Chapitre
premier
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une
fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de
l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux,
des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc
purement, totalement et parfaitement fortuite !
Ce matin-là, Michelle et son époux prennent leur
copieux breakfast ensemble.
« My sweet bomber », commence-t-elle après avoir avalé une gorgée de jus d’orange pressée et faisant ainsi une référence directe au début de la nuit qui s’est achevée – et au surnom de son époux quand il jouait au basket au lycée –, « as-tu lu le WP ? »
« My sweet bomber », commence-t-elle après avoir avalé une gorgée de jus d’orange pressée et faisant ainsi une référence directe au début de la nuit qui s’est achevée – et au surnom de son époux quand il jouait au basket au lycée –, « as-tu lu le WP ? »
Il lit les rapports d’activité de la nuit…
« Quoi,
honey ? »
« On y
raconte qu’un individu a disparu au-dessus de l’atlantique dans un avion de
ligne. »
Pardon ? Ce n’est pas possible, voyons…
« Et
pourtant je lis : « Disparition mystérieuse. Un passager du vol
AF 32 au départ de l’aéroport d’Orly-Paris (France) à destination de New-York
JFK a bien embarqué dimanche après-midi… Il a été vu à plusieurs reprises à
bord durant le vol par les membres d’équipage qui lui ont fait les honneurs du
poste de pilotage – privilège rarissime – pour être une connaissance du captain…
Il n’a jamais été contrôlé au débarquement, ni vu par les services d’émigration
ni par ceux des douanes… Il n’est apparu sur aucune des nombreuses caméras de
surveillance des services de la sécurité aéroportuaires… D’autant, qu’en
transit, il ne s’est pas non plus présenté à l’embarquement du vol à
destination de Saint-Martin où il devait se rendre… Les autorités se perdent en
conjectures et une enquête a été ouverte… ». Qu’en penses-tu darling ? »
Que ce n’est pas possible.
« Tu
devrais peut-être te renseigner, n’est-ce pas ? »
Si le Président des États-Unis d’Amérique devait
s’intéresser au destin de tous les chiens perdus et chats écrasés, les journées
ne seraient pas assez longues !
Déjà que les primaires étant terminées avec les
résultats espérés, on entre désormais dans le vif du sujet de l’élection de sa
successeuse et les commentaires politiques seront au cœur de ses préoccupations
durant les prochains mois, qui risquent d’être bien chargés.
« Peut-être,
peut-être… »
Il a un nom, l’homme invisible ?
« Oui, je
crois… attend… Bréveuil, un français ! »
Ah les français…
« Sorry,
honey… Tu dis Bréveuil ? De Bréveuil ? »
C’est ce qu’elle vient de lire.
« Je crois
que je le connais. En tout cas, ça me dit quelle que chose. »
N’est-ce pas ce pilote français de Super-étendard, un
peu tête-brûlée, qui a sauvé la vie d’une pilote américain abattu dans les
montagnes afghanes, il y a quelques années ?
Il avait également pu exfiltrer tout un commando,
quelques années plus tard, d’un piège à snipers avec un hydravion (1).
Un héros, également citoyen d’honneur de plusieurs
villes du pays pour avoir participé au sauvetage de tous les membres d’un vol
civil tombé au milieu d’un ouragan tropical, un jour en pleine mer (2).
Il vérifiera… car il l’avait décoré pour ces
actions-là après qu’il ait reçu la médaille du Congrès pour sa première
participation à sauver des compatriotes.
C’est de la sorte que commence un émoi général dans
les chancelleries et bien des services « autorisés » tout autour de
la planète.
Car vérification faite, il s’agit bien de Paul de
Bréveuil dit aussi « Charlotte » du nom de code de la patrouille dans
laquelle il a participé au sauvetage de ce pilote américain abattu par des
talibans en Afghanistan en désobéissant aux ordres de repli reçus, l’homme à
qui il a remis la médaille de la liberté dans « Air-Force One » à
l’occasion d’un vol au départ de Kandahar, la gigantesque base aérienne afghane
squattée par l’Air-Force américaine en lutte contre les Talibans.
