Les
annonces du sommet « Tech for Good »
Dans le post relatif à « Montagne de sucre » de la semaine dernière (http://flibustier20260.blogspot.com/2018/05/montagne-de-sucre-en-tournee-europeenne.html), je vous avais
affirmé que nous reviendrons sur les « annonces » (par milliards…)
des participants venus se régaler aux frais de la princesse
(« Marre-Laine » ? Arf !), de « les Ducs-cas-Sion »,
de la « sinistre du travail », « d’Ed.Fil-Lippe » et
naturellement de « Jupiter » qui régalait.
L’événement était consacré à l’impact des nouvelles technologies sur la
société et à leur contribution « au
bien commun ».
Parmi la soixantaine d’invités si on comptait bien les acteurs géants du
Net américains (« Fesse-Book », Uber, Microsoft, « Gogol »,
Salesforce, mes « potes » de « Pamentir » [un faux-nez du
NSA et de la CIA qui va bosser avec Air-Bus] plus quelques autres, Deliveroo,
Apple, Slack…) et asiatiques (Sum-Sung), il y avait aussi quelques grands
groupes Gauloisieins (Axa, BNP-Paris-bas, Thales, L’Oréal, Sanofi, La Poste, la
RATP, et j’en passe…) plus encore d’autres et internationaux (United Bank of
Africa, McKinsey, l’indien Bharti Enterprises, les fonds Atomico et Balderton
Capital, etc…).
Vu le prix de la TVA sur les petits-fours et sur la bibine, on s’attendait
quand même à quelques annonces tonitruantes.
Et attention, il y a eu.
J’ai pu noter (et on me l’a confirmé ensuite, parce que moi, pôvre
péquenaud paumé et exilé jusqu’à London, je n’étais pas invité, figurez-vous) que :
– IBM veut créer 1.800 emplois au pays…
Bienvenus, avec leurs costards-cravates chemises-blanches-amidonnées
obligatoires après tant de plans sociaux surgis en cascade !
Le géant de l'informatique a ouvert le bal des annonces en prévoyant la
création de ces emplois au cours… des deux prochaines années.
Pas des décennies, non, des années !
Ces nouveaux postes seront dédiés aux domaines de « l’intelligence
artificielle » (ils ne doivent pas être satisfaits de
l’intelligence-humaine), la « blockchain » (le truc qui te bouffe du
courant électrique en faisant « coupure » chez les pôvres), le « cloud
computing » (un « truc » logiquement « nébuleux »,
comme son nom l’indique) et l’internet des objets (IoT : On n’est jamais
assez fiché/surveillé, finalement).
Notez que parmi ces recrutements, 400 avaient déjà été annoncés au début
de l’année…
Manifestement, ceux-là ne sont pas encore mis en œuvre… depuis 6 mois.
En parallèle, IBM prévoit d’étendre ses programmes de formation, grâce à
la création d’une « IBM gauloisienne Academy », basée à « Paris-sur-la-plage ».
Ce centre sera dédié à la formation des employés du groupe, des clients (ils
sont tellement kons, ceux-là !) et des partenaires aux compétences
requises à l’ère de l’intelligence artificielle.
La station F ne suffit donc pas (pas plus qu’aucune de toutes les ékoles
d’ingénieurs : C’est dire l’état d’arriération du pays en ces
domaines !).
Rappelons que depuis 2012, le groupe informatique a opéré à des plans
sociaux en cascade. Une suppression de 360 postes a été actée en 2016.
Fin février dernier, IBM a même annoncé une rupture conventionnelle
collective, permise par les ordonnances « Jupiter ». L’entreprise
américaine tablait sur la suppression de 94 postes sur un effectif de 7.500
salariés.
Tous les métiers (ingénieurs, commerciaux, fonctions support) étaient
concernés. La direction d’IBM-Gauloisie avait expliqué ce projet par le « besoin d’adapter » les compétences –
en promettant des embauches dans les domaines de la cyber-sécurité, de la
production de services et de l’intelligence artificielle.
