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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 12 septembre 2018

Conférence des ambassadeurs du 27 août

La piqûre de rappel de « Jupiter »


Il lui fallait la remettre vu que, d’une part, le monde a changé depuis son premier exercice du genre et que, d’autre part, c’est comme si, la première fois, il avait pissé dans un violon en espérant qu’il danse la polka.
Moi, ça m’amuse.
En attendant, son exercice du pouvoir a évidemment renforcé sa familiarité avec les affaires internationales. Il sait de mieux en mieux de quoi il parle.
Pas comme le « ricain » qui n’apprend décidément rien à rien (cf. post précédent : http://flibustier20260.blogspot.com/2018/09/le-scoop-du-jour.html).
Enclin initialement à se défier des « postures moralisatrices », il n’hésite plus désormais à assumer les principes qui guident l’action de la « Gauloisie-des-Lumières » : « Nous n’avons pas à céder à (…) ces fascinations que nous voyons poindre un peu partout à travers l’Union européenne, pour les démocraties illibérales ou pour une forme d’efficacité qui passerait par le renoncement à tous nos principes. Non. Notre sécurité passe par la réaffirmation de nos valeurs, des Droits de l’Homme, qui sont au fondement même de l’Union européenne ».
Pas du tout acoquiné « frangins-trois-points » sur ce dire, voyons donc !
On peut dire qu’il reste constant…


Mais pas seulement. Sur un sujet qui a souvent (à tort) servi de test dans le débat sur le réalisme et les principes, à savoir la Syrie, le Président est allé plus loin qu’auparavant dans le rejet de « El-Assad-le-chimique » : « Nous voyons bien ceux qui voudraient, une fois la guerre contre Daech achevée, faciliter ce que d’aucuns appellent un retour à la normale. Bachar al-Assad resterait au pouvoir, les réfugiés de Jordanie, du Liban, de Turquie, retourneraient chez eux, et l’Europe et quelques autres reconstruiraient. Si je considère depuis le premier jour que notre premier ennemi est Daech et que je n’ai jamais fait de la destitution de Bachar al-Assad une condition préalable à notre action diplomatique ou humanitaire, je pense qu’un tel scénario serait néanmoins une erreur funeste. Qui a provoqué ces millions de réfugiés ? Qui a massacré son propre peuple ? »
Changement de cap ?
Léger infléchissement dans la continuité, alors.
En fait, c’est bien plus compliqué que ça : On le découvre au fil du temps à travers les informations, contre-informations, intox, fakes-news et postures et impostures médiatiques que la situation est nettement plus complexe que dans les tragédies antiques, avec les « bons » d’un côté, les « vilains » de l’autre.
Tout le monde semble endosser tour à tour les deux costumes et des « forces parallèles » n’hésitent pas à saboter dans l’ombre tel ou tel.
Un thème que j’aborderai peut-être l’été prochain à travers un nouveau roman qui se forme dans mon esprit…


Dans son exposé devant les Ambassadeurs et Ambassadrices, le président a pourtant accordé cette année une place moins saillante au Proche-Orient. Il a indiqué qu’il allait revenir prochainement, avec des propositions concrètes, sur plusieurs sujets, à savoir le Yémen, la crise dans le Golfe et les relations israélo-palestiniennes.
Il a rappelé longuement sa priorité que le pays accorde à la crise libyenne – « je crois profondément à la restauration de la souveraineté libyenne et à l’unité du pays » – et a réitéré sa volonté de préserver les acquis de l’accord nucléaire avec l’Iran à travers une renégociation générale des équilibres de la région.
On sait désormais que s’agissant de la Syrie, la ligne demeure de poursuivre la lutte contre le djihadisme, de chercher à assister les populations et de pousser une solution politique dite « inclusive ».


