Vers un acte V ?
Vous avez tous vu « Jupiter » au pupitre
lundi soir. Moi aussi, même si j’ai eu du mal, parce que depuis Londres, il n’a
pas causé à 20 heures, mais une heure plus tôt et que j’étais encore au bureau
à faire mes sauvegardes quotidiennes…
Les continentaux sont des « couches-tôt » et
les royaux sujets de sa Majesté des « lèves-tard », c’est comme ça…
Samedi, il n’y a pas eu la fête
« Saucisse-Merguez », mais de la castagne dès le soleil couché. Et
pas qu’un peu puisque ce n’était plus le quartier Étoile qui a vécu des heures
d’affrontement, mais un peu partout dans la
« Kapitale-des-parigots ».
Je suivais ça de loin et à un moment, on annonçait
1.500 gilets-jaunes sur les Champs dont 1.800 arrestations…
Une « fake-news » naturellement : Les
« journaleux » qui ne savent décidément pas compter, c’est toujours
surprenant.
Passons.
En attendant, « ils » s’attendaient au pire
puisqu’on m’a rapporté un « papier » de Marianne comme quoi les
véhicules blindés de la gendarmerie disposaient d’un liquide incapacitant
capable de « d’arrêter net, mettant les
gens à terre, même avec des masques ». Chaque engin aurait pu « neutraliser » une surface de plusieurs
terrains de football…
« L’autorité politique », comme le disent les fonctionnaires,
aurait approuvé l’éventuel emploi d’un tel produit, qui n’aurait été utilisé
qu’en cas de « débordement ultime »
(dont je parlais samedi dernier).
Une sorte de « dernier
rempart » avant l’ouverture du feu d’artillerie, utilisable sur décision
politique…
Interrogée, la préfecture de police de Paris renvoie bien
logiquement au ministère de l’Intérieur, sans plus de précision.
On était donc dans la « seconde
hypothèse », branche une, signalée samedi
dernier.
Et heureusement, sans effusion de sang mais avec de
moult arrestations, en amont et en aval.
Bien joué : Les « fratries-maçonnes »
qui pullulent dans les forces de l’ordre (l’armée, les médias et d’une façon
générale la haute fonction publique) aura joué son rôle de
« modérateur » empêchant « Jupiter » de justifier de son
coup d’État à travers la mise en œuvre de l’article 16 de la constitution,
comme je le présumais en fin de post.
Même que « Gégé-Colombe » s’est félicité après
coup d’avoir su calmer les « gilets-jaunes » de sa ville pour que la
fête des lumières puisse se tenir en sa ville.
C’est dire que les « frangins-trois-points »
(c’en est un) veillaient…
Par conséquent, l’intervention télévisuelle de lundi –
après quantité d’intervention des « intellectuels-parigots » qui
« chapeautaient » sur la teneur du discours et des mesures annoncées
– s’est retrouvée prise à contre-pied, faute de « fuitage » sur le
contenu de l’émission préenregistrée.
Il faut dire que « Jupiter » aura consulté
toute la journée et tous azimuts, dans l’urgence (économique et sociale…) sans
rien laisser en dire.
Forcément, la « tempête dans un verre
d’eau » étant passée, on ne pouvait s’attendre qu’à des mièvreries.
Et il aura commencé très fort en jouant au
« Surgé » (Surveillant-Général de nos lycées, on appelle plus ça
comme ça désormais) qui te fait la leçon sur les violences forcément
intolérables (peut-il en être autrement ?)
Puis le quart d’heure de trémolo style « j’ai pu
blesser » (il ne s’en est même pas excusé : Chez lui, c’est naturel…)
et enfin l’annonce de ce que tout le monde attendait.
Pour faire simple, après l’abandon des recettes sur le
gasoil (un beau demi-tour flamboyant des semaines précédentes, brisant le
budget 2019 et faisant valser la politique énergétique démente concoctée à
travers la « loi mobilité » renvoyée aux calendes Grecques à travers
une vaste consultation à venir…) et le renforcement des mesures de contrôles
techniques des véhicules, plus l’annonce d’un coup de pouce de la prime à
conversion écolologique (alors que celle déjà en place n’est toujours pas
payée…), on voulait un « geste fort » sur le pouvoir d’achat.