C’était en hiver 2010, s’il se souvient bien.
Un sacré « pistolet » ce gaillard-là !
Non seulement il était bâti comme une armoire à glace normande, dont son Secrétaire
d’État était si friand, très fier de la sienne ramenée à grand-frais de la
terre de ses ancêtres français, mais il était également plus grand que le
Président.
Un type qui avait effectivement déjà eu la Médaille du
Congrès, à une époque encore plus reculée, pour un acte de bravoure au cœur
d’un ouragan comme savent les proposer les tropiques. Lui, successeur du
président Bush junior, il n’a fait que reconnaître le rôle joué par le même, à
la fois dans la récupération de pilotes abattus dans les montagnes afghanes un
peu plus tard, mais aussi sceller la réconciliation avec le président français,
Krasosky, qui avait enfin restitué les avances de fonds faites par les USA, via
l’Otan, sur des fonds secrets d’une agence étasunienne secrètement « bourrée
aux as » (3).
En relisant la note de synthèse que lui fournit son
officier de liaison le lendemain sur cette affaire prise en charge par le FBI,
après avoir écouté poliment son exposé, il se rappelle qu’il s’agissait de 15
milliards de dollars, prêtés en 1991 pour dédommager les Koweïtiens, victimes
d’une double arnaque qui avait mis dans une colère noire l’émir du moment, à
l’occasion de l’extinction de leurs puits de pétrole dans le sillage de la
débâcle de l’armée d’occupation irakienne (4).
Là, c’était du temps de Bush senior…
Une sombre affaire, pour le moins complexe, mais dont
on lui avait assuré que le contribuable américain n’avait pas été perdant.
Et c’était alors, tant que cette « affaire »
n’avait pas été « soldée », une des raisons pour laquelle on lui
avait conseillé de « snober » le président français à l’occasion de
tous les sommets des G8 et G20 qui s’étaient succédés, puis, une fois la
restitution réalisée, qu’il pouvait accepter de le recevoir à la
Maison-Blanche : Krasosky en mourrait d’envie et il y avait des échéances
électorales à assumer.
Barack s’était donc plié aux suggestions de son
secrétaire d’État.
« En bref,
on ne sait pas comment ce type-là a pu disparaître en plein vol ? »
C’est exact.
« M’avez
tout dit à son sujet que je ne sache pas déjà ? »
Tout est dans le rapport, mais on attend des
compléments d’information des services de renseignement.
Ah … ?
« Il
semblerait, Mister President, mais ça reste à confirmer, que ce personnage
n’est pas n’importe qui. »
Mais encore… ?
« Il serait
connu de nos services sous le pseudonyme de « Charlotte ». Ce serait
un officier supérieur de réserve, pilote de l’aéronavale française, qui aurait
rendu d’immenses services à notre pays, puisqu’il est titulaire de la Médaille
du Congrès et que vous lui auriez remis personnellement la Médaille de la
Liberté… »
Ça, il vient de le lire et ça confirmait ses souvenirs.
« La CIA
doit nous confirmer, ou non, qu’il a travaillé pour l’agence en qualité de
pilote d’hydravion dans le cadre « d’extractions de personnel en
territoire hostile ». Mais pas seulement. »
On y vient…
« Outre son
rôle présumé dans les affaires de corruption au plus haut niveau de son propre
pays, il est chevalier de la légion d’honneur de son pays, a été élevé à la
dignité Lord et Pair d’Angleterre par sa Majesté Elizabeth II et a été fait
chevalier de l’Ordre suprême de Notre Seigneur Jésus Christ par le Pape Benoît
XVI en personne… »
Très bien : qu’on avertisse les chancelleries de
ses deux États !
« C’est
déjà fait, Mister President. Tout comme le consulat de France que le FBI tient
au courant de l’enquête en cours. »
Et on sait pour quels hauts-faits d’arme, tous ces
honneurs ?
