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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 18 septembre 2018

Affaire « Benne-Allah », les conséquences institutionnelles immédiates

L’inexorable dérive népotiste !


Le mot « népotisme » a été emprunté en 1653 à l’italien « nepotismo », lui-même dérivé de « nepote » qui signifie « neveu ». Une référence au favoritisme accordé par un pape à l’un de ses neveux par la cession indue de titres ecclésiastiques ou de donations réservés au Vatican.
Par extension, le terme désigne une tendance à accorder des avantages à des relations, ou amis proches, indépendamment de leur valeur, et est alors synonyme de favoritisme ou de copinage.
L’affaire « Benne-Allah », et peut-être plus encore autant celle du consulat de L.A. dévolu à Philippe Besson, le fait du prince par excellence, en témoigne.
Qu’est-ce qu’on reproche vraiment à « Alexandre-Maroine » alias « Lahcene Benahlia » ? D’avoir « Gauloïsié » son patronyme ? Pas du tout, pas du tout.
Ce serait presque un hommage…
D’avoir violenté d’innocents « touristes » place de la Contrescarpe (ex-barrière d’octroi au pied des fortifications de Philippe-Auguste) ? Certes le lieu mérite quelques respects, mais à la limite, même pas : Il y a tant de personnes « castagniées » les jours de manif, qu’une de plus ou de moins, ma foi…
D’avoir fait usage d’insigne, d’uniformes et « signes divers » usurpés, tels qu’il pouvait passer pour un « intouchable » élyséen ?
Bien entendu.
Mais pas seulement en ce qui me concerne.


On en a déjà parlé et même reparlé. Finalement pour vous dire que son sort personnel m’indiffère au plus haut degré. En revanche, je reste outré de la suite qui va encore faire les choux gras des news en direct demain à l’occasion de son audition (il en dira le minimum pour s’abriter derrière l’indépendance de la procédure judiciaire) et de la presse jeudi : Ce sera le bal des hypocrites, une fois de plus. L’ancien monde qui revient au galop tel que les sénateur jupitérien en ont si honte qu’ils n’assisteront pas aux auditions de la commission !
Et ce qui reste à mon sens encore plus outrancier, c’est son attitude : J’y vais pas, puis j’y vais, mais sous la contrainte d’un « petit marquis », et que ça se sache…
Punaise de gourgandine !
Traiter de « petit marquis » un sénateur élu (… enfin au suffrage indirect, élu d’élus), dans l’exercice de son mandat, Président d’une commission d’enquête parlementaire, faut oser sous les ors de la République !
Et le sinistre chargé des relations avec ledit Parlement en rajoute pour affirmer qu’ils « sont eux-mêmes des menaces pour la République » !
Mais de quelle République parlent-ils tous les deux ?
Qui menace qui donc au juste ?
D'ailleurs, sont-ils vraiment citoyens-Gauloisiens, là où nul n’ignore la Loi républicaine ?
Je me te vous demande…
En attendant, le patron des « non-rêveurs en marche », il aura tracé les lignes d'un portrait à venir des institutions, me semble-t-il.


Car le pire n’est même pas là !
Il s’agit d’une attitude symptomatique de la dérive des institutions…
Notez que je vous avais déjà prévenu dès le mois d’avril dernier : Ça ne fait que se confirmer.
Et la « désignation » de « Castagneur » en « chef de secte » avait déjà pu en témoigner, mais seulement en interne d’un parti de « marcheurs-même-pas-en-rêve ».
Là, on est à un tournant au plan des institutions prise dans leur ensemble.
Et il y en aura d’autres.
Car ce n’est pas tant les institutions qui sont en cause (vous me savez attaché à la Constitution de la Vème République), mais les hommes qui s’en servent selon leur propre calendrier et leurs propres objectifs.
« Benne-Allah » peut émettre librement des opinions (même outrancières), il en reste le seul responsable et c’est justement ce que protège la constitution et les lois applicables tout autour.
Mais rien n’imposait à « Jupiter » de passer un coup de fil au Président du Sénat pour lui remonter les bretelles et quelques « principes constitutionnels » de son cru…
Quid ?
Le Président n’aurait pas apprécié la déclaration de Philippe Bas, président de la commission d’enquête sénatoriale sur l’affaire « Benne-Allah », estimant que « le Parlement contrôle l’exécutif ».
Ah bon ? Ce serait l’inverse dans la pensée jupitérienne ?
Voilà qui en dit long…
Autant que je sache, c’est le citoyen qui contrôle l’exécutif à travers ses représentants légitimement élus par lui-même.
Le fait d’élire aussi le patron de l’Élysée ne lui donne pas un « blanc-seing » quinquennal, sans contrôle aucun : Il faut naturellement des « contre-pouvoirs » pour éviter les dérives « à la Trompe »…


