
remis avec fébrilité (et quelques avances sur le timing imposé) par
« Jupiter ».
Alors, à quoi bon ?
Tout juste suivra-t-on de près les développements futurs
de cette initiative : Ça pourrait devenir intéressant quant au chemin
qu’on veut que vous preniez pour vous-mêmes et vos gosses… malgré vous !
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