« Naturellement,
Mister President. Vous-même l’avez décoré pour avoir sauvé un de nos pilotes
abattus en Afghanistan, le Congrès pour avoir participé au sauvetage de tous
les membres d’un avion civil tombé au large de la Floride au cœur d’une tempête
tropicale, sa Majesté britannique à l’occasion d’un attentat islamiste à l’arme
nucléaire contre les jeux de Londres. Le soir de la cérémonie d’ouverture qu’il
a pu déjouer in-extremis (5),
ce qui lui a valu également les honneurs
du Vatican. Mais on ne sait rien de la distinction reçue des mains du Président
Landau, le français »
Le président américain se souvient très bien qu’il
avait averti des menaces qui pesaient sur ce jour-là de juillet 2012. Tout le
monde était sur les dents et on l’avait fortement imploré de ne pas s’y rendre
alors que son épouse tenait absolument à être présente dans la tribune
officielle : une angoisse…
« I see… Je
souhaite être tenu au courant au jour le jour du développement des enquêtes sur
ce bonhomme. Un type rare, semble-t-il. »
Il en sera fait selon la volonté présidentielle.
En attendant, personne ne comprenait comment il avait
pu échapper aux services de sécurité de JFK-Airport.
En notant que les profondes réformes autour de la sécurité de l’aéroport semblaient avoir
été vaines…
À Londres, les services de renseignements sont
rapidement avertis de la disparition d’un de leur rare et récent « Knight
Grand Cross of Victoria Order » (GCVO), élevé dans la Prairie du
royaume par la Reine elle-même.
Sir Oliver John et Mister Wilson KingWater,
respectivement sous-directeurs des MI5 et MI6 qui avaient déjà eu à faire avec
Paul de Bréveuil, ont rapidement réuni une synthèse à destination du
Gouvernement (et des alliés américains) sur les mérites du disparu.
Outre son action décisive au soir de l’ouverture des
JO de 2012 (6),
ils rapportent que c’est un industriel français – usine de missiles ardéchoises
dont les activités ont été reprises depuis par leur maison-mère avant d’être
récemment mise à l’arrêt - qui a été en lien avec Lord McShiant (7)
et ses héritières sur invitation « des services » ; il s’est
rendu au Canada pour démanteler la fondation Risle portée sur les greffes
d’organe ; il était d’ailleurs « épaulé » par un agent novice des
services de la Couronne ; il aurait semble-t-il mis au moins un
prototype hypersonique en France et un autre, suborbital en Chine (8)
; il aurait d’ailleurs fait plusieurs séjours dans ce pays, au moins une fois
« sur ordre » pour aller « jauger » le prototype J20 qui
faisait peur aux occidentaux, et en Russie pour évaluer le T-50 de chez Soukhoï
; et depuis quelques temps se serait consacré à a mise au point d’un logiciel
« traceur » de terroristes appelé « BBR » (9).
Un logiciel qu’il a refusé de céder aux américains et pour lequel il a tout
récemment proposé l’usage aux autorités du ministère de l’intérieur de la
Couronne.
On sait aussi qu’il est à l’origine de la récupération
des fonds détournés à l’occasion de la guerre Koweït, en tout cas la partie
française, gérés jusque-là par un membre des Lloyds – Lady Joan Thornner – et
que depuis, il administre sous une fausse identité (Sir Archibald Kingsland)
les reliquats pour le compte du Trésor Français.
Plus récemment, il a permis l’élimination d’un
redoutable « tueur à gage » international qui venait d’abattre en
plein Londres et en plein jour une de ses connaissances (10),
Harry Harison Junior « n° 4 », multimilliardaire originaire de Californie,
soupçonné d’avoir été « Souverain Grand Inspecteur Général », le plus
haut grade des francs-maçons du rite écossais (ancien et accepté - REAA) aux
USA.
Justement, Junior « n° 5 », l’héritier des
Harrison, est averti par les « frères » britanniques pour être
lui-même « Prince de Jérusalem ».
Il se pose alors bien des questions…
« Charlotte » qui disparaît de façon inexpliquée, juste au moment où
lui-même venait d’être plaqué par la femme du premier qu’il avait séduite avant
qu’elle ne rentre à Paris avec ses deux moutards sous les bras – Annabelle et
Louis – ça ne correspond à rien.