Le chef de l’État lui a simplement demandé de garantir les équilibres institutionnels, estimant en substance que la commission sénatoriale sur cette affaire s’en éloignait. L’affaire déplaît aussi au sein du gouvernement : La ministre de la Justice a ainsi dénoncé son « instrumentalisation politique ».
D’accord, admettons que les sénateurs soient aussi des « hommes politiques » qui font parfois de « la politique » (les affaires de la cité) au lieu de peindre la girafe dans les zoos, qui est donc à l’origine de ladite affaire au juste ?
Et pour ne pas en rajouter, l’ancien garde du corps du Président avait de son côté indiqué n’avoir « aucun respect » pour la commission d’enquête sénatoriale, qualifiant donc son président de « petit marquis ». En réplique, ledit président de commission avait rétorqué au micro de Public Sénat : « Il faut qu’il prenne conscience de l’importance de la représentation nationale dans notre pays et qu’il accorde à celle-ci le respect minimal. »
Museler la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale sur la même affaire n’est pas suffisant : C’est la raison d’être du « bicaméralisme ».
D’ailleurs, pour ma part, je trouve cette réponse très mesurée.
Silence gêné en revanche à l’Élysée, où l’on s’est refusé à commenter l’information.


Tout cela n’est finalement qu’un avatar de la constitution gaulliste, qui tolérait une « zone grise » autour de l’exécutif afin d’assurer son efficacité, du moins sur le papier.
Mais dévoyé par quelques-uns d’ignorant, de malintentionné, voire de pervers, ça peut donner le pire.
Le premier à l’avoir compris, c’était « Mythe-errant » : En 1965, il arrive au second tour des élections présidentielles. Il s’est fait connaître au cours de la campagne électorale avec un livre en forme de charge contre son adversaire, le Général de Gaulle, et les institutions qu’il représente, la Vème République avec « Le Coup d’État permanent » où il dénonce les entorses à la justice et à l’état de droit. Mais aussi l’utilisation de pratiques policières brutales, d’officines parallèles, de coups tordus pour asseoir le régime et faire taire les opposants, et tout cela dessine en creux le régime politique autoritaire sous lequel nous vivons encore, alors qu’il fut taillé sur mesure pour répondre aux crises politiques nationales et internationales du moment, de la menace communiste aux guerres de décolonisation.
Les temps ont changé et en pensant le sommet du régime comme Souverain délié des lois ordinaires, le régime de la Vème République a laissé se perpétuer l’arbitraire politique et étendre sa corruption systémique.


En 1981, il devient à son tour président de la République. Une fois installé à l’Élysée, le pourfendeur du régime ne change strictement rien à ce dont il hérite. La Constitution qu’il avait rejetée en 1958, et qui concentrait le pouvoir au sommet, ne semblait plus le déranger puisque c’était à son tour d’en jouir.
Et il en aura usé.
Si, à l’origine, la constitution du général de Gaulle était « grosse de plusieurs régimes possibles » dont même trois cohabitations qui n’étaient pas prévues (comme quoi, le Parlement contrôle bien l’exécutif – au moins une tête à Matignon, à charge pour elle de contrôler celle du « Palais des plaisirs »), elle évolue à partir de 1962 avec l’adoption de l’élection du président de la République au suffrage universel direct. Son caractère se fixe : De parlementariste « rationalisée », elle devient quasi-plébiscitaire, centrée sur la tête d’un exécutif toujours plus délié des règles du commun des mortels.


