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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 9 septembre 2018

Passage au trapèze

Chapitre cinquantième-et-unième

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

En sortant de ce dernier Conseil de défense, « Devil-Y’est »  se rend à l’Assemblée nationale, où il est attendu par la commission de la Défense et des Forces armées. Il répète ses arguments devant les députés, en les complétant par une saillie de son cru, le fameux « dérapage » préparé à l’avance, comme promis : « Je ne me laisserai pas baiser comme ça » lâché à la fin de son audition.
Aussitôt, ces propos sont repris en boucle, l’Élysée lui reproche de s’être exprimé « publiquement », ce qui est bancale puisqu’il parlait à huis clos et avait insisté devant les députés sur l’exigence de discrétion, mais peu importe : c’est « la combine » et c’est le journal La Tribune qui sort la « fuite » en premier.
La tension monte alors, même si rien ne transparaît durant la journée du lendemain, lorsque « Devil-Y’est » participe comme si de rien n’était aux cérémonies entourant la visite à Paris du président américain Donald Tremp.
Mais « Makarond » en profite pour « marquer le coup » : au lieu de contester politiquement les positions du premier des militaires français, il va choisir de lui répondre à un double niveau. D’abord en lui faisant un procès en insubordination, ensuite en l’humiliant publiquement devant le front des troupes.

Ce sera fait en début de soirée le 13 juillet, lors de la traditionnelle cérémonie publique à l’hôtel de Brienne, en présence des plus hautes autorités militaires, des attachés de défense étrangers, de l’homologue américain de « Devil-Y’est », Joseph Dunford, des représentants de toutes les unités défilant le 14 juillet sur les Champs-Élysées, des blessés des armées, des familles de soldats morts sur le terrain, des parlementaires, etc. Les chaînes d’info avaient été prévenues dans l’après-midi de ne pas louper ce « passage au trapèze » (se faire réprimander), comme en disent les militaires.
Et pour cause : dans un discours qui, par ailleurs, expose ses intentions en matière de défense – qui du coup passeront inaperçues –, le chef de l’État et chef des armées s’en prend avec virulence, et sans le nommer, à « Devil-Y’est » : « Je considère pour ma part qu’il n’est pas digne d’étaler des débats sur la place publique. J’ai pris des engagements, je suis votre chef. Les engagements que je prends devant les concitoyens, devant les armées, je sais les tenir et je n’ai à cet égard besoin de nulle pression, de nul commentaire. »
Et d’ajouter, comme si « Devil-Y’est »  pouvait être soupçonné d’avoir contesté l’autorité présidentielle : « J’aime le sens du devoir, j’aime le sens de la réserve qui a tenu nos armées là où elles sont aujourd’hui. Et ce que j’ai parfois du mal à considérer dans certains secteurs, je l’admets encore moins quand il s’agit des armées. De mauvaises habitudes ont parfois été prises sur ces sujets, considérant qu’il devait en aller des armées aujourd’hui comme il en va de nombreux autres secteurs. Je le regrette. »
En fait, à la surprise générale, il extériorise la peur rétrospective de « son attentat » du 11 au soir.
Il s’est senti si vulnérable, si abandonné, si trahis…

Il ne faudra alors plus que quelques jours pour que le chef d’état-major des armées tire, cette fois-ci officiellement, les conclusions logiques de cette attaque marquant de manière irrécupérable la perte de confiance du chef de l’État, et rende son képi, le 19 juillet. Mais il n’en sera pas quitte pour autant de la vindicte élyséenne.
Lors d’une visite sur la base aérienne d’Istres, le 21 juillet, le président de la République bientôt déguisé en aviateur et à sa demande dans une tenue de vol moulante, lancera une nouvelle pique inutile : « Nous méritons collectivement mieux qu’un tel débat (…) Les discours de défaite ne sont pas à la hauteur des armées et de ce que vous êtes. »
Juste avant que le porte-parole du gouvernement, qualifie le général démissionnaire de « poète revendicatif ».
Là, c’est beaucoup à entendre pour bien des officiers généraux qui savent tout le soin que leur chef démissionnaire apportait à son « travail sur les chiffres »…
Loin, très loin du débat légitime sur les moyens alloués aux armées pour conduire des missions qui les conduisent à constamment dépasser leurs capacités et les moyens qui leur sont alloués, la volonté de blesser l’homme à terre jusqu’au cœur de ses convictions est alors manifeste.
Et en écœurera plus d’un : c’était parfaitement inutile, même pour un chef « qui veut être chef ».