La trame de son discours, ce qui lui a donné son ton de gravité et conféré une indéniable portée, était surtout constituée par la prise en compte lucide de deux nouveaux facteurs qui « testent » notre politique : La montée des populistes en Europe et la crise du multilatéralisme, en raison notamment de l’attitude de l’administration « Trompe ».
Les choix ne sont pourtant pas difficiles à faire…
Dès son propos liminaire, « Jupiter » aura fixé avec clarté les données du problème : « La France a proposé une Europe qui protège, plus souveraine, unie et démocratique mais, dans le même temps, les extrêmes ont progressé et les nationalismes se sont réveillés. Est-ce une raison pour abandonner ? Certainement pas. Serait-ce une raison pour dire que nous avons tort ? Tout le contraire. Nous payons là plusieurs décennies d’une Europe qui, il faut le regarder en face, s’est parfois affadie, affaiblie, qui n’a peut-être pas toujours suffisamment proposé ».
Lucide.
Un peu après, il marque ce qui doit être la bonne réponse : « Ne rien renoncer de l’ambition exprimée il y a un an. Rien. Au contraire, apporter davantage de clarté et quelques angles, que je veux ici partager avec vous ». Le choix du mot « angle » ne serait pas fortuit, se posant en architecte des affaires du monde.
Référence maçonnique, s’il en faut encore…


Il en aura donné plusieurs exemples dans le champ européen. Pour lui, la crise politique qui se greffe sur la question des migrations doit être gérée par un meilleur équilibre entre la solidarité interne entre les pays européen et un meilleur contrôle aux frontières extérieures de l’Union, dans le respect du droit d’asile.
À propos de la Turquie, il estime nécessaire de substituer le projet d’un partenariat stratégique à celui – devenu irréaliste et donc hypocrite – d’une adhésion. Même proposition de partenariat stratégique avec la Russie même si ces idées étaient déjà celles de « Bling-Bling », avec un argumentaire presque identique.
Lui refuse, par ailleurs, à l’heure du « Brexit », d’envisager à ce stade des négociations d’adhésion avec des pays comme l’Albanie ou « tel ou tel autre pays des Balkans ».
À suivre…


S’agissant de sécurité – et de cette « autonomie stratégique de l’Europe » dont plus personne ne conteste désormais la nécessité – le Président avance l’idée de débattre entre Européens d’une évolution de l’actuel article 42.7 du Traité de l’Union, qui pourrait devenir un équivalent de ce qu’est l’article V pour l’Alliance Atlantique, c’est-à-dire une clause de solidarité militaire en cas d’agression. Il remet sur le métier le concept d’un réexamen de l’architecture européenne de sécurité et de défense. À cette fin, il aura préconisé un « dialogue rénové sur la cybersécurité, les armes chimiques, les armements classiques, les conflits territoriaux, la sécurité spatiale ou la protection des zones polaires ».
En fait, on sait depuis que les services de renseignements pâtissent d’un manque d’élan pour collaborer étroitement dans la lutte contre le terrorisme sur le territoire national de la part des « ricains »: Le « Big-Data » de Palentir, malgré les contrats signés, reste aux mains exclusives des agences étatsuniennes…
Souvenez-vous, cet été et une fois de plus en avance sur mon époque (ce post-là et les quatre suivants qui prennent corps) quand je l’ai écrit, j’avançais que le logiciel « BBR » de « Charlotte » avait été cédé pour financer la campagne électorale de « Jupiter ».
C’était une fois de plus abandonner un outil de souveraineté et ça se confirme.
Désormais, dans les milieux autorisés, on avance la somme de plusieurs milliards d’euros pour rebâtir l’équivalent, mais au niveau européen…
Fallait y réfléchir avant, n’est-ce pas.