Le Président devient arbitre et chef d’un exécutif sanctifié par le vote populaire, écrasant ainsi le Parlement, sans parler du pouvoir judiciaire, dont l’autorité restera toujours subordonnée, et cela malgré le rôle grandissant du Conseil constitutionnel à partir des années 1970. Loin d’être le pouvoir neutre cher à Benjamin Constant, arbitre au-dessus des partis et des factions, il devient partie prenante aux querelles entre pouvoirs, mais avec un avantage certain, ce que la réforme du quinquennat à l’initiative de « Giscard-A-la-Barre » et son complice « Tonton-Yoyo » qui s’y voyait déjà, passée à l’époque du « Chi », ce caractère qui aura été accentué encore.
« Non seulement les institutions de la Vème République n’ont pas empêché la croissance de l’État, mais elles l’ont favorisée. Une bonne constitution limite le pouvoir ; la constitution de la Cinquième République l’a étendu. Une bonne constitution organise harmonieusement les « pouvoirs » ; la Constitution de la Vème République n’a pas remédié à leur manque d’équilibre ».


Notez que la dynamique centralisatrice est nettement plus ancienne que cela, et acte le triomphe absolu de la puissance de l’État moderne sur « l’utopie parlementaire », dont le dernier avatar, la quatrième République, a disparu dans les oubliettes de l’Histoire de « Gauloisie-démocratique ». Rappelons qu’à l’origine du projet républicain, à la fin du XIXème siècle, se pose la question de la place de l’État et de son administration : Le peuple se gouvernant lui-même donne aux administrations un rôle de pure intendance, subordonnée à la « représentation nationale » dont l’instrument privilégié est la loi.
Seulement, le travail de l’État et de ses juristes occupés à construire la légitimité d’un État fort le délie des impératifs du suffrage universel comme de la loi commune, via l’ordre administratif et le planisme économique : « L’exécutif moderne est devenu la tête de l’État, le directeur des grandes administrations modernes, l’entrepreneur en chef des « politiques publiques » dont les plans d’intervention sur l’économie et les grandes réformes sociales liées à la mise en place de l’État providence ont été les prototypes ».


Dès lors, la tête de l’exécutif cumule les casquettes « politique », « règlementaire » et « économique », ce qui le met à la fois au cœur de la redistribution des prébendes, statuts, privilèges et postes, mais le rend aussi dépendant d’un empire bureaucratique de « sachants » de plus en plus lourd et complexe.
Il navigue forcément peu ou prou entre la tentation de l’arbitraire, c’est-à-dire d’entretenir la « zone grise » de « la raison d’État » pour se soustraire aux règles étatiques ordinaires, la paralysie institutionnelle qui est aussi un legs du planisme économique, ce qui rend difficile tout changement brutal dans ce qui est devenu au fil du temps un maquis règlementaire où seuls les « sachants », bureaucrates et hauts fonctionnaires, peuvent se retrouver, et la possibilité d’utiliser sa position privilégiée pour s’acheter la loyauté de ses partisans ou de ses clientèles politiques.
Le Président est devenu le vrai souverain sous l’empire de la Vème République, plus que le peuple ou la loi, et le bon fonctionnement de ses institutions repose sur sa seule vertu personnelle davantage que sur le gouvernement du droit lui-même.
Et ce n’est qu’une fois que la morale du monarque républicain disparaît que les problèmes commencent.


« Mythe-errant » aura été le plus impressionnant dans ce rôle qui lui allait si bien.
Pensez, après les affaires « Urba & Cie » où on comptait en millions de francs, il y aura eu l’affaire des frégates de Taïwan (où on comptait en dizaines de millions de dollars), mais toutes s’étaient montrées foireuses au fil du temps.
Les imbéciles n’en apprennent jamais rien, les autres « dépassent » les échecs et là, tant avec les « Milliards de la Division Daguet » qu’avec « l’escroquerie-Ferrayé » (lien avec une des rares émissions censurées du moment), on passe au niveau des milliards et même des dizaines de milliards de dollars : C’est dire le talent du bonhomme…
Comme dit le futur député « Bleu-Blanc-Rouge », il ne s’agit plus de rigolos.
D’autant que posés là où ils sont, au sommet de l’État, ils ont les moyens de vous faire taire et d’effacer toutes les traces de leurs larcins…
Une vraie réussite sur lesquelles « Bat-La-Mou » et « Bling-Bling » plus tard ce seront cassés les dents (*).
Pour « Jupiter », c’est encore mieux fait…