Là encore, on pouvait enfin espérer le moins d’impôt
(taxe d’habitation, recul du prélèvement à la source, etc.) et donc remise à
plat des politiques de dépenses de la sphère étatique.
Que nenni !
Il ne faut pas rêver, même en marchant…
Ce sera banco pour des « mesurettes ».
1 – 100 € de plus
par mois dans leur porte-monnaie pour les smicards « et sans qu’il n’en coûte rien à leur employeur ».
Faites vos comptes : Au 1er janvier
2019, le salaire minimum – actuellement de 1.184,93 € nets et touché par 1,655
million de salariés (environ 10 % des effectifs) – sera revalorisé d’environ
1,8 % comme confirmé ces derniers jours par l’exécutif. Soit, pour un salarié
travaillant 35 heures par semaine, l’équivalent de 20 € supplémentaires.
Alors d’où sortent alors les 80 € restant ?
En fait, « Jupiter » ajoute à son calcul Olympien
un « coup de pouce » de 50 % de la prime d’activité pour les 3,2
millions de travailleurs (environ 20 % des effectifs seulement) qui touchent le
smic ou un peu plus, auquel il s’était déjà engagé pendant la campagne.
Mais au lieu de procéder comme prévu à une
augmentation par vagues successives de 20 € par an étalée sur tout le
quinquennat, la décision a été prise d’accorder en une seule fois.
Ce qui représente tout de même une sorte de « 13ème
mois » de plus pour les smicards.
Et encore…
Tous les salariés rémunérés au niveau du smic ne
bénéficieront pas forcément de ce coup de pouce intégral à la prime d’activité.
En effet, cette aide est calculée en fonction de la situation familiale et des
revenus pour les personnes qui gagnent jusqu’à 1,2 smic, donc jusqu’à 1.379 €
nets mensuels.
D’autant qu’il a une subtilité cachée : Ce bonus
décroît pour ceux qui gagnent entre un smic et 1,2 smic. Et il disparaît pour
ceux en-dessous d’un demi-smic. L’objectif étant de ne pas encourager les temps
très partiels…
Sauf que ce sont les plus pauvres, ceux qui gagnent la
moitié d’un smic, soit 300.000 ménages, qui sortent perdants de ces
ajustements.
Vous avez suivi ?
Il te vous a causé de 1.200 €/an, tout de suite, mais
en fait passent à la trappe tous les temps-partiel (le plus souvent subis et
d’autant plus féminisés), tous les salaires supérieurs à 1,2 Smic (les
« classes-moyennes » qui sont les plus enragées pour être cocus
d’avoir voté pour « Jupiter »), les chômeurs (et ils sont nombreux :
Près de 10 % des « travailleurs »), les handicapés, les
fonctionnaires, les professions libérales, les autoentrepreneurs, et j’en
passe…
Mesurette « élitiste » s’il en est.
D’ailleurs, ça m’agace : Il a parlé deux ou trois
fois des « travailleurs » (lui qui ne sait pas ce que c’est), mais
jamais des « rentiers » (qui eux subissent aussi des prélèvements
sociaux et fiscaux) sur leur revenu et sur patrimoine comme jamais.
Savez-vous combien d’argent il faut pour bénéficier
d’une rente viagère de 100 euros/mois à l’âge de 65 ans (pour un homme et sans
réversion) ?
Un capital de 24.267 € (20 ans d’effort à épargner le
peu qui reste…) constitué avec des revenus (ou un héritage) déjà taxé de
l’ordre de 30 à 40 % (CGS-CRDS en sus) et de nouveau taxé tous les ans (IR,
CSG-CRDS, plus Prélèvements sociaux sur les revenus du capital) quand il ne
tombe pas dans le domaine de l’IFI…
Et si le « constituant » n’a que 35 ans aujourd’hui,
il lui faut constituer un capital de 43.505 € dans les mêmes conditions et avec
les mêmes doubles-peines des prélèvements obligatoires en amont et en aval,
soit 36 années à « 1.200 € ».
C’est de la mathématique financière et c’est
imparable : Nous sommes tous égaux, mais comme disait Coluche, il y en a
qui le sont plus que d’autres.