Bref, quand ils y vont, c’est à la hache !
Et gentiment de rappeler qu’International Business Machines a fait fortune
avec ses machines mécanographiques à cartes perforées, vendues dans le monde
entier depuis les années 30 et jusque dans les années 60 (et l’invention du
Fortran et du disque dur).
Même en Allemagne-nazie.
– Uber se prépare de son côté à renforcer la couverture assurance de ses
chauffeurs. L’entreprise de véhicules de VTC a annoncé que ce « renforcement »
de la couverture d’assurance de ses chauffeurs en Europe et en … Gauloisie.
Jusqu’ici, Uber proposait une couverture uniquement pour les accidents…
Le dispositif va désormais être élargi pour inclure des protections en
dehors des courses, en cas d’arrêt de travail lié à une blessure, une maladie,
ou en cas d’événements de la vie comme une naissance.
Le reste, c’est à la charge de leurs chauffeurs, des
« indépendants » (la « niche-sociale » sur laquelle Uber prospère…)
Gratuit et financé par Uber, ce dispositif sera étendu début juin à 21
pays en Europe pour concerner au total quelque 150.000 indépendants, dont
35.000 en Gauloisie, mais sous certaines conditions, naturellement.
L’entreprise américaine n’a pas précisé le coût de cette nouvelle
couverture conclue avec l’assureur Axa (de « l’ami »
« De-Castrat », également Pédégé du « Groupe Bilderberg »,
qui se voyait ministre des finances, voire chef du Gouvernement si
« Fifi-le-souteneur » avait été élu), comme quoi ce n’est pas perdu
pour tout le monde, indiquant seulement qu’il s’agissait d’un investissement « significatif ».
À titre de comparaison, la couverture aux États-Unis est optionnelle,
payante, et n’inclut pas la protection en dehors des courses.
Rappelons qu’Uber a été largement critiqué l’année dernière pour des
accusations de harcèlement sexuel (l’horreur sémantique : Tu séduis ou tu
ranges sagement tes abattis sans insister), une culture d’entreprise toxique
pour les dames (et damoiselles), ou encore des conditions de travail particulièrement
précaires.
Pour autant (défense de rire !), le Pdg d’Uber, présidait cet
après-midi-là l’atelier intitulé « tech
for work » sur les mutations de l’emploi, aux côtés de la célébrissime
« sinistre du Travail », « Mumu-Pénis-chaud ».
J’adore…
– Question « gros sous », Deliveroo (la boîte qui fait pédaler
pour des roupies de sansonnet des traines-la-savate sous la pluie et la grêle
pour que tu puisses becqueter chaud ta pizza), aura annoncé un plan d’investissement
de 100 millions d’euros… « au cours
des prochaines années » en « Gauloisie-du steak-frite ».
Implanté dans l'Hexagone depuis 2015, la boutique souhaite augmenter le nombre
de villes où elle est présente.
Cette entreprise britannique propose seulement depuis septembre à ses
coursiers une assurance santé gratuite qui devrait être étendue dans le monde
entier. Coût estimé : 10 millions d’euros (par siècle, décennie, an, mois,
semaine, je ne sais pas… mais si ce n’est pas significatif, je ne sais pas ce
que c’est.).
Enfin, pédaler, c’est bon pour la santé (et la planète) et une fois de
plus, ça me fait penser immanquablement à Jean Yanne et son film, « Les chinois à Paris »…
1973 : Vous ne pouvez pas savoir, vous n’étiez pas nés !
– Et alors, le géant Microsoft de faire très fort : Il veut recruter
100 « experts en IA » !
Si !
Le géant des logiciels manque de main-d’œuvre et annonce la création d’un
programme « Innovation IA » pour lequel la centaine d’experts va être recrutée.
