Celui-là commence à devenir intéressant.
Que j’en suis étonné moi-même. Je crois que c’est la
seconde fois. La première fois, c’était
à propos du « doigté » de « Jupiter » au mois d’Octobre
dernier à l’occasion de l’escapade ultramarine dans les bras de trafiquants de
drogue locaux.
J’avais bien aimé…
Là, récemment, il adresse un « message clair des
gilets jaunes à BHL »
Et ce n’est pas tant qu’il s’en prenne à ses « meilleurs-ennemis-intimes »
du parisianisme-absolu qu’est devenu le perroquet de la doxa-ambiante, à savoir
« Bé-Hache-Elle ».
Mais tout simplement qu’il dit – avec talent – ce que
finalement le bon sens commande de rapporter.
À lui la parole :
« À l’heure
où la France pauvre et modeste des Gilets jaunes fait savoir ses difficultés à
se nourrir, à se loger, à se vêtir et son impossibilité d’offrir des sorties,
des loisirs ou des vacances à ses enfants, Carlos Ghosn, grand patron français
(mais aussi brésilien et libanais, il a la triple nationalité), se fait arrêter
au Japon parce qu’il fraude le fisc… Pauvre chéri: il ne gagnait que 16
millions d’euros par an ! Il lui fallait bien mettre un peu d’argent de côté
s’il voulait survivre un peu…
J’y vois
un symbole de la paupérisation induite par ce libéralisme que Mitterrand fait
entrer dans la bergerie française en 1983 avec les intellectuels médiatiques du
moment, Nouveaux Philosophes en tête.
Des
pauvres de plus en plus pauvres et de plus en plus nombreux, puis des riches de
plus en plus riches et de moins en moins nombreux : voilà ce qu’est la
paupérisation. L’Empire maastrichtien est la créature des clones de Carlos
Ghosn qui paupérisent à tour de bras. Macron est l’un d’entre eux. »
Bon, le « libéralisme » introduit par « Mythe-errant »
en 1983, c’est un peu une ânerie totale, il faut bien le reconnaître (et le
regretter de sa part : Il y a des manifestement colères qui aveuglent !)
Comment peut-on parler de « libéralisme » d’une
économie où un prix sur deux est fixé (médicaments, énergie, transports ferrés,
péages, consultations médicales, prothèses et orthèses, actes paramédicaux,
assurances-risques, tarifs bancaires, prix du livre, de la presse-subventionnée
et même la marge promotionnelle des « commerçants-libres », j’en
passe, naturellement…) par la puissance publique de façon autoritaire ?
Si encore la « puissance publique » se
satisfaisait de seulement fixer ses recettes à travers les taux d’innombrable taxes
et d’impôts existants, mais elle en invente encore, les font progresser de
façon monstrueuse et sans jamais à équilibrer avec les dépenses engagées,
entraînant tout le monde aveuglément vers la faillite.
Bref, on ne peut pas dire que nous nageons dans « l’enfer
libéral », mais plutôt dans un « paradis-communiste ».
Passons…
« Les
journalistes des médias dominants clament partout que le message des Gilets
jaunes est confus, invisible, illisible, divers, diffus, multiple,
contradictoire : non, il ne l’est pas. Il est même très clair : ce que
dénoncent les Gilets jaunes, c’est tout simplement cela : la paupérisation. »
PARFAITEMENT !
Le déclassement rampant et sournois…
« On le
voit dans les reportages, ce peuple-là n’est pas doué pour la rhétorique et la
sophistique, la dialectique et la parole. Il dit simplement et clairement des
choses simples et claires que les diplômés des écoles de journalisme, de Science
Po, de l’ENA ou de Normale Sup ne comprennent pas parce que ça dépasse leur
entendement. Ils sont pauvres et l’engeance qui tient le pouvoir, politique,
médiatique et économique, ne sait pas ce que signifie faire manger une famille
avec 5 euros par repas. Ils ne le savent pas… »
Eux s’indignent d’un repas à 200,00 € et sans le vin…
Une autre planète !