Et le « rentier », par opposition au
« travailleur », n’est pas vraiment le mieux loti. Demain encore
moins qu’aujourd’hui…
Puisqu’il faudra bien payer d’une façon ou d’une autre
ce qui va être payé à certains.
2 – Sans surprise,
il a confirmé ce lundi que « tous les
employeurs qui le peuvent verseront une prime de fin d’année à leurs salariés
», sans que cette prime « ne soit soumise
à impôt ou charges ».
Depuis quelques jours, déjà, le gouvernement s’était
déclaré favorable à cette prime défiscalisée, versée courant 2019 par les
entreprises volontaires, mais plafonnée à 1.000 €.
Je ne dis pas que 1.000 euros ce n’est rien (83 €/mois),
loin de là, mais soyons sérieux : Soit les entreprises le peuvent (et tant
mieux) mais elles l’avaient déjà anticipé et il s’agit d’une mesure d’aubaine
pour elle ; soit elles ne le pouvaient pas et ne le pourront pas plus
(puisque l’activité du pays s’est contractée au cours du dernier mois et que
bien des « bonus » ne seront pas payés faute de pognon) et nous voilà
typiquement dans une « annonce à effet d’annonce » qui ne résout
strictement rien.
Re-passons.
3 – Retour anticipé
des heures supplémentaires défiscalisées à la « Bling-Bling ». Le
gouvernement avait déjà décidé que l’an prochain, au 1er septembre
2019, les heures supplémentaires seraient « désocialisées ».
Un terme barbare pour signifier qu’elles échapperaient
aux cotisations salariales. Non seulement « Jupiter » aura choisi
d’avancer cette échéance au 1er janvier prochain, mais il a en plus
décidé qu’elles seraient également défiscalisées, comme entre 2007 et 2012.
Un gros pavé dans la marre à
« Tagada-à-la-fraise-des-bois » qui avait supprimé la mesure, tel que
même « Bling-Bling » se tient prêt « à revenir » (c’est
dire si ces deux-là ne snifent pas que la moquette…) et qui de toute façon ne
concerne que les 17 méga-sous-prolétaires qui bossent, hors les cadres et
agents de maîtrise qui ne font jamais d’heures supplémentaires…
Les autres, chômeurs, handicapés, emploi-jeunes,
stagiaires, fonctionnaires, professions libérales, artisans, retraités,
rentiers, fume mon gars, c’est du belge.
4 – Justement, les
retraités : Pas de hausse de CSG jusqu’à 2.000 € de retraite !
Il a fallu se pincer pour y croire quand il a annoncé l’annulation
de la hausse de la CSG pour les personnes seules qui gagnent moins de 2.000 €
par mois dès janvier prochain (comme quoi « ils » pouvaient le faire
depuis l’origine… Alors pourquoi avoir tant attendu ?). Une vraie surprise puisque le matin même, « Pruneau-Le-Mère »
avait assuré que le gouvernement ne reviendrait pas sur l’augmentation de la
CSG pour les retraités, instaurée depuis un an !
Reprenez donc votre règle à calcul (ou la calculette
Windows : Merci infiniment à Bill Gates au passage), SVP.
De 6,6 % à 8,3 %, l’augmentation a représenté 1,7
point.
Rapporté à 2.000 € maximum, ça fait… 34 €/mois, juste l’aumône !
408 €/an…
Mais quelle implacable générosité que voilà donc,
m’exclame-je !!!
« L’effort qui
leur a été demandé était trop important et n’était pas juste », a reconnu
« Jupiter ».
Oui, il faut dire que ceux qui sont au-dessus des
2.000 euros de « rentes » (pensions-de-retraite) après toute une vie
de labeur et de cotisation (IR, CSG-CRDS), bé ils sont marrons.
Cocus de la dernière pluie : Ils paieront sans
rémission et jusqu’à ce que mort s’en suive.
Fabuleux et j’admire.
Et la « presse aux-ordres » d’en dire qu’avec
cette mesure, la majorité fait un effort « très important ».
C’est dire le niveau d’inculture de vos
« sachants »…
5 – Ce qu’il n’y a
pas : Le retour de l’indexation des pensions de retraite sur l’inflation,
il n’a rien annoncé. Autrement dit, les rémunérations perçues par les retraités
continueront d’augmenter moins vite que la hausse des prix, comme le
gouvernement l’a décidé en début d’année.