La sortie de crise sera actée un peu plus tard par le successeur du chef démissionnaire, qui continue de prendre ses marques et de porter une attention vigilante à la préparation de la future loi de programmation militaire, tout en gardant la même « ligne » que son prédécesseur. « Devil-Y’est », dont le livre caracolera en tête des ventes, multiplie les conférences et les interventions médiatiques, qui ne sont pas toutes du goût de ses anciens subordonnés. Quant à « Makarond », il est revenu sur cette affaire dans son interview au Point, sans rien lâcher de sa vindicte ni du procès en insubordination, quitte à citer le général de Gaulle pour évoquer « un système – voulu par un homme dont la formation première était militaire – où l’autorité militaire rend compte à l’institution civile et politique et non le contraire, c’est le sens de nos institutions. (…) Si je n’avais pas réagi comme je l’ai fait, les mêmes auraient dit que j’étais un chef des armées faible. (…) Les armées ne font pas ce qu’elles veulent, elles ne sont pas autopilotées. »
Cette vision de « Makarond » sera retenue comme étant au cœur de l’affaire, ainsi que le secrétaire général de l’Élysée, aura pu le confirmer au Figaro, dénonçant « l’idée qu’on puisse imaginer revenir sur un arbitrage du président de la République en organisant la pression. On n’est plus sous « Landau ». »
L’affaire de l’attentat raté aura été consciencieusement enterrée, oubliée, ostracisée. Ça ne s’est jamais passé.

Pour les « analystes », c’est dans cette présentation tronquée que se trouve sans doute le nœud de la crise, entre deux hommes qui auraient pu s’entendre, si le président de la République n’avait pas choisi de casser un militaire pour asseoir une autorité nullement contestée. Et si le chef d’état-major des armées avait compris que des promesses de campagne, surtout faites aux armées, n’engageaient pas un président de la République une fois élu.
D’après le président de la commission de la Défense de l’Assemblée, c’est « un gâchis, une incompréhension, un blocage. Après l’élection, « Devil-Y’est » n’a pas vu qu'il n’avait plus la même personne en face de lui. Et le Président n’a pas perçu sa détermination ! »
C’est ainsi que les « secrets de Charlotte » auront été savamment enterrés, bien profondément.
L’ordre règne à nouveau autour du pouvoir… « en marche » vers son destin.
Jusqu’au prochain opus de « I-Cube ».
Faut-il le faire taire définitivement avant ?
« Ultime récit » est mis en ligne en août et on y découvre que « Charlotte » a une toute autre importance que celle d’un « agent-très-spécial » : si l’on en croit l’auteur, il aura voyagé jusqu’aux confins de l’univers, dans un futur lointain et qu’il « sait » donc ce futur.
Voilà comment il a pu être présent dans les appartements privés du Président au bon moment pour sauver la vie du président nouvellement élu.
Une histoire « incroyable » mais pourtant tangible : ni « Charlotte », ni « I-Cube », ni aucun de tous les autres ne sont donc plus perçus comme des « obstacles », mais indubitablement comme des alliés objectifs qui, de plus et au moins pour « Charlotte », savent.
Et si « Charlotte » sait comme il a su le montrer, c’est grâce à « I-Cube ».
Dans ces conditions, on ne peut que laisser tomber le « projet-homo » dont ils ont pu être la cible.
Et Makarond ne refera pas la même bêtise avec son nouveau chef-d’état-major…

À la mi-juillet, le capitaine « Haddock » ne s’étonnera même pas de ces suites-là qu’il découvre, comme tout le monde, dans la presse. Ça l’amuse, même.
« Il est quand même incroyable, « Charlotte ». Peut-être faut-il que j’en parle à I-Cube. »
Son épouse, « la Baronne », l’en dissuade : « Tu crois qu’il a besoin de toi pour savoir toutes ces choses ? »
Attendons donc sa publication estivale pour en savoir plus…
« Oh… il a toujours eu un an de décalage. Ça m’étonnerait qu’il en parle alors que la fumée n’est pas encore dissipée. »
Il ne peut pas s’empêcher de s’en ouvrir à I-Cube par voie de courriel.
En réponse il reçoit un message précisant qu’il y aura une suite à l’épisode de l’été, « Ultime récit », qui est déjà programmé pour le mois d’août, prêt à apparaître en ligne, quoiqu’il arrive.
Il faut dire que sur son blog, les choses se précisent sur les détails de l’environnement de « Makarond », notamment à propos du « LLC-Providence » [1] dont tout le monde ignore d’où il a pu tirer de telles informations. Il ira jusqu’à pousser la coquetterie à publier cinq extraits au mois de décembre 2017 [2] comme d’un défi à « l’autorité-jupitérienne », relatant les détails « cachés » de la campagne de l’actuel président, sorti de pratiquement nulle part, hors le « chapeau » de la magie des « mains invisibles ».
Les « Maîtres du monde » qui font émerger les prémices du « monde d’après »…
Très au courant, finalement.
Haddock ne lui donnera donc aucune piste sur le vol Caen-Lausanne : on verra bien s’il savait ça aussi !

L’urgence, pour « Makarond », c’est de vérifier que les sécurités autour de sa personne, de son épouse et de sa famille , en plus de sa fidèle et efficace garde-rapprochée personnelle, ont été renforcées. Hors bains de foule et chefs d’État et de gouvernement, personne ne peut désormais l’approcher sans avoir été dûment « fouillé », quitte à froisser. Et encore, même les bains de foule, n’approchent que des gens triés, fichés, identifiés, fouillés au corps, même à l’occasion de visites de salons.
L’autre urgence, c’est de « transformer » : il pourrait ne pas avoir le temps de faire passer les réformes pour lesquelles il est arrivé à ces fonctions. Une chance historique à ne pas manquer, en retour des exigences de ceux qui l’ont porté au pouvoir.
Chaque ministère doit donc, hors la loi sur la moralité de la vie publique qui sera débattue, sortir à l’arraché des textes des ordonnances sur tous les sujets : pas une semaine sans annonce. Sur tous les sujets, ceux « en profondeurs », ceux d’actualité qui émergent au fil du temps, tout doit faire l’objet d’un projet de texte et d’une série d’annonces en amont.
L’autre urgence, c’est le successeur de « Devil-Y’est ». Ce sera « LePeintre », comme suggéré par « Charlotte ».
« Makarond » n’ose pas aborder avec lui le sujet d’élargir la liste des « homos » : une fois suffit et les « frères » lui ont balancé depuis le mois de juin une bordée de rappels en tous genres.
Au contraire, il fait faire un dossier sur « Paul de Bréveuil ». Enfin, de ce qu’en savent les services de la République. Un « X-Sup-aéro », pilote de chasse de l’aéronavale (d’où un premier message à Istres. Il avait déjà rendu hommage aux marins à bord du « Le Terrible », un SNLE rejoint en hélicoptère au large dans le Golfe de Gascogne le lendemain de son discours devant le Congrès), industriel dans une sous-filiale de poudre et munition où il avait démantelé une affaire d’espionnage [3], quelques affaires de « basse-police » préalables où il s’était affirmé comme « honnête et loyal ». Puis sa participation à l’opération « Isidore » [4], un peu touffue. Le démantèlement de de la fondation du professeur Edmond Risle, l’interception du terroriste qui menaçait  Londres d’un attentat à la munition nucléaire le soir de l’ouverture des JO de 2012 [5] et surtout, la Cisa et son logiciel BBR qui lui avait rendu tant service…
Quant à la balle extraite du cadavre de « Mourad », ainsi que l’étui de calibre 11.43, c’est bien la même arme qui aura déjà servie à deux reprises en Normandie, autour du site où le capitaine de frégate de réserve a une propriété.
Effectivement, un « sacré-calibre », un « intouchable » : Makarond n’avait pas bien dû comprendre les instructions reçues de ses mentors en leur temps. Il faut dire aussi que ceux-là avaient parlé par allusions : Parer toute révélation inopportune…
Pour sceller la paix, alors que le bonhomme est déjà décoré comme un sapin de Noël par les alliés de l’Otan, il prévient « LePeintre » qu’il aimerait bien le voir sur une prochaine promotion de la Légion d’honneur, au moins au grade d’officier.
« Et s’il pouvait être promu à un grade supérieur en qualité de réserviste de son arme, ce serait parfait. »
Incompréhension de son nouveau chef-d’état-major : en principe, ce type de décision est du ressort du ministre compétent, mais si tel est le désir du Président, il en sera fait selon sa volonté.
C’est comme ça que Paul de Bréveuil se retrouvera capitaine de vaisseau de réserve dans la Royale quelques mois plus tard. Cinq sardines-or sur les épaulettes



(1) Cf. « La « Providence LLC » et les « MacRondLeaks » », disponible sur le blog d’I3
(2) Cf. « Extrait (0/5) » et suivants, disponibles sur le blog d’I3
(3) Cf. « Ardéchoise, cœur fidèle », à paraître aux éditions I3
(4) Cf. « Opération Juliette-Siéra », sommaire (http://flibustier20260.blogspot.fr/2010/07/operation-juliette-siera-00.html), publié aux éditions I3
(5) Cf. « Parcours olympiques », sommaire (http://flibustier20260.blogspot.fr/2013/09/parcours-olympiques-sommaire.html) publié aux éditions I3

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