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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 2 septembre 2018

Visites d’espions

Chapitre quarantième-quatrième

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

C’est incroyable ces agents-espions : ils se croiraient presque tout permis jusque chez lui !
Évidemment, Paul désamorce en douce les sécurités du Bunker depuis l’hôtel : une simple clé plate leur ouvrira la porte. Pas très inquiétant et ne dévoilant surtout pas toutes les sécurités qui protègent la base de données de BBR de la CISA dont ses visiteurs n’auront même pas pu détecter la présence, tellement c’est bien dissimulé.
Ils feront le tour en voiture pour aboutir dans la cour de déchargement engoncée dans la colline.
Et pour distraire l’attention de ses visiteurs, Paul fait l’article : « C’est là, depuis le bureau de coin là-haut, que j’ai mis fin à la carrière d’un tueur à gage international lancé à mes trousses [1]. En fait, c’était la jumelle de celui qui a abattu Harry Harrison junior n° 4 à Londres, lui-même tombé sous les balles de la police britannique en décembre 2015 [2]. J’en aurai eu trois sur trois, finalement. Un dans le restaurant qui s’est bêtement heurté à une bande de mafieux venus me racketter. Je n’étais pas là, mais il a fallu refaire entièrement les salles du rez-de-chaussée de l’hôtel alors qu’elles venaient à peine d’être refaites. Et le troisième il y a peu sur l’autoroute qui vous a amené jusqu’ici. Outre un coup du côté maudit où j’avais déjà reçu une blessure lors d’un raid dans le bled algérien je me suis surtout trouvé immobilisé quelques semaines, membre facturé, parce que j’étais en moto. [3] »
Depuis, la moto, c’est terminé pour Paul.
« Et depuis, les commanditaires ont été retrouvés et poursuivis ? » questionne Lev.
Comme si il ne le savait pas déjà…
« Mes racketeurs sont morts dans la fusillade. Leur commanditaire est en prison en attente de jugement. Quant au dénommé William River, celui qui voulait que je me taise définitivement, moi et quelques autres – il a quand même eu un flic américain et junior n° 4 – il ne respire plus… »
Que d’aventures en conclut Nathalie Lévy.

« Voilà la bête ! » s’écrie Paul en tirant le drap accroché à ses drisses qui recouvre la machine de McShiant pour la protéger de la poussière. « Comme vous le constatez, tout un grand hangar juste pour ce qui pourrait être un gros moteur-diesel de paquebot. Mais c’est en réalité une machine à « micro-fusion nucléaire » qui ne veut pas fonctionner. Un générateur surnuméraire en quelle que sorte. »
Et comment c’est censé marcher.
« Oh, très simple… sur le papier. On a des pistons attachés à un vilebrequin qui transforme les mouvements de haut en bas en mouvement circulaire, celui-ci faisant tourner une dynamo tout ce qu’il y a de classique. La dynamo fournit le courant pour le démarrage, puis la puissance nécessaire pour armer des éclateurs de Marx montés en série en tête de piston. Le piston descend, on y injecte une microbille de deutérium. Le piston remonte pour compresser les gaz pas encore échappés. On « allume » la pastille à coup de laser. Ça provoque une micro-explosion nucléaire qui dégage de la chaleur et expulse le piston vers le bas, faisant tourner le vilebrequin et le générateur et entraînant les autres pistons dans un même mouvement alternatif synchrone. Il faut globalement 12 tours complets pour refroidir un piston en évacuant les gaz chauds, ce sont des plasmas qui affichent plusieurs millions de degrés tout de même. Les courants électriques permettent aussi de confiner ces plasmas loin des parois des chambres de combustion et la chaleur récupérée fait de la vapeur qui est à son tour transformer en courant électrique. Et ainsi de suite, le deuxième piston prend le relai tel qu’il n’y jamais de rupture dans les fusions permettant une rotation en principe sans à-coup. »
Un truc qui fait l’objet de recherche aux USA, mais aussi en Israël et probablement en Russie et en Chine.
Mais ça ne marche pas.

Et pourquoi ?
« À mon avis, il faudrait 36 à 48 pistons en ligne pour passer le handicap d’un allumage foireux. Soit parce que les éclateurs de Marx n’ont pas fait le plein d’énergie via de gros condensateurs, soit parce que la pastille de deutérium n’est pas correctement centrée par le dispositif électromagnétique, ça se joue au nanomètre, ou parce qu’elle n’est pas assez « affinée », purifiée, tout ce qui arrive nécessairement quand l’ensemble s’emballe. Soit pour toute autre cause, électrique ou mécanique à régler. Résultat, ça fait au mieux quelques tours et ça cale bêtement.
Seulement voilà, mettre trois ou quatre engins du même gabarit sur la même ligne, non seulement je n’ai pas la place et je m’inquiète de la puissance de l’engin s’il s’emballe : il y a de quoi en faire changer toutes les cartes d’état-major de la vallée… »
C’est si puissant ?
« Si ça me pète au nez, de toute façon, je ne serai plus là pour constater les dégâts.
Le principe est probablement bon, mais ça me semble mécaniquement très aléatoire. Et puis on peut se demander à quoi ça va servir. »
Mais à produire du courant pour les abonnés et les industriels…
« On a déjà des centrales nucléaires civiles qui ont fait leur preuve, hors les problèmes de refroidissement comme à Tchernobyl ou au Fukushima. Pourquoi faire un nouveau dispositif en plus parfaitement aléatoire ?
Non, je crois que c’est une impasse, astucieuse peut-être, parce que compacte, mais nécessitant la purification d’eau lourde et une usine de cryogénisation derrière. Même pas embarquable à bord d’un navire, même un peu « costaud ». »
Curiosité satisfaite ?