Ils devront mettre en place des projets autour de l’intelligence
artificielle dans cinq domaines « à
forts enjeux économiques et sociétaux », à savoir la santé, l’environnement
et l’énergie, les transports, les services financiers et l’agroalimentaire.
Mais si : Fantastique ! On va encore devoir payer pour bosser un
peu dans les champs…
– Le plus fort, ça restera « Gogol.org » qui promet un don de 100 millions de dollars.
Alphabet était représenté par sa fondation et cette dernière a promis un
don (pas un prêt, pas un investissement, non, un don de charité !) de 100
millions de dollars mais sur cinq ans « pour soutenir les organisations en Europe, au Moyen-Orient et en
Afrique qui développent des solutions technologiques permettant aux personnes d’acquérir
de nouvelles compétences, pour trouver plus facilement un emploi dans une
économie de plus en plus numérique » assure dans un communiqué de
presse la présidente.
Ils le feront probablement, mais par le miracle de la « théorie du
ruissellement », vous n’en verrez pas beaucoup la couleur, tellement
l’étendue géographique est immense puisque ça couvre tout le globe (y compris
la Transalpie et l’Antarctique) hors les Amériques et l’Asie, jugés probablement
pas « assez dignes »…
Cette fondation souhaite également former au numérique 1 million de
personnes en Europe d’ici 2020.
La station F est loin derrière.
Quoique, ça ne fait jamais que 100 dollars par tête-de-pipe…
L’année dernière, le géant américain a ainsi revendiqué la formation de
70.000 personnes rien qu’en « Gauloisie-Windows ».
La firme de Mountain View est actuellement critiquée en Europe, notamment
pour ses abus de position dominante et ses pratiques d’optimisation fiscales.
Vous me direz, elle n’est pas la seule.
– Accenture, la boîte considérée comme la plus grande entreprise de
conseil dans le monde (vous savez cette activité où tu payes pour t’entendre
dire que tu as le kul mal torché et que tu pourrais être «plus performant », que tu es un âne de ne pas y
avoir pensé avant, après que tu te sois mis à poil pour qu’on découvre une
partie, une partie seulement, de tes cadavres dans les placards) réunit environ
435.000 salariés et opère dans plus de 120 pays.
Les consultants d’Accenture sont des génies « touche-à-tout » et
opèrent dans les domaines de la stratégie d’entreprise, du conseil, de la
transformation numérique, des technologies et des opérations (comme la gestion
pour le compte de tiers, les systèmes d’information, le cloud ou la sécurité
informatique et j’en passe).
Elle aura annoncé la formation de 150.000 personnes en « Gauloisie-consultée »
d’ici 2020 pour les « aider à
trouver un emploi ou devenir entrepreneur » à ruiner. Cette opération
sera réalisée via son programme « Skills to succeed ». Lancé en 2010,
ce programme a formé 2,2 millions de personnes dans le monde – dont déjà 100.000
au pays. Et la formation dans l’Hexagone s’appuie sur une trentaine de
partenaires.
Au niveau mondial, « l’objectif
est d'accompagner 3 millions de personnes éloignées de l’emploi d’ici 2020 »,
d’après le communiqué de presse.
150.000 sur 3 millions, vous situez le niveau d’effort (à 5 %) de la
boutique pour plaire à « Jupiter ».
En espérant toutefois que ce sera toujours autant de cotisants-esclaves en
plus. Rappelons qu’à l'international, Accenture compte investir 200 millions de
dollars sur 3 ans dans des « initiatives
d’éducation et de formation destinées aux personnes éloignées de l’emploi ».
Investir ? Ce n’est donc pas une dépense courante, mais ça met
« l’aidé » (loin de l’emploi) à… 66,66 dollars !
Bel effort, n’est-ce pas…
À part ça, ils sont tous repartis très contents d’être venus jusque-là se
faire reluire les pompes dans le sens du poil.
Les petits avantages de la fonction…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire