Elles ont découvert la pilule de la fidélité
conjugale
On attribue de
nombreuses vertus à l’ocytocine, cette hormone produite par le cerveau : Elle
contribuerait à l’attachement des parents pour l’enfant, à l’amour ou encore
favoriserait les relations sociales.
Une nouvelle
étude montre qu’elle a aussi tendance à rendre les hommes plus fidèles…
Ah bon ?
Ils sont infidèles, alors ?
Avec des dames
elles-mêmes « infidèles », dans ce cas, non ?
Ce n’est pas
un philtre d’amour, mais on s’en approche peut-être. L’ocytocine favoriserait
la monogamie : Je demande à voir…
Et demain, le
certificat médical prénuptial pourrait même s’accompagner d’une cure d’ocytocine…
Car on sait
déjà que c’est le cas chez le campagnol des prairies et une récente étude
allemande émanant de l’université de Bonn montre qu’il en va de même chez l’espèce
humaine.
Même si cela n’a
rien de romantique, l’amour pourrait naître dans l’hypothalamus. Cette petite
glande perdue au milieu du cerveau se situe à l’interface du système nerveux et
du système endocrinien. Elle régule notamment l’appétit (que j’ai vaste) et la
sexualité (que j’ai incommensurable, comme tout à chacun), mais ce n’est pas tout
: Elle sécrète de l’ocytocine, hormone de l’amour.
Au sein d’un
couple, elle favoriserait le lien qui unit les deux partenaires.
Lors de l’accouchement,
elle est ainsi produite par les deux parents et pourrait faciliter le lien fort
qui unit la mère à l’enfant, certains scientifiques précisant qu’elle
contribuerait aussi à « l’instinct maternel ».
Je ne sais pas
si c’est vrai : Moi, je constate que « l’envie d’enfant », son
instinct maternel (parce que le « paternel », je reste plus dubitatif…)
intervient chez « madame » bien avant d’avoir enfanté. Disons que ça
commence quand vous la voyiez s’extasier, non pas des sublimes orgasmes que
vous lui procurez, mais quand elle croise un bébé-anonyme qu’elle trouvera « absolument
charmant »…
Là, ça ne
trompe pas : Elle a envie d’en faire un !
Préparez vos
économies pour vous payer une « grosse-auto », parce qu’entre le
berceau, le lit, la poussette, le nécessaire à biberon, les couches-culottes,
les tenues diverses et la pharmacie-ambulante, faudra déplacer un bon
demi-mètre cube de plus à chacun de vos déplacements un peu lointain…
Je sais, j’ai
déjà fait.
Cette hormone joue
également d’autres rôles au quotidien puisqu’elle facilite les relations
sociales. Elle est même testée comme traitement contre la timidité, favorisant
la confiance en soi et confère même, paraît-il, du courage.
Le courage, ce
n’est pas si simple. Globalement, ça consiste à faire ce que votre cerveau juge
totalement hasardeux voire létal de faire, à vous en coller une trouille bleue
pas possible.
Je sais :
J’ai découvert ça avec mon premier dessalage !
Pas paniqué le
mek, totalement isolé, la dérive en l’air, le mât planté dans rien, allumé par
les déferlantes rageuses, incapable de réfléchir, dérivant sur des rochers
écumants, trainé par le courant accroché aux voiles qui faisaient office de
moteur sous-marin.
Des rongeurs à
l’Homme, il y a parfois un fossé difficile à franchir. L’hypothèse des
chercheurs, dévoilée dans « The Journal of Neuroscience », avance que
des hommes avec un taux élevé d’ocytocine auraient tendance à se rapprocher
plus facilement d’une jolie femme.
Ce n’est pas
seulement l’ocytocine, c’est aussi une question de « nerf-honteux »,
celui qui part du cerveau primaire et va jusqu’au bout du gland (ou du
clitoris) par des chemins détournés et commande tout le reste.
Ça aussi, je
sais : J’expérimente encore !
Et c’est le
cas… uniquement pour les célibataires.
Les hommes en
couple, eux, préfèrent prendre leurs distances : Ils savent tout
simplement déjà la dure cure de « dos-tournés » ou la vague de « migraines »
qu’ils vont devoir affronter en série dans les semaines qui vont suivre…
Cinquante-sept
volontaires de la gent masculine ont été recrutés pour le bien de leur expérience.