Pour en revenir à notre sujet, la réforme constitutionnelle que « Jupiter » souhaite pousser au Parlement n’est pas en rupture avec l’héritage gaulliste. Il procède du même élan moderniste, « planiste », qui fait de l’exécutif le chef d’orchestre de la vie publique du pays. La rationalisation du Parlement continue, et si l’exécutif a concédé une dose possible de proportionnelle, c’est justement parce qu’il est prévu que le Parlement n’ait absolument plus aucun pouvoir, sauf à faire de la figuration, un peu comme la majorité « En-Marche-Même-pas-en-rêve » en ce moment en montre l’exemple.
Les parlementaires LREM exemplifient à merveille la dérive ultime et plébiscitaire de la Vème  République : Ils doivent leur poste et leur statut au chef de l’État et n’ont d’autre rôle que celui d’acter les initiatives du parti présidentiel.
D’ailleurs ils ont tous signé un engagement de totale soumission avant d’avoir été adoubé par le « proto-parti » naissant.


Certains commentateurs ont pu parler d’une américanisation des institutions, en particulier à cause de l’usage nouveau du Congrès comme moment d’exposition de la politique générale du gouvernement, ou encore des commissions d’enquêtes. Là encore, le terme est faux et trompeur : Ce n’est pas une acculturation qui est en cours, mais l’approfondissement d’une dynamique, celle de la puissance de l’État, avec en son centre l’arbitraire du Souverain comme « Prince et Principe-Premier », au-dessus des lois.
L’affaire « Benne-Allah » n’est donc pas une nouveauté. Elle n’est qu’un avatar de ce que les juristes nomment la conception décisionniste de la constitution gaullienne, qui tolère une « zone grise » autour de l’exécutif afin d’assurer son efficacité, du moins sur le papier. Au fil du temps, cette « zone grise » s’est étendue, de pair avec la croissance de l’État, de sa complexification et de ses outils de redistribution sociale. La compétition pour bénéficier de ses largesses s’est accrue, suscitant convoitises et rancœurs au sein même des administrations, du landerneau médiatico-politique et des services de police.


Face à ce pouvoir et à cette dérive, l’opposition de droâte est sans voix car elle se pense comme le parti organique de la Vème  République, et donc le serviteur le plus naturel de l’exécutif étendu. Le Rassemblement national (ex-« F.Haine ») se rêve en héritier plébiscitaire du gaullisme de 1962, tandis que les insoumis du « Front de gôche », derrière la rhétorique révolutionnaire, rêve de l’État Léviathan corrompu à la vénézuélienne.
En bref, l’opposition au sein du régime de la Vème République ne rêve que de bénéficier du système de corruption politique généralisée qu’il a généré. Faire démissionner un ministre ou un préfet, remplacer un homme du président par un autre ne changera pas radicalement la donne : Ce sont soit les institutions qui doivent être réduites drastiquement pour assainir le jeu politique, soit remplacer un régime personnel, politiquement et économiquement daté, par un véritable régime où ce sont les lois, et non les hommes, qui gouvernent.
Ça n’en prend hélas pas le chemin puisque « Jupiter » vise à se faire renouveler indéfiniment par une oligarchie dont il aura lui-même mis le pied à l’étrier.
C’est ce qui se passe sous vos yeux et permet à un « enfant des zones de Normandie », pris dans le « syndrome-Kerviel » (un DESS-Lyon assis au milieu de centralien dans une salle de marché) de « mépriser » le Sénat…
Merci à lui d’ouvrir les yeux au plus grand nombre.
 
(*) Juste une explication : Blackéliser de l’argent-pas-soi, c’est assez facile. Tout le problème, c’est de s’en servir utilement après sans que ça se voit. C’est là ce qu’a appris à faire « Mythe-errant » avec ses échecs antérieurs.
Les autres, « Bling-Bling » à la reconquête de son boulot d’il y a 5 ans, et « Jupiter » ont suivi les traces de leur illustre prédécesseur, pas plus, pas moins.
Je vous ai expliqué tout ça, sous forme de romans parce que je ne veux pas mortifier encore plus « mes » institutions (j’y tiens pour être les moins mauvaises depuis des lustres) et à l’occasion du dernier opus de l’été « Ultime récit-suite ».
Je publie d’ailleurs « Opération Juliette-Siéra », bientôt en librairie (souscription en cours et relancée), avec une dédicace : « En hommages à tous les personnels politiques de mon pays (et de quelques autres) de ces dernières décennies ! »
Nous sommes quelques-uns à n’avoir pas été dupes de leurs « arsouilleries », pour reprendre le mot du Général…

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