Probablement pas une facétie du bonhomme, d’autant que
ce n’est pas son genre, mais plutôt une menace : savait-il qu’il avait
pris pour maîtresse la mère de ses enfants et aurait-il décidé de se venger de
l’affront possible d’une façon ou d’une autre, chose qui aurait nécessité qu’il
« disparaisse » ?
Après tout, il avait pu se rendre compte que ce
gaillard-là était probablement un énergumène aux immenses possibilités. Un
tueur également : ne sortait-il pas de l’hôpital après avoir eu le dessus
sur un redoutable tueur-à-gage lancé à ses trousses par William River ?…
Le même River qui aura fait abattre son propre père,
Junior n° 4, pratiquement sous ses yeux à Londres, pour de sombres histoires de
détournements de fonds koweïtiens lors de la guerre du Golfe de 1990/91.
Junior n° 5 met donc en alerte « ses
réseaux » : il s’agit de ne pas se laisser surprendre, il y a eu déjà
assez de décès dans la famille ces derniers temps !
Ce qu’il ne sait pas, c’est la façon dont Paul a déjà
rendu la monnaie de sa pièce.
À son tour il a reçu, et à tour de rôle sur son yacht
croisant dans les caraïbes, Eurydice, une magnifique goélette restaurée avec
goût par Florence, la mère des gamins, les trois femmes de sa vie : Vanessa,
la jeune et seconde épouse de « n° 4 », Alexandra, la mère de « n°
5 » et Karen, l’épouse trompée du même « n° 5 » qui vient
d’entamer une procédure pour divorce qui a le don de l’exaspérer…
Toutes les trois avaient rencontré Paul aux obsèques
de « n° 4 ».
Du coup, les contacts sur la côte-ouest s’émeuvent à
leur tour. Notamment Bill Gates que Paul avait croisé à l’aéroport de San
Francisco, son ami Paul Allen avec qui il partage sa passion de l’espace, un
duo de milliardaires.
Paul devait d’ailleurs rencontrer Elon Musk, un autre
milliardaire « agité », à l’occasion d’une soirée de charité organisée
par les Gates pour leur fondation, ce qui n’avait pas pu se faire.
Mais Paul avait pu écouter chanter à ce moment-là la
divine Emily Lison, sa première et unique épouse légitime, elle-même agent
dormant de la NSA, du temps où il était élève-pilote de chasse en stage aux USA.
(1) Cf. Opération « Juliette-siéra », Chapitre
VIII (http://flibustier20260.blogspot.fr/2010/08/operation-juliette-siera-viii.html)
publié aux éditions I3
(2) Cf. Opération « Juliette-siéra », Chapitre
IV http://flibustier20260.blogspot.fr/2010/08/operation-juliette-siera-iv.html)
publié aux éditions I3
(3) Cf. Opération « Juliette-siéra », (http://flibustier20260.blogspot.fr/2010/07/operation-juliette-siera-00.html)
publié aux éditions I3
(4) Cf. « Laudato sì… » (http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/01/laudato-si-0.html)
publié aux éditions I3
(5) Cf. « Parcours olympiques » (http://flibustier20260.blogspot.fr/2013/09/parcours-olympiques-sommaire.html)
publié aux éditions I3
(6) Cf. « Parcours olympiques » (http://flibustier20260.blogspot.fr/2013/09/parcours-olympiques-sommaire.html)
publié aux éditions I3
(7) Cf. « Au nom du père – tome I » (http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/07/au-nom-du-pere-tome-i.html)
publié aux éditions I3
(8) Cf. « Au nom du père – tome II (http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/03/au-nom-du-pere-tome-ii.html)
publié aux éditions I3
(9) Cf. « Laudato
sì… » chapitre LXVII (http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/12/laudato-si-lxvii.html)
publié aux éditions I3
(10) Cf.
« Laudato sì… » chapitres LI et suivants (http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/10/laudato-si-li.html)
publié aux éditions I3
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