Pas de rétablissement de l’ISF : « Il n’y aura pas de recul. »
« Jupiter » aura exclu la possibilité de
rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), qui portait jusqu’en 2018
sur les patrimoines de plus de 1,3 million d’euros. « Pendant près de 40 ans, il a existé. Est-ce que nous vivions mieux ?
Les riches partaient. (…) Revenir en
arrière nous affaiblirait alors même que nous créons des emplois », a-t-il
justifié.
Je demande à voir, même s’il a raison : ISF,
c’était l’Impôt Stupide des Français selon le désormais prédécédé Albert Frère
(le milliardaire belge), ce qui le faisait bien marrer (et avec lui le monde
entier) et rempli quelques quartiers-chics de Brussels (et le canton de Vaud).
Notez au passage que le dernier ISF a rapporté 4,2
milliards d’euros en 2017 et n’a pas été totalement supprimé. Il a été remplacé
au 1er janvier 2018 par l’« impôt sur la fortune immobilière » (dont
on pensait tous qu’il serait invalidé par le Conseil Constitutionnel), qui ne
porte plus que sur les avoirs immobiliers des plus fortunés et qui a rapporté environ 1,2 milliard d’euros en 2018.
« J’ai besoin
que les grandes entreprises et les plus fortunés aident nos concitoyens. Je les
réunirai et prendrai des décisions en ce sens dès cette semaine »,
promettant aussi de renforcer la lutte contre l’évasion fiscale (4 milliards en 2017) et les « avantages indus », allusion aux géants
du numérique qui échappent à l’impôt.
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il persistera à
vous faire payer les promotions des enseignes de la distribution 10 % plus cher
que ce qu’elles sont (loi agriculture
& alimentation).
Forcément, un distributeur ne peut jamais que redonner
ce qu’il reçoit de son fournisseur de l’agro-alimentaire (marchandises, conditions
tarifaires et « promotions ») et que c’est vous qui les engraisserez à
votre détriment…
Conclusions provisoires : C’est une reculade
manifeste (comme Miss-Brexit
qui repousse un vote perdu d’avance à Londres), autrement dit la fin d’un
certain « Jupitérisme », mais on peut voir ça comme d’une manœuvre
d’évitement, une adroite esquive de plus.
Finalement, il a lâché des miettes qui ne coûtent pas
grand-chose (puisque c’était déjà prévu pour plus tard et même budgété) et
surtout il donne des gages à ses « généreux-donateurs » (on verra ça
demain…) et autres « maîtres du Monde » sans rien lâcher qui
pourraient les fâcher.
Pensez bien que tout ce que recevrons les
bénéficiaires desdites mesures, soit elles sont payées par les entreprises,
autrement dit par vous, leurs clients, soit par de l’impôt et de la taxe en
plus, peut-être recyclés dans un premier temps en déficit supplémentaire et en
endettement, que vous finirez par payer d’une façon ou d’une
autre.
Car, il n’a jamais évoqué le principe-premier de
réduire la voilure des dépenses publiques : Ce n’est manifestement pas sa
priorité. Ni même une mesure assez simple à mettre en œuvre qui aurait redonné tout de suite un peu de pouvoir d’achat aux « sans-dents-qui-puent-la-clope-et-le gasoil », les « gens de rien », en annonçant une baisse même symbolique de la TVA, cette taxe aveugle qui ne distingue pas les niveaux de revenu.
Maintenant, reste à savoir si
les « gueux » vont mordre à l’hameçon ou s’il y aura un
« acte V ».
Je rappelle à l’occasion que les syndicats envisagent de
prendre le relai dès vendredi.
Et on
rejouera la partie de samedi dernier tôt ou tard (reculer pour mieux sauter) : N’est-ce pas déjà ce qu’il
cherche pour « mûrir » les choses ?
Alors que j’attends d’être invité à une
« garden-party » sur les champs, offert par « Jupiter » sur
ses
deniers personnels, pour fêter son pot-de-départ.
À suivre, mais pour l’heure, il te vous a bien eu :
Chapeau, l’énârque !
Et discrètement, en plus, puisque nous n’y avons tous vu
que du feu !
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