« Vous faites quoi alors, dans ces locaux pour y passer de si longues heures… »
Le cousin Lev ne lâche pas.
« Venez voir. Je me muscle un peu pour réparer mes blessures. »
Et Paul entraine ses visiteurs dans une des pièces du fond de l’atelier. Où sont posés différents appareils, une bonne dizaine, aux mécanismes plus déments les uns que les autres pour des exercices qui consistent à soulever des poids, ce qui fait travailler soit les abdominaux, soit les adducteurs ou les abducteurs, les dorsaux, les biceps, les triceps, les pectoraux, les trapèzes, les fessiers, les extenseurs des bras, des poignets, les fléchisseurs des bras et des poignets, les fixateurs des omoplates, les ischio-jambiers, les dorsaux et lombaires, les mollets ou encore les quadriceps.
Nathalie a les yeux qui scintillent : tout ça pour la belle musculature de son voisin d’étage à Paris !
« Pour le muscle du cerveaux, je bricole un peu en rêvant à des jours meilleurs. En fait je réfléchis à la miniaturisation d’une autre filière nucléaire, celle au thorium. Mais là, je crois qu’il faut attendre les premiers tests industriels que préparent les chinois et les indiens pour en avoir les retours d’expérience. »
D’où  sa récente rencontre avec Bill Gates ?
« Exactement. Vous êtes décidément au courant de tout… »
C’est son métier.
« Il se trouve que j’ai un peu d’argent à y consacrer. Et du temps. »
Et le logiciel « BBR » ?
Il est décidément vraiment au courant de tout, celui-là !
« J’étais encore récemment en Islande pour monter un Datacenter au milieu de l’atlantique. Si un jour on a besoin de stocker en sauvegarde supplémentaire, autant être capable de répondre à un appel d’offre. J’imagine que vous le savez, ce sont les américains de « Pamentir » qui ont acheté la licence exclusive cet été. »

Oui mais sa rencontre avec Musk alors ? Et ses déplacements à Londres ?
« Mais enfin, agent Lev… Vous êtes bien curieux. Musk pourra vous le dire, je reste intéressé par son Hyperloop pour des projets de ligne dans le sud-ouest de la France. Pour l’heure, je n’ai aucun rôle à jouer, mais ça peut venir. Quant à Londres, c’était pour rencontrer quelques responsables afin de racheter une compagnie de croisiériste par l’intermédiaire de ma future gestionnaire de fortune, Lady Joan. »
Et l’Écosse ?
« D’une part c’était sur mon chemin, d’autre part ce sont des vieilles copines qui m’ont permis de ressortir la tête hors de l’eau du point de vue financier [4] à un moment donné et enfin, c’était pour avoir leur point de vue sur la technologie des Qbit qui va émerger… On peut encore se renseigner sans que ça n’émeuve le Mossad, je suppose, non ? »
Mais c’est exactement ce que Lev fait : il se renseigne.

« Bon on peut fermer la boutique ? Vous avez vu ce que vous vouliez voir et pris assez de photos de l’engin ? »
Oui, merci, « mais n’est-ce pas imprudent de laisser la machine de McShiant sans précaution ? »
Et lesquelles ? Qui volerait une machine qui ne fonctionne pas ?
« Même pas vos services ! Et puis ne vous en faites pas, en cas d’intrusion, la région serait bouclée en moins de temps qu’il ne faudrait pour le dire. C’est un site classé « sensible » depuis la dernière attaque de ma tueuse à gage : je suis quand même officier de réserve dans ce pays. Il y a un plan de traque en profondeur qui ne laisserait même pas passer un microfilm si j’en décidais, alors un engin pareil… Une région qui est un véritable traquenard pour des agents actifs comme les vôtres.
C’est pourquoi il vaut mieux encore vous montrer ce qui vous intéresse et repartir avec des photos volées d’un vague moteur diesel inutile, plutôt que de provoquer des incidents diplomatiques inutiles… »
Et effectivement, il faut devenir un « Z » comme zombie pour approcher incognito Paul et ses divers points de chute possibles, répertoriés ou non. Et encore, désormais, un « Z » est repéré immanquablement par le logiciel « BBR », encore plus rapidement demain avec la version « 2.0 ».
Mais de tout cela, il n’en parlera pas à ses visiteurs qui repartiront le lendemain, non sans avoir profité du confort des installations de l’hôtel.
Nathalie au regard divergent, le neurone encore allumé par l’installation de musculation de Paul, n’aura pas eu l’occasion de briller : Florence aura fait son apparition dans l’aile sous comble du « castel » qui lui est réservée pour un week-end au grand-air avec ses enfants, alors qu’ils revenaient du Bunker.

