Vous ne savez pas qui c’est ?
Une stagiaire. En période d’essai avant embauche
définitive, dans une « grosse-boîte ».
Pareil pour sa sœur jumelle, dans une seconde « grosse-boîte »
où l’une et l’autre ont réussi à faire l’unanimité contre elles.
Et pourquoi cette « info » ne figure pas
dans ma rubrique « Le coin du juriste-fiscaliste » ?
Bé tout simplement parce qu’il n’y aura contentieux
avec les demoiselles salement « jetées » hors des effectifs, sorties
avec le « rouge de la honte » aux joues.
Après plusieurs semaines d’essai au poste « d’assistante
en ressources humaines », Vera et sa jumelle n’ont finalement pas validé leur
période d’essai ni chez L’Oréal, ni chez Ikea.
Utilisées pour trier et sélectionner les candidatures,
elles n’ont pas su convaincre leurs employeurs réciproques.
Elles étaient pourtant mignonnes et supportaient sans râler
des rythmes d’enfer, travaillant même la nuit s’il le fallait, et sans « pause-pipi »
en sus…
Un truc que la plupart des stagiaires n’imagine même
pas avant que d’être engloutis dans le vortex hallucinant de ce type de boîte, un
immense vortex à « effet de noria » : Sitôt entré, tu dégages dès
le premier moment de faiblesse.
Le géant des cosmétiques gauloisiens de « feu-bête-en-cours »,
aura été la première à expérimenter l’aînée des Vera pour ses recrutements
depuis quelques semaines. Mais elle a finalement mis un terme à cette
collaboration.
Pourtant, plébiscitée par de nombreuses entreprises,
dont PepsiCo et Ikea pour les plus importantes, Vera avait pour mission de présélectionner
les candidatures en analysant leur profil et en prenant contact avec eux.
Comme il s’agit d’un robot d’une technologie d’IA créée
par la start-up russe Stafory, elle avait pourtant assimilé les technologies de
reconnaissance vocale de trois GAFA sur quatre : « Gogol », « Amazone »
et « Microsoft », avec en prime celle du russe « Yandex », a-t-on
appris sur le site de Bloomberg.
« Nous ouvrons
nos horizons à différentes initiatives et laissons nos filiales initier des
pilotes qui pourront devenir des bonnes pratiques à l’échelle du groupe. Notre
filiale russe a été approchée par Stafory, avec laquelle il y a eu une
expérimentation locale, dans un esprit « test and learn »», aura expliqué
la responsable de la transformation digitale chez L’Oréal, au site
ExclusiveRH.com.
Et d’ajouter que, pour Vera, l’expérimentation en
cours n’a finalement « pas été concluante
» et ne sera donc pas élargie.
Même son de cloche chez Ikea, qui l’avait expérimenté
pour sa filiale russe mais qui déclare ne plus travailler avec l’intelligence
artificielle.
Pas assez douée…
Il faut dire que L’Oréal, qui reçoit deux millions de
candidatures par an, mène par ailleurs de nombreuses expérimentations pour
accélérer ses processus de recrutement et alléger ses coûts. En dehors de Vera,
le groupe teste également le chatbot « Mya » (technologie de conversation
instantanée) pour la pré-sélection des candidats de ses sites britanniques et
américains.
Une expérimentation bien plus concluante qu’avec Vera,
à en croire les cadres du groupe.
Bientôt utilisée pour la « Gauloisie-high-tech »,
cette intelligence artificielle aurait déjà interagi avec 7.000 candidats.
« Ce chatbot
(…) permet, du côté candidat, d’offrir
une meilleure expérience utilisateur et, du côté RH, d’automatiser des tâches à
moindre valeur ajoutée pour recentrer le recruteur sur sa mission : La
détection du talent », explique-t-on encore.
Faible « valeur-ajoutée », je me demande… à
voir le fric dépensé en analyses graphologiques, en numérologie, astrologie, en
tests-psychologiques, situationnistes et autres, en méthodes plus ou moins
loufoques, tout ça pour confirmer l’impression du « premier contact »,
celle de la lettre de motivation et ainsi diluer sa responsabilité en cas d’échec.
Comme si le talent se trouvait ailleurs qu’au pied du
mur…
Rappelons que L'Oréal n’en est pas à son coup d’essai :
L'intelligence artificielle permettrait déjà au groupe de « réduire les biais humains inconscients »
et de « favoriser la diversité » du
recrutement, notamment dans les diplômes.
En Angleterre 40 % des stagiaires recrutés
proviendraient ainsi d’écoles « non
identifiées comme prioritaires », grâce à l’utilisation d’une technologie
développée en collaboration avec la start-up chinoise Seedlink.
Les chinois plus doués que les russes.
Il faut aussi dire deux choses : Les russes, en
Angleterre, ils les empoisonnent.
Et les « chinois » de l’Europe, ce
sont les britanniques.
Deux vérités incontournables.
Ceci dit, pour tous ceux qui croient encore que l’IA
leur volera leur job, bé qu’ils se rassurent, même au stade du recrutement, ce
n’est déjà pas gagné !
Et en plus, ça se voit et détecte rapidement…
En rappelant une troisième chose : Ce qu’a dans « le
crâne » n’importe quel robot ou « système-expert », ce n’est
jamais rien d’autre qu’une pâle réplique de ce qu’a dans son propre crâne le (ou les) concepteur(s)
du bidule…
Tant pis pour Vera : Ses géniteurs ont encore des
progrès à faire !
Sur ces bons augures,
Bonne fin de week-end à toutes et tous !
I3
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