On connaît enfin le nombre de photons dans l’Univers !
Hein c’est-y pas fabuleux ce à quoi servent vos impôts !
C’est quand même mieux que la rénovation du palais de
l’Élysée à 100 méga-boules que personne ne verra après 7 ans de travaux (pas
même le titulaire sur bail-précaire actuel).
Voilà le souci : Je te pompe de la taxe pour
inventer et envoyer en orbite un télescope spatial, Fermi.
Bon là, ce sont les ricains qui payent, mais ils ne
savent pas encore.
Et des observations du télescope spatial Fermi de la
Nasa ont permis d’estimer le nombre de photons présents dans l’Univers : 4
suivi de 84 zéros !
4.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000.000
photons bien vivants.
T’imagine le gars condamné à les compter tous (toute
sa vie), sans se tromper ni compter double ou en oublier et prier de rendre des
résultats à plus ou moins 1 près !
Bé oui question existentielle importante qui m’empêchait
de dormir sereinement depuis la nuit des
temps : Combien y a-t-il de « grains de lumière », ces particules sans
masse appelées photons, dans l’univers ?
Vous n’en perdiez pas l’appétit, vous ?
C’est à cette drôle et impérieuse question que
l’équipe du télescope spatial Fermi de la Nasa de l’Université de Clemsen
(Caroline du Sud, États-Unis) a tenté de répondre dans la revue Science, datée
du 30 novembre. Plus précisément, combien y a-t-il de photons dans une portion
qui représente 90 % de l’espace.
Vous donnez votre langue au chat ?
Eh bien moi je sais désormais (et je vais pouvoir
cuver tranquillement) : 4.1084 photons, tous d’énergies
différentes puisque certains sont dans l’ultraviolet, d’autres dans
l’infrarouge et d’autres encore dans le visible.
Un nombre inimaginable, gigantesque (et sans erreur)
de 4 suivi de 84 zéros !
Ce chiffre astronomique représente tout simplement les
lumières émises par toutes les étoiles pendant 90 % de la durée de vie de l’Univers,
jusqu’à ce qu’elles viennent heurter le fond de la rétine du mek qui a compté
(sans être définitivement aveuglé, macula cramée…).
En effet, lorsqu’une masse de gaz s’effondre sur
elle-même pour former une étoile, en son sein, au fur et à mesure de son
effondrement gravitationnel, la température augmente. Jusqu’à ce que le gaz au
cœur de l’étoile se transforme en un plasma très chaud.
C’est dans cet environnement de fournaise que
démarrent les réactions de fusion nucléaire, qui libèrent des photons. C’est à
partir de ce moment-là qu’une étoile brille de ses mille feux.
Or, l’Univers peut être considéré comme une fabrique
permanente d’étoiles…
Au sein des galaxies, le gaz ne cesse de former des
étoiles qui brillent plus ou moins intensément au cours de leur vie.
À la fin de leur existence, elles peuvent soit
exploser et libérer aussi quantité de lumière ou s’éteindre très
progressivement. Mais même une fois l’étoile disparue, la lumière qu’elle a
émise au cours de sa vie reste, persiste, et continue de se propager dans
l’espace à sa vitesse d’escargot de… la lumière.
Elle met quand même des milliards d’année (je n’étais
pas né) à nous parvenir, (alors qu’avec le « 24 heures-chrono », c’est
nettement plus rapide…)
Celui-ci contient donc tous les photons émis par des
générations successives d’étoiles, au cours des 13,7 milliards d’années de la
vie de l’Univers !
Logique.
Maintenant, pour obtenir ce résultat, il n’a pas suffi
de ficher « S » tous les photons un à un et d’en faire le total. L’équipe
au pouvoir du télescope spatial Fermi de la Nasa qui détecte les rayons gamma
émis par les quasars, a exploité les données enregistrées en provenance de seulement
739 quasars très lointains.
Des astres très compacts qui hébergent en leur centre
des trous noirs super-massifs. Or, avant de parvenir au télescope, en orbite
autour de la Terre, la lumière des quasars, formée de photons gamma, traverse
plus de 90 % de l’Univers.
Tout en se propageant elle percute les photons de
moindre énergie – ultraviolet, visible et infrarouge – qui peuplent l’espace,
émis par des générations d’étoiles.
Chaque collision absorbe l’énergie des photons gamma.
Cette énergie se transforme en une paire de particules et antiparticules. À
l’arrivée, la lumière des quasars paraît bien plus faible, car absorbée par
tous les photons émis par des générations d’étoiles rencontrés sur leur
trajectoire.
En connaissant cette absorption des rayons gamma, on
peut ainsi estimer de façon fiable la densité de photons présents.
Logique…
Les chercheurs (qui ont trouvé) ont pu ainsi sonder
l’activité stellaire de l’Univers sur une dizaine de milliards d’années.
C’est de cette façon-là qu’ils ont pu compter tous les
« photons-de-l’univers ».
Fabuleux, n’est-ce pas, d’autant que ça ne sert à
rien.
On ne peut même pas en tirer une « quantité d’énergie »
globale (donc une masse) de l’univers.
Enfin pour une fois, je suis content : Vous n’avez
rien payé !
En revanche, on crève toujours de faim dans le monde
(ainsi vivement éclairé) et les fins de mois sont toujours aussi tendues qu’auparavant
(là où il s’agit de sauver le monde, n’est-ce pas).
Mais vous dormirez probablement mieux, puisque malgré
le nombre impressionnant de photon, vos nuits restent toujours aussi sombres.
Et « ah que » moâ, je vais m’en jeter un
derrière la cravate, histoire de me remettre les idées en place.
Bonne fin de week-end à toutes et à tous !
I3
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