Il aura l’occasion de resservir à peu-près le même roman à la blondissime Irina Dichnikov qui ira finalement coincer Paul au Kremlin-Bicêtre dans la semaine qui suivra, alors que « Fillette » se débat dans son « Pénélope-gate ».
« C’est incrrrroyable, cette campagne électorrrale ! »
La monnaie de sa pièce quand il aura « assassiné » son mentor « Krasosky » au moment où il aura eu le toupet de placer une phrase assassine : « Imagine-t-on le général De Gaulle mis en examen ? »
C’était lors du premier débat pour la primaire.
Et l’autre nabot de se défendre en en appelant à la « dignité » de journaliste d’une chaîne publique de télévision qui évoque ses casseroles judiciaires d’ex…
« Si vous saviez tout ce que j’ai pu faire pour écarter son principal concurrent de 2012… »
Non elle ne sait pas. Qu’il raconte…
« Comment ça ? Au FSB, vous ne savez donc rien de l’élimination du banquier des nations en faillite sur les trottoirs de New-York [5] ? »
Ah mais non : « La grrrrande Rrrrussie n’y est pour rrrrrien ! »
Évidemment, puisque le coup venait, au moins partiellement, de lui, en service commandé…
« Rrrrracontez, rrrrracontez mon cherrrr et adorrrrable Paul… ! »
Secret défense : « D’ailleurs, j’ai subitement comme un trou de mémoire… »
Un trrrou de mémoirrrre ?
Rigolote, va !

Eux, ce n’est pas la machine de McShiant qui les intéresse : ils doivent savoir que c’est un bide. Ce sont plutôt les déplacements récents aux USA, en Islande et en Angleterre.
Paul ressert la même histoire, que ça puisse se recouper si par hasard il y a des « échanges » officieux entre services.
« Oui, mais pourrrrquoi être allé voir le ministère de l’intérrrrieurrrr alorrrrs ? »
Elle parle de Londres, pas de Reykjavik. Pour deux raisons : « La première, c’est que je compte racheter, via un membre des Lloyds une compagnie de bateaux de croisière. Je ne vais pas rester les bras ballants le reste de ma vie et je voulais m’assurer que je ne serai pas entravé. »
Oui, elle a remarqué la présence de Shirley dans son entourage : « Un agent du Aime-aïe-sex ».
« Oh, elle, je me la trimbale depuis la mise à bas de la fondation Risle. Elle est mignonne mais ne comprend pas grand-chose. Pas dangereuse du tout et puis ça permet de garder des contacts utiles avec les autorités britanniques. De toute façon, comme je n’ai rien à cacher… »
Mais si justement : « On parrrle d’un deal qui t’aurrrais rendu multimillionairrrrre. »
Oui : « Ils ont acheté une base de donnée qui devait servir à traquer les fraudeurs fiscaux. Mais bon, comme ce sont eux les plus grands trafiquants, ils ont préféré tuer le programme. Et depuis, je compte faire de la croisière de luxe dans les mers chaudes.
La deuxième raison, c’était pour les avertir de la menace que fait peser un biologiste chinois sur l’espèce humaine. Je pense l’avoir éliminer au cours d’un séjour impromptu dans l’océan indien, et je me suis proposé pour surveiller les éventuels rejets dans l’atmosphère de ses travaux situés là-bas. Plus facile que de le faire directement en Chine.
Ce qui va me permettre de tirer quelques bords à bord de mon voilier. Peut-être en ton auguste compagnie, si tes chefs le veulent bien… »
Elle en glousse de plaisir, faisant vibrer ses formes rondes.


(1) Cf. « Laudato sì… », chapitre LXIX (http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/12/laudato-si-lxix.html) publié aux éditions I3
(2) Cf. « Laudato sì… », chapitre LII (http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/10/laudato-si-lii.html) publié aux éditions I3
(3) Cf. « Laudato sì… », chapitre LXXVI (http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/01/laudato-si-lxxvi.html), publié aux éditions I3
(4) Cf. « Au nom du père – tome II », chapitre XIII (http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/11/au-nom-du-pere-chapitre-xiii-tome-ii.html) publié aux éditions I3
(5) Cf. « Au nom du père – tome II », chapitre XXXIII (http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/12/au-nom-du-pere-chapitre-xxxiii-tome-ii.html)publié aux éditions I3

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