Tous se déclaraient hétérosexuels. Certains entretenaient une relation avec une
femme, d’autres non. Une partie des volontaires recevaient une injection d’ocytocine
par un spray nasal, les autres inhalaient un placébo. Quarante-cinq minutes
plus tard était organisée une rencontre avec une jolie femme, qui venait se
placer à 60 cm d’eux.
(Pas assez
près, en pense-je rétrospectivement…)
Toutefois, ce
dernier détail a de l’importance car de manière inconsciente, nous établissons
avec autrui ce que l’on appelle une « distance sociale ».
Il y en a
plusieurs avais-je appris dans mes jeunes années, quand je savais encore lire :
C’est sciemment qu’on l’allonge (prendre ses distances) forçant à élever la
voix quand on établit une « distance de dominance » (rapport dominé/dominant),
hiérarchique, telle qu’un étudiant sera toujours placé à plus d’un mètre cinquante
de son jury et un peu en contre-bas, au pied d’une estrade, quand il soutient
sa thèse.
La « distance
sociale » de 60 centimètre est idéale pour discuter ou marcher avec quelqu’un,
mais si on la transgresse et qu’on la réduit en entrant trop dans l’intimité (« distance
intime »), un sentiment d’inconfort peut naître. Sauf dans le cas d’un
flirt ou d’une relation amoureuse, où ces critères sont revus à la baisse.
Or, dans le
cas de cette expérience, la « distance sociale » a été franchie, les
deux sujets se retrouvent bien près. Cela n’a dérangé ni les hommes du groupe contrôle
ni les célibataires, l’expérimentatrice ayant été jugée attirante.
En revanche,
les hommes en couple ou sous ocytocine, qui trouvaient eux aussi la femme
séduisante, ont avoué se sentir mal à l’aise et ont reculé de 10 à 15 cm en
moyenne.
Donc, l’hormone
rend sociable mais ne favorise pas forcément le rapprochement entre les corps.
Pour les
auteurs de ce travail, les hommes et les campagnols des prairies mâles
partagent donc un aspect en commun (les femmes, on ne sait pas : L’expérience
n’a pas été tentée, je ne sais pas pourquoi !) : L’ocytocine favorise chez
eux le goût pour la monogamie. La tentation n’a pas eu d’emprise sur eux puisqu’ils
ont fui. En plus d’être considérée comme l’hormone de l’amour, de l’attachement
et de la socialisation, elle deviendrait maintenant l’hormone de la fidélité !
D’où les cures
à prévoir…
En creusant
davantage, on peut aussi s’interroger sur l’utilité d’un tel processus dans
notre espèce. Pourquoi a-t-on besoin d’entretenir la monogamie, qui est loin d’être
une règle absolue dans le monde animal ?
Les auteurs
ont leur petite idée : En restant fidèle à une femme, l’homme contribue à l’éducation
et à la protection des enfants, leur conférant plus de chances de survivre à un
monde hostile en leur apprenant à chasser la gueuse, par exemple !
Ceci dit, à 60
cm, sauf à avoir une haleine particulièrement forte, il n’y a pas de contre-indication
olfactive.
En deçà, ail, oignon,
bière, vin, alcool, tabac froid, camembert et autres sont à proscrire : Un
véritable repoussoir.
En revanche à
moins de 10 cm, la tentation de passer « au contact » devient une
évidence, surtout si les odeurs sont compatibles et agréables.
Mais les
chercheurs ne sont pas allés au-delà.
Quant à « l’échange
de salive » (ultime « distance » avant l’échange d’hormones et plus si affinités), c’est
là que tout se joue : Soit, pour une raison ou une autre, il y a
incompatibilité génétique et l’aventure n’ira pas plus loin, soit les « nerfs-honteux »
des deux partenaires se mettent en ébullition cramant tout le reste du cerveau
en en prenant le contrôle contre tous les interdits et autres bonnes raisons
qui auraient dû les retenir, et c’est le déferlement de sensations explosives
garanties !
Bref, il reste
encore des choses à étudier (pour la préservation de l’espèce…) en
conclus-je !
Bonne fin de
journée à toutes et à tous.
I3
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