Et le Président d’insister pour que la Russie soit associée à ce dialogue sur l’architecture de défense et de sécurité de l’Europe mais il ajoute aussitôt : « Des progrès substantiels vers la résolution de la crise ukrainienne, tout comme le respect du cadre de l’OSCE – je pense en particulier à la situation des observateurs dans le Donbass – seront bien entendu des conditions préalables à des avancées réelles avec Moscou. Mais cela ne doit pas nous empêcher de travailler dès maintenant entre Européens ».
On peut toujours rêver d’une Europe qui aille au-delà de l’Oural…
Plus généralement il prêche « l’humilité » : La mondialisation mal maîtrisée a fait resurgir la « psyché des peuples, c’est une bonne chose » et il faut en tenir compte. Au total, c’est en retrouvant sa capacité à apporter des réponses concrètes aux préoccupations des citoyens que l’Europe retrouvera grâce à leurs yeux : « Je crois qu’il y a la possibilité pour un chemin qui permettra de faire pleinement percevoir à nos concitoyens que l’Europe, sur nombre de sujets qui les inquiètent, n’est pas simplement une partie de la réponse, mais le cœur de notre autonomie stratégique, le cœur de la réponse que nous pouvons apporter à nos peuples, et vis-à-vis de nos partenaires ».
Une lapalissade…


« Jupiter » ne dissimule pas que l’actuelle administration américaine porte une grande part de responsabilité dans la dégradation des cadres de la coopération internationale. Cependant, en politique, il défend sans état d’âme la relation de proximité qu’il entretient avec le « dingue-de-Washington ». Et, en homme d’idées, il veut voir dans l’évolution de l’Amérique un symptôme d’un phénomène plus large, « la crise de la mondialisation capitaliste contemporaine et du modèle libéral westphalien multilatéral qui l’accompagne ». Ainsi, selon « Jupiter », « la véritable question n’est pas tant de savoir si je vais prendre Donald Trump par le bras au prochain sommet mais bien comment nous allons collectivement appréhender ce moment de grandes transformations que nous vivons et auxquelles nos sociétés sont toutes confrontées ».
Pour lui « la réponse ne passe pas par l’unilatéralisme mais bien par la réorganisation de notre action autour de quelques biens communs stratégiques, et par la construction de nouvelles alliances ».
Au titre des « biens communs stratégiques » (sa lubie), il déroule alors les positions et propositions qu’il fait en votre nom, sur la lutte contre le changement climatique, l’éducation, la culture et le savoir, la santé, l’espace numérique, enfin le commerce. Ainsi, il a convié le 11 novembre, en marge des commémorations de la fin de la Première Guerre mondiale, un groupe de travail sur la révision des règles de l’OMC, composé de l’Union européenne, des États-Unis, de la Chine et du Japon. Il rappelle que le même 11 novembre, il inaugurera la première rencontre du « Forum de Paris sur la paix » qui « vise à renforcer notre action collective en associant États et organisations internationales, au premier rang desquels l’ONU, avec la société civile : les ONG, les entreprises, les syndicats, les experts, les intellectuels, les groupes religieux. La gouvernance internationale doit se décliner concrètement, et chaque citoyen peut y prendre part ».
Ça va être fort drôle, tout ça.


Au titre national, il développe la nécessité pour la « Gauloisie-impécunieuse » de davantage s’investir d’une part sur l’axe « indo-pacifique (Inde-Australie-Japon) », complémentaire évidemment d’un dialogue dense avec la Chine (où il se rendra chaque année), et d’autre part dans le dialogue avec l’Afrique.
L’Afrique est l’un des sujets sur lequel « Jupiter » se montre passionné, défendant ses propos souvent critiqués sur la fécondité des femmes africaines (elles aiment ça), ou élevant le débat sur les vrais enjeux de la relation Gauloiso-africaine : « Ce que nous construisons touche par touche, c’est en quelque sorte la conversion d’un regard réciproque. Celui qui va permettre à la France de regarder différemment l’Afrique mais à l’Afrique également de se dire différemment, de raconter son propre passé, son propre présent différemment à la face du monde, et de construire un nouvel imaginaire entre la France et le continent africain ».


Sur le plan de la gouvernance globale, l’opportunité et la difficulté que représente pour la « Gauloisie-lumineuse » la présidence du G7 en 2019 (suivie par les États-Unis en 2020) ne lui a pas échappé. Il ne cède ni aux injonctions de l’américain qui voulait une réintégration dans ce club de la Russie, ni aux sirènes de ceux qui pensent que devant le repli des États-Unis, l’avenir passe par la reconnaissance d’un rôle de leader pour la Chine, ni non plus à la facilité qui aurait consisté à préserver le statu-quo en laissant à son successeur programmé le soin de démolir cette enceinte de concertation selon ses humeurs du moment.
Il propose le maintien du « format » d’un groupe homogène sur le plan du développement économique et de l’adhésion à la démocratie (l’actuel G7) mais orientant son activité différemment : Le G7 proposerait un dialogue permanent avec la Chine sur le climat et le commerce, avec l’Inde sur le numérique, avec l’Afrique sur la jeunesse. Si cette proposition était acceptée par les différents acteurs concernés, on peut penser que le G7 réinventé permettrait de replacer un groupe d’Européens et de puissances modérées et/ou libérales au centre de la coopération internationale sur les grands enjeux globaux.


Dans ce discours aux Ambassadeurs et Ambassadrices, « Jupiter » aura bien souligné que ce n’est pas la « Gauloisie » seule mais l’Europe qui peut contribuer à « refonder » l’ordre mondial, en se plaçant en position centrale dans les nouveaux équilibres du monde, et qu’inversement, un rôle de cette nature pour l’Europe constituerait un élément de réponse à la crise européenne : « Et donc comment construire cette véritable souveraineté européenne ? Eh bien en répondant aux défis dont j’ai parlé depuis tout à l’heure, en faisant de l’Europe le modèle de cette refondation humaniste de la mondialisation. C’est ça le défi qui est le nôtre et c’est ça exactement le débat qui est posé aujourd'hui au peuple européen dans le cadre des élections qui adviennent ».
Même discours que l’année précédente, mais en plus urgent…
Il va de soi que l’Europe qu’imagine « Jupiter » est une Europe-puissance, mais une Europe-puissance au contenu adapté au monde actuel : L’Europe doit être « une puissance économique et commerciale qui construira la convergence fiscale et sociale en son sein. Je veux une Europe qui soit puissance numérique, et de l’intelligence artificielle, à travers les initiatives que nous avons commencé à prendre, d’un fonds pour les innovations de rupture, d’un vrai marché unique du digital, d’une taxation juste des acteurs du numérique. Une Europe puissance écologique, alimentaire, et sanitaire, qui permette partout en Europe de garantir les mêmes droits d’accès à une nourriture saine et à un environnement plus sain ».
Du pain sur la planche !
Il lui faudra bien un second mandat pour commencer à en voir le bout.


C’est finalement un discours de combat qu’aura prononcé « Jupiter », indiquant d’emblée que « oui, plus qu’il y a un an, nous sommes aujourd’hui à un moment de vérité ». Sur le plan politique, les thèmes développés sont évidemment liés à l’échéance des élections européennes dans sept mois.
Il choisit la confrontation ouverte avec la ligne Orbán-Salvini. Ceux-ci, de leur côté, l’identifient comme leur principal ennemi. Son discours est finalement en partie une tentative de récupération de certaines critiques formulées par les eurosceptiques tout en réaffirmant la capacité de l’Union européenne à apporter des réponses aux préoccupations des citoyens.
L’affrontement sera difficile : D’ores et déjà, ses adversaires présentent « Jupiter » comme « le candidat de l’immigration », alors que lui-même se définit comme celui du droit d’asile et d’une politique migratoire strictement maîtrisée. Or, dans ce domaine, il faut bien admettre, les excès se révèlent souvent payant dans les urnes.
Tout est en train de se mettre en place pour le grand combat en vue des élections européennes du mois de mai 2019. Les adversaires s’échauffent pour mieux s’affronter. D’un côté, Matteo Salvini et Viktor Orbán, de l’autre « Jupiter ».
Souvenez-vous, il a été « placé » là justement pour cette mission-là disais-je encore il y a un an
Dans ces conditions, rien de nouveau sous le soleil de ce point de vue-là : On ne pourra pas lui reprocher de ne pas être constant dans ces devoirs à assumer.

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