« Il est
facile de salir ces gens modestes comme le font Libération et Le Monde, L’Obs
(avec un article dégoûtant d’un nommé Courage, probablement un pseudonyme…),
voire l’inénarrable BHL. “Ces pauvres qui disent qu’ils le sont et qu’ils n’en
peuvent plus de l’être, quelle beaufitude, quelle grossièreté, quel manque de
manière !”. Et ces journaux seraient des journaux de gauche ? Qui peut encore
le croire ? »
Oui si la gôche c’est l’abrutissement des masses pour
conduire les Libertés dont ils se réclament à l’abattoir de la « Démocrature »,
évidemment !
« “Salauds
de pauvres!” disent Quatremer & Joffrin, Courage & Askolovitch (qui
m’inonde de textos insultants en me disant que tout le monde “se fout” de ce
que j’écris, sauf lui apparemment…), Xavier Gorce, dessinateur au quotidien du
soir & BHL. Car tous souscrivent comme un seul homme à cette saillie qu’on
entend dans la bouche de Gabin dans La Traversée de Paris, un film de Claude
Autant-Lara, un ancien du Front national version Jean-Marie Le Pen : “Salauds
de pauvres !” Le rideau se déchire enfin ! »
Un raccourcis qui n’est pas à la hauteur : J’aurai
préféré une référence à Serge Gainsbourg cramant un billet de 500
Francs-gauloisien en direct à la télé en parlant des « salauds de pôvres ».
Ça au moins, ça avait de la gueule… à un moment où le
SMIC devait se payer à peine le double !
Mais lui continue et laisse aller sa rancœur (d’être
lui-même « déclassé » ?) :
« BHL écrit
: “Poujadisme des Gilets jaunes. Échec d’un mouvement qu’on nous annonçait
massif. Irresponsabilité des chaînes d’info qui attisent et dramatisent.
Soutien à Macron, à son combat contre les populismes et à la fiscalité écolo”
(17 novembre 2018). Passons sur la rhétorique du personnage, il y a bien
longtemps qu’il ne pense plus et qu’il ne fonctionne qu’aux anathèmes –peste
brune, rouges-bruns, poujadistes, fascistes, nazis, staliniens, pétainistes,
vichystes, maurrassiens sont ses arguties préférées pour clouer au pilori
quiconque ne pense pas comme lui. BHL a le record mondial du point Godwin !
Chez lui l’insulte a depuis longtemps remplacé toute argumentation digne de ce
nom. Dans le registre des insultes, on l’a oublié, il y avait aussi :
“saddamite”…
C’est
le néologisme créé par lui pour insulter Jean-Pierre Chevènement lors de la
guerre du Golfe. À cette époque, BHL ne s’est pas fait traiter d’homophobe ! Il
est vrai que ses amis dans la presse sont nombreux et qu’il dispose d’un
efficace pool qui nettoie le net de ses bêtises en les renvoyant dans les pages
invisibles du net –vérifiez en tapant “BHL saddamite Chevènement” sur le net,
plus rien, nettoyé… Étonnant ! Car dans Bloc-Notes. Questions de principe cinq,
page 141 de l’édition du Livre de poche, on peut encore y lire : “Chevènement
saddamite et philoserbe”. J’attends que, des Inrocks à Libération, du Monde à
France-Inter, on dénonce cette homophobie qu’on m’a prêtée il y a peu parce
que, moi, je ne souscrivais pas au doigt d’honneur antillais qui semblait ravir
le président de la République, et que je l’ai fait savoir sur le mode ironique.
Il est vrai que BHL et l’humour, ça fait deux… »
Ce n’est pas ma tasse de thé…
« BHL qui
fait tant pour qu’on parle de ses livres à chacune de ses parutions voudrait
qu’on ne parle pas des Gilets jaunes dans les médias ! Comme si c’étaient les
journalistes qui créaient l’actualité…
La
pauvreté existe parce qu’on la montre.
Ne la
montrons pas,
De
cette manière elle n’existera plus.
C’est
ainsi qu’on apprend à penser à l’École normale supérieure ! Censurons ces
Gilets jaunes à la télévision, demandons à France-Culture comment on s’y prend
pour interdire de parole sur les radios du service public, et faisons taire
cette racaille populiste, crypto-fasciste, lepeniste, vichyste, pétainiste,
nazie –ne nous interdisons rien ! Car quiconque demande du pain pour ses
enfants est une ordure populiste bien sûr… »
Mais oui, c’est exactement ça la « communication-post-moderne » :
On ne parle pas de ce qui fâche, ça pourrait fâcher.
Et c’est ce qu’on apprend dans les ékoles de
journalistes et de communication à nos « jeunes-têtes-blondes » !
« Que BHL
soutienne Macron, il n’y a rien là que de très normal. Avec Stéphane Bern et
les Bogdanoff, Line Renaud et Philippe Besson, ce qui se faisait de mieux
chacun dans son domaine a offert ses courbettes au Prince. Il y en eut de plus
malins qui vinrent manger la soupe payée par le contribuable à Bercy, qui
servait à préparer la présidentielle. On n’y mangeait pas des repas à cinq
euros…
Enfin,
que BHL soutienne “la fiscalité écolo”, comme son ami Cohn-Bendit, n’est pas
non plus étonnant : il reprend l’élément de langage qui voudrait que ces taxes
aillent à la fiscalité verte alors qu’elles vont majoritairement dans les
caisses de l’État. La revue Que choisir l’a récemment montré dans l’un de ses
articles.
Pour
salir les Gilets jaunes, des journalistes et des éditorialistes affirment
qu’ils refusent la fiscalité, qu’ils sont contre les taxes, qu’ils refusent les
impôts, qu’ils rechignent à payer des taxes écologiques. C’est faux.
C’est
Carlos Ghosn qui refuse de payer ses impôts, ainsi que les riches qui ont placé
leur argent dans les paradis fiscaux avec l’assentiment de l’État français, pas
les Gilets jaunes qui, eux, veulent bien payer des impôts directs et indirects,
mais s’insurgent que ces impôts, qui doivent servir à payer le salaire des
fonctionnaires, à faire fonctionner les écoles, les hôpitaux, les
commissariats, les gendarmeries, soient accompagnés en province de suppressions
de fonctionnaires et de fermetures d’écoles, d’hôpitaux, de commissariats, de
gendarmeries. »
Parfaitement exact !
Hélas pour tous les incultes qui pilotent les médias
de la « démocrature » « En Marche ! »
« Revenons
à BHL (il y tient) : s’il est
tellement soucieux de l’état de la planète qu’il estime que l’État
maastrichtien doive faire payer les pauvres avec leurs voitures de travail afin
que les riches puissent polluer en se déplaçant en avion, alors qu’il cesse de
passer son temps entre deux aéroports lui qui disait sans vergogne qu’il avait
trop de maisons…
On peut
lire en effet dans L’Obs (5 juillet 2017): “J’ai trop de maisons dans le monde”:
Bernard-Henri Lévy se résout à vendre une de ses villas pour 6 millions
d’euros. Lisons cet article: “Trop d’argent, pas assez de temps. Bernard-Henri
Lévy a confié à Bloomberg dans un article publié ce lundi qu’il était contraint
de vendre une de ses villas au Maroc, à Tanger, faute de pouvoir en profiter
suffisamment: “Je partage mon temps entre Paris, New York et Marrakech. J’ai
trop de maisons dans le monde et hélas, l’année ne dure que 52 semaines”. Prix
de la demeure sacrifiée: 6 millions d’euros, en vente sur le site de Christie’s
International Real Estate, pour 600 mètres carrés situés “au sommet d’une
falaise, face à Gibraltar, au point précis où se côtoient l’Atlantique et la
Méditerranée”, affirme BHL, bon vendeur. Bonjour la trace carbone du philosophe ! »
Voilà pour son grade…
Mais « Madame-Arielle » (pas la lessive, l’actrice),
elle est son insoutenable légèreté-vaporeuse, a peut-être des exigences
auxquelles il faut aussi pouvoir faire face vaille que vaille…
« On
comprend que cet homme-là ignore quelle misère signifie un trou de cinquante
euros dans le budget d’une famille vivant avec moins de mille euros par mois…
“Salauds de pauvres !”, en effet. »
C’est cela les cyniques, jeune-homme…
Faudra faire avec, car ils en ont encore plein leur
besace, jusqu’à
vouloir vous affamer, toutes et tous !
C’est d’ailleurs